‘‘N’Djaména espère que cette démarche de la Cour pénale internationale contribuera à la manifestation de la vérité, afin de faciliter le règlement définitif de la crise du Darfour et de rétablir la paix et la stabilité dans la sous région’’, tel est un extrait du communiqué du gouvernement tchadien publié par rapport au sujet. Pour le gouvernement, à travers cette mesure, la communauté internationale prend conscience du drame que subissent les populations du Dar four, du Tchad et de la sous région. L’Observateur relève que la nouvelle a réjoui beaucoup de Tchadiens mais nuance le fait que quelques députés tchadiens ont fait remarquer à juste titre que cela risque d’être une arme à double tranchant. ‘‘Car il serait étonnant qu’un procès sur la guerre du Darfour ne puisse éclabousser jusqu’au sommet de l’Etat tchadien’’, analyse le journal.
Mahamat Douba Alifa n’est plus
Le quotidien Le Progrès révèle en page noire que le sultan de Bousso, Mahamat Douba Alifa, décédé le mardi 15 juillet 2008, à N’Djaména, a été enterré le mercredi 16 juillet à Bousso. Le journal rapporte que ‘‘le tout-puissant ministre de l’Intérieur de Ngarta Tombalbaye’’, comme l’appelaient les lamy-fortains, a su inculquer aux Tchadiens le respect de l’Etat. ‘‘Le Tchad perd l’une de ses archives des années 60’’, insiste-t-il.
900 commandants de brigade en recyclage à N’Djaména
N’Djaména Bi-hebdo a illustré sa Une du 14 juillet 2008 en s’inspirant de la formation des commandants de brigade décidée par le ministre de la défense nationale, le général Wadal Abdelkader Kamougué. Sur la caricature on peut voir le ministre de Défense s’adressant auxcommandants de brigade stagiaires : ‘‘Vous devez protéger le citoyen et ses biens. Donc, c’est fini avec vos barbaries ; il n’y aura pas de commandant de brigade analphabète’’. Et les commandants de brigade, se demandant entre eux, rêveurs : ‘‘malla ? Kolonel gaï adji katir qué da ?’’(pourqoui le colonel parle trop ?’’ ou ‘‘ Général da pormation dandjéré…’’ (ndlr, la formation du général est dangereuse).
Les supplétifs de la douane de Nguéli sont chassés
Le Progrès daté du 16 juillet 2008 nous révèle que le Groupement Mobile d’Intervention de la Police dégage les bogobogos (ndlr, supplétifs de la douane) de Nguéli pour éviter les accidents de circulation et les embouteillages au poste frontiere entre le Tchad et le Cameroun. Cette décision est prise par le secrétaire d’Etat à la Sécurité publique, M. Oumarou Yérima Djibrillah. ‘‘Pour combien de temps ?’’, s’interroge dubitativement le quotidien.
Communication du Premier ministre à l’hémicycle
N’Djaména Bi-hebdo rappelle que le 11 juillet dernier, le Premier ministre Youssouf Saleh Abbas (YSA) a fait devant l’Assemblée nationale une communication sur la situation à l’Est et bénéficié à la fin d’une résolution de soutien. Pour le reporter, le texte est un rewriting des précédentes communications adoptées par l’hémicycle et restés sans suite. Et le confrère de s’interroger : ‘‘ quand YSA finira-t-il par trouver ses marques pour les imprégner à l’action gouvernementale ?’’ ‘‘La fin de l’état de grâce, titre de son côté L’Observateur daté du 16 juillet 2008. La communication du Premier ministre Youssouf Saleh Abbas à l’assemblée nationale a tourné en une séance d’interpellation. Les députés ont rappelé au PM ses nombreuses promesses non tenues, rapporte-t-il.
7 partis adhèrent à l’accord du 13 août 2007
Le Progrès daté du 17 juillet 2008 révèle que les membres du comité de suivi de l’accord politique du 13 août 2007 en vue du renforcement du processus démocratique ont tenu, dans la matinée du 16 juillet 2008 une séance de travail avec des représentants de partis politiques non signataires de l’accord. A cette occasion, les 7 partis ont porté, officiellement, leur adhésion à l’accord du 13 août 2007, portant le nombre des signataires à 90. Le quotidien constate que ces partis adhérents sont presque tous jeunes.
Chasse aux conducteurs de mototaxis à N’Djaména
‘‘La révolte des clandomen’’, titre L’Observateur faisant écho de la manifestation des clandomen, conducteurs de mototaxis le 14 juillet 2008 à N’Djaména. Le journal rappelle que cette manifestation fait suite à la décision de la mairie de N’Djaména interdisant la circulation des mototaxis, dans la capitale à cause des nombreux accidents de circulation. L’hebdo montre une photo d’un pick-up de la Police nationale remplie de mototaxis saisis après la manifestation. Parlant de ces clandomen, N’Djaména Bi-hebdo daté du 14 juillet trouve que c’est un mal nécessaire même si notre confrère loue la volonté du Maire de N’Djaména Mahamat Zène Bada pour faire de notre capitale une ville moderne et son souci du bien-être de ses concitoyens. Mais notre confrère relativise en relevant qu’il a de la peine à suivre le maire dans la croisade qu’il vient d’engager contre les clandomen. Il est vrai que les clandomen ont une très grande part de responsabilité dans les accidents de circulation qui se produisent dans la capitale, entraînant des pertes en vies humaines. Mais ce qu’il faut également considérer, c’est que ce phénomène est un des signes palpables de la dégradation des conditions de vie de nos concitoyens. C’est une réponse à la carence de l’offre en matière de transport urbain, mais aussi et surtout un ajustement des plus démunis à la dure réalité de la condition de vie. Le Progrès daté du 16 juillet constate de son côté que l’absence des clandomen handicape les travailleurs. Le quotidien cite le désarroi d’un fonctionnaire : « Vraiment, cette situation créée par la mairie de N’Djaména ne nous arrange pas. J’habite le quartier Boutalbagar. Quand je rentre du travail, ce sont les clandomen qui me déposent chez moi. Le maire doit plutôt prendre des mesures pour réglementer cette activité ».
