LE BLOG ACTUTCHAD VOUS SOUHAITE LA BIENVENUE 

Actutchad

  • : Actutchad
  • : actutchad2008@gmail.com
  • Contact

Tchad, Berceau De L'humanité

  • Actutchad

26 août 2008 2 26 /08 /août /2008 19:47

17 pays ont signé et ratifié en 2000 la nouvelle loi de croissance et de possibilités économiques entre l’Afrique et l’Amérique. 16 (à l’origine) y ont fait foi et accroissent de façon graduelle leur économie et leur politique commerciale en direction des Etats-Unis d’Amérique.

Le Bénin un des premiers pays membre de la loi Agoa n’a jusqu’en 2008 pas encore pu exporter un gramme de sa production locale comme l’indique les textes Agoa. Le déclic tarde donc du Bénin depuis cette année, selon un rapport d’activité d’experts africains et américains rendu publique l’année dernière lors de la rencontre annuelle d’évaluation des pays membre de l’Agoa. 8 ans donc que le Bénin a signé les accords de l’African growth and opportunity act sans que le secteur privé encore moins celui public ne puisse mettre en exploitation les conventions ainsi signées.

Entre 2000 et 2008, 24 autres Nations africaines dont le Togo et les Iles Comores, plus ou moins stable économiquement ou politiquement ont rejoint leurs pairs.Dans une communication la semaine dernière à la Chambre de Commerce et d’Industrie du Bénin (Ccib), l’ambassade d’Amérique près le Bénin par le truchement de son expert Thomas O’Keefe a peint le tableau sombre des exportations du Bénin vers le state depuis 2000 notamment en 2007 où aucun produit made in Benin n’a pu franchir les frontières américaine.

Aujourd’hui, la diplomatie américaine et les opérateurs économiques et l’Etat en général réfléchissent sur les possibilités pour rendre opérationnelle le nouveau cadre de partenariat commercial entre le Bénin et les Etats-Unis dans le cadre de la loi Agoa.

Le Togo et les Comores portent l’effectif à 41…

Les 41 chefs d’Etat des pays membres de l’African growth and opportunity act (Agoa) ou loi sur la croissance et les possibilités économiques en Afrique se sont réunis à Washington aux Etats-Unis du 14 au 16 juillet pour faire le point de la coopération économique entre l’Afrique et l’Amérique. C’est autour du Forum de l’AGOA 2008 qu’opérateurs économiques, les chefs de gouvernements et le secrétariat d’Etat américain se sont retrouvés pour mieux penser la nouvelle collaboration socio-économique et politique vielle seulement de 8 ans. En effet, depuis 2000, les États-Unis admettent en franchise de douane, dans le cadre de la loi Agoa, plus de 6.500 produits fabriqués en Afrique, ce qui crée des possibilités pour la population des pays bénéficiaires d’Afrique subsaharienne.

Les échanges entre les États-Unis et l’Afrique ont augmenté considérablement en huit ans. En 2007, ils se sont accrus de plus de 13 % pour passer à plus de 80 milliards de dollars. C’est la secrétaire d’Etat américain, Condoleeza Rice qui a donné le top des discutions avec son discours.

Les réelles percées selon Rice

Pour la secrétaire d’État a déclaré le taux de croissance économique qui avait atteint 7 % l’an dernier était surtout dû à la grande énergie des entrepreneurs en Afrique alliée au soutien de l’AGOA. En dehors des hydrocarbures, les échanges entre les États-Unis et les pays bénéficiaires de l’AGOA ont doublé depuis 2001. En outre, les partenariats américano-africains dans les secteurs de la santé et de l’enseignement aident un nombre croissant d’Africains à tirer parti de la croissance économique dans leurs pays.

la loi sur la croissance et les possibilités économiques en Afrique, l’Agoa a contribué à augmenter les échanges entre les États-Unis et l’Afrique subsaharienne de 115%”, indique le “rapport général sur la politique commerciale et des investissements des États-Unis en Afrique subsaharienne” remis par l’administration Bush au Congrès des États-Unis le 18 mai 2006. Selon ce document, les exportations des États-Unis vers l’Afrique subsaharienne progressent de 22% en 2005 par rapport à 2004 pour atteindre 10,3 milliards de dollars et les importations augmentent de 40% pour représenter 50,3 milliards de dollars.

