"Il faut encore finaliser tout cela", a confié M. Faki, joint par téléphone depuis Libreville. "Le principe est acquis. Le Tchad fournit 1.000 hommes, le Soudan en fournit 1.000 également". M. Faki n'a pas écarté qu'à l'avenir militaires tchadiens et soudanais fassent des "patrouilles communes". Mais "cela n'a rien à voir avec l'Eufor. Ce n'est pas lié", a-t-il précisé.
Le Tchad et le Soudan se sont engagés à rétablir leurs relations diplomatiques, rompues en mai, après une réunion du groupe de contact à Asmara en Erythrée.
Dans le communiqué du groupe de contact, les deux pays étaient d'accord sur "la mise en place de la force de paix et de sécurité, qui comprendra 1.000 soldats fournis par le Tchad et 1.000 soldats fournis par le Soudan".
La force tentera "d'imperméabiliser" la frontière, "en permettant aux observateurs de faire leur travail de monitoring de la frontière et en signalant les incursions", a confié le ministre. "A terme, les deux forces pourraient faire des patrouilles communes, pourquoi pas", a indiqué M. Faki.
"Il s'agira d'une force mixte. Chacun sera sur son côté de la frontière. La force sera chargée de protéger la centaine de soldats observateurs" issus des cinq autres pays du groupe de contact (Libye, Congo, Gabon, Sénégal, Erythrée), a expliqué M. Faki.
"Le commandement sera mixte et basé à Tripoli. Ce ne sera pas un commandement libyen mais un commandement mixte qui sera en charge de la planification", a ajouté M. Faki.
La "force mixte" n'a toutefois pas vocation à remplacer l'Eufor, la force européenne déployée dans l'est du Tchad et la Centrafrique. "L'Eufor
est chargée de la protection des camps, des réfugiés, des déplacés, des personnels humanitaires. Ce n'est pas lié et la force mixte ne va pas remplacer l'Eufor" a expliqué M. Faki.
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