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Tchad, Berceau De L'humanité

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20 janvier 2012 5 20 /01 /janvier /2012 13:19

Le Sahel est de nouveau dans la crainte d'une crise alimentaire. Face aux alertes lancées par les gouvernements de la région, la commissaire européenne à l'Aide humanitaire, Kistalina Georgieva tire la sonnette d'alarme. Sept millions de personnes sont en situation d'insécurité alimentaire sévère dans cette zone. Le Niger est le pays le plus touché, en raison de la faiblesse des pluies mais aussi des invasions de criquets et de sauterelles.

 

Au Tchad, où Kistalina Georgieva doit se rendre ce vendredi 20 janvier après son étape nigérienne, le manque de préparation ainsi que le poids des réfugiés de Libye inquiète l'Union européenne. L'UE double cette année son aide d'urgence pour le Sahel qui sera portée à 105 millions d'euros.

 

En matière d'anticipation, malheureusement au Tchad la situation est plus difficile. Par rapport au Niger, le gouvernement tchadien a moins progressé dans l'évaluation des risques, a moins investi dans les moyens de cibler les populations vulnérables (…).

 

L'un des facteurs qui aggrave encore la situation c'est le retour des travailleurs migrants de Libye. C'est au Tchad où l'impact de ces réfugiés est le plus négatif et nous avons déjà fourni une aide ciblée dans les zones où ces populations sont revenues. (

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19 janvier 2012 4 19 /01 /janvier /2012 15:49

lac_tchad.jpgLes populations vivant autour de ce lac dont la surface a été divisée par dix en cinquante ans ont délaissé la pêche et l’élevage au profit de cultures plus rémunératrices. Une remise en eau du lac pourrait à nouveau bouleverser le système agricole en place, estime une étude de l’institut de Recherche pour le Développement.

 

Une adaptation réussie

Le lac Tchad est un grand lac d’eau douce peu profond. Son rôle économique est très important, car il doit fournir l'eau à plus de 20 millions de personnes vivant dans les quatre pays limitrophes : le Tchad, le Cameroun, le Niger et le Nigeria. Il est alimenté principalement par le fleuve Chari et son affluent Logone qui fournissent 90% de l’eau. Le Komadugu-Yobé, l’autre source issue du Nigeria, est désormais affaibli par la présence de deux barrages. La diminution de la pluviosité, aggravée par les deux sécheresses de 1972-73 et 1982-84, ainsi que la hausse des prélèvements des populations locales sont à l’origine de l’assèchement du lac : sa surface atteignait 20 à 25 000 Km² il y a 50 ans contre environ 2000 Km² aujourd’hui.

 

Comment les populations riveraines, qui vivaient essentiellement de la pêche, se sont-elles adaptées à l’assèchement du lac ? Plutôt bien répond une équipe franco-nigérienne associant l'IRD qui a étudié les profondes modifications des modes de vie qui se sont opérées autour du lac Tchad durant les dernières décennies.

 

Favorisée par des fluctuations séculaires du lac

 

La baisse des eaux a mis à nu des terres fertiles sur lesquelles poussent (sans irrigation et sans fertilisants) de nombreuses céréales. Les habitants produisent même du poivron (une culture de rente introduite dans les années 60) destiné à l’exportation. Cette bonne adaptation a été favorisée, révèle l’étude, par la variabilité séculaire du lac Tchad qui a toujours alterné des périodes de hautes et de basses eaux. Les habitants étaient donc habitués à alterner les activités de pêche et de culture.

 

Aujourd’hui le système de culture vivrière et de rente en place fonctionne plutôt bien estiment les scientifiques. Ils signalent aussi que le projet de renflouement du lac Tchad par augmentation du débit du fleuve Chari (en le renforçant par un affluent du fleuve Congo) risque de réduire ses fluctuations. Ce qui provoquerait de nouveaux bouleversements dans le système de survivance mis en place par les populations locales.

