Critiqué par des défenseurs des droits de l'homme pour avoir rencontré, le 28 novembre à Doha, le président soudanais, Omar Al-Bachir, alors que celui-ci est menacé d'un mandat
d'arrêt de la Cour pénale internationale (CPI) pour "génocide" au Darfour, Nicolas Sarkozy a voulu, lundi 8 décembre, justifier son choix. "Si on ne parle pas avec le président soudanais, comment
trouve-t-on la solution dans cette partie du monde ?", a-t-il dit, lors d'un discours à l'Elysée.
Omar Al-Bachir doit faire "dans les jours qui viennent" le "choix (de) changer d'attitude", faute de quoi "il sera face à ses responsabilités, notamment devant la CPI", a-t-il ajouté. Dans la
soirée, le procureur de la CPI, Luis Moreno-Ocampo récusait en filigrane toute idée de "troc" qui accorderait un répit judiciaire au dirigeant soudanais en échange d'un changement de politique
sur le Darfour. Participant à Paris à un dîner de la Fédération internationale des ligues des droits de l'homme, il a rappelé la France à ses obligations au regard de la justice internationale.
"Nous avons besoin de la France", a-t-il dit.
Natalie Nougayrède