Haro sur la Commission d’enquête sur les événements du 28 janvier au 02 février 2008
‘‘La Commission d’enquête est une pure comédie’’, estime le coordonnateur du collectif des avocats de Ibni Oumar Mahmat Saleh, Me Mahamat Hassan Abakar, dans une interview accordée à L’Observateur daté du 16 juillet 2008. Pour Me Mahamat Hassan Abakar, ‘‘en ce qui concerne cette commission, nous ne lui faisons pas beaucoup confiance, pour la simple raison que le gouvernement est le principal acteur et c’est lui qui a créé cette commission. Cela est contraire au principe de droit et de la logique. Un accusé ne peut pas désigner ses propres agents et dire, faites-moi la lumière sur telle chose’’. ‘‘Nous gérerons le cas Ibni jusqu’au bout’’, soutient dans la même lancée le porte-parole adjoint de la CPDC, Saleh Kebzabo dans une interview accordée à N’Djaména Bi-hebdo daté du 14 juillet 2008. ‘‘A la CPDC, nous avons choisi dès le départ de récuser cette commission d’enquête parce qu’elle n’a ni le format ni le contenu que nous aurions souhaité’’, soutient-il.
Les 11 000 m2 de terrain de Youssouf Saleh Abbas
Le Bi-hebdo rapporte que lors des débats, le député Saleh Kebzabo a interpellé le Premier ministre (PM) sur une affaire qui circule sur le net. Youssouf Saleh Abbas a reçu 11 000 m2 de terrain au quartier riverain de Sabangali de la part de certains amis. Après s’être déjà justifié sur son site Internet, indique le journal, le chef du gouvernement a reconnu l’acquisition devant les députés, mais n’a pas été très prolixe. ‘‘L’affaire reste toujours scabreuse et l’on ne sait donc pas de quelles amitiés YSA a bénéficié de largesses inimaginables, ni quels services il leur a rendus pour les mériter, etc’’, souligne-t-il. ‘‘Une chose est sûre : YSA, ainsi que l’ensemble des membres de son équipe n’ont pas déclaré leurs patrimoines lors de leur investiture’’, affirme le bi-hebdo. Pourtant, poursuit-il ‘‘cette déclaration nous aurait mieux renseignés sur son patrimoine immobilier et aidé l’intéressé à se justifier. Toutefois, l’on reste pantois devant le fait qu’un individu, fut-il chef du gouvernement, ait pu acquérir autant d’espace, pendant que des milliers de ses compatriotes sont jetés à la rue par une politique de déguerpissement et d’expropriation intempestive.’’
La filière gomme arabique en danger
C’est le titre emprunté à N’Djaména Bi-hebdo qui prévient que le Tchad risque de perdre son rang de pays exportateur de gomme arabique après le Soudan, à cause de la coupe abusive des arbres et des tracasseries routières. Le journal écrit par exemple que l’année dernière, le Tchad a produit 25 000 tonnes, loin derrière le Soudan qui avait 40 000 tonnes ; pour l’actuelle campagne, les chiffes sont mitigés.
Léger remaniement du gouvernement
Par un décret publié le vendredi soir, Yaya Dillo, secrétaire d’Etat au Secrétariat général du gouvernement, chargé des relations avec e parlement, prend la place vacante laissée par Mme Haoua Outman Djamé au Secrétariat à l’Agriculture, chargé de la formation professionnelle. M. Mahamat Adoum Idriss remplace le SGGA. Les mauvais rapports entre Kalzeubé Pahimi Deubet et Yaya Dillo expliquent ce mini remaniement, analyse le Bi-hebdo.
Le Haut Conseil de la Communication appelle au respect de l’ordonnance 05
L’Observateur rappelle que dans une correspondance datée du 09 mai 2008, le président du HCC, Tirengaye Dédjébé Bob a appelé au respect des dispositions de l’article 32 alinéa 2 de l’ordonnance 05, portant régime de la presse au Tchad. Cet article stipule que ‘‘l’organe de presse doit consacrer au moins 65% de sa surface rédactionnelle à l’information politique, sociale, culturelle et économique ou sportive. Or, selon le président du HCC, les organes de presse consacrent plutôt une grande partie de leurs colonnes à la publicité, au détriment des informations générales. L’Observateur fait savoir que les journaux tchadiens connaissent souvent des périodes de vaches maigres où les annonces et les articles publicitaires sont quasi-inexistants et dans un tel contexte, ces genres de publication sont une aubaine et on ne peut pas les torpiller. Le confrère insiste sur le fait que même le Premier ministre Youssouf Saleh Abbas, lors de sa dernière déclaration a promis retirer cette ordonnance. Et pourtant, souligne-t-il, le président du HCC se veut plus royaliste que le roi, affirmant que ‘‘nous ne travaillons qu’avec les textes, aujourd’hui, c’est l’ordonnance 05. La régulation, c’est l’application des textes’’.
Mbaïdedji Ndjénodji Frédéric