Le complexe universitaire de Toukra sera opérationnel dès 2009
‘‘Toukra recevra des étudiants dès 2009’’, titre Le Progrès daté du 15 octobre 2008, évoquant la pose par le président de la République de la première pierre du complexe universitaire de Toukra situé à environ 25 Km de N’Djaména. Le journal écrit que ce complexe de 3 000 hectares pour un coût global de 460 milliards FCFA, abritera les étudiants des facultés des sciences juridiques et politiques dès l’année académique 2010-2011. Il pourra ensuite, dans une dizaine d’années, accueillir 20 000 à 50 000 étudiants tchadiens et même étrangers. Il abritera également les facultés des sciences humaines et sociales et des sciences Economiques et de gestion.
Polémique sur la gestion de l’aide à la presse par le Haut Conseil de la Communication (HCC)
L’éditorialiste du journal Le Temps se demande quel est le montant de l’aide à la presse. Selon Le Temps, les membres du HCC en avançant des chiffres compris entre 75 millions et 100 millions FCFA, déduit que même les conseillers, en dehors de quelques personnes autour du président, ignorent le montant de l’aide à la presse débloquée par le ministère des Finances. ‘‘Autant les équipes d’Emmanuel Touadé et Moussa Dago, les précédents présidents du HCC se sont illustrés par une transparence dans la gestion de l’aide à la presse, autant Bob Dédjébé et ses poulains cultivent une opacité qui n’honore pas la presse tchadienne’’, compare l’éditorialiste. ‘‘Quels sont les critères de répartition ? Pourquoi le président du HCC décide-t-il seul de répartir l’aide à la presse, sans même que son vice-président et certains membres du bureau ne soient associés ?’’, se demande Le Temps avant d’espérer que pour une fois, le HCC aura de la considération pour ceux qui animent la presse nationale en faisant toute la lumière sur la gestion de ce fonds d’aide à la presse.
Abéché, une ville en pleine mutation
Tel est le titre du dossier de 8 pages de la revue Tchad et Culture. Selon le reporter de ce mensuel, ceux qui ont connu la ville d’Abéché il y a un peu plus de 5 ans ne la reconnaîtront plus aujourd’hui. Tant du point de vue spatial, démographique qu’infrastructurel, la ville a amorcé une métamorphose qui ne va pas sans causer quelques inquiétudes. Le journal constate, par exemple, qu’avec l’arrivée du personnel humanitaire et des éléments de l’Eufor et de la Minurcat, Abéché, la principale base des opérations, est devenue la ville la plus chère du pays. Un peu plus loin, dans un papier intitulé ‘‘la ville change de visage’’, notre confrère constate que l’arrivée massive des populations d’origines diverses introduit de nouvelles habitudes au sein de la population locale, non sans heurter certaines consciences dans cette ville à la réputation très religieuse. Le journal illustre ce papier avec l’ambiance dans un bar de la ville. La communication, les opérateurs économiques à Abéché n’ont pas été perdus de vue. ‘‘Les rebelles ont laissé beaucoup d’armes en ville’’, déplore le maire d’Abéché, M. Mahamat Seïd Haggar, dans une interview exclusive accordée à la revue.
N’Djaména s’essaie aux feux de signalisation
Selon la revue Tchad et Culture, depuis que les feux de signalisation ont été (ré) installés à certains carrefours de la capitale, des scènes plutôt insolites s’observent chaque jour. Le journal cite le cas d’un policier, dans une Toyota toute neuve, immatriculée Police nationale, qui a préféré griller le feu rouge, évitant de peu d’écraser un motocycliste qui s’est engagé de l’autre côté, parce qu’il avait la priorité. Le journal, citant l’incivisme des Tchadiens, constate qu’il y a des hommes en treillis qui se croient au-dessus de la loi et qui ne respectent pas les arrêts lorsque le feu passe au rouge. Notre confrère estime que non seulement les feux de signalisation doivent être étendus à plusieurs endroits de la ville mais il faut parallèlement à cela, que les médias mènent des campagnes de sensibilisation afin d’aider les usagers de la route à comprendre l’utilisation de ces appareils automatiques.