 

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19 janvier 2012 4 19 /01 /janvier /2012 15:40

105-marsouins-poitevins-en-partance-po.jpgLe 30 janvier prochain, un escadron du régiment d’infanterie chars de marine de Poitiers va se déployer au Tchad pour une mission de quatre mois. Les paquetages sont terminés, les derniers papiers remplis. Hier soir, 105 marsouins du régiment d'infanterie chars de marine (RICM) de Poitiers ont rempli les dernières formalités avant leur grand départ pour l'Afrique. Ils vont maintenant profiter de leur famille pendant une semaine avant leur prochaine opération extérieure. Le 30 juin au matin, ils prendront le départ de Nantes afin de s'envoler pour N'Djamena, la capitale du Tchad.

 

La températuresera de 40à 50 °C

Les marsouins poitevins vont participer à une mission de quatre mois dans le cadre de l'opération Épervier. A la tête du troisième escadron – dont l'emblème est le coq – le capitaine Bertrand Bigot : « Nous sommes présents dans le cadre d'accords de coopération entre les états français et tchadien mis en place en 1986. Nous travaillerons en lien avec l'armée tchadienne dans le cadre d'exercices communs et de formation. Tout au long de la mission, nous poursuivrons également notre entraînement sur engins blindés. »

 

En cas de situation délicate, les marsouins pourraient, comme en 2008, être amenés à procéder à l'évacuation des ressortissants français et étrangers. Si les soldats auront leur camp de base à N'Djamena, ils seront amenés à se déplacer dans les différentes régions du Tchad. « Nous pourrons ainsi découvrir le pays et aller à la rencontre de la population », souligne le capitaine Bigot. Tout cela se fera en pleine période de saison sèche, soit entre 40 et 50 °C.


Tout au long de l'année, un millier de soldats français sont stationnés en permanence au Tchad. Seulement un tiers des militaires poitevins qui composent le troisième escadron ont déjà effectué une opération extérieure dans ce pays.

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17 janvier 2012 2 17 /01 /janvier /2012 10:27

120116170844_muke.jpgUn humanitaire britannique de haut rang a été expulsé du Tchad alors qu'il tentait de visiter les refugiés du Darfour encore présents dans l'est du pays. Mukesh Kapila, connu pour son franc-parler était le représentant de l'ONU au Soudan lors de l'éclatement du conflit du Darfour il y a neuf ans. L'ordre de quitter le sol tchadien lui a été notifié par le ministre tchadien de l'intérieur en personne.

 

Dans une interview accordée à la BBC, l'ex-diplomate onusien s'est dit ''frustré'' et ''profondément déçu'' par la décision de Ndjamena. Kapila estime que les relations étroites qui existent entre le Tchad et le Soudan - qu'il accuse de génocide - seraient à l' origine de son expulsion. ''Le fait que les autorités tchadiennes m'empêchent de visiter les refugiés du Darfour, pour lesquelles je suis venu au Tchad, est la preuve que ce que j'avais dit - alerter le monde sur le génocide commis par le Soudan au Darfour - est toujours d'actualité après une décennie'', a-t-il indiqué.

 

Cette visite est la première du genre de Kapila dans la région depuis 2004, date à laquelle il a été relevé de ses fonctions pour avoir exprimé son désarroi devant l'inaction de la communauté internationale au Darfour. Le diplomate de nationalité britannique, se dit hanté par son incapacité à arrêter les massacres des civiles au Darfour.

 

Quelque 200 000 refugiés du Darfour vivent dans l'est du Tchad.

 

Selon les Nations Unies, au moins 300 000 personnes ont trouvé la mort au Darfour à cause notamment de la guerre. Plus de 2,7 millions ont fui leurs domiciles depuis le déclenchement de la guerre dans cette région aride de l'ouest du Soudan.

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12 janvier 2012 4 12 /01 /janvier /2012 12:17

IMG_0369.jpgLe ministre de l’Aménagement du Territoire, de l’Urbanisme et de l’Habitat Assan Ngueadoum a inauguré le mercredi 11 janvier 2012 au quartier N’Djari dans le 8ème arrondissement de la ville de N’Djaména les six centres de transferts des ordures ménagères. La cérémonie s’est déroulée en présence de l’Ambassadeur de France au Tchad, des membres du gouvernement, du maire de la ville de N’Djamena, Issa Adjidei.

