La
Norvège s'est dite prête mardi à envoyer un hôpital de campagne, avec un personnel pouvant aller jusqu'à 150 personnes, à la future force de l'ONU (Minurcat II) chargée de prendre le relais des
soldats européens de l'Eufor au Tchad et en République centrafricaine (RCA). Invoquant des problèmes de capacités, le pays scandinave a en revanche exclu d'envoyer dans l'immédiat des
troupes en République démocratique du Congo (RDC).
"Un hôpital de campagne norvégien pour le Tchad est d'une importance critique pour l'ONU. Plusieurs autres
pays occidentaux ont conditionné l'envoi de troupes à la présence d'un hôpital de campagne dans les environs", a déclaré la ministre de la Défense, Anne-Grete Stroem-Erichsen, dans un
communiqué. Appelé à rester sur place pendant un an à compter du printemps 2009, l'hôpital
norvégien prendra le relais de celui déployé, jusqu'en mai prochain, par les Italiens dans le cadre de l'opération de la force de l'Union européenne (Eufor).
A partir du 15 mars 2009, la Minurcat II englobera les tâches de l'Eufor, actuellement chargée d'appuyer la
mission de police de l'ONU dans l'est du Tchad et le nord-est de la RCA. La force prévue pour Minurcat II devrait compter 4.900 hommes contre environ 3.300 pour l'Eufor dont la neutralité a
plusieurs fois été mise en cause en raison de sa dominante française et du soutien accordé par l'ancienne puissance coloniale au régime du président Déby. "La Norvège n'a pas la capacité de participer à l'opération de l'ONU en République démocratique du Congo pour l'instant,
mais le gouvernement va immédiatement entamer un dialogue avec l'ONU pour identifier une éventuelle contribution future à la force de l'ONU", précise le communiqué.
Actuellement forte d'environ 17.000 hommes, la Mission de l'ONU en République démocratique du Congo (Monuc)
doit être renforcée par 3.000 Casques bleus supplémentaires, selon une décision prise le mois dernier par le Conseil de sécurité des Nations Unies.