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Tchad, Berceau De L'humanité

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28 octobre 2008 2 28 /10 /octobre /2008 13:12

Si les humanitaires assistent principalement les réfugiés et les personnes déplacées installées à l’Est du Tchad, dans cette même zone, certains organismes de développement aident les populations locales à relever le niveau de production agricole qui, actuellement, couvre à peine les besoins alimentaires des habitants. A l’image du programme de développement décentralisé d’Assoungha, Biltine, Djourf al Amar et Ouara (Prodabo)

Le Prodabo intervient dans 31 cantons des départements d’Assongha, de Djourf Al Amar, de Biltine et Ouara. Il appuie les paysans dans la mise en oeuvre des activités socioéconomiques qu’ils initient en vue de leur autopromotion.

Certes, plusieurs ONG partagent dans ces zones leurs ressources et savoir-faire avec le monde rural, mais l’approche du programme de développement décentralisé diffère des autres intervenants. Sous-composante du programme de coopération Tchado-allemande, le Prodabo appuie financièrement, par le biais de la Banque allemande de construction, plusieurs projets de développement agricoles à l’Est du Tchad. Ces interventions comportent trois volets : le fonds de développement rural décentralisé, la gouvernance locale et la gestion des ressources naturelles.

Le fonds de développement rural décentralisé se focalise sur la construction des infrastructures, ouvrages hydrauliques, barrages, établissements scolaires et sanitaires. Ce volet a permis la construction d’une centaine d’ouvrages. La gouvernance locale, quant à elle, appuie les communautés dans l’élaboration des plans de développement locaux, les forme et en même temps les sensibilise en vue de leur permettre de mieux prendre en main leur destin lorsque les collectivités territoriales décentralisées seront installées dans le cadre de la décentralisation administrative. Cette démarche les prépare déjà aux élections locales futures. Le renforcement des capacités des communautés, leur organisation pour une gestion rationnelle de leurs ressources naturelles, la création d’une convention commune locale dont elles se serviront pour gérer au mieux les conflits sociaux auxquels elles auront à faire face, sont des outils mis en place à travers le volet gouvernance locale. Le Prodabo a, par ailleurs, aidé à l’élaboration de vingt-quatre plans de développement locaux qui favorisent la mise en œuvre des projets de développement dans ces localités.

Cette composante gestion des ressources naturelles s’appuie également sur les différents plans de développement locaux. Elle s’occupe du développement du couvert végétal, de la construction et de la protection des infrastructures (digues contre les érosions des sols, récupération des eaux de surface).

Selon le conseiller technique principal du Prodabo, Chafik Hassan, ces actions ont contribué à fixer les bénéficiaires. “Les habitants des zones touchées par le projet ne migrent plus. Par ailleurs, ils ont conclu une convention locale qui les lie comme outil de compromis pour bien gérer leurs ressources”.

C’est une gestion participative d’autant que chacun apporte sa contribution à la réalisation de chaque ouvrage, soit en constituant la main-d’œuvre, soit en participant financièrement aux coûts des travaux. “Par ce processus chacun se sent concerné par cette gestion”, ajoute Chafik Hassan.

Des bureaux d’études, des comités de développement ainsi qu’environ 70 entreprises accompagnent les 31 cantons dans la conception, l’exécution et le suivi de chaque projet.

Aujourd’hui, quelques questions remuent cependant les lèvres : comment pérenniser ces acquis après le retrait du Prodabo ? Où trouver de nouveaux partenaires financiers pour poursuivre ces réalisations ? Les leaders paysans seront-ils capables de porter seuls ces investissements ?

Laoro Gondjé

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