Selon la fiche technique, les six centres sont construits dans les quartiers Abena, Chagoua, Champ de fil, Ridina, Darassalam et Gazotor. Le coût global est estimé à 596 millions de frs CFA financé conjointement par la mairie et l’Agence Française de Développement (AFD). Chaque centre dispose de deux compartiments pour le dépôt des ordures, un local pour le technicien de maintenance et un autre pour la sentinelle. Pour l’heure, les centres de transferts ont 5 bennes hydrauliques et 30 véhicules à bras (porte tout). Le coût de ces engins est de 585 millions de frs Cfa.

Le premier magistrat pour la ville de N’Djaména, Issa Adjidei a rappelé que la propriété de cette ville fait partie de sa grande préoccupation. « Du jour au lendemain, ensemble avec mes techniciens, nous initions des stratégies pour rendre notre capitale propre. Aujourd’hui, nous sommes arrivés à l’inauguration des centres de transferts des déchets ménagers. Cette stratégie sera sans nulle doute la meilleure », a souligné le maire Issa Adjidei. Il a par ailleurs précisé que la mairie à travers son service de propreté a réactivé les comités d’assainissements des quartiers qui sont depuis fort longtemps tombés en faillite. Il a aussi appelé ses concitoyens à faire bon usage de ces centres.

Après avoir coupé le ruban, le ministre de l’Aménagement du Territoire, de l’Urbanisme et de l’Habitat Assan Ngueadoum a déclaré que ces ouvrages et équipements sont une propriété de la ville de N’Djaména destinés à ses habitants. « Nous vous demandons d’en prendre soin et d’en assurer l’entretien de façon régulière pour qu’ils servent aussi longtemps que possible », a indiqué le ministre Assan Ngueadoum. Aux techniciens de la mairie qui en ont la charge, le chef du Département de l’Aménagement du Territoire, de l’Urbanisme et de l’Habitat leur demande la plus grande conscience professionnelle afin que le travail soit fait dans les règles de l’art. « Sans conscience, l’investissement réalisé ne profitera pas à la commune qui sera obligée d’investir encore dans les mêmes domaines », souligne-t-il. Enfin, le ministre Assan Ngueadoum a demandé à la population d’avoir un comportement citoyen. « N’Djamena est votre ville, notre capitale. Il nous appartient de l’entretenir et cela se constatera à travers nos pratiques quotidiennes », a-t-il conclu.

 

Source: http://www.infotchad.com/

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12 janvier 2012 4 12 /01 /janvier /2012 11:54

Djiddou1.jpgDjamaladine Abakar kadade , connu sous le nom de Djiddou ou Jean Madelaine pour ces intimes du collège Sacre Cœur est décédé le Mardi 10 janvier à Rheine  en Allemagne.


Les obsèques religieux se dérouleront le vendredi 13 janvier 2012 lors de la grande prière du vendredi à la mosquée Elter Str.48429 Rheine.


Tous ceux qui avaient connu DJIDO résidant en Allemagne ou partout en Europe  sont conviés aux obsèques
Paix a son âme
 
 
Mahamat YACOUB

ISCA TCHAD
BP:1312 N'Djamena Tchad
Mobile: +235 66200018/+23562000018/+49 1703852412
La redaction d'Actutchad presenté ses condoléances les plus attristées à la famille et amis du defunt. INA LILLAH WA INA ILLAYHI RAJIOUNE.
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9 janvier 2012 1 09 /01 /janvier /2012 12:16

maurice-f.jpgDepuis plus de trente ans, Maurice Freund invente un tourisme différent, responsable et solidaire en Afrique, aujourd'hui menacé par les prises d'otages et les attaques d'Aqmi, la branche sahélienne d'Al Qaeda. A 68 ans, Maurice Freund ne jette pas l'éponge sans un dernier combat : il met le cap sur Faya-Largeau et le nord du Tchad, à l'écart de la zone d'activité d'Aqmi. Flashback. J'ai connu Maurice Freund au début des années 80, alors qu'avec Le Point Mulhouse, flibustier du transport aérien, il cassait le monopole exhorbitant d'UTA (aujourd'hui avalé par Air France) entre la France et le continent noir. Pour un prix dérisoire, il amenait son DC-8 à Ouagadougou, permettant aux immigrants africains de revoir leurs familles, et aux haricots du Burkina Faso de gagner le marché français.