L’AGOA prévoit une franchise de douane et des aides pour l’accès des produits de 37 des 48 pays d’Afrique aux marchés des Etats-Unis. Cette mesure profite essentiellement au secteur des produits pétroliers, qui représentent 92% des importations au titre de l’Agoa.

L’espoir commercial est permis entre le state et l’Afique
Le commerce avec l’Afrique subsaharienne compte pour un peu plus de 1% des exportations et un peu plus de 2% des importations des Etats-Unis. Pour l’Afrique, un tel échange représente 27,3% des exportations du continent en 2004. L’Union européenne absorbe 36,4% des exportations africaines en 2004 pour 40,5% en 2003.

Les importations européennes en 2005 sont de 60 milliards de dollars, soit une progression de 16% sur un an, et ses exportations de 54 milliards, soit 13% de plus qu’en 2004. Par ailleurs, le document souligne que “les États-Unis sont l’un des principaux investisseurs en Afrique, leurs investissements directs ayant augmenté de 23,4% à la fin 2004 par rapport à 2005 pour atteindre 13,5 milliards de dollars”.

Eviter les outsiders

Les Etats-Unis sont aujourd’hui le plus gros importateur mondial de pétrole africain avec environ 30% des exportations pétrolières du continent achetées chaque année. L’Agoa a permis une hausse de 50% du nombre de barils importés entre 2004 et 2005. Les principaux pays partenaires –et donc bénéficiaires de l’Agoa- sont le Nigeria, l’Angola, le Gabon et le Tchad. Les exportations pétrolières vers les Etats-Unis ont ainsi augmenté de 49% au Nigeria, de 88% en Angola, de 89% en République démocratique du Congo, de 14% au Gabon, de 33% en Guinée équatoriale, de 98% au Tchad…

Le commerce de produits non pétroliers a décliné de 16% entre 2004 et 2005 pour représenter 2,9 milliards de dollars, indique le rapport. Les importations de textile et de vêtements baissent de 12% et sont évaluées à 1,4 milliard de dollars, celles de produits de minerais et métaux baissent de 32% et s’élèvent à 494 millions en 2005, celles des équipements de transports baissent de 49% et sont estimées à 273,6 millions de dollars. Les importations de produits agricoles enregistrent une hausse de 3% pour atteindre 272,1 millions de dollars.

Les colonies anglaises se la coule doux…

A la suite de cette stratégie commerciale lancée par les Etats-Unis, le réseau Agoa network s’est mis en place sur la base du constat que “malgré les immenses opportunités” qu’offre l’Aagoa “seuls les pays d’expression anglaise en ont jusqu’ici tiré profit”. Ce “réseau africain des comités nationaux AGOA et du secteur privé des pays francophones et lusophones au sud du Sahara éligibles à la loi AGOA” se présente comme un “regroupement économique régionale stratégique” qui réunit des opérateurs économiques, des organismes de promotion industrielle et de promotion des exportations et des organismes chargés de la mise en œuvre du système AGOA dans 17 pays africains francophones et cinq pays lusophones. L’objectif de cette structure basée à Bamako (Mali) est de susciter des “implications commerciales et géostratégiques” dans le cadre de cette loi. Selon le quotidien camerounais “Le Messager”, une rencontre est prévue du 9 au 13 octobre prochain à Yaoundé (Cameroun).

Les Etats-Unis ont également décidé, lors du Forum de coopération commerciale et économique avec l’Afrique subsaharienne qui s’est tenue au Sénégal en juillet 2005, de dégager un financement de 200 millions de dollars sur cinq ans “afin de favoriser l’expansion du commerce africain en rendant les entreprises du continent plus concurrentielles”. La stratégie commerciale américaine vers l’Afrique soulève cependant des contestations au sein de la communauté internationale et notamment de la part de la Chine.

L’AGOA bénéficie en effet d’une exemption auprès de l’Omc (Organisation mondiale du commerce) jusqu’en 2008, que Washington aimerait bien voir prolongée jusqu’en 2015. Le Paraguay a d’ores et déjà déclenché une procédure pour s’y opposer, fortement appuyée par la Chine.

Casimir Kpédjo

Source: http://www.optioninfos.com/

Partager cet article
Repost0

commentaires