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Tchad, Berceau De L'humanité

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11 septembre 2008 4 11 /09 /septembre /2008 00:55

La publication du rapport de la Commission d’enquête sur les événements du 02 février 2008, le port obligatoire du casque de sécurité, le déversement accidentel du brut de Doba, le réchauffement des relations Tchad-Banque mondiale, etc., constituent la crème de l’actualité tchadienne cette semaine.

Le gouvernement publie le rapport de la Commission d’enquête sur les événements du 02 février 2008

‘‘977 morts, 1758 blessés, 32 viols, 380 détentions…’’, écrit le Progrès publiant les chiffres donnés par la Commission d’enquête le 03 septembre 2008. Le journal a recueilli les impressions de Son Excellence Gilles Désesquelle, ambassadeur de la Commission de l’Union européenne pour qui, ‘‘il n’y a eu aucune entrave aux travaux de l’enquête’’. Par contre, M. Salibou Garba, rapporteur de la CPDC, déclare, lui, que : ‘‘le rapport ne nous satisfait pas’’.

‘‘Où est IBNI ?’’, se demande N’DJAMENA BI HEBDO mettant en Une la photo du rapporteur de la CPDC disparu pendant les combats du 02 février. De la lecture faite par le journal, le rapport de la Commission d’enquête accable l’Armée nationale tchadienne et le pouvoir de Déby Itno sur les nombreuses exactions perpétrées, mais n’arrive pas à élucider le mystère Ibni. Le journal publie cinq pages dudit rapport sur quelques cas de violation des droits de l’Homme enregistrés ainsi que les recommandations.

L’Imprimerie du Tchad (IDT) double ses tarifs

‘‘L’imprimerie presse la presse privée’’, titre LE PROGRES daté du 03 septembre 2008 couvrant la conférence de presse des responsables de l’Association des Éditeurs de la Presse privée du Tchad (AEPT) le 02 septembre 2008. Le président de l’AEPT, Nadjikimo Bénoudjita informe qu’en date du 19 août 2008, l’IDT les a informés de l’application d’une nouvelle grille tarifaire allant du simple au double. Si un journal imprime par exemple, 3000 exemplaires à 350000 FCFA, désormais il déboursera 700 000 FCFA pour le même nombre. L’AEPT a informé de la menace qui pèse sur la presse privée et a entrepris des démarches auprès du ministre de la Communication pour plaider son sort auprès du gouvernement.

‘‘Le coup de grâce’’, renchérit pour sa part N’DJAMENA BI HEBDO daté du 04 septembre 2008, qui a par ailleurs, augmenté ses tarifs de 300 FCFA à 400 FCFA. Pour le journal, après les difficiles combats de février 2008 qui ont déstabilisé les journaux, les voilà de nouveau confrontés à une terrible épreuve. Soulignant que les solutions se trouvent entre les mains du gouvernement, notre confrère suggère la suppression des différentes taxes qui font que les coûts d’impression soient insupportables. Cela prendra la forme d’une exonération des taxes sur les intrants qui entrent dans la fabrication d’un journal, reconnu comme un bien culturel au même titre que le livre, explique-t-il. A cet égard, poursuit-il, conformément à l’accord de Florence et son Protocole additionnel de Naïrobi, le journal doit bénéficier desdites exonérations. C’est ce qui se fait un peu partout ailleurs, sauf au Tchad. ‘‘Pourquoi cette anomalie ?’’, s’interroge-t-il avant d’ajouter qu’il en va de même pour la TVA de 18% qui frappe les journaux à la sortie de l’imprimerie.

Déversement accidentel de 35 barils du brut de Doba

‘‘Le pétrole de Doba s’est arrêté pendant 42 heures’’, titre LE PROGRES dans sa manchette du 2 septembre 2008. Après 42 heures de suspension temporaire de l’expédition du brut tchadien de Doba vers Kribi, au Cameroun, les activités ont repris le samedi 30 août 2008, à 3 heures du matin, informe le ministre du Pétrole, M. Mahamat Nasser Hassane, repris par le quotidien. Le gouvernement informe que 4 des boulons de la vanne de contrôle n°3 ont lâché. ‘‘Le volume du sol souillé, estimé à 4 m3, a été enlevé et transporté à Komé, pour être traité’’, précise le ministre du Pétrole.

