
Ces sources ont attribué l'assaut à des rebelles de l'UFDR d'ethnie Kara opposés à la direction actuelle de cette rébellion, qui collabore avec l'armée."Il y a eu deux morts du côté de l'UFDR et une dizaine de blessés", a affirmé le commandant Ngboya. Le chef de la Mission des Nations unies en Centrafrique et au Tchad (Minurcat), Victor da Silva Angelo, a également fait état de l'attaque d'un site de l'armée dans un entretien à Radio France Internationale (RFI). "Il y a un groupe d'hommes armés - à peu près une soixantaine - qui a attaqué le camp militaire du gouvernement centrafricain à Birao ce matin vers 05H40 (04H40 GMT)", a affirmé M. Angelo. "Il y a des gens blessés (...). On parle de deux rebelles tués, mais ce n'est pas confirmé", a-t-il ajouté. Selon lui, la Minurcat s'est déployée "très rapidement en ville et à l'aéroport de Birao". Des travailleurs humanitaires ont été rassemblés dans le camp de la mission onusienne, aux abords duquel avaient convergé "à peu près 300 habitants" qui avaient commencé à rentrer chez eux lorsque la situation est revenue "à la normale en fin de matinée".
D'après une des sources militaires interrogées par l'AFP, cette attaque serait un règlement de comptes "entre des Goula, majoritaires dans l'UFDR, et des Kara qui contestent la direction de Zakaria Damane", actuel chef de ce mouvement rebelle. "Ils avaient des armes. Ils étaient venus pour tuer, pas pour chercher de la nourriture", a dit le commandant Ngboya. En avril 2007, l'UFDR a signé avec Bangui un accord de paix, s'engageant notamment à cesser les hostilités dans une large part du nord-est centrafricain dont elle contrôlait plusieurs localités. Un de ses responsables a fait son entrée au gouvernement formé en janvier sur recommandation d'un forum sur la paix dans le pays.