Les débats sur le Lac Tchad à la conférence internationale sur l'eau pour l'agriculture et l'énergie en Afrique vont notamment porter sur la possibilité de mise en œuvre
du grand projet de 1970 visant le transfert de l'eau de la rivière du Congo vers ce point d'eau, ainsi que sur la faisabilité du projet et ses impacts sociaux et écologiques, a-t-on appris
mercredi à Syrte (centre de la Libye) où se poursuivent les travaux de la rencontre.
De source proche des organisateurs de la conférence, une rencontre a été programmée la dernière journée de la conférence sur cette question urgence, le Lac Tchad étant en train de perdre son eau
à grande vitesse.
Initiée par le gouvernement libyen en collaboration avec l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO), la conférence de Syrte se singularise par son caractère
innovant, avec l'intégration des dimensions énergies, eau pour l'agriculture et l'impact du changement climatique dans une dynamique solidaire destinée à trouver les solutions idoines pour
promouvoir l'agriculture en Afrique en vue de la réalisation de l'autosuffisance alimentaire dans le continent.
Selon la même source, c'est sur la base d'études élaborées pour la circonstance que des projections concrètes ont été faites en matières de financement des projets, des procédés et mécanismes de
suivi pour assurer une gestion optimale de l'eau.
Dans ce cadre les travaux de la conférence de Syrte ont été axés sur 3 niveaux, à savoir, au niveau village avec l'identification des modes de gestions par le paysan des ressources hydrauliques
afin de garantir une meilleure production et en grande quantité et des projets nécessaires à la réalisation de cet objectif.
Le second niveau se situe à l'échelle des périmètres irrigués nationaux là où il y'a une intensification de l'activité agricole en tenant compte du coût des projets de mise en œuvre des systèmes
d'irrigation ainsi que des coûts de maintenance et de leur suivi.
Le troisième et dernier niveau sur lequel se penche la rencontre de Syrte est celui des domaines inter-bassins c'est à dire les bassins versant à l'instar de ceux du Nil, du fleuve Niger et du
lac Tchad en mettant l'accent sur les potentialités et capacités de stockage et de transfert de l'eau.
Syrte - 17/12/2008
Pana