Les élections prochaines
« Les législatives se tiendront en 2010 » annonce à la Une le quotidien Le Progrès du 7 décembre. Sur invitation du chef de l’Etat Idriss Déby, 120 partis politiques signataires de l’accord du 13 août 2007 ont discuté le vendredi 4 décembre au palais présidentiel, des élections prochaines. Certains membres du gouvernement, le premier ministre et le président de la CENI étaient aussi de la rencontre. Il ressort de cette rencontre qu’il a été accepté par consensus l’organisation des élections législatives en 2010, le recensement électoral informatisé classique et non biométrique, le recensement des Tchadiens de l’intérieur avant ceux de l’étranger, etc.
Selon N’Djaména Bi-Hebdo du 7 décembre, ils ont ainsi adhéré à la volonté du chef de l’Etat qui a écarté l’option de la carte biométrique, au motif qu’il serait très couteux et prendrait beaucoup de temps. Le progrès du 8 décembre annonce que le président de la CENI (Commission Electorale Nationale Indépendante), Ngarmadjal Gami,a affirmé, lors du dîner politique du 7 décembre offert par l’institut Electoral d’Afrique Australe (EISA) aux chefs des partis politiques, membres du comité de suivi et d’Appui à l’Accord du 13 août et ceux de la CENI, n’attendre que les moyens pour démarrer le travail. Justifiant le choix sur le recensement informatisé, il a ajouté : « si l’organisation du recensement biométrique demande 73 milliards FCFA, 20,5 milliards FCFA suffisent pour organiser le recensement informatisé », rapporte le Progrès.
« Un recensement fiable, gage des élections transparentes » a dit le président de l’Union Nationale pour le Développement et le Renouveau (UNDR), Saleh Kebzabo, à l’installation de ses organes, rapporte l’Observateur du 9 décembre. Le parti se dit prêt à pour les échéances électorales prochaines, a ajouté N’Djaména Bi-Hebdo du 10 décembre. Scandale politico financier
« Détournement des deniers publics : où en est-on ? » s’interroge L’Observateur du 9 décembre. « Depuis le refus de l’Assemblé Nationale de lever l’immunité du député Akhil et celui du gouvernement d’autoriser le ministre des Infrastructures à être entendu par le juge d’instruction dans l’affaire de la livraison fictive du marché des manuels scolaires, des voix se lèvent pour demander la libération des mis en cause arrêtés. Me Magloire Bahdjé, avocat d’Haroun Kabadi, réclame la libération de son client, rapporte l’hebdomadaire L’Observateur.
Les locaux de la Voix sont fermés
« La Voix saisi dans les kiosques » annonce N’Djaména Bi-Hebdo du 10 décembre. A la demande du ministère public, le tribunal de première Instance a ordonné le 3 décembre dernier, la saisie de toutes les parutions du journal La Voix. On reproche au journal de fonctionner sans directeur de publication, ni rédacteur en chef. Après hésitations, le journal parait le 8 décembre, mais la police descendra dans les rues et les kiosques pour saisir cette édition. L’Avocat du journal, Me Jean Bernard Padaré crie à l’acharnement car la décision judiciaire ne lui a pas été notifiée et c’est à l’huissier de saisir le journal et non à la police. Entre temps, le ministre de la communication, aussi membre du conseil d’administration de l’Imprimerie du Tchad (IDT), ordonne à l’imprimerie de ne plus imprimer la Voix.
« Une décision politique infondée » annonce l’Observateur du 9 décembre. Après avoir expulsé Innocent Ebodé, directeur de publication par intérim du journal La Voix, de nationalité camerounaise, les autorités tchadiennes ferment les locaux du journal. Pour l’hebdomadaire l’Observateur, « cette décision a des bases politiques et est infondée ».
23ème Anniversaire de la Cathédrale Notre Dame de la Paix
« Les vicissitudes d’une cathédrale » titre N’Djaména Bi-Hebdo du 7 décembre. Pour commémorer le 23ème anniversaire de la cathédrale Notre Dame de la Paix, une exposition photos (1958 – 2009) et une conférence-débat tenues le 6 décembre dernier, ont permis au public de connaître la genèse de cet important lieu sacré. Construite depuis un demi-siècle, ce lieu sacré des chrétiens catholiques tchadiens était dénommée en 1965 « Notre Dame de l’Assomption », glorifiant ainsi la Vierge Marie et l’appelant à aider le peuple à remporter de nouvelles victoires après la victoire de la colonne du maréchal Leclerc, partie de Fort Lamy, sur les forces nazies. La cathédrale essuiera des tirs des différentes factions armées avec les guerres civiles que le pays a connues. Elle sera réhabilitée en 1986 et deviendra « Cathédrale Notre Dame de la Paix », exhortant la Vierge Marie à intercéder pour un retour définitif de la paix au Tchad. Enfin, ce symbole du trône de l’évêque ne peut être délocalisé conformément aux rumeurs en cours.
Béguy Ramadji Angèle