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Tchad, Berceau De L'humanité

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25 juillet 2008 5 25 /07 /juillet /2008 23:01

Cinq des principaux négociateurs à l'OMC : le commissaire européen Peter Mandelson, l'Américaine Susan Schwab, le ministre indien Kamal Nath, le chef de la diplomatie brésilienne Celso Amorim, et Mamadou Sanou ministre burkinabé du Commerce, coordinateur du "C-4.

Le Burkina, avocat du C4 et des pays africains producteurs de COTON


Les Africains sont "à bout de patience" face aux subventions américaines pour le coton, au cinquième jour d'une réunion cruciale à l'OMC, où les négociateurs n'ont toujours pas avancé sur cette question jugée vitale pour les pays producteurs d'Afrique.


"La question du coton n'a jusqu'à présent pas été abordée. Nous sommes à bout de patience", a déclaré jeudi soir le ministre du Commerce du Burkina Faso, Mamadou Sanou, coordinateur du "C-4", groupe qui rassemble les quatre principaux pays producteurs de coton d'Afrique de l'Ouest (Mali, Bénin, Burkina Faso et Tchad). "Il n'y a jusqu'à présent que des déclarations d'intention, des déclarations de politique générale. On n'avance pas de chiffres et nous, nous voulons qu'enfin on parle de chiffres", a-t-il ajouté.

Le C-4 (Mali, Bénin, Burkina Faso et Tchad).  se bat depuis 2003 pour que les négociations du cycle de Doha, menées à l'Organisation mondiale du commerce, portent un intérêt particulier à la filière coton. Ils demandent que les Etats industrialisés, essentiellement les Etats-Unis, mais aussi l'Union européenne, baissent leurs subventions, qui plombent selon eux les cours mondiaux et pénalisent le secteur dans les pays pauvres. Ils ont obtenu lors de précédentes discussions la promesse que la question du coton serait traitée de manière "ambitieuse, rapide et spécifique". Mais sans véritable avancée jusqu'ici. Dans le cadre des négociations ouvertes lundi à Genève, ils réclament une baisse de 82,2% des subventions, une proposition reprise dans le texte qui sert de base à la discussion.

Mais les Etats-Unis, sous la pression de leurs producteurs de coton, "n'acceptent pas le texte" et "ne veulent pas discuter du coton tant qu'on ne sait pas ce qu'il y a exactement sur l'agriculture en général", résume Nicolas Imboden, de l'ONG Ideas Centre. "Mais ce qui risque de se passer, c'est que les Américains proposent au dernier moment une solution aux Africains, à prendre ou à laisser", ajoute-t-il. En attendant, la frustration de ces derniers augmente, alors qu'une réunion prévue sur ce sujet jeudi a été reportée. "C'est un cycle de négociations du développement, et le coton est primordial pour aider les pays les moins avancés à réduire la pauvreté", a déclaré à l'AFP un diplomate africain.

Pour l'organisation humanitaire Oxfam, les Etats-Unis "doivent faire preuve de bonne foi et tenir leur promesse de traiter le coton comme une question prioritaire, vu les dommages causés pour les paysans en Afrique", estime-t-elle. "Le coton est devenu un symbole de l'injustice du système commercial mondial".Dans les quatre principaux pays producteurs africains, le coton représente plus de 60% des recettes d'exportation agricoles et fait vivre quelque 20 milions de personnes en Afrique de l'ouest et centrale, souligne Ideas Centre.

Les Etats-Unis ont offert mardi de réduire leurs subventions agricoles de manière générale à moins de 15 milliards de dollars par an, améliorant légèrement une précédente offre à 17 milliards. Mais, souligne Oxfam, "cela n'obligera pas les Etats-Unis à baisser d'un seul cent leurs subventions au coton qui créent des distorsions commerciales".

Avec cette proposition, "le coton ne gagne rien", renchérit un diplomate africain.

