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Tchad, Berceau De L'humanité

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3 décembre 2011 6 03 /12 /décembre /2011 09:42

DGCME.jpgAprès dix ans d'études scientifiques dans des laboratoires étrangers, le crâne de "Toumaï", le plus ancien ancêtre de l'humanité découvert au Tchad, a été officiellement remis aux autorités tchadiennes au mois de novembre. Toumaï, dont le crâne original est gardé en lieu sûr et deux copies exposées au Musée national, ne cesse de susciter passion et fierté. "En ce moment de grande émotion où Toumaï rentre au bercail, après un long voyage pendant lequel il a subi avec succès, de nombreuses épreuves scientifiques qui ne laissent plus aucun doute sur son authenticité, je ne peux qu'exprimer la joie de tout un peuple désormais assuré que notre pays est bel et bien le berceau de l'humanité", a déclaré le président Déby Itno en ouvrant le premier Colloque International sur la Paléoanthropologie, tenu à N'Djaména au retour de Toumaï. Si 1994 a marqué le début d'une nouvelle ère dans l'histoire de la paléoanthropologie de leur pays, les Tchadiens connaissaient déjà, plus proches d'eux, leurs ancêtre les "Sao" et, avant eux, le "Tchadanthrope", un hominien découvert également dans le désert du Tchad.

 

Avec la mise sur pied de la Mission paléoanthropologique franco-tchadienne, placée sous la direction du Professeur Michel Brunet, un saut qualitatif déterminant dans la compréhension des origines de l'homme a été réalisé. "Je suis heureux que mon pays ait offert à l'humanité cette opportunité exceptionnelle", s'est réjouit le chef de l'Etat tchadien. En 1995, alors que l'équipe du Pr Brunet débutait des fouilles dans le Désert du Djourab (à 800 kilomètres de la capitale tchadienne), le premier australopithèque apparu, surnommé "Abel" et vieux de plus de 3 millions d'années. Cette découverte fut une véritable révolution dans la paléontologie humaine car, pour la première fois, une découverte a été faite à l'Ouest du grand rift africain, contredisant ainsi la théorie de la Vallée du Rift.

 

Plus tard, le 19 juillet 2001, l'épopée s'est poursuivie avec la découverte d'un nouvel hominidé, le "Sahelanthropus Tchadensis", vieux de plus de 7 millions d'années, que le président tchadien surnomma "Toumaï", qui veut dire "Espoir de vie" (en Gorane, la langue de la région de découverte). Cette nouvelle découverte inattendue, après celle d'Abel, est venue remettre en cause l'hypothèse d'une origine australe ou orientale de l'être humain, défendue par Yves Coppens.

 

Hormis Toumaï, le Tchad possède 17.000 fossiles d'hominidés, des peintures rupestres et des merveilles telles que les gorges d'Archei, jalousement gardées par la nature où se trouvent aujourd'hui, en plein désert du Sahara, des crocodiles descendants de ceux du Nil et une forêt équatoriale verdoyante. Autant d'atouts qui peuvent attirer des scientifiques du monde et susciter des vocations parmi la jeunesse estudiantine et au-delà, une créer une véritable activité touristique. "Le Tchad était parti de rien en 1994. Mais dix sept ans après, il a joué un rôle crucial dans l'histoire de l'émergence des hominidés anciens. Désormais, Toumaï fait partie du patrimoine national, mais aussi mondial", a rappelé le Pr Michel Brunet. "Sur Toumaï, les études ne sont pas terminées. Il y a encore beaucoup à faire. On doit mettre en place une certaine technologie de très haut niveau, donc il faut laisser le temps au temps", a-t-il ajouté.

 

Selon le recteur de l'Université de N'Djaména, la recherche paléontologique a permis au Tchad de se projeter au plus haut niveau de la recherche scientifique sur la scène internationale et constitue un des principaux vecteurs de marque de son image de marque. "Avec la découverte d'Abel et de Toumaï, le Tchad occupe, à l'heure actuelle, une place privilégiée, celle du berceau de l'humanité", a affirmé Malloum Soultan qui a présidé le comité d'organisation du colloque de N'Djaména. A la découverte de Toumaï, le Tchad ne disposait d'aucun paléontologue. Grâce à la coopération française, trois paléontologues ont été formés, ainsi qu'un muséologue et des techniciens. L'Université de N'Djaména, la plus grande et la plus ancienne du pays, dispose même d'un département de paléontologie.

