Tchad/ONU : Oxfam réagit à la nouvelle résolution du Conseil de Sécurité de l’ONU

 PARIS, France, 15 janvier 2009/African Press Organization (APO)/ -- Nicolas Vercken, d’Oxfam France – Agir ici a déclaré

« Le passage d’une force européenne à une force des Nations unies est bienvenu et nécessaire. La situation à l’Est du Tchad demeure particulièrement dangereuse et instable. Le banditisme, les tensions intercommunautaires, les pillages et la violence en général constituent encore une réalité quotidienne pour les centaines de milliers de personnes bloquées dans les camps de réfugiés et les sites de déplacés.

Il est crucial de briser le cycle de l’impunité pour le futur de ce pays. Même si la responsabilité première en échoit au gouvernement tchadien, la mission des Nations unies devrait elle aussi pouvoir participer à la réforme du secteur de la sécurité et de l’Etat de droit. Il est par ailleurs indispensable qu’il n’y ait pas de vide sécuritaire au moment où l’EUFOR quittera le pays, en mars ».

« Il est très inquiétant de constater le retard du déploiement de la composante tchadienne de police et de gendarmerie de la mission. Il est vraiment regrettable que les Nations unies n’aient pas profité de cette nouvelle résolution pour mettre en place un dispositif de police onusienne complémentaire ayant la capacité de faire respecter la loi, ce qui contribuerait à rendre l’Est du Tchad plus sûr pour les civils ».

A propos de l’implication de l’ONU dans le processus politique :

« Le principal problème, avec cette résolution et à l’instar de la première en 2007, c’est qu’elle autorise le déploiement d’une mission de l’ONU sans jamais s’attaquer aux racines de ce conflit interne qui perdure ».

« Cette résolution aurait dû donner à l’ONU le mandat et l’autorité pour joindre bout à bout les différents processus politiques en cours. Si le conflit interne n’est pas résolu, les centaines de milliers de Tchadiens qui ont été forcés de fuir ne seront jamais en mesure de rentrer définitivement chez eux. »