Opinion/Mahamat Djarma: "Les cris d'alarme des ONG au Tchad,on voit le lion et on cherche ses traces
Les différends rapports des respectueuses organisations non gouvernementales telles que human right, Amnistie Internationale et autres non moins sérieuses, ont a plusieurs reprise pondu des
rapports dénonçant les flagrantes violations des droits de l’HOMME, la calamiteuse gouvernance du régime de Deby Itno, ses odieux crimes qui se font dans une totale impunité. Mais, tant que cela
répond a un certain objectif que se serait fixer la CHEVALERESQUE France au Tchad, cela ne doit émouvoir personne, surtout pas la communauté internationale. La situation au Tchad en général et
dans l’Est de ce pays en particulier interpelle la conscience de la communauté internationale.
Human Rights Wach dans son rapport du 19 juin 2009 a dit ceci « les membres des groupes armés représentent une grave menace pour les civils qui ont fuit les violences et l’insécurité et qui
retournent maintenant dans leur village. Des nombreuses personnes qui sont retournées dans leurs régions d’origine ont été soit tuées soit recrutées par la force dans des groupes paramilitaires
ou menacées de mort par des hommes armés qui dans plusieurs cas ce sont emportés (emparés) de leur terre. Il est vrai que le monde aujourd’hui fonctionne à deux vitesses, c’est un constat.
Aussi comme les populations de Gaza, du Congo, du Burundi et autres zones de conflits de la planète, ont bénéficié de l’attention et de la bienveillance, les populations du Tchad n’étant pas
d’une autre planète, veuillez leur accorder le droit à la protection humanitaire. Les nourritures ne sont pas tout, même lorsqu’elles sont suffisantes. Nous ne vous apprenons rien dans ce
domaine. Mais il est quand même de notre devoir, d’attirer votre attention sur cette question préoccupante ce que vous ne connaissez peut être pas , c’est que la question des déplacés tchadiens
est entièrement conçue, planifiée, et exécutée par le Président Idriss Deby dans le but essentiel de provoquer des violences intercommunautaires pour attirer l’attention de la communauté
internationale sur ce qu’ il avait pompeusement annoncé en son temps comme étant des Djandjawid soudanais qui franchissent les frontières venant du Darfour.
Autrement dit c’est une extension du conflit darfourien avec éventuellement tout ce que cela suscite comme intérêt. Alors qu’en fait les soit disant Djandjawid, sont une formule made in Tchad,
une méchante trouvaille de Deby et de son ancien ministre de la défense Bichara Issa Djadallah aujourd’hui directeur du cabinet à la présidence. Ils ont mobilisé des milliers d’hommes à coup de
fortes sommes d’argents, des armes légères et de moyens de communication satellitaires dans le but de provoquer des violences sous prétexte de conflits communautaires afin de provoquer l’exode et
le déplacement. Et à chaque fois, annoncer que cela vient du Soudan. Ce fût d’abord dans la région du Salamat ou de centaines de personnes tuées parfois brûlées, des villages incendiés sans que
cela n’émeuvent la communauté internationale. Des ONG ont eu à dénoncer cet état de fait mais le système de Deby ayant une cuirasse solide qui est la diplomatie française, celle ci a toujours
réussi à lui éviter même des simples réprobations dans les instances internationales.
Aussi, il faut noter que les interventions énergiques des parlementaires et d’autres hommes politiques de la région du Salamat aidés en cela par des gouverneurs et des ministres résidants qui ont
refusés d’endosser cette responsabilité historique ont freiné cette machine macabre. Après le coup d’arrêt du Salamat l’opération c’est déplacée à l’Est dans le Dar Tama et au Sud Est du Ouaddaï
et qui s’est étendue jusqu’au Dar Sila. Des hommes politiques comme Abdoulaye Affadine ou militaire comme Abdoulaye Sarwa et d’autres acolytes ont mené cette honteuse hécatombe avec cruauté. Ici,
le deuxième volet du but de l’opération se révèle au grand jour. En plus des raisons évoquées ci haut il y a aussi une question de terre. Les populations du Nord Est du Tchad, les beris en
général qui constituent l’essentiel du pouvoir dans ce pays ont acquis un surplus de bétails qu’elles n’en avaient pas avant 1990. Cette nouvelle richesse exige des terres plus clémentes où il y
a le pâturage, l’eau et l’ombre. Ce qui n’est pas donné par leur terre d’origine aride, caillouteuse sans eau ni pâturage ni ombre. Une politique réfléchie et responsable aurait pu trouver
éventuellement des solutions qui répondraient à la nouvelle donne à laquelle elles sont confrontées.