 

"Le Tchad mettra les moyens conséquents dans la recherche scientifique. Le département de la paléoanthropologie de la faculté des sciences exactes et appliquées de l'Université de N'Djaména sera le fer de lance de la recherche à coté du Centre national d'appui à la recherche", a promis le président Déby Itno. L'original du crâne de Toumaï, remis par la Mission paléontologique franco-tchadienne au président Déby Itno, est aujourd'hui gardé, avec Abel, "en lieu sûr". Deux copies sont exposées au Musée national, à N'Djaména. "Aujourd'hui, Toumaï est mieux connu à l'étranger que dans son propre pays", déplore Pr Mackaye Taïsso. L'ancêtre de l'humanité a notamment été l'invité d'honneur de l'exposition de Nagoya, organisé par le gouvernement japonais, et y a reçu la visite de 23 millions de personnes. "Tous les Tchadiens doivent venir au Musée national pour faire la connaissance de notre ancêtre commun", a ajouté Pr Mackaye Taïsso.

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2 décembre 2011 5 02 /12 /décembre /2011 15:34

images-copie-2.jpgNEW YORK (Nations unies) (AFP) - (AFP) - Les pays membres de la Cour pénale internationale ont désigné jeudi la Gambienne Fatou Bensouda comme procureur de la CPI, au moment où, du Soudan à la Côte d'Ivoire, l'Afrique est concernée au premier chef par les poursuites de la justice mondiale. L'ambassadeur du Liechtenstein à l'ONU, Christian Wenaweser, qui préside le processus de sélection, a souligné lors d'un point de presse que Mme Bensouda était désormais l'unique candidate des quelque 120 pays ayant ratifié le Statut de Rome, traité fondateur de la Cour.

 

Fatou Bensouda devrait ainsi succéder à Luis Moreno-Ocampo qui vient de passer neuf années à la tête de la CPI. Son élection formelle devrait intervenir le 12 décembre. "Nous nous attendons à un vote consensuel", a dit M. Wenaweser. "Il y avait une opinion largement partagée sur le fait que le prochain procureur devait originaire d'Afrique", a ajouté l'ambassadeur, soulignant que l'Afrique apportait le plus grand nombre d'Etats parties à la CPI. Il y avait au départ 52 candidats en septembre, au début du processus de sélection. Mme Bensouda, une ancienne ministre de la Justice en Gambie, est l'adjointe de M. Moreno-Ocampo à la CPI. Le fait de nommer une Africaine à la tête de cette juridiction devrait permettre de contrebalancer le sentiment répandu en Afrique que la CPI est l'instrument d'une justice de "Blancs", d'autant que, pour le moment, toutes les personnes visées par des poursuites de la Cour sont africaines.

 

Cependant, de source diplomatique onusienne, on souligne que Mme Bensouda n'a pas été présentée comme une Africaine, mais qu'elle avait été considérée comme "la plus compétente et la plus expérimentée". "Elle avait clairement dit qu'elle en avait assez de ce mythe d'une CPI qui était tournée contre l'Afrique mais qu'une fois élue, elle continuerait à poursuivre les gens en Afrique si c'est en Afrique que des crimes continuent à être commis", a-t-on ajouté de même source. Mais la CPI a clairement indiqué qu'elle était prête à se charger d'autres dossiers en-dehors de l'Afrique comme le Yémen, précise-t-on de même source. La successeur du procureur Moreno-Ocampo aura du pain sur la planche. La CPI cherche actuellement à mettre la main sur le président soudanais Omar el-Béchir pour génocide au Darfour. Des responsables kényans de premier plan et des chefs de milices en République démocratique du Congo sont aussi sur la liste de la Cour. L'ancien président ivoirien Laurent Gbagbo a été transféré dans la nuit de mardi à mercredi au centre de détention de la Cour à La Haye, devant laquelle il comparaîtra lundi pour la première fois.

