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Tchad, Berceau De L'humanité

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10 novembre 2008 1 10 /11 /novembre /2008 23:33

KHARTOUM (AFP) — Le Soudan et le Tchad, dont les relations diplomatiques ont été rompues en mai dernier, procédaient dimanche à un échange d'ambassadeurs, avec l'aide de la Libye, a-t-on appris de sources diplomatiques.

L'ambassadeur du Tchad au Soudan Baradine Haroun est parti dimanche matin en avion de N'Djamena pour Khartoum, a-t-on appris auprès du ministère tchadien des Affaires étrangères. L'ambassadeur du Soudan au Tchad devrait arriver dans la journée à N'Djamena en empruntant le même avion, a précisé le ministère.


Un "avion libyen transportera dimanche l'ambassadeur tchadien à Khartoum et doit retourner à N'Djamena avec à son bord l'ambassadeur soudanais", avait auparavant indiqué une source diplomatique libyenne citée par l'agence officielle libyenne Jana.
Cette information a été confirmée sous couvert d'anonymat par un responsable soudanais, sans autre détail à ce stade.


Le Tchad et le Soudan étaient convenus du retour de leurs ambassadeurs "dans un délai de deux semaines" à compter du 24 octobre, à l'issue d'une réunion tripartite à Tripoli sous l'égide de la Libye.
N'Djamena et Khartoum entretiennent des relations tumultueuses depuis cinq ans, s'accusant régulièrement de soutenir les rébellions en lutte contre leurs régimes respectifs.


Le Soudan avait rompu en mai les relations diplomatiques après une attaque près de Khartoum de rebelles du Darfour, région de l'ouest du pays en guerre civile depuis 2003, affirmant que N'Djamena était derrière ce raid.


Le Tchad soutient lui avoir subi 28 attaques venues du Soudan, dont celle des 2 et 3 février 2008 au cours de laquelle des rebelles avaient investi sa capitale et été à deux doigts de renverser le président Idriss Deby Itno. L'est du pays abrite 450.000 réfugiés du Darfour et déplacés tchadiens.
Les deux pays voisins avaient par ailleurs signé en mars à Dakar et en 2006 à Tripoli des accords, souvent restés lettre morte ou contredits par les faits, censés mettre fin à leurs différends.


Lors d'une précédente réunion tchado-soudanaise à Asmara, mi-septembre, il avait été décidé la mise sur pied d'une "force de paix et de sécurité conjointe" pour sécuriser leur frontière, à laquelle est adossée le Darfour soudanais. 
Les deux pays doivent fournir chacun 1.000 hommes pour cette force.


Présent à Khartoum ce week-end, l'ex-président du Burundi Pierre Buyoya, à la tête d'une mission de l'Union africaine (UA) sur les relations tchado-soudanaises, a estimé que les deux pays étaient "sérieux" dans leur volonté d'avancer.
"Mais c'est une question très délicate car le niveau de défiance (entre le Soudan et le Tchad) est très élevé", a-t-il enchaîné auprès de la presse. "Il y a beaucoup de réunions, d'accords, mais la mise en oeuvre n'est pas là (...). Chaque partie a dit 'si l'autre arrête (de soutenir les rebelles), j'arrêterai'. C'est une forme de cercle vicieux. Nous devons le briser", a poursuivi M. Buyoya. Il a relevé l'intérêt de pacifier la relation entre Khartoum et N'Djamena dans l'optique de voir la situation s'améliorer au Darfour. Si ce problème bilatéral n'est pas résolu, "il sera impossible de parvenir à une solution au Darfour", a-t-il estimé.

Source: AFP

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