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Tchad, Berceau De L'humanité

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29 octobre 2008 3 29 /10 /octobre /2008 11:28

La crise financière

« Sarko et sa troupe », titre N’Djaména Bi-hebdo dans sa livraison du 20 octobre. Dans une caricature à sa Une, notre confrère représente le président français Nicolas Sarkozy, par ailleurs président en exercice de l’Union européenne, qui semble surpris de rencontrer à Québec, le président tchadien à côté du gabonais Omar Bongo Ondimba : « Tiens ! Vous êtes là ? Avec cette crise, j’espère que vous, au moins, vos finances sont épargnées, n’est-ce pas ? ». Son interlocuteur tchadien lui répond : « Al Hamdilillah ! On est encore tranquille mais on ne sait jamais », tandis le gabonais rumine bas : « Pourvu que les banques suisses et autres soient épargnées de ce tourbillon ». N’Djaména bi-hebdo précise alors le sens de cette caricature dans son éditorial : « Les organisations internationales, notamment l’Onu et l’Union africaine, impliquées dans la recherche des solutions au conflit du Darfour ont des agendas sur lesquels figurent en bonne place la question du Darfour avec ses corollaires. Il valait mieux donc pour Déby Itno d’être présent à ce sommet pour se faire des alliés ». Dans sa livraison du 23 octobre, notre confrère parle de « l’attentisme » des autorités tchadiennes qui semblent observer « un silence inquiétant ». Pour lui, « notre pays éprouvait déjà quelques difficultés à être présent sur le marché international avec deux matières premières, notamment le coton et le pétrole. Mais depuis le déclenchement de cette crise, les prix de ces deux matières premières tombent en chute libre ».

Pour le quotidien Le Progrès du 20 octobre, « la crise financière éclipse l’Afrique ». Pour le journal qui rapporte les propos du Secrétaire général de l’Onu, Monsieur Ban Ki-moon, « la communauté internationale (ne doit pas) se laisser absorber par la crise financière ». Quant au président français également cité, la crise financière est une opportunité de réfléchir, différemment, autrement, à la croissance. Pour le président français, « nous devons réfléchir aux enjeux. Comment en sommes-nous arrivés là ? Qui est responsable ? Que s’est-il passé ? Nous devons poser les bons diagnostics et en tirer les conséquences ». Dans sa livraison du 22 octobre, Le Progrès revient avec ce titre : « Pèlerinage aux lieux saints de l’Islam : La crise financière gonfle le coût du Hadj ». Rapportant les propos du président du comité permanent chargé de l’organisation du Hadj 2008, Salim Abderahmane Taha, le quotidien précise : « Le coût global du hadj, cette année, est de 1 435 000 Fcfa, au lieu de 1 230 000 Fcfa, soit une augmentation de 205 000 Fcfa ».

Quant à l’hebdomadaire L’Observateur, il titre simplement que « L’Afrique a besoin d’un partenariat sincère ». S’en prenant aux institutions financières internationales qui ont vu dans le libéralisme la seule voie de développement, notre confrère précise que cette crise « vient de prouver les limites du modèle de l’économie libérale que l’Occident, à travers les institutions de Bretton Woods (la Banque mondiale et le fonds monétaire international) a fait miroiter aux Etats africains dans les années 80 et 90 ».

L’hebdomadaire Notre Temps, dans son éditorial, met l’accent sur « l’argent du contribuable ». Se référant à la décision de l’exécutif américain de venir en aide aux banques pour leur éviter des désastres, notre confrère relève que « Le Congrès américain, où siègent les Représentants et les Sénateurs, tous élus du peuple, s’y est dans un premier temps opposé. Ceux qui défendent les intérêts du contribuable ne comprennent pas pourquoi son argent doit être utilisé pour servir les intérêts privés ». « Le journal des sans voix » précise alors sa logique : « Au Tchad, on a coutume de voir des responsables administratifs puiser allègrement dans les fonds dont ils ont (la charge de) la gestion pour des usages personnels sans que cela ne dérange ni n’émeuve personne ». En conclusion, « il n’est pas tard pour que les citoyens tchadiens exigent des comptes à ceux qui ont la charge de la gestion des deniers publics », écrit-il.

Criminalité

« Des coupeurs de route protégés », c’est le titre de notre confrère L’Observateur qui relate : « Le lundi 13 octobre, la police a présenté au public une bande de coupeurs de route et de bandits de grand chemin dans la cour du commissariat central ». Mais pour l’hebdomadaire, « les armes à feu récupérées aux mains de ces hors-la-loi proviennent sans aucun doute d’un arsenal militaire ». Rapportant les propos des agents de la sécurité, notre confrère relate qu’il « faut que l’Etat trouve une solution à ce phénomène de coupeurs de route et de gangsters dans les quartiers de la capitale avant que le phénomène ne devienne incontrôlable ».