Malheureusement comme la violence est l’une des caractéristique qui distingue cette région du reste du Tchad l’instinct naturel, a pris le dessus sur la raison. Et comme l’armée, la police, la
gendarmerie, les forces de sécurités et l’administration sont inféodées au clan qui est désormais transformé en véritable bulldozer dans un magasin de porcelaine. La machine est mise en marche
pour broyer les citoyens civils chassés de leurs villages, de leurs cultures et de leurs biens. Ils sont accueillis soit comme refugiés au Darfour dans l’anonymat total, ou comme des personnes
déplacées dans des camps qui parfois ne sont pas loin de leurs propres villages. Leurs terres sont désormais colonisées par les « groupes armés ».
Le troisième objectif de cette opération est d’attirer la communauté internationale dans ce grossier piège. L’idée consiste à mobiliser la communauté internationale pour « protéger le Tchad
de l’incursion des Djandjawid venant du Soudan qui s’attaquent aux camps de refugiés les multiples rapports des ONG travaillant à l’Est du Tchad ont toujours dénoncé que les camps de refugiés
soudanais et des déplacés tchadiens constituent des véritables viviers d’enrôlement forcé au profit du MJE et des milices de Deby Mr Kouchner par l’habilité et le verbe qu’on lui connait, a
réussi à concocter la mise en place de l’Eufor malgré les réserves et les interrogations de certains pays. Cette mission créée dans l’ambigüité et des non dits, a vite laisser la place à la
nouvelle formule « Minurcat » toujours pilotée par la France qui entretient des rapports particuliers avec le système Idriss Deby.
Le rapport de Human Rights Wach du 19 juin 2009 soulève des interrogations légitimes. En dehors du fait qu’il n’exprime pas une indignation ni inquiétude même pas une simple préoccupation, il
passe sous silence l’ appartenance et l’origine des groupes paramilitaires qu’il qualifie parfois de groupes armés à qui il attribue des tueries, l’accaparement des maigres moyens des civils
déplacés, la confiscation de leur terre et leur enrôlement forcés dans des groupes paramilitaires etc.…
Ces faits méritent qu’on identifie les responsabilités. Pour nous il est claire comme nous l’avons dit le système clanique de Deby est le seul auteur et coauteur qui entretient cette machine.
Nous comprenons le souci de Human Rights Wach lorsqu’elle ne se prononce pas clairement sur l’identification de ces groupes. Mais est- il raisonnable qu’à cause de l’indélicatesse ou la violence
d’un système de gouvernement la communauté internationale exerce une impasse totale sur le malheur de tout un peuple ?
Human Rights Wach appelle le gouvernement du Tchad à assumer ses responsabilité, « elle exige de lui que les auteurs des graves violations des droits humains à l’encontre des civils notamment des
personnes déplacées retournant chez elles rendent des comptes pour leurs crimes ». Cet appel de bonne intentions ne trouvera aucune suite parce que le gouvernement au Tchad c’est le clan et ce
dernier est l’auteur de ces crimes. Le cercle reste vicieux. Personne ne peut siller la branche sur laquelle il s’est assis même pas Idriss Deby. Il s’agit en fait d’un système de gouvernement
ayant bâti sa philosophie sur la domination, la terreur et la suprématie d’un clan sur tout un peuple.
Peut-on être juge et partie ? On peut comprendre aisément pourquoi Mr Deby refuse de lier toutes les missions militaires des nations Unies au Tchad à une solution politique négociée avec
l’opposition armée. Hier avec l’Eufor et aujourd’hui la Munircat, les résolutions à ce sujet présentées et défendues par la France exclues toute référence à une solution négociées. C’est pourquoi
lorsque le rapport du SG de l’ONU sur le Tchad et la déclaration de son adjoint au mois de mai dernier ont évoqué la négociation avec la rébellion ont été accueillie à Ndjamena avec beaucoup de
dérisions.
Le Ministère des relations extérieures de Deby avait rétorqué que les SG adjoint des NU ne sait rien des réalités tchadiennes.La perversité de comportement du gouvernement du Tchad ne doit pas le
disculper de ses responsabilités. la couverture que lui offre la diplomatie française ne doit pas aveugler le reste de la communauté internationale. L’histoire retiendra le geste et le fait de
chacun de nous. La conscience collective de l’humanité brule d’impatience de voir les fossoyeurs de ces règles de dignité et autres hautes valeurs humaines torturés par le retour de la manivelle.
L’histoire est un éternel recommencement
AboulAnwar
MAHAMAT DJARMA
email: aboulanwar092@yahoo.fr