Tchad/Banque Mondiale : la décrispation

‘‘Intérêts bien compris’’, titre L’Observateur qui relève que ceux qui spéculaient sur la brouille entre le Tchad et la Banque mondiale, allant jusqu’à envisager une rupture, en ont été pour leurs frais. En effet, écrit-il, le défilé du 11 août au cours duquel le président Déby a montré ostensiblement l’arsenal de guerre qu’il a acquis avec l’argent du pétrole sonnait comme un camouflet pour la Banque mondiale. Or, après une petite bouderie, le gouvernement et la Banque mondiale ont scellé leurs retrouvailles le 25 août par un communiqué qui a sanctionné le passage d’une forte délégation. ‘‘Le citoyen lambda a du mal à comprendre que le véritable ressort des relations internationales, ce sont les intérêts’’, analyse l’hebdomadaire et d’ajouter que ‘‘ceux de la Banque mondiale sont liés aux puissances de ce monde, notamment les États-Unis qui veillent sur les intérêts de leurs compagnies qui se font actuellement leur beurre sur le pétrole tchadien’’.

Port du casque obligatoire pour les motocyclistes

Le Progrès fait une analyse sur ‘‘le revers du casque’’, indiquant que les forces de l’ordre qui obligent au port du casque sont-elles conscientes qu’elles sont en train d’ouvrir une porte à une source d’insécurité qui nécessitera plus d’effort pour son éradication. Et le journal d’affirmer que s’il est un matériel de protection, le casque est un bon moyen de camouflage ; peut y être abritée la tête d’un honnête citoyen comme celle d’un malfrat.

‘‘Une belle occasion pour les flics’’, constate Notre Temps qui fait remarquer que depuis la prise de cette mesure, les policiers on trouvé une occasion pour s’adonner à leur sport favori : contrôles intempestifs et racket des usagers. Par ailleurs, notre confrère reconnaît que s’acquérir un casque reste une nécessité, mais compris dans la fourchette de 15000 FCFA et 30 000 FCFA, les prix des casques sont relativement chers pour le Tchadien démuni. De ce fait, suggère-t-il, il faut convenir avec les usagers qu’il est important de prime abord de sensibiliser la population, s’accorder sur un moratoire qui puissent permettre aux motocyclistes de s’acquérir un casque de sécurité en toute tranquillité.

‘‘Les casques, une protection qui agace’’, renchérit L’Observateur qui rappelle qu’il a fallu plus de deux ans pour que l’arrêté du ministère des Infrastructures imposant le port du casque ne s’applique. Si cet arrêté est pris pour protéger le conducteur, son application pose problème dans ce contexte de crise économique, déplore le journal.

L’Etat fixe le prix du sac de charbon à 3000 FCFA

‘‘Les N’Djaménois se bousculent pour le charbon’’, titre Le Progrès daté du 7 septembre 2008 à propos des sacs de charbon saisis par le gouvernement et vendus aux populations à 3000 FCFA dans les différents arrondissements de la capitale. Le journal rappelle que cette mesure fait suite à la décision du gouvernement d’interdire la commercialisation du charbon pour lutte contre la désertification. La deuxième raison est que pendant la saison des pluies les charbonniers surenchérissent et vendant les sacs de charbon jusqu’à 11000 FCFA au lieu de 4000 à 5000 FCFA en temps normal.

’’Un sac de charbon a 3000FCFA, une diversion de plus’’, estime l’éditorialiste de Le Temps qui relève que interdire les ménages tchadiens d’utiliser le charbon de bois sous prétexte de protéger l’environnement s’avère absurde quand on sait que le pouvoir s’est récemment attaqué aux arbres en plein cœur de la capitale. Le journal se demande ’’si couper des arbres est synonyme de faire le lit au désert, que dire donc du gaz de Komé pourtant aussi richesse naturelle nationale qui est torché à longueur de journée ?’’

Mbaïdedji Ndjénodji Frédéric
source: cefod

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