 

Nous sommes devenus amis à une époque où l'Afrique bougeait pas mal, où Thomas Sankara inventait les « hommes intègres » dans sa Haute-Volta rebaptisée Burkina Faso, avant de mourir sous les balles de ses camarades. Sa fidélité l'a conduit à accompagner l'aventure de Rue89 dont il a été actionnaire minoritaire jusqu'à il y a quelques jours... Cet article porte donc sur un ami personnel et un ami de Rue89 ; il n'en est pas moins un récit honnête d'une démarche positive.

 

Tourisme non prédateur

 

Je l'ai retrouvé dans les années 90, tombé puis redressé, alors qu'avec sa nouvelle aventure, le Point Afrique, une Scop (société coopérative) basée, ça ne s'invente pas, à... Bidon, en Ardèche. Il faisait poser ses avions là où aucun vol régulier n'allait : dans le nord du Mali, le nord du Niger, le centre du désert mauritanien. Le Point Afrique y menait, souvent dans la foulée des accords de paix avec les rébellions touaregs qui ont durement marqué ces régions déshéritées du Sahel, un tourisme non prédateur, l'antithèse de la bulle occidentale en goguette.

 

Je m'y suis rendu une fois, avec mes enfants, dans les années 90, sans prévenir Maurice... De Gao à Tombouctou par la piste infernale, le retour sur le fleuve Niger, en dormant à la belle étoile, mangeant ce qu'on pouvait trouver sur notre route, une chèvre dans un village, un poisson directement acheté aux pêcheurs, un solide guide touareg pour nous accompagner, et une découverte réelle d'une région, d'un peuple, d'une culture. Depuis deux ans, l'extraordinaire organisation du Point Afrique s'est effondrée, sous le coup d'Aqmi, des prises d'otages, de la peur. Maurice Freund a vu son espace se retrécir pour finalement disparaître, l'obligeant à supprimer les dizaines d'emplois qu'il avait créés dans une région privée de développement.

 

Dans une lettre à ses sociétaires, Maurice Freund s'insurge :  « Si Point Afrique pour des raisons sécuritaires a connu un tel effondrement, je souffre encore plus pour ces centaines de familles là-bas qui se trouvent actuellement totalement dépourvues de ressources. Je me sens responsable d'avoir voilà 15 ans initié ce tourisme qui a créé tant d'espoir ! Je ne pouvais imaginer qu'une poignée de terroristes issus des troubles algériens des années 90 parviendrait à transformer la zone saharo-sahélienne en Far West !

 

Aujourd'hui, à Gao des gamins de 15 ans, armés de Kalachnikov, font la loi. Cela me révolte… mais devant mon impuissance je m'interroge et une profonde tristesse m'envahit. Je pensais faire du tourisme “une arme pour la paix”, aujourd'hui nos compatriotes et autres ressortissants européens servent d'otages et de monnaie d'échange ! »

 

Objectif Faya-Largeau

 

Au bord de l'asphyxie, Maurice Freund refuse d'accepter la défaite. Il a tourné son regard vers le Tchad, resté à l'écart de l'activité d'Aqmi, rejeté par les habitants du nord tchadien. Avec le feu vert des autorités françaises et tchadiennes, et un maximum d'assurances sécuritaires, il s'apprête à lancer, à partir du 21 février, son avion en direction du nord du Tchad.

Faya-Largeau... Ce nom a un parfum colonial évident (Etienne Largeau était un colonel français...), mais c'est d'abord une magnifique oasis au milieu du désert tchadien. Aucun avion civil ne s'y rend jamais, et les populations du nord restent largement oubliées de tous, y compris dans leur propre pays.