N’ Djaména bi-hebdo, pour sa part, offre « une galerie photos des criminels ». Neuf chefs de gangs opérant dans divers quartiers de la capitale sont présentés. Faisant une typologie de ces gangs, notre confrère fait remarquer que « ces criminels contrôlent des secteurs propres à eux comme les mafiosi siciliens. Ainsi, les quartiers Ardep-Djoumbal, Paris-Congo sont un secteur contrôlé par des ressortissants de l’ethnie mbaye ; Moursal appartient aux Sara Madjingaye ; Chagoua, Abéna et Atrone constituent le fief des Gor. Dembé, Chari Mongo sont les domaines privilégiés des Moundang ». Dans la même lancée, notre confrère poursuit qu’en « un trimestre, pas moins de 30 assassinats ont été commis dans les quartiers périphériques situés au sud de la ville de N’Djaména. Devant l’ampleur du phénomène, la police judiciaire a mis sur pied une coordination pour traquer ces criminels. Dix-neuf d’entre eux sont déjà arrêtés ».

Sécurité alimentaire

Le quotidien Le Progrès, dans sa livraison du mercredi 22 octobre, informe que « les prix des céréales commencent à baisser ». Selon notre confrère, « les nouvelles récoltes du mil rouge, du sorgho, du maïs, du riz, du haricot et de l’arachide, aliments de base de la population, commencent à approvisionner les marchés de la capitale ». Il précise par ailleurs que « de 30 000 Fcfa en août, l’arachide et le petit mil s’achètent respectivement à 25 000 et 22 500 Fcfa le sac ». L’hebdomadaire L’Observateur, quant à lui, se focalise sur la célébration, le 16 octobre dernier, à Moundou, de la Journée mondiale de l’alimentation et téléfood en titrant : « Moundou : un grand engouement ». Le thème de cette journée est « La sécurité alimentaire mondiale : les défis du changement climatique et les bioénergies ». Faisant référence à des études de la FAO, « l’augmentation de la demande de produits agricoles due à l’utilisation des biocarburants aura de plus en plus un effet inflationniste sur les prix de denrées alimentaires ». Quant à l’exposition organisée à l’occasion de cette journée, notre confrère écrit que « téléfood est l’occasion d’une grande mobilisation des producteurs des différentes régions, un lieu de rencontre et d’échange d’expériences. »

N’Djaména bi-hebdo, qui fait également écho de la célébration de cette journée mondiale de l’alimentation et Téléfood à Moundou, préfère parler de « défi d’une alimentation-énergie ». Parlant du Tchad, notre confrère précise que « le Tchad est confronté à de nombreux défis naturels : d’une part une forte variabilité des conditions climatiques et, d’autre part, une dégradation accélérée des ressources naturelles(…) Des problèmes qui font que 54% de la population vivent en-dessous du seuil de pauvreté ; 44,2% sont affectés par une insécurité alimentaire temporaire ou chronique et 32% n’atteignent pas le minimum calorifique ».

Reprise de la guerre

« IDI se prépare-t-il à une éventuelle attaque rebelle ? », titre Le Temps. La nomination au poste de chef d’Etat major général de l’armée (Cemga) de Abderahim Bahar Mahamat Itno, neveu du président Idriss Déby Itno, conduit notre confrère à s’interroger sur le remplacement du Général de Division Adoum Gabgalia à ce poste. Notre confrère poursuit : « On apprend aussi, par voie de presse, qu’une quantité importante d’armes est acheminée à l’est depuis plus d’une semaine ». Et que « certains officiers consultés essaient vaille que vaille de créer un esprit de corps dans une armée minée par la discrimination ». L’hebdomadaire fait remarquer par ailleurs qu’avec « des matériels militaires dont dispose l’ANT et dont les rebelles pourraient avoir l’équivalent, ce sont des pertes humaines et matérielles qu’on déplorera si une offensive arrivait à avoir lieu dans les jours qui vont suivre ».

Incendie à N’Djaména

Dans ses livraisons du 21 et du 23 octobre, Le quotidien rapporte des incendies survenus sur deux avenues de la capitale. Pour le premier intervenu le 20 octobre dans une boutique située près du rond point CST (ancien rond point Sonasut), « environ six fûts, remplis d’essence, ont pris feu ». Selon les témoignages recueillis sur le lieu du drame, « la boutique est gardée par un enfant de moins de 12 ans ». « La boutique en question est, complètement, partie en fumée. Deux alimentations, dans le même alignement que la boutique, sont également touchées ». Quant au second incendie, il est survenu sur l’avenue Moldom Bada Abbas (ancienne avenue El Nimeyri), et serait « d’origine inconnue ». Le quotidien informe que « six boutiques contenant des matelas et des lits de luxe », pour une valeur globale estimée à « quelque 800 millions Fcfa par le propriétaire des boutiques », ont été calcinées.

par Hinyandiguim Malo Nestor,

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