Force mixte Tchad/Soudan à la frontière
Le Progrès daté du 17 novembre rapporte que VIème réunion du Groupe de contact tenue à N’Djaména le 15 novembre 2008 a recommandé que la planification du déploiement de la force de paix et de sécurité ainsi que des observateurs soit bouclé par les experts à la tenue de sa VIème réunion, prévue en janvier 2009 à Khartoum. ‘‘Une fois d éployée de part et d’autre de la frontière tchado-soudanaise, cette force sécurisera les 10 points d’observation identifiés par les experts militaires, pour éviter toute violation de frontière’’, annonce le ministre congolais des Relations extérieurs, M. Blaise Ikouébé, lors d’une conférence de presse.
‘‘Relations Tchad-Soudan : tiendront-ils parole ?’’, s’interroge Notre Temps qui suggère d’avoir pieds sur terre. L’histoire récente a en effet démontré que les deux Etats sont aussi imprévisibles l’un que l’autre. D’autre part, souligne Notre Temps, ce rapprochement n’est sans doute pas étranger à la visite au Tchad du vice président soudanais Salvakir qui a eu à rencontrer les membres du MJE d’Ibrahim Khalil plutôt proche du régime de N’Djaména après avoir été reçu par le président Idriss Déby Itno. Les bons offices de cet homme dont le rôle dans l’apaisement des tensions entre Djouba et Khartoum et la paix retrouvée au Sud du Soudan, peuvent être considérés comme un signe d’une volonté de Khartoum de privilégier le dialogue avec les rebelles du Darfour, analyse l’hebdo.
‘‘Réconciliation de façade’’, relativise Le Temps qui affirme que l’échange des ambassadeurs entre les deux pays sert apparemment pour la consommation de la communauté internationale. Comme par hasard, relève l’édito, c’est au moment où s’effectuait ce rétablissement des relations diplomatiques que Khartoum claironne urbi et orbi avoir acquis une bonne douzaine de redoutables avions de chasse russes de type MIG-29 ! ‘‘Ce n’est justement pas pour faire la chasse aux chauve-souris !’’, s’exclame-t-il. Loin du rétablissement de ces relations diplomatiques, poursuit-il, les rebelles tchadiens, en conclave à Khartoum, se sont entendus sur un manifeste politique en ce début de semaine et s’apprêtent à mettre sur pieds un état-major unifié. Dans tous les cas, chute Le Temps, on s’attendre encore à une nouvelle rupture des relations diplomatiques entre le Tchad et le Soudan puisque dans ces deux pays la sincérité a toujours fait place à l’hypocrisie.
Fronde au sein du Mouvement Patriotique du Salut (MPS)
Selon le Bi-hebdo, à quelques jours de la première session statutaire du MPS, le secrétaire général, Mahamat Saleh Adoum Djérou, a suspendu une vingtaine de ses camarades. Notre confrère rappelle que le 13 novembre dernier, le SG du MPS a suspendu pour six mois ses camarades pour ‘‘manquements graves, insubordination, diffamations, injures et troubles au sein du parti’’. Le péché des exclus est d’avoir adressé au président fondateur du MPS Idriss Déby Itno une fiche, précise le journal. ‘‘A travers l’installation des cellules de base dans la ville de N’Djaména en particulier et dans le pays en général, le secrétaire général Mahamat Saleh Adoum Djérou a malencontreusement prouvé son vrai visage d’un dictateur par excellence (…) Grave est de constater le refus catégorique de la candidature féminine dans les dix arrondissements de la ville de N’Djaména’’’, écrit la coordinatrice du comité de crise, Mme Mariam Daoud. Le bi-hebdo relève que le comité de crise réclame un congrès extraordinaire. Les membres dudit comité qui attendent une audience du président fondateur sont curieusement suspendus. Pire, poursuit notre confrère, le secrétaire général du parti les traite ‘‘d’énergumènes qui ont pris le parti en otage’’. Il avertit que ‘‘s’ils récidivent, nous irons jusqu’à leur radiation du parti. Ils peuvent aussi créer leur parti’’.
Le gouvernement adopte le projet de budget 2009
Le Progrès rapporte les propos du ministre de la Communication Mahamat Hisseine qui affirme que ‘‘le budget 2009 sera en légère hausse par rapport à celui de 2008, mais il demeure un budget social, avec les mêmes objectifs que celui en cours’’. Les charges de l’Etat s’élèvent à 914 330 143 679 FCFA ; les recettes sont estimées à 855 718 105 000 FCFA, avec une différence à combler de 58 612 038 679 FCFA. Le quotidien signale que les plus bas salaires qui ont été momentanément augmentés à 60000 FCFA, le seront exceptionnellement en 2009. Les allocations familiales passent en 2009 de 500 à 2000 FCFA. L’aide à la presse privée passera de 100 millions à 200 millions FCFA, rapporte le journal.
