Les autorités soudanaises tentaient d'établir samedi un
premier contact avec les ravisseurs de deux travailleuses humanitaires - une Irlandaise et une Ougandaise - enlevées la veille au Darfour (ouest) par un groupe d'hommes armés, ont indiqué des
responsables. "Nous n'avons pas encore établi de contact" avec les ravisseurs, a déclaré Ali Yussif, haut responsable au ministère des Affaires étrangères à Khartoum. "Normalement dans ce
genre de cas, ils (les ravisseurs) tentent de quitter le territoire" où ils ont sévi, avant d'entrer en contact avec les autorités, a-t-il ajouté, soulignant que le gouvernement soudanais était
"très préoccupé" par cette affaire et qu'il cherchait à localiser les ravisseurs.
Deux femmes travaillant pour l'ONG irlandaise Goal ont été enlevées vendredi soir par un groupe d'hommes armés inconnus, dans le bureau de l'organisation à Kutum,
ville située à 100 kilomètres au nord-ouest d'El-Facher, la capitale historique du Darfour, et à quelque 200 kilomètres à l'est du Tchad.
Mandat d'arrêt international contre Béchir
"Nous n'avons pas encore établi de contact" avec les deux femmes, a indiqué pour sa part en milieu de journée samedi, Flora Hillis, chef des opérations de GOAL pour
le Soudan.Le gouvernement soudanais est en contact avec les autorités irlandaises via l'ambassade britannique à Khartoum, a assuré le responsable de la diplomatie soudanaise.
Il s'agit du troisième cas d'enlèvement de travailleurs humanitaires étrangers au Darfour depuis le mandat d'arrêt émis le 4 mars par la Cour pénale internationale (CPI) contre le président
soudanais Omar el-Béchir pour crimes de guerre et crimes contre l'humanité au Darfour.