 

niger_ota.jpgJe m'y suis rendu en 1983 avec les forces rebelles de Goukouni Weddeye, le leader des Toubous du Tibesti, qui venaient de capturer l'oasis avec le soutien actif de Kadhafi. J'y suis retourné quelques semaines plus tard avec l'armée tchadienne qui avait repris la région avec le soutien actif de l'armée française... Faya-Largeau est une vaste palmeraie où vivent quelque 15 000 personnes, au milieu d'un désert montagneux exceptionnellement beau, porte du massif du Tibesti rendu célèbre dans les années 70 par la prise d'otage de l'archéologue française Françoise Claustre, les expéditions de Raymond Depardon (« La captive du désert »), les négociations secrètes avec Hissène Habré...

 

C'est aussi une région où la vie est ingrate, aux rites immuables même si le pick-up Toyota a bien souvent remplacé le chameau, et la kalachnikov la machette... Créer à Faya-Largeau et dans cette région un flux touristique respectueux de la nature et de ses habitants, c'est l'objectif du Point Afrique et de son fondateur.

 

Certes, il y a la nature contestable du régime tchadien d'Idriss Deby, il y a la politique africaine de la France qui maintient un contingent militaire à N'Djaména. Mais au-delà de ces interrogations légitimes, il y a aussi des populations otages d'enjeux auxquels elles sont étrangères. Et c'est en pensant à elles que Maurice Freund a choisi d'aller à « Faya ». Il mérite de réussir.

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9 janvier 2012 1 09 /01 /janvier /2012 12:14

images-copie-8La campagne pour les premières élections communales au Tchad, qui s’ouvre samedi, doit être exemplaire et respectable, a souhaité le président de la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI), Yaya Mahamat Liguita. "La CENI invite tous les candidats en compétition au strict respect des dispositions du Code électoral et du Code de bonne conduite des partis politiques pendant toute la durée de la campagne", a précisé Yaya Mahamat Liguita.

 

La campagne devra durer 14 jours et le scrutin se déroulera le 22 janvier 2012. "La remise à niveau des structures de la CENI nous amène progressivement à cette première expérience, attendue depuis la conférence nationale souveraine de 1993", a déclaré Yaya Mahamat Liguita. Selon lui, son institution a pris toutes les dispositions pratiques pour assurer une bonne distribution des cartes et un bon déroulement du scrutin. Il a aussi appelle tous ses concitoyens des communes où se passera le scrutin de sortir massivement le 7 janvier 2012 pour retirer les nouvelles cartes d’électeur.

 

Selon le président de la CENI, le retrait de la carte se fera individuellement par l’intéressé inscrit sur la liste électorale et sur présentation de l’une des pièces suivantes : l’ancienne carte d’électeur, la carte d’identité nationale, les récépissés de recensement ou toutes autres pièces mentionnées dans le Code électoral. 42 villes chefs-lieux de département et 10 autres villes chefs- lieux de sous-préfecture dont la population avoisine 10.000 âmes sont retenues comme circonscriptions pour les premières élections communales de l’histoire du Tchad.

 

Le scrutin sera organisé dans les autres agglomérations plus tard. Contrairement à la dernière élection présidentielle boycottée par l’opposition, tous les partis politiques participeront au scrutin qui se déroulera, toutefois, en l’absence d’observateurs internationaux.

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3 janvier 2012 2 03 /01 /janvier /2012 12:48

hom_b4.jpgPoint Afrique propose trois vols sur le Tchad cet hiver. Une initiative qui pourrait s’apparenter à un pari insensé dans le contexte actuel, avec une situation géopolitique critique dans la zone saharienne. Pour autant, l’opération repose sur des fondements bien réfléchis, tant sur les aspects économiques que sécuritaires. Et la clientèle des amoureux du désert est au rendez-vous.