L’Accord du 13 août tripatouillé
A en croire L’Observateur, les projets de textes adoptés par le gouvernement sont contraires à l’esprit de l’accord du 13 août, comme le soulignent quelques signataires de cet accord et mettent en garde le gouvernement. L’hebdo rappelle que depuis le mois de juillet 2008, le secrétaire général du gouvernement a rendu trois visites de travail au Comité de suivi et d’appui de l’accord pour amender les textes proposés par celui-ci. Pendant que les membres du Comité de suivi attendent la version du texte qui doit rallier les positions des deux parties, le gouvernement publie sa version, constate le journal.
Les déguerpissements continueront
‘‘D’autres personnes seront délogées ?’’, titre Le Progrès daté du 18 novembre couvrant la conférence du Maire de N’Djaména, Mahamat Zen Bada. ‘‘ Nous entendons ça et là que les opérations de déguerpissement sont stoppées. Il n’en est rien. Les déguerpissements enclenchés dans le but de récupérer les tous les domaines publics et privés de l’Etat, anarchiquement occupés, se poursuivront normalement’’, insiste M. Zen Bada. Pour le maire, les citoyens doivent porter plainte contre ceux qui leur ont octroyé illégalement des parcelles et non contre la mairie. ‘‘Le chef de l’Etat a promis aux Tchadiens un quinquennat social, une capitale vitrine de l’Afrique centrale. Nous sommes chargés de donner corps à ce projet présidentiel’’, se justifie M. Zen Bada, dans les colonnes du Progrès.
L’aide à la presse passe de 100 à 200 millions FCFA
‘‘Encore une aide au HCC’’, ironise Le Progrès qui reconnaît que c’est vraiment ‘‘une bonne nouvelle’’ pour la presse privée tchadienne qui croupit depuis plus de trois mois, sous le joug de la hausse du coût d’impression. Sauf que, depuis l’augmentation de cette aide directe à 100 millions FCFA, la presse perçoit moins que ce qu’elle recevait quand l’enveloppe était à 60 millions FCFA ou moins. Avec l’augmentation de l’aide à 200 millions FCFA, la coupe sombre du Haut Conseil de la Communication (HCC) devra être plus importante encore. Dans ce cas, son augmentation n’aura servi encore qu’aux membres du HCC, comme la levée du es taxes sur le bétail à l’exportation a servi aux commerçants plutôt qu’aux consommateurs.
Doctorat sur le ‘‘Kilichi’’ à N’Djaména
Le Bi-hebdo a fait écho de la soutenance de thèse de doctorat unique de M. Abdelmslam Tidjani sur le thème ‘‘Nouvelle démarche HACCP dans le plan de maîtrise du diagramme de production et essai de conservation des viandes séchées Kilichi commercialisées au Tchad’’. Dans sa thèse, relève le journal, le récipiendaire analyse les causes des dangers et détermine les points critiques relatifs à la production du ‘‘Kilichi’’ par le suivi de la méthodologie de la production artisanale de la viande séchée. N’Djaména bi-hebdo conclut que M. Abdelsala Tidjani obtient e grade de docteur de l’Université D’Abomey Calavi et la mention très honorable avec félicitation du jury.
L’enfer ouaddaïen
C’est par cette une que le reporter de N’Djaména bi-hebdo a fait écho de son séjour dans la région du Ouaddaï. Entre une capitale où la densité des militaires armés est la plus élevée et l’arrière-pays où réfugiés et personnes déplacées survivent à l’aide humanitaire, le Ouaddaï géographique est de*venu un no man’s land où quelques humains peuvent s’acheter des esclaves, écrit le journal. Le bi-hedo signale que nombreux adolescents, originaires des régions du sud du pays, sont quasiment en captivité dans les ouadis à l’est du Tchad. La photo de Raphaël Béademadji, 16 ans, enfant bouvier, évadé de la localité de Tiné est publiée à titre illustratif.
L’UNET en crise, les professeurs se reposent
C’est par ce titre que le Progrès aborde le retard dans la reprise des cours à l’Université de N’Djaména. ‘‘Les professeurs sont en colère. Woumdigué Youssouf Tchollo, le nouveau secrétaire général de l’UNET (ndlr, Union Nationale des Etudiants Tchadiens), a tenu aux enseignants des propos indécents, au point que la plupart d’entre eux refusent de reprendre les cours, tant qu’il ne leur adresse pas une lettre d’excuse’’, confie un étudiant de 2ème année de géographie au reporter du quotidien. ‘‘Dans une correspondance truffée de fautes orthographiques et grammaticales qu’il a fait parvenir au doyen et au recteur, il s’est permis d’enjoindre les enseignants à reprendre immédiatement les cours, après le versement de six mois de bourse aux étudiants. On dirait que c’est lui l’employeur des professeurs’’, déplore un autre.
Mbaïdedji Ndjénodji Frédéric