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Tchad, Berceau De L'humanité

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5 juillet 2008 6 05 /07 /juillet /2008 08:34

LA HAYE (AFP) - L'ancien vice-président congolais Jean-Pierre Bemba a comparu pour la première fois vendredi devant les juges de la Cour pénale internationale (CPI), qui l'accuse de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité pour des atrocités commises par ses troupes en Centrafrique.

Vêtu d'un costume vert émeraude, d'une chemise rose saumon et d'une cravate bordeaux rayée, M. Bemba, dominant de sa haute stature le reste de l'assistance, a fait en entrant dans la salle d'audience un signe de la main à sa famille assise dans la tribune du public, venu en grand nombre.

"Je suis Jean-Pierre Bemba (...) je suis actuellement sénateur", a-t-il déclaré d'une voix claire à la demande de la juge Fatoumata Dembele Diarra, qui présidait l'audience.

L'ex-chef rebelle et chef de l'opposition congolaise qui clame son innocence, avait été arrêté fin mai à Bruxelles sur la base d'un mandat du procureur de la CPI.

Il est accusé de cinq chefs de crimes de guerre et trois chefs de crimes contre l'humanité, dont des viols, tortures, pillages et meurtres commis par ses hommes en Centrafrique entre octobre 2002 et mars 2003.

A propos des conditions dans lesquelles il est détenu au centre pénitentiaire de Scheveningen (banlieue de La Haye), il a précisé que "ce n'est pas ce que j'avais souhaité", ajoutant : "je n'ai rien à signaler pour le moment".

Tout au long de l'audience, qui a duré une vingtaine de minutes, l'accusé s'est tenu dans une attitude d'écoute polie, les jambes croisées et le regard baissé, malgré quelques coups d'oeil vers la salle d'audience où se trouvait notamment son épouse venue de Bruxelles.

La juge a ensuite entendu les arguments de son avocat, Me Aimé Kilolo Musamba, selon lequel les procédures d'arrestation et de remise de son client à la CPI "sont entachées de graves violations".

Un autre avocat de M. Bemba, Tjarda van der Spoel, a précisé que son client ne souhaitait pas formuler oralement une demande de remise en liberté provisoire, car il attendait des documents du procureur selon lesquels cela mettrait en danger l'enquête ou il risquait de prendre la fuite.

"Nous souhaitons avoir accès à ces documents afin de pouvoir y répondre dans notre demande (...) nous espérons la déposer d'ici une quinzaine de jours", a-t-il ajouté.

La juge a proposé aux parties de programmer au 4 novembre l'audience de confirmation des charges, durant laquelle le procureur doit prouver que les éléments de preuve qu'il possède justifient la tenue d'un procès.

Si, sans préjuger du fond du dossier, les charges sont confirmées par les juges, un procès en bonne et due forme peut alors commencer, mais ces démarches procédurales peuvent prendre des mois voire des années.

En 2002 et 2003, le Mouvement de libération du Congo (MLC) fondé par M. Bemba était allé appuyer le régime du président centrafricain d'alors, Ange-Félix Patassé, pour écraser une tentative de coup d'Etat du général François Bozizé, qui est parvenu plus tard à s'emparer du pouvoir.

"C'est un moment fort pour les victimes de Bemba en Centrafrique", a commenté Géraldine Mattioli de l'ONG Human Rights Watch, présente à l'audience. "On espère maintenant que le procureur va étendre ses accusations aux crimes commis par le MLC en République démocratique du Congo (RDC)".

Outre M. Bemba, la CPI détient actuellement trois chefs miliciens congolais. Son premier procès, contre Thomas Lubanga, devait commencer le 23 juin mais il a été suspendu.

Jean-Pierre Bemba, candidat malheureux aux élections présidentielles de 2006, vivait en exil depuis son départ de RDC en avril 2007, quelques semaines après de sanglants combats entre l'armée congolaise et sa garde rapprochée, qui avait été totalement défaite.

 

 

 

   
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K
Vêtu d'un costume vert émeraude, d'une chemise rose saumon et d'une cravate bordeaux rayée, M. Bemba, dominant de sa haute stature le reste de l'assistance, a fait en entrant dans la salle d'audience un signe de la main à sa famille assise dans la tribune du public, venu en grand nombre. <br /> WAOOWWWWWW ELEGANCE OBLIGE,C'EST LA MOINDRE DES CHOSES LORSQU'ON VIENT DE KINSHASA. Devant cette stature d'élégance la juge Fatoumata Dembele Diarra NE RESTAERAIT PAS INDIIFERENTE. <br /> UN ADAGE CONGOLAIS DIT " ELEGANCE EST UNE DES VALEURS QU'IL FAUT DEFENDRE, MEME DEVANT LA MORT" BREF, UN VRAI CONGOLAIS DOIT MOURRIR ELEGANT.
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