 

"L'Assemblée des Etats parties" élira formellement le successeur du procureur Ocampo, dont le mandat s'achève en juin 2012, lors de sa prochaine session, du 12 au 21 décembre à New York. Elle devra également alors élire six juges, parmi 19 candidats. "L'annonce met un terme à un processus long et rigoureux et nous comprenons que cette décision reflète un consensus parmi les Etats parties de la CPI", a souligné Param Preet Singh, conseiller pour l'ONG Human Rights Watch qui a suivi de près le processus de sélection.

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2 décembre 2011 5 02 /12 /décembre /2011 15:30

photo_1322827413711-2-1.jpgLe procureur Luis Moreno-Ocampo a demandé vendredi aux juges de la Cour pénale internationale (CPI) de lancer un mandat d'arrêt contre le ministre soudanais de la Défense Abdelrahim Mohammad Hussein pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre au Darfour. "Aujourd'hui, le procureur de la Cour pénale internationale Luis Moreno-Ocampo a demandé à la chambre préliminaire I de délivrer un mandat d'arrêt contre l'actuel ministre soudanais de la Défense Abdelrahim Mohammad Hussein pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre au Darfour d'août 2003 à mars 2004", a indiqué son bureau dans un communiqué transmis à l'AFP.

 

M. Hussein était alors ministre de l'Intérieur du gouvernement du Soudan et représentant spécial du président au Darfour, souligne le communiqué. "Les preuves ont permis au bureau du procureur de conclure que M. Hussein est l'un de ceux qui endosse la plus grande responsabilité pour les mêmes crimes et incidents présentés dans les mandats d'arrêt précédents, à l'encontre de Ahmed Haroun et Ali Kosheib, délivrés par la Cour le 27 avril 2007", selon la même source.

 

Cinq personnes, dont le président soudanais Omar el-Béchir, son ancien ministre des Affaires humanitaires Ahmed Haroun, ex-secrétaire d'Etat à l'Intérieur, et le chef de milice janjawid Ali Kosheib, sont déjà poursuivies par la CPI dans le cadre de son enquête sur le génocide au Darfour. "De plus, les preuves montrent qu'aussi bien à travers M. Haroun que directement, M. Hussein a joué un rôle central dans la coordination des crimes, notamment le recrutement, la mobilisation, l'armement, l'entraînement et le déploiement de la milice janjawid en tant que membres des forces du gouvernement du Soudan, avec la connaissance que ces forces commettraient des crimes", a déclaré le procureur, cité dans le communiqué.

 

Le procureur de la CPI Luis Moreno-Ocampo enquête depuis 2005 en vertu d'une résolution du Conseil de sécurité de l'ONU sur le Darfour, région en proie depuis 2003 à une guerre civile qui a fait 300.000 morts et 2,7 millions de déplacés, d'après l'ONU. Khartoum parle de 10.000 morts. "Le bureau du procureur a décidé de demander publiquement un mandat d'arrêt pour continuer d'attirer l'attention publique sur la politique et les actions du gouvernement du Soudan", souligne le bureau du procureur. Le président soudanais ne reconnaît pas la compétence de la CPI qu'il défie en se voyageant à l'étranger notamment dans des pays signataires du Statut de Rome, traité fondateur de la Cour, qui se sont engagés à coopérer avec la Cour.

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1 décembre 2011 4 01 /12 /décembre /2011 10:00

785959-13396463-317-238.jpgDepuis le Tchad, où il est actuellement en mission pour construire un centre de formation national, Japhet N'Doram porte un regard amer que ce qu'est devenu le FCN. Entretien avec un nostalgique des années Suaudeau et Denoueix. A 45 ans, Le Sorcier de la Beaujoire n'a rien oublié de ses années nantaises. Japhet N'Doram a "le FC Nantes dans le sang". Le maillot jaune et vert, le Tchadien l'a porté durant sept saisons, de 1990 à 1997. Une période glorieuse pour les Canaris, auréolée d'un titre de champions de France en 1995. A l'époque, "le jeu à la nantaise" forçait l'admiration. Et le FCN "avait de l'avance sur la concurrence". Aujourd'hui, le club se traîne en Ligue 2. N'Doram, qui a co-entraîné les Canaris durant quelques mois, en 2007, "le vit très mal". Sa voix est posée, mais son discours est incisif. A l'écouter, le FCN paie "dix années d'errance", durant lesquelles il a "perdu ses valeurs". "Pour réveiller les consciences", l'ancien numéro 10 des Canaris a choisi de s'associer au projet d'A La Nantaise, qui défend l'idée d'un actionnariat populaire. Et d'un retour aux sources.

