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Tchad, Berceau De L'humanité

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25 août 2009 2 25 /08 /août /2009 22:25
Beaucoup doutent de la capacité de  Goukouni Weddeye,  à réconcilier les différents protagonistes, depuis son retour à Ndjaména. “Nous sommes des facilitateurs. Nous essayons de contacter toutes les parties, les autorités comme les mécontents, à l’intérieur et à l’extérieur du Tchad pour la réconciliation nationale“, a déclaré l’ancien chef de guerre Goukouni Weddeye à sa descente d’avion. Après 40 ans passés sur la scène politique tchadienne, tour à tour combattant rebelle, chef de guerre, homme d’Etat, le Toubou se convertit en facilitateur dans le cadre de la recherche de la paix au Tchad : “Notre séjour dans la capitale s’inscrit dans le cadre de la réconciliation nationale et de la recherche de la paix au Tchad.“ Il affirme ne pas vouloir jouer de rôle politique, mais souhaite discuter avec tous les acteurs politiques, les opposants et la société civile pour réussir sa mission.

Goukouni Weddeye montre sa bonne volonté: “Je n’ai nullement l’intention d’être un chef militaire. Le temps où il faut armer des hommes, organiser des hommes, unifier des mouvements pour organiser la lutte révolutionnaire est révolu.“ Mais le retour de l’ancien chef de guerre charismatique, est une goutte d’eau dans la mer ou un simple ralliement puisqu’il l’avait déjà évoqué à plusieurs reprises. Ses compatriotes doutent de sa capacité à rester neutre et soulignent qu’avec son parcours fait de luttes sans concessions, il ne pourra rien apporter de nouveau pour éteindre le feu puisqu’il fait partie des pyromanes. Il avait lui-même reconnu qu’il avait aidé Idriss Déby et Hassan Djamouss lorsqu’ils s’étaient enfuis de N’Djaména en 1989 : “J’ai demandé à Adoum Togoï de faire parvenir des munitions et du carburant, et qu’il leur dépêche des combattants zaghawas à l’Action du 1er avril.“

Sa contribution en 2007 à un comité technique pour tenter de convaincre les mouvements rebelles de cesser les hostilités, avec l’appui du défunt président Omar Bongo, aurait eu de l’épaisseur. Mais la disparition de l’ancien dirigeant gabonais, réduit considérablement sa marge de manœuvre. Plus grave, les autorités soudanaises ne lui font pas confiance. Elles ont refusé de lui accorder un visa qui lui aurait permis de rencontrer les différentes factions rebelles tchadiennes. Et le redoutable guerrier du désert est un pro-libyen depuis son jeune âge. Il a tissé de bonnes relations avec les Libyens en tant qu’originaire du Tibesti ; son père Derdei s’est exilé auprès du roi Idriss pendant des années. Par contre, ses relations avec Omar El-Bechir, sont exécrables.

De plus, 8 mouvements rebelles tchadiens basés au Soudan, ont formé une coalition, l’Union des Forces de la résistance (UFR), avec à sa tête, Timan Erdimi, neveu du président Idriss Déby. Quand on sait que, selon la tradition africaine, “le linge sale se lave en famille“, on voit mal comment Goukouni, le Tibestien, va régler un conflit à forte tendance tribale, voire familiale. Ce ne sera en tout cas, pas facile pour le  facilitateur. Il faut ajouter que c’est la 9e fois que Goukouni débarque au Tchad sans que cela n’aboutisse à quelque chose de concret. , “Goukouni vient faire son commerce“, tranche un connaisseur de la scène politique tchadienne, qui a requis l’anonymat.

Comme le Titanic, le bateau de la réconciliation ne pourra donc jamais atteindre la rive avec le capitaine Goukouni au gouvernail. Les deux principaux acteurs le connaissent bien et ils sont du même clan. IDI souhaite sa présence à N’Djaména pour qu’il soit casé quelque part comme Malloum…
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