Cherchant à aborder le problème par un autre biais, la négociatrice américaine Susan Schwab a appelé mardi la Chine à abaisser ses droits de douane sur le textile en échange d'une baisse des subventions. Mais là encore, "c'est une façon de gagner du temps en renvoyant la balle ailleurs", observe ce diplomate africain.


Une percée inespérée dans les négociations entre sept puissances

Une percée inespérée dans les négociations sur la libéralisation du commerce mondial se dessinait vendredi soir à l'Organisation mondiale du commerce (OMC), au cinquième jour de discussions tendues entre Nord et Sud sur l'agriculture et les produits industriels.


"Il y a eu une percée dans les négociations" lors d'une réunion entre l'Union européenne et six puissances commerciales (Australie, Brésil, Chine, Etats-Unis, Inde, Japon), a annoncé à l'AFP un diplomate qui a requis l'anonymat. Le porte-parole de l'OMC, Keith Rockwell, a fait état de son côté de "signes très encourageants de progrès", sans préciser sur quels points.


Selon des diplomates, l'Inde continuerait toutefois à traîner les pieds en ce qui concerne le volet industriel de l'accord, tandis que le Japon refuserait de voir plafonner à 100% ses droits de douane sur les produits agricoles. Mais le Brésil a rejoint un consensus avec les pays développés, lâchant l'Inde avec laquelle il menait depuis des années la fronde des pays émergents contre la politique agricole des pays du Nord.

Alors que les discussions entamées lundi à Genève semblaient proches d'un échec en début de journée, les éléments de l'accord obtenu à sept étaient soumis aux ministres d'une trentaine d'autres pays lors d'une réunion entamée en fin d'après-midi. L'ensemble des 153 pays membres devront approuver tout éventuel accord à l'OMC, où prévaut la règle de l'unanimité.

 "Il y a eu des progrès, c'est exact. Mais ce n'est pas un accord final", a déclaré le commissaire européen au Commerce, Peter Mandelson, lors d'une pause dans les discussions. Il a jugé "possible" qu'un accord soit à portée de main.


Selon des diplomates, le directeur général de l'OMC, Pascal Lamy, a posé de nouvelles propositions chiffrées sur la table dans l'espoir de parvenir à un compromis. Il aurait demandé aux Etats-Unis d'améliorer leur offre et de limiter à 14,5 milliards de dollars/an les subventions qu'ils versent à leurs agriculteurs. Il a en outre mis d'autres propositions sur la table concernant les drois de douane imposés sur les produits agricoles et sur les produits industriels. Dans la matinée, M. Lamy avait jeté un froid en avertissant les Etats membres qu'ils étaient arrivés à "un moment crucial où tout peut basculer entre échec et réussite".


Pascal Lamy
a convoqué les ministres cette semaine dans l'espoir de susciter enfin un accord sur l'agriculture et les produits industriels, les deux points au coeur du cycle de négociations de Doha, lancé fin 2001 dans la capitale du Qatar. Un échec cette semaine risquerait de signifier un long report, voire un abandon définitif, du cycle qui aurait déjà dû aboutir à la fin de 2004.

La discussion oppose des pays en développement, qui veulent le démantèlement des politiques agricoles des pays riches, à ces derniers qui demandent en échange aux pays émergents d'abaisser leurs droits de douane sur les produits industriels.

L'Inde était donnée comme particulièrement inflexible. En réponse, le ministre indien du Commerce, Kamal Nath, a assuré que son pays faisait preuve de souplesse dans la négociation. Mais une scission semblait se dessiner dans le camp des pays en développement, dont plusieurs ont contesté la position de l'Inde et du Brésil, qui mènent le combat au nom du Sud dans les discussions à sept.