Pour les amateurs de désert, le Tchad révèle un potentiel fantastique, récemment mis en évidence par l’émission Ushuaïa Nature diffusée vendredi dernier sur TF1 (voir video ci-dessous). Depuis plusieurs années déjà, Point Afrique se penche sur cette destination, sans que les conditions politiques et les droits de trafic aient pu rendre possible ce projet jusqu’à présent. Prévus l’an passé, mais annulés in extremis en raison du conflit en Libye (interdiction de survol) et de la situation géopolitique régionale, deux vols sur Faya-Largeau ont été reprogrammés par Point Afrique cet hiver, les 21 et 28 février. Un troisième vol vient même d’être décidé, qui s’effectuera le 11 mars. À la clé, des voyages possibles sur 8 à 15 jours, dans le Tibesti et l’Ennedi, pour des tarifs à partir de 1380 euros, contre 3000 à 5000 euros si l’on emprunte les seuls vos réguliers sur N’Djamena.

 

Quid de la sécurité ?

La première question qui peut se poser à propos de ces vols concerne évidemment la sécurité des passagers. Avec l’implantation d’AQMI dans le désert saharien, dans les zones proches des frontières maliennes, nigériennes, algériennes et mauritaniennes, la grande majorité des déserts sahariens est placée en zone rouge « voyage formellement déconseillé » par le Quai d’Orsay. Le Tchad, en revanche, demeure fréquentable selon le ministère, en respectant certaines règles. Le collectif sécurité des agences de trek est du même avis, pour plusieurs raisons objectives :

  • Le Tchad se situe géographiquement assez loin des bases d’AQMI, et toute opération visant des touristes étrangers seraient par conséquent difficiles à mettre en place.
  • Historiquement, les populations Toubous ont toujours marqué leur défiance envers la présence d’AQMI dans la région. On se souviendra notamment, en 2004, de la capture d’Abderrezak El Para, chef du GSPC (auteur de l’enlèvement des touristes allemands en Algérie en 2003) par des rebelles Toubous.
  • Le Tchad héberge depuis 1986 les troupes françaises de la force Epervier, qui est aujourd’hui composée de près de 1000 hommes, quatre Mirage, quatre hélicoptères et trente-deux engins blindés. Même si la vocation de cette force n’est pas de protéger les touristes qui visiteraient l’Ennedi ou le Tibesti, il ne fait aucun doute que cette force opèrera un effet dissuasif important.

Reste la frontière soudanaise, assez proche et peu contrôlée, et les problèmes liés au banditisme (trafic de drogue ou d’armes) qui demeurent préoccupants dans la région. Néanmoins, la sécurité des voyageurs au Tchad semble compatible avec des voyages touristiques.

Voyage militant

Ces voyages au Tchad s’inscrivent dans la longue lignée des paris a priori audacieux lancés par Point Afrique depuis 1998 (Gao, Atar, Tamanrasset…), avec le succès que l’on sait. « Aujourd’hui nos moyens financiers sont réduits, mais nous tenons encore un peu… Il nous reste qu’1,2 million d’euros que nous engageons dans le projet Tchad. Je n’abandonnerai donc jamais et je souhaite que vous m’accordiez votre confiance pour lancer cette nouvelle destination, à laquelle j’ai rêvé très longtemps » plaide Maurice Freund dans la dernière newsletter du Point. « Faut-il rappeler encore une fois que Point-Afrique n’a été créé que dans le seul but d’apporter son concours aux populations déshéritées du Sahel et du Sahara en s’appuyant sur le tourisme, par la mise en place de liaisons aériennes permettant le désenclavement de ces régions ».

Premiers résultats positifs

Avec ces rotations sur Faya Largeau, la coopérative ouvre cet hiver l’unique fenêtre sur des voyages dans le désert du Sahara. Et si la situation géopolitique peut faire paraître cette nouvelle comme une demi-surprise, force est de constater que les amateurs sont au rendez-vous. Les avions mis en place par Point Afrique sont des Boeing 737-500 de 130 places appartenant à Air Méditerranée (dont Point Afrique détient toujours 30% du capital). Le gouvernement tchadien ayant réservé 60 places sur les vols du 21 et 28 février pour le festival de Faya, ce sont donc 70 sièges qui restent à remplir pour le Point. Les premiers résultats sont positifs puisque le vol du 21 février est virtuellement complet (dans l’attente des confirmations à effectuer pour le 4 janvier). Suite à une vingtaine de demandes formulées pour des voyages sur une durée de dix à quinze jours, Point Afrique vient donc de décider de mettre en place une troisième rotation, qui s’effectuera le 11 mars.

