5 juin 2010
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La Voix : Après Tunis, Keïro se sent déjà en forme et compte reprendre ses activités ?
Hassane Keïro le Kaïnkoula : Dans ma tête, je suis guéri. J’ai une curieuse envie de reprendre mes activités mais je suis encore convalescence. Vous
savez, j’ai été opéré à la jambe gauche suite à une obstruction de mes veines. Je dois repartir encore pour me faire opéré la jambe droite, de la même manière. Je suis couché par la force des
choses. Sinon, je n’ai pas du tout l’habitude de croiser les bras.
Grâce aux aides de bonnes volontés, tu es parti te faire soigner en Tunisie. Maintenant que tu es épuisé par les charges médicales, comment vas-tu faire pour repartir dans six
mois ?
Dieu n’abandonne pas ses créatures. Je suis un fonctionnaire. La santé n’a pas de prix, dit-on. Je peux épargner et éviter des dépenses inutiles afin de repartir pour mes soins. L’essentiel
concernant ma santé est déjà fait. Si je repars, ce ne sera plus les mêmes folles dépenses au départ. Ecoutez, je ne peux pas continuer à compter sur l’assistance que les autres m’apportent. Ils
ont trop fait pour moi. Que chacun reçoive richement la bénédiction du Père céleste par le biais de votre journal. Je profite de l’occasion que vous m’offrez pour remercier le président de la
République et la Première Dame Hinda Déby Itno, l’ONRTV mon employeur, les artistes de toutes les corporations artistiques, les églises pour leurs prières, le personnel d’ESSO, l’établissement La
Moundoulaise, la LTDH, les Sœurs de Bénoye, M. Alhamdou Dorsouma et les ressortissants tchadiens de Tunis sans oublier toutes les bonnes autres volontés sans lesquelles je ne serai plus débout
aujourd’hui.
Des mauvaises langues font entendre que jusque-là le gouvernement ne vous a pas remis sa part conformément aux promesses qu’il t’a fait…
C’est vrai, mais il faut comprendre que cela fait partie des insuffisances des administrateurs, notamment la lenteur administrative. Mais je reste serein et confiant qu’il va tenir à sa
promesse. Je pense que je ne suis pas le premier à subir cette lenteur administrative.
Interview réalisée par Eloi Miandadji