Depuis Paris, les syndicats paysans ont mis en garde contre un accord qui serait fondé sur une baisse de 60% des droits de douane agricoles, soit exactement le chiffre annoncé lundi par Peter Mandelson. Jeudi, Nicolas Sarkozy a affirmé que la France, première destination des subventions agricoles de l'UE, ne signerait pas en l'état l'accord en discussion à l'OMC. Mandelson a immédiatement rappelé qu'il avait mandat pour négocier à l'OMC au nom des 27 Etats. « La Commission européenne est chargée de négocier», pas la France a-t-il martelé.

L'UE accepte suppression de sa clause de sauvegarde

Les négociateurs européens à l'Organisation mondiale du Commerce (OMC) ont accepté vendredi la suppression progressive d'une clause de sauvegarde. Celle-ci permet de freiner un éventuel afflux massif de denrées agricoles étrangères.

Le texte prévoit que la "clause spéciale de sauvegarde" sera limitée à 1% des lignes tarifaires (les produits) et sera démantelée sur une période de 7 ans. Il s'agit d'un retrait par rapport à la demande initiale de l'Europe, qui voulait pérenniser la clause pour 1,5 % des lignes. Cette concession reste conditionnée à un accord global, mais aussi à l'approbation des 27 Etats membres de l'UE, qui seront informés samedi matin.

Peter Mandelson: "nous pouvons avoir très bon espoir" dans un accord

Le commisssaire européen au Commerce Peter Mandelson a affirmé vendredi que l'optimisme était maintenant de mise concernant un éventuel accord à l'Organisation mondiale du Commerce (OMC). "Je pense que la situation a l'air bonne. Je pense que nous pouvons avoir très bon espoir maintenant" qu'un accord sera conclu, a déclaré M. Mandelson à l'issue d'une rencontre des ministres d'une trentaine de pays à Genève. "Ce qui se dégage, c'est un accord qui n'est pas parfait, pas magnifique, mais qui est bon pour l'économie mondiale et pour le développement", a-t-il ajouté.

Une percée inespérée dans les négociations sur la libéralisation du commerce mondial s'est dessinée vendredi soir à l'OMC, au cinquième jour de discussions tendues entre Nord et Sud sur l'agriculture et les produits industriels.

Un compromis en vue à l'OMC

Un compromis censé débloquer les négociations du cycle de Doha au sein de l'Organisation mondiale du commerce (OMC) est en vue. Il prévoit que les Etats-Unis plafonnent leurs subventions agricoles à 14,5 milliards de dollars.

Le directeur général de l'Organisation mondiale du commerce (OMC) Pascal Lamy a fait des propositions chiffrées vendredi sur l'agriculture et les produits industriels dans l'espoir de voir aboutir sept ans de négociations sur la libéralisation des échanges.

Ces propositions ont été accueillies favorablement par cinq des sept pays rassemblés en petit comité pour trouver une issue aux tractations du cycle de Doha, seuls l'Inde et le Japon faisant grise mine. "Pascal Lamy a proposé d'abaisser à 14,5 milliards de dollars" par an les subventions que les Etats-Unis versent à leurs agriculteurs, a rapporté une source proche des discussions. La représentante au Commerce Susan Schwab avait indiqué cette semaine que Washington était prêt à descendre à 15 milliards de dollars.

Le mécanisme spécial de sauvegarde (SSM), qui permet aux pays en développement de placer une protection tarifaire en cas de flambée des importations d'un produit agricole, pourrait être déclenché si le volume d'augmentation des importations atteint 140%. Les pays développés pourraient quant à eux protéger d'une baisse trop forte de leurs droits de douane jusqu'à 4% de "produits sensibles".

En outre, les pays importateurs nets de produits agricoles très protectionnistes, comme le Japon ou la Suisse, pourraient protéger 6% de produits sensibles, avec un plafond de 100% pour tous les pays développés (le Japon protège actuellement son riz avec des droits de l'ordre de 700% à l'importation).

Sur l'ouverture des marchés aux produits industriels, les pays en développement devront réduire leurs droits de douane selon un coefficient compris entre 20 et 25.

  La Redaction Actutchad

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