Les principales centrales
syndicales ont décidé de durcir le ton. Selon leurs dirigeants, il n'y aura plus de négociations avec le gouvernement tant que les autorités de N'Djamena n'auront pas annulé les ''mesures
punitives'' imposées à certains travailleurs en raison de la grève. Les travailleurs du secteur public étaient en grève depuis la mi-juillet pour réclamer une augmentation de
salaires.
Ils avaient observé une pause d'un mois à la demande des dignitaires religieux. ''Nous avions donné quelques mois à la médiation religieuse pour aider les
deux parties à régler la crise mais comme elle n'a pas marché, nous avons été obligés de reprendre la grève'', a notamment déclaré à BBC Afrique François Djondang, secrétaire général de l'Union
des syndicats du Tchad. Il a précisé que c'est une ''grève sèche et sans service minimum'' ajoutant qu'elle durera trois jours jusqu'à ce que son syndicat ait satisfaction.
''On a assorti notre mouvement à certains préalables pour des négociations. Nous avions trois responsables de l'UFC qui ont été condamnés à 18 mois de prison avec
sursis et un million de Francs CFA d'amende. Nous avons des camarades de l'UST qui, pour fait de grève ont été affectés dans des provinces et nous avons certains de nos responsables régionaux qui
ont été mutés de leurs postes'', a-t-il déploré. Selon lui, il y a des salaires qui ont été coupés et tout cela constitue des préalables qu'il faut aplanir avant d'arriver à une quelconque
négociation.
Pour éviter au pays la paralysie de l'administration, les médiateurs devraient se retrouver prochainement pour organiser une nouvelle rencontre entre gouvernement
et travailleurs.