Commémoration de l’an 5 de l’exploitation du pétrole de Doba
‘‘1500 milliards FCFA depuis le 1er baril‘’, titre Le Progrès, couvrant les festivités du cinquième anniversaire de l’exploitation du pétrole tchadien. Le journal a fait écho du salon et de la conférence internationale sur le pétrole, les mines et l’énergie organisée à l’occasion de cet anniversaire. Ces manifestations ont pour but de promouvoir l’exploration et la production pétrolière, les perspectives du secteur minier ainsi que les possibilités d’investissement dans le secteur minier, rapporte notre confrère.
Des enfants enchaînés dans une madrasa à Massaguet
‘‘Ils fuient le centre, chaînes aux pieds’’, titre Le Progrès mettant à sa Une la photo de deux mineurs enchaînés. Deux mineurs, âgés d’environ dix ans, fuyant les maltraitances de leur centre d’apprentissage du saint Coran, situé à quelques kilomètres de Massaguet, se retrouvent à N’Djaména, écrit-il. Pieds enchaînés, les corps zébrés, les lèvres sèches, Ousmane Al-Khali et Abderahim Ahmat disent avoir été envoyés de Moulkou à Massaguet, par leurs parents, pour étudier le Coran. Le quotidien rapporte que c’est devant la maltraitance dont ils sont l’objet qu’un monsieur les a aidés à s’enfuir de ce centre. Le Progrès nous apprend aussi que la brigade de la gendarmerie du 10ème arrondissement a pu déchaîner l’un des enfants mais le deuxième nécessite des spécialistes .
7 morts au marché hebdomadaire de Béré (Tandjilé Ouest)
‘‘Une désinformation occasionne 7 morts et 21 blessés’’, déplore Le Progrès, revenant sur le conflit intercommunautaire survenu à Béré (Tandjilé Ouest), le 11 octobre 2008. Le quotidien, citant le sous-préfet de la localité, Pinaleng Bangkoussing, rapporte que le 11 octobre dernier, jour du marché hebdomadaire de Béré, quatre bœufs d’un éleveur pénètrent dans un champ et le dévastent. Le cultivateur s’en prend à l’éleveur mais ce dernier dégaine son poignard et blesse le cultivateur à la main. Le fils du cultivateur ameute la communauté qui a cru que le cultivateur est mort ; il s’en est suivi des affrontements entre les deux communautés soldés par 7 morts et 21 blessés. Cependant le journal rassure qu’après des réunions avec les chefs de canton et de ferricks, des engagements ont été pris pour qu’il n’y ait pas de vengeance. Contrairement au quotidien, Le Temps rapporte que cet affront n’est pas seulement causé par la dévastation d’un champ. C’est un vieux conflit portant sur l’espace occupé par les éleveurs pour 45 jours, donné par les autorités en 2006 pour cause d’inondation. Mais après l’expiration du délai, ces nomades refusent de quitter et s’y installent en construisant une mosquée, ce qui n’est pas du goût des paysans. Le Temps rappelle que, traduit en justice, les agriculteurs ont gagné le procès et depuis, les éleveurs ont tenu à se venger. Pour notre confrère, la cause de conflit serait celle-la.
Les entorses à la rédaction des lois au Tchad
Tchad et Culture a fait un constat sur les problèmes de fond et de forme que comportent les textes de lois au Tchad. Sur le plan de la forme par exemple, le rédacteur relève qu’il y a des textes portant les mêmes numéros. Le journal rapporte également le cas des décrets qui modifient des dispositions des lois et ordonnances alors que le principe du parallélisme des formes exige qu’un texte en vigueur soit abrogé par au moins un texte de même nature. Tchad et Culture suggère que pour respecter les normes d’élaboration des textes et les rédiger en bon français, il y a lieu d’instaurer des commissions de relecture et de correction des projets de textes afin d’éviter d’avoir dans l’avenir des textes contenant des erreurs matérielles.
Mbaïdedji Ndjénodji Frédéric