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Tchad, Berceau De L'humanité

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1 octobre 2008 3 01 /10 /octobre /2008 11:46

ABIDJAN (AFP)Le procès de l'affaire du déversement, en août 2006 à Abidjan, des déchets toxiques du cargo Probo Koala, qui a entraîné la mort de 17 personnes et fait des milliers d'intoxiqués, a été suspendu lundi et doit reprendre mercredi à Abidjan après une journée de mardi fériée.

Alors que le procès a débuté lundi à la mi-journée dans une certaine confusion, l'audience a été suspendue vers 16h40 (locales et GMT). La journée de mardi a été déclarée fériée lundi en fin de soirée par les autorités ivoiriennes en raison de la fin du ramadan.

Neuf des douze personnes renvoyées devant la cour d'assises de Côte d'Ivoire, parmi lesquelles les principaux protagonistes de ce scandale, se trouvaient dans le box des accusés à l'ouverture du procès, vers 12h00.

Au premier rang se trouvait Salomon Ugborugbo, le directeur général de la petite société Tommy, poursuivi pour "empoisonnement" pour avoir organisé le déversement à l'air libre, les 19 et 20 août 2006, de plus de 500 m3 de résidus provenant des cales du Probo Koala, un cargo affrété par la multinationale Trafigura pour transporter des hydrocarbures.

Les émanations nauséabondes de ces "slops" - un mélange de produits pétroliers, soufre, soude caustique et mercaptan - avaient provoqué la panique des riverains de la quinzaine de sites contaminés et entraîné près de 100.000 consultations médicales.

Dix-sept personnes, selon la justice, sont mortes des suites de cette pollution.Six accusés sont poursuivis pour "complicité d'empoisonnement": le commandant du port autonome d'Abidjan, deux employés de la société Waibs, choisie par Trafigura comme consignataire du Probo Koala, ainsi que trois douaniers du port.

Tous ces accusés risquent la prison à perpétuité.

Cinq autres personnes ont été également renvoyées devant les assises pour pour "infraction au code de l'environnement" mais seules deux étaient présentes: l'ancien directeur des affaires maritimes et portuaires au ministère des Transports, qui avait émis un avis favorable pour la délivrance d'un agrément d'avitailleur à la société Tommy, et l'agent de la société Waibs qui avait rempli les formalités d'entrée du Probo Koala au port.

Les trois absents - deux garagistes et un agent du port - devraient être jugés lors d'une prochaine session de la Cour d'assises.

Aucun représentant de la multinationale Trafigura, l'affréteur du cargo Probo Koala, n'était en revanche présent à cette première journée d'audience.

Les cadres de Trafigura et de sa filiale ivoirienne Puma Energy ont bénéficié d'un non-lieu pour "charges insuffisantes", selon l'arrêt de renvoi rendu en mars par la chambre d'accusation de la Cour d'appel.

Le 13 février 2007, l'Etat ivoirien avait accepté d'arrêter toute poursuite judiciaire à l'encontre des dirigeants de la multinationale en contre-partie du versement d'une indemnisation globale de plus de 100 milliards de FCFA (152 millions d'euros).

La première partie de l'audience de lundi a été émaillée d'incidents notamment quand les avocats de la défense ont dénoncé l'absence de certains témoins jugés essentiels, comme l'administrateur de Puma Energy.

La défense a aussi protesté contre le fait qu'elle n'avait pas pu obtenir les pièces du dossier, y compris l'arrêt de renvoi, avant la tenue du procès.

L'avocat du principal accusé avait même annoncé son départ avant de revenir sur sa décision après l'annonce du président de la Cour d'assises, Mathurin N'Dri, que toutes les pièces seraient désormais à leur disposition.

La défense a également contesté la demande de plusieurs avocats de l'Etat ivoirien de se constituer partie civile, estimant que l'Etat s'était privé de cette possibilité en signant un accord avec Trafigura

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