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15 juillet 2008 2 15 /07 /juillet /2008 11:46

BRUXELLES (AFP) — Le Premier ministre belge Yves Leterme a proposé lundi soir la démission de son gouvernement au roi Albert II, qui a réservé sa réponse, jetant l'éponge après l'échec d'une tentative destinée à arracher un accord sur une réforme donnant plus d'autonomie à la Flandre. "Le roi tient sa décision en suspens", a indiqué un communiqué du souverain publié dans la nuit.

Ce délai signifie soit qu'Albert II espère encore convaincre l'actuel chef du gouvernement chrétien-démocrate de rester en poste, ce qui paraît peu probable, soit qu'il a besoin d'un peu de temps pour poursuivre ses consultations et imaginer un moyen d'éviter que le pays replonge dans la crise.

M. Leterme, 48 ans, a échoué lundi dans sa tentative d'arracher un accord entre les deux communautés belges sur une grande réforme de l'Etat dans le délai qu'il s'était imparti lors de son entrée en fonction fin mars, à savoir ce 15 juillet.

"Il s'avère que les visions opposées entre les communautés concernant le nécessaire nouvel équilibre à créer dans notre construction étatique sont aujourd'hui inconciliables", a-t-il constaté dans un communiqué.

Pourtant, juge-t-il, "une réforme de l'Etat reste un élément essentiel d'un accord de gouvernement", preuve qu'avec ou sans lui, la question "communautaire" va continuer à se poser en Belgique.

Yves Leterme avait espéré jusque dans la soirée pouvoir convaincre les cinq partis de sa coalition d'accepter le report à l'automne de cette négociation, qui aurait été élargie à des représentants des régions, Wallonie, Flandre et Bruxelles.

Si l'idée avait été plutôt bien accueillie côté francophone, elle avait beaucoup moins séduit les partis flamands, qui relevaient surtout que la réforme promise à leurs électeurs était une fois de plus reportée.

Les plus réticents se trouvaient au sein même de la propre formation d'Yves Leterme, le CDV, et de son allié électoral, le petit parti nationaliste flamand NVA, deux formations qui réclament une forte autonomie pour la Flandre, notamment sur la plan fiscal, que refusent les francophones en l'état.

Seuls les responsables francophones ont d'ailleurs regretté la démission d'Yves Leterme, souvent pour la qualifier de prématurée. "Je suis désolé que tout le travail socio-économique qui avait été engrangé soit mis en péril", a déclaré Didier Reynders, chef de file des libéraux francophones.

Le parti socialiste francophone a lui dit "regretter que le Premier ministre ait cru devoir remettre sa démission à un moment où (...) la poursuite des négociations institutionnelles pouvait se réaliser dans un contexte constructif et positif".

M. Leterme, un ancien ministre-président de la région flamande qui avait remporté les élections législatives de juin 2007, s'était fixé l'objectif de réconcilier pour la mi-juillet les partis flamands, représentant 60% des 10,5 millions de Belges, et francophones (40%) sur une réorganisation du paysage institutionnel belge.

La Flandre, la région la plus riche du royaume, exige une plus grande autonomie en matière d'emploi et de sécurité sociale. Les francophones ont accepté la négociation, à condition qu'elle ne mette pas en cause la "solidarité nationale".

Le dossier qui aura fait capoter les discussions est cependant celui, très symbolique, de l'arrondissement bilingue de Bruxelles-Hal-Vilvorde. Les Flamands exigent sa scission pour mettre fin au droit, pour la minorité francophone de la périphérie de Bruxelles --environ 120.000 personnes--, de voter pour des candidats bruxellois francophones aux législatives.

En échange, les francophones ont proposé l'élargissement de Bruxelles à certaines communes flamandes à forte population francophone, chose inacceptable pour la Flandre.

 

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