 

JAPHET N'DORAM, le FC Nantes a-t-il vraiment changé depuis votre époque ?
J. N. : Enormément. Quand je suis arrivé, dans les années 1990, j'ai pu me fondre rapidement dans ce club. Il régnait une ambiance familiale, très attachante. Depuis une dizaine d'années, ces valeurs sont bafouées. Le club a perdu son identité. C'est essentiellement dû à un manque de stabilité. Avant, les joueurs s'intégraient dans un projet à long terme. Ils étaient au service de la collectivité. Aujourd'hui, les joueurs ne sont que de passage. Au lieu de défendre ces valeurs de solidarité, des gens sont arrivés à la tête du club pour défendre leurs intérêts personnels. Il y a eu une guerre interne entre les historiques, ceux qui étaient déjà en place, et les nouveaux propriétaires. Ça a fait beaucoup de dégâts. Ensuite, il a manqué des personnalités fortes pour maintenir le modèle nantais en vie.

 

Comme Jean-Claude Suaudeau...
J.N. : Après le titre de 1995, il voulait emmener son équipe le plus haut possible au niveau international. Mais il a jeté l'éponge deux ans plus tard, parce qu'il avait l'impression de travailler dans le vide. Chaque saison, c'était un éternel recommencement : le club vendait ses meilleurs joueurs, ceux que Suaudeau avaient formés et façonnés pour son projet de jeu. La logique, c'était d'assurer la pérennité financière du FC Nantes. Cette stratégie s'est fait au détriment des résultats sportifs et de l'identité du club. Aujourd'hui, on vit dans l'excès du foot business. Les gens croient que sous prétexte qu'ils ont de l'argent, ils peuvent prendre le pouvoir technique. Choisir l'équipe et la tactique à la place de l'entraîneur. Non, ça ne peut pas se passer comme ça. Suaudeau et Denoueix, il fallait les laisser travailler.

 

Il y a dix ans, le FCN décrochait son huitième titre de champion de France. Ce titre a-t-il été un cache-misère ?
J.N. : Certainement. Le mal était déjà profond. Le vrai virage, ce sont les départs successifs de Jean-Claude Suaudeau et de Raynald Denoueix (limogé quelques mois après le titre de 2001). Eux étaient les vrais garants de l'identité du club. Mais on a cherché à saboter leur travail.

 

Le fameux jeu à la nantaise, c'est du passé ?
J.N. : Il n'existe plus. Ce n'est que la concrétisation de ce qui se passe depuis des années en coulisses. Pour que le jeu collectif puisse bien s'exprimer, il faut une symbiose entre les personnes, à l'intérieur du club. Ce n'est plus le cas, et ça s'est ressenti sur le terrain. Quand l'individualisme prend le pas sur l'équipe, comment voulez-vous prôner un jeu basé sur le collectif ?

 

On dit aussi que le FCN ne s'appuie plus sur son centre de formation...
J.N. : Les gens qui incarnaient ces valeurs sont partis. Et leurs successeurs n'ont pas su prendre le relais. A Nantes, on n'a pas formé énormément de grands joueurs. On formait même des joueurs moyens, mais qui savaient s'exprimer dans un collectif, qui s'épanouissaient et exploitaient tout leur potentiel dans ce collectif. C'est sans doute pour cette raison que ces joueurs moyens ont eu plus de difficultés dans d'autres clubs, où l'identité collective était moins forte.

