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6 septembre 2008 6 06 /09 /septembre /2008 00:02

À peine 5ans de production de pétrole, les installations de ESSO (EXXONMOBIL) commencent par se lâcher. "Plus de 10 barils de pétrole" répandus dans la nature polluant ainsi les champs des paysans et une cour d'eau qui source d'alimentation des populations du villages BITAH et BETO dans les cantons timberi et Jomé, au sud du TCHAD.

Une dispositive imprésionnante de sécurité(gendarmes, agents de sécurité privée)  a été mise en place par EXXON MOBIL, empêchant tout regard extérieur de s'informer de ce qui se passe actuellement. Le chef de village qui était le premier à voir la fuite du pétrole en a temoigné.

EXXONMOBIL confirme l'information mais a négligé les dégâts causés sur l'environnement et sur la population. La CPPL est arrivée sur les leiux mais a été empeché de faire des photos et d'interroger les agents qui sont sur place. Toute information utile est confisquée.


RAPPORT SUR LE DEVERSEMENT ACCIDENTEL DES HYDROCARBURES A KOME- CPPL

Projet du pipeline Tchad – Cameroun : Premier cas de déversements accidentels d’hydrocarbures à la vanne N°3 de PK35 à Beto

Trois ans après l’exploitation du pétrole de Doba, l’on enregistre le premier cas de déversements accidentels d’hydrocarbures entre les villages Beto dans le canton Komé et Bida dans le canton Timberi.

 Que s’est –il passé exactement ?

 Le premier constat visuel et de l’odorat a été fait par les habitants de Beto le lundi 25 août 2008.  D’une faible intensité de départ, le brut à commencer par polluer la brousse et les cours d’eau.

Alertés, les délégués de l’EPOZOP (Entente des populations de la zone pétrolière) Zone III qui habitent la localité, saisiront sur téléphone portable, les responsables de TOTCO, mais, les équipes de secours n’arriveront sur les lieux que le jeudi 28 Août 2008, c'est-à-dire, trois jours après la fuite du brut.

Des dispositifs sécuritaires de 2 kilomètres de rayon ont été mis en place, interdisant ainsi tout passage et tout regard extérieur. Le superviseur Monitoring de la Ligue Tchadienne de Droits de l’Homme (LTDH) a été contacté vendredi 29 Août 2008 à 17Heures au téléphone par le Secrétaire général de l’EPOZOP, M. PEUTOLOUM MBAIDOUM en même temps que le Coordonnateur de la Commission Permanente Pétrole Locale (CPPL), NADJI NELAMBAYE qui s’est porté sur les lieux dans la nuit du 29 août 2008.  Contacté par la CPPL, le Directeur EMP/ESSO confirme le déversement accidentel qu’il estimera à plus d’une dizaine de barils.

Selon les témoignages du Chef de village de Beto, une équipe de ESSO était partie prélever l’eau que le village consomme. La même équipe reviendrait quelques heures plus tard pour demander à la population de ne pas consommer cette eau et qu’un autre puits lui sera forée.

Ce déversement accidentel d’hydrocarbures sera confirmé par le Ministre du Pétrole au cours d’un point de presse donné le lundi 1er septembre 2008à N’djamena. Selon le Ministre Mahamat Nasser Hassane, la rupture de quatre (4) boulons sur les 12, serait à l’origine de ce déversement.

Le constructeur du pipeline a été contacté. Les tests et les analyses au laboratoire sont en cours pour déterminer la cause réelle de la rupture de ces quatre (4) boulons a conclut le ministre.

La quantité du brut déversé est estimée à environ trente cinq (35) barilsLe volume des sols souillés estimés à quatre (4) mètres cubes, a été enlevé et transporté à Komé pour être traité. Ce déversement a occasionné une suspension temporaire de l’exploitation du brut vers Kribi au Cameroun et un ralentissement de la production pendant 42 heures.

Le samedi 30 Août 2008 à 3Heures du matin, l’expédition du brut vers Kribi a repris normalement et la production a atteint dans la journée du 31 Août 2008, son niveau initial avant le déversement accidentel a conclut le ministre.

Le 2septembre 2008, les paysans ont retrouvé les poissons morts un peu partout dans le cours qui a été touché. Une équipe de la CPPL(composée des ADH et ONG) est repartie ce matin sur les lieux.

Selon le document de plan d’intervention en cas de déversement accidentel d’hydrocarbures, la vulnérabilité de cette zone de la Nya en alimentation en eau, potable, usage domestique, abreuvement et pâturage du bétail, pêche est élevée.

Cette fuite relance les débats sur les craintes de la société civile et les garanties par ESSO quant au risque zéro du fait de la performance de la technologie utilisée.

Nadji Nelambaye

Source: http://www.mondialisation.ca/

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