Quels voyages ?

Du 8 ou 14 au 22 février : Vol aller Paris / Djamena et… retour Faya / Marseille
Actuellement le prix sur Djamena est en négociation avec Air France. Les circuits proposés vous permettront de découvrir l’Ennedi et le Tibesti ; ils peuvent se faire en 8, 12 ou 15 jours. Prix pour 8 jours : 1680 € tout compris. Prix pour 15 jours : 1880 € tout compris.
• Du 21 au 29 février : Vol Marseille / Faya à l’aller et au retour : 2 circuits
Une randonnée dans les tassili du Tibesti avec un camp de base dans le Bourkou au pied de l’Emi-Koussi. Prix : 1380 € tout compris.
Participation au premier festival des cultures sahariennes (24/25/26 février) à Fada avec des randonnées dans l’Ennedi (Guelta d’Archei) et visite des lacs d’Ounianga. Prix : 1680 € tout compris.
• Du 28 février au 11 mars : Vol Marseille / Faya à l’aller et au retour
Les circuits proposés permettront de découvrir l’Ennedi et le Tibesti en 13 jours, sans doute aux alentours de 1800 euros.
• Du 11 au 20 ou 27 mars : Vol aller Marseille / Faya et retour N’Djamena / Paris
Actuellement le prix sur Djamena est en négociation avec Air France.
Les circuits qui vous seront proposés vous permettront de découvrir l’Ennedi et le Tibesti ; ils peuvent se faire en 8, 12 ou 15 jours. Prix pour 8 jours : 1680 € tout compris. Prix pour 15 jours : 1880 € tout compris.

Pour qui ?

Ces voyages s’adressent avant tout aux voyageurs aguerris, avec une certaine expérience dans les déserts sahariens. Le tourisme au Tchad vit en effet au ralenti depuis plusieurs années, et il faudra certainement quelques saisons avant que les circuits soient parfaitement rôdés. Si vous sentez privés de désert depuis deux ou trois saisons, que les paysages fabuleux de l’Ennedi ou du Tibesti vous attirent et que vous êtes avides de découvrir la culture et la personnalité à part des Toubous, alors, très certainement, cette opportunité est faite pour vous…

Informations et réservation

Pour en savoir plus, contactez Isabelle ou Marie chez Point Afrique, au 04 75 97 20 40.
http://www.point-afrique.com

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31 décembre 2011 6 31 /12 /décembre /2011 11:26

DeuzoumbLe président d'une ONG tchadienne, arrêté pour déclaration calomnieuse après des violences qui ont fait 13 morts en septembre à Matta Leré (sud), a été relaxé vendredi au bénéfice de doute, a-t-on appris de source judiciaire. Deuzoumbé Daniel Passalet, président de l'organisation Droits de l'homme sans frontières (DHSF) a été relaxé au bénéfice du doute par le tribunal de première instance de Moussoro à 300 kilomètres au nord de N'Djamena, a indiqué cette source judiciaire à l'AFP sous le couvert de l'anonymat. Le Procureur de la République a fait appel de la décision, précise-t-on de même source.

 

En septembre, quatre notables, dont le chef du village de Mata Léré près de la frontière camerounaise, avaient été lynchés après avoir été accusés d'enlèvement d'enfants par des habitants du village. Quarante-sept personnes avaient été arrêtées après le lynchage. Neuf d'entre elles étaient mortes en détention dans des conditions encore non élucidées.

 

M. Passalet avait été écroué le 20 décembre pour "dénonciation calomnieuse" après avoir affirmé la veille à la presse que la veuve du chef de village lynché, Lahr-Idi Pabamé Massamba, avait été enlevée par des militaires armés parce qu'elle voulait retirer sa plainte en diffamation contre le député Saleh Kebzabo, principal opposant tchadien.

 

Mme Massamba avait porté plainte contre M. Kebzabo estimant qu'il avait porté atteinte à la mémoire de son mari. Lundi, l'Assemblée nationale a créé une commission qui doit décider de la levée de l'immunité parlementaire de l'opposant également dans le cadre de cette affaire.

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