 

Ces valeurs ne sont-elles pas désuètes ?
J.N. : Non. Dans un sport collectif, les individualités sont obligées de se mettre au service des autres. Il n'y a que comme ça qu'on peut obtenir des résultats. Il suffit de regarder ce qui se fait à Barcelone : ce club a une vraie identité et a su la préserver. A Nantes, on n'a pas été conscients de notre potentiel. On avait de l'avance sur la concurrence. Mais on l'a perdue. On ne peut pas rester effacé aussi longtemps. Nantes est un monument du football français. Mais si on ne réagit pas, il sombrera dans l'anonymat, comme Reims. Ces dix années d'errance doivent servir de leçon

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28 novembre 2011 1 28 /11 /novembre /2011 12:20

bechir_cpi290.jpgUn juge kényan a lancé lundi un mandat d'arrêt contre le président soudanais Omar el-Béchir, poursuivi par la Cour pénale internationale (CPI) pour génocide et crimes contre l'humanité au Darfour, a constaté un journaliste de l'AFP. Cette décision fait suite à une requête de la branche kényane de la Commission internationale des juristes (ICJ Kenya): cette organisation a fait valoir que le Kenya, ayant ratifié le traité fondateur de la CPI, était dans l'obligation d'interpeller M. Béchir, ce qui n'avait pas été le cas lors d'une visite fin août 2010 du président soudanais à Nairobi.

 

"Le tribunal en conséquence délivre un mandat d'arrêt contre Omal el-Béchir à la demande du requérant. Il reviendrait au Procureur général et au ministre de la Sécurité intérieure d'ordonner cette arrestation s'il devait remettre les pieds au Kenya", a déclaré le juge de la Haute cour Nicolas Ombija.

 

Dans sa requête, déposée courant 2010, ICJ Kenya avait dénoncé la venue du président soudanais fin août 2010 au Kenya pour la cérémonie de promulgation de la nouvelle constitution du pays. Les autorités kenyanes ne l'avaient pas arrêté, provoquant de nombreuses critiques de la part de la communauté internationale. "El-Béchir est venu au Kenya le 27 août (2010) et les autorités kényanes, faisant preuve d'un mépris souverain pour leurs obligations au regard du droit international et du droit kényan, avaient échoué à mettre en oeuvre ces mandats d'arrêt", écrivait alors l'organisation dans sa requête.

 

Les juges de la CPI avaient délivré le 12 juillet 2010 un mandat d'arrêt contre le président du Soudan pour génocide au Darfour, après avoir lancé le 4 mars 2009 un premier mandat pour crimes de guerre et crimes contre l'humanité. Le conflit au Darfour, qui a débuté en 2003, a fait 300.000 morts et 2,7 millions de déplacés, selon l'ONU. Khartoum parle de 10.000 morts.

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28 novembre 2011 1 28 /11 /novembre /2011 12:13

lac_tchad.jpg

La température mondiale

a augmenté de 0,74°C depuis un siècle et devrait augmenter de +1,1 à 6,4°C par rapport à 1980-1999 d'ici 2100, avec une valeur moyenne plus sûrement comprise entre +1,8 et +4°C, selon le dernier rapport en date du Giec, l'organe scientifique de référence sur le climat, publié en 2007. Le changement climatique est imputable, avec 90% de certitude selon le Giec, à la hausse des émissions de gaz à effet de serre (+3% en moyenne par an sur la dernière décennie).

La fonte des glaciers d'altitude,
notamment ceux de l'Himalaya, menace l'approvisionnement en eau de nombreuses régions (Inde du nord, Chine). Les glaciers dans les Andes tropicales ont perdu entre 30% et 100% de leur surface en 30 ans, ceux des Pyrénées pourraient tous avoir disparu en 2050.

La fonte de la banquise
arctique, qui couvre 15millions de km², se poursuit. Moins les rayons du soleil sont réfléchis par la glace et plus leur chaleur est absorbée par l'eau, ce qui accélère la fonte. La hausse de température a été deux fois plus importante au pôle Nord que la moyenne mondiale ces 100 dernières années, selon le Giec. L'océan Arctique devrait devenir libre de glace l'été d'ici 2050.

La fonte des calottes glaciaires,
principalement au Groenland et sur le continent antarctique, contribue à l'élévation du niveau des océans. Dans leur rapport de 2007, les experts du Giec avaient estimé que la hausse atteindrait de 18 à 59cm d'ici à la fin du siècle, en raison notamment de la dilatation de l'eau. L'élévation pourrait atteindre, voire dépasser, un mètre, affirment désormais nombre d'études scientifiques.

