
Joint par l'AFP à Bangui, un responsable militaire a confirmé l'attaque, mais a démenti le bilan. "Tout ce que je sais, c'est qu'il y a eu deux morts et six blessés dans les rangs des Faca (Forces armées centrafricaines)", a dit ce responsable qui a dit ne pas être en mesure d'en dire davantage. Dans son communiqué, la CPJP a affirmé que les combats ont éclaté lorsque "une colonne de six véhicules" des Faca, "fortement armés, a tenté de prendre d'assaut" leur camp vendredi vers 10H00 locales (09H00 GMT) à Ndélé, à plus de 660 km au nord-est de Bangui. "Mais elle s'est butée à notre poste d'observation avancée qui l'a mis en déroute", ajoute le mouvement rebelle, assurant n'avoir enregistré dans ses rangs "aucune perte, ni humaine, ni matérielle".
La CPJP a revendiqué par ailleurs la saisie d'un véhicule, d'armes et de munitions de l'armée. L'affrontement s'est produit alors que le mouvement "s'attelait à la préparation de (...) futures négociations" à l'invitation de deux membres du gouvernement, a-t-elle dit, précisant qu'elle rejetait désormais cette proposition. Ce mouvement rebelle, qui n'a pas adhéré au processus de paix en cours en Centrafrique, était peu connu jusqu'à ce qu'il revendique une attaque menée le 13 février contre un bataillon de protection spéciale de la sécurité à Bossembélé (160 km au nord de Bangui), au cours de laquelle trois militaires ont été tués et autres deux blessés selon une source militaire.
Son principal dirigeant, le colonel Charles Massi, un ex-ministre centrafricain, a été arrêté mi-mai dans le sud du Tchad voisin alors qu'il tentait d'aller en Centrafrique, selon le gouvernement tchadien. Il est emprisonné à N'Djamena. Le gouvernement tchadien affirme qu'il y sera jugé pour "tentative de déstabilisation". Depuis février, la CPJP a combattu l'armée centrafricaine à plusieurs reprises dans le secteur de Ndélé. Ces affrontements ont entrainé des mouvements de population et notamment à la création d'un camp de quelque 6.000 réfugiés à Daha, au Tchad.