Le Groupe de contact chargé de la mise en œuvre de l’accord de Dakar pour la paix entre le Tchad et le Soudan a arrêté le 16 novembre un budget de 21 millions de dollars US pour
financer l’opération de déploiement de la force de paix et de sécurité à la frontière entre les deux pays. 2000 hommes seront déployés sur la frontière tchado-soudanaise, une semaine après le
rétablissement des relations diplomatiques entre N'djamena et Khartoum sous les auspices libyens.
La médiation libyenne semble avoir créé un cadre propice à la stabilisation des relations entre le Tchad et le Soudan. Un budget de 21 millions de dollars US a été décidé pour sécuriser la
frontière entre les deux pays au terme de la réunion du Groupe de contact chargé de la mise en œuvre de l'accord de Dakar, tenue le 16 novembre dernier à N'djamena.
Les participants à cette séance de travail ont salué le "travail accompli par les experts pour finaliser la planification du déploiement de la force de paix et de sécurité dont le mandat est de
garantir et d’observer les opérations mixtes de sécurisation de la frontière commune entre le Tchad et le Soudan".
Le groupe de contact a approuvé «le principe de l’envoi sur le terrain d’une mission d’évaluation en ce qui concerne le nombre d’observateurs et les postes d’observation».
Le communiqué stipule par ailleurs que le Sénégal a été mandaté pour organiser des missions d’information et de sensibilisation auprès de l’Union Africaine (UA), de l’Organisation des Nations
unies (ONU), de l’Organisation de la conférence islamique (OCI), de la Communauté économique des Etats d'Afrique centrale (CEEAC), de la Communauté des Etats sahélo-sahariens (CEN-SAD), de
l’Union européenne (UE) ainsi que d'autres partenaires.
Auprès de ces partenaires internationaux au rétablissement et au maintien dans cette région, la partie sénégalaise devra notamment "présenter le rapport final de la planification de la force de
paix et de sécurité et les problèmes pendants en matière de logistique et de financement".
Le groupe de contact tiendra sa 7e réunion à Khartoum au Soudan, celle-ci décidera de la proposition de nomination d’un coordonnateur général de la force de paix et de sécurité ainsi que des
attributions de cette force de 2000 hommes, dont 1000 seront fournis par le Tchad et autant par le Soudan.
Ces 2000 hommes vont constituer une force de protection des observateurs dépêchés par les autres membres du Groupe de Contact, qui auront pour mission le monitoring de la frontière
tchado-soudanaise à partir de 10 postes d’observation.
Le renforcement de la sécurité à la frontière tchado-soudanaise intervient 7 jours après le rétablissement des relations diplomatiques entre N'djamena et Khartoum, illustré le 6 novembre dernier
par un échange d'ambassadeurs.
Le Soudan avait rompu en mai dernier les relations diplomatiques avec le Tchad après une attaque près de Khartoum de rebelles du Darfour, région de l'ouest du pays en guerre civile depuis 2003,
affirmant que N'Djamena était derrière ce raid.
Le Tchad soutient lui avoir subi 28 attaques venues du Soudan, dont celles des 2 et 3 février 2008 au cours de laquelle des rebelles avaient investi sa capitale et étaient à deux doigts de
renverser le président Idriss Deby Itno.
Source: http://www.gaboneco.com/