Les événements météorologiques extrêmes
tels que les pluies torrentielles ou les vagues de forte chaleur vont devenir plus fréquents et plus intenses, a souligné vendredi le Giec dans un rapport spécial, appelant à s'y préparer en développant les mesures dites d'adaptation.

La désertification
s'intensifie, notamment au Sahel ou dans le nord de la Chine. Déjà, le lac Tchad a perdu 90% de sa superficie en 40ans, passant de 25.000km² à 2.500km².

La biodiversité
devrait souffrir du réchauffement, avec 20 à 30% des espèces animales et végétales menacées d'extinction en cas de hausse des températures de 1,5 à 2,4° C par rapport aux 20 dernières années du XXesiècle.

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24 novembre 2011 4 24 /11 /novembre /2011 13:36

imagesCAVEGHDQ.jpgLe Comité international pour le jugement équitable de Hissène Habré se félicite de la réaffirmation par le gouvernement tchadien de sa volonté de voir Habré jugé en Belgique.Il appelle l'Union africaine et le Sénégal à soutenir cette position.

Du 14 au 20 novembre 2011, le Comité international pour le jugement équitable de Hissène Habré a effectué une mission au Tchad dans le but de rencontrer les autorités, les victimes et la société civile pour discuter des perspectives du jugement de Hissène Habré, nous apprend un communiqué.

La même source ajoute, qu'au cours d'une réunion tenue le 19 novembre avec les autorités tchadiennes, dont le Premier ministre, Emmanuel Nadingar, le ministre de la Justice, Abdoulaye Sabre Fadoul, et la ministre des droits de l'Homme, Amina Kodjiyana, le Premier ministre a réaffirmé la position du gouvernement tchadien dans cette affaire en optant pour la Belgique, notamment à la suite du refus du Sénégal de juger Habré.

Le 22 juillet 2011, le gouvernement tchadien avait demandé, dans un communiqué officiel, que soit 'désormais privilégiée l'option de l'extradition de Habré vers la Belgique pour y être jugé'. Alors que l'Union africaine étudie la possibilité de faire juger Habré au Rwanda, cette position du gouvernement tchadien en faveur de l'option belge conforte les victimes qui sont en attente de justice depuis plus de vingt ans.

Charles Malick Sarr

Wal Fadjri/23/11/2011

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24 novembre 2011 4 24 /11 /novembre /2011 13:01

achtatongossingar.jpg

 

 

Paix à son âme.

 

 

Achta Tone Gossingar, l’ambassadrice itinérante à la présidence de la République et par ailleurs, ambassadrice de la Campagne Accélérée pour la Réduction de la Mortalité Maternelle en Afrique (CARMMA), s’est éteinte hier, mercredi 23 novembre 2011, à 70 ans. Selon le communiqué émanant de la présidence de la République, le décès est survenu en plein vol, en partance pour Tunis. Elle devrait y prendre part à un atelier sur la CARMMA.



Première sage femme tchadienne, elle avait été nommée en 2009 par le chef de l’Etat pour prendre à bras-le-corps la délicate question de la mortalité des femmes tchadiennes pendant l’accouchement. Le Tchad détient l’un des pires taux de mortalité maternelle dans le monde, avec 1200 décès pour 100 000 naissances. Il se classe juste devant l’Afghanistan qui totalise 1400 décès pour 100 000 naissances. Avec la disparition brusque de Mme Achta Toné, la CARMMA devient précocement orpheline.

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24 novembre 2011 4 24 /11 /novembre /2011 12:28

1736655_infog-ide-mali.jpgDeux ressortissants français ont été enlevés dans la nuit de mercredi à jeudi à Hombori, localité située entre Mopti et Gao (nord du Mali), par des hommes armés, a appris l'AFP de sources policière, sécuritaire et municipale maliennes. Sept hommes armés sont venus kidnapper à leur hôtel ces deux Français, des géologues qui travaillaient pour une cimenterie de la région, ont précisé ces sources.

 

Une source à la mairie de Hombori a précisé que l'enlèvement s'est produit vers 1 heure du matin (2 heures, en France) alors que les deux géologues venaient de faire un compte-rendu de leur journée de travail à leurs collègues maliens. Les hommes armés ont pénétré dans l'hôtel, ont kidnappé les Français avant de les emmener en direction du grand nord malien, selon cette source, des informations confirmées par des sources des services de sécurité et de la police.

Le nord malien abrite plusieurs bases d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) d'où cette organisation commet au Mali et dans d'autres pays du Sahel (Niger, Mauritanie et Algérie) des attentats, procède à des enlèvements d'Occidentaux et se livre à divers trafics.

L'enlèvement de ces deux Français porte à six le nombre de ressortissants français retenus au Sahel.Le 16 septembre 2010, sept personnes ont été enlevées par Aqmi dans le nord du Niger à Arlit, site d'extraction d'uranium: un cadre du groupe nucléaire français Areva et son épouse, tous deux Français, et cinq employés (trois Français, un Togolais et un Malgache) de Satom, société sous-traitante d'Areva. Le 24 février, la Française, le Togolais et le Malgache ont été relâchés. Mais les quatre autres Français sont toujours otages.

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23 novembre 2011 3 23 /11 /novembre /2011 13:50
De jeunes marathoniens ont collecté plus de 80 000 € pour promouvoir le procès de l’ex-dictateur tchadien

CPS_SEI12_280509115222_65.jpg(Amsterdam, le 23 novembre 2011) – Trente-huit étudiants hollandais ont couru le marathon de New York le 6 novembre dernier afin de lever des fonds pour l’extradition vers la Belgique de l’ancien dictateur du Tchad, Hissène Habré, actuellement exilé au Sénégal, a annoncé aujourd’hui Human Rights Watch. Ces coureurs, sous la banderole « Run for Human Rights Watch » (« Courir pour Human Rights Watch ») ont recueilli 80 000 euros de leur famille et de leurs amis pour apporter leur soutien aux victimes de Habré, qui se battent depuis plus de vingt ans pour que l’ancien dictateur soit jugé. Hissène Habré, accusé de crimes de masse durant ses années au pouvoir de 1982 à 1990, vit au Sénégal, pays qui refuse de le juger. Ses victimes souhaitent dorénavant qu’il soit envoyé en Belgique pour y être jugé.
 
« Il est formidable d’apprendre que notre lutte a attiré l’attention de personnes si loin de nous », a déclaré Clément Abaifouta, président de l’Association des victimes de crimes du régime de Hissène Habré, qui en tant que prisonnier, fut forcé de creuser des fosses au Tchad pour enterrer plus de 500 de ses camarades détenus. « L’argent que ces étudiants ont collecté nous aidera à nous faire entendre. »
 
Les archives de la police politique, la Direction de la Documentation et de la Sécurité (DDS), découvertes par Human Rights Watch en 2001, ont révélé les noms de 1 208 personnes exécutées ou décédées en détention et 12 321 victimes de graves violations des droits humains. « Nous avons été touchés par l’histoire de ces survivants qui se battent pour la justice depuis si longtemps, et nous tenions à les aider », a expliqué Jeroen Grasveld, 25 ans, étudiant en master d’économie à l’université d’Amsterdam qui a couru le marathon au nom des victimes. « Nous suivrons cette affaire jusqu’à ce que justice soit rendue », a ajouté une autre coureuse, Stephanie van Rapperd, 25 ans et étudiante en architecture à l’université de Delft.
 
Habré a d’abord été inculpé au Sénégal en 2000, avant que les tribunaux ne décident qu’il ne pouvait y être jugé. Certaines de ses victimes se sont alors tournées vers la justice belge. En septembre 2005, après plusieurs années d’enquête, un juge belge a demandé son extradition. Le Sénégal a refusé cette demande et saisi l’Union africaine pour qu’elle recommande la conduite à suivre. En juillet 2006, l’Union africaine a donné mandat au Sénégal de juger Habré « au nom de l’Afrique ». Cependant, depuis des années, le dossier n’avance pas, et ce même après la décision en novembre 2010 des bailleurs de fonds internationaux de fournir entièrement les 11,9 millions de dollars US couvrant l’intégralité des estimations budgétaires du procès.
 
En mai 2011, le Sénégal s’est retiré des discussions engagées avec l’UA au sujet du procès et a clairement indiqué que Habré ne serait pas jugé au Sénégal. Le 10 juillet, le président sénégalais Abdoulaye Wade a annulé une décision annoncée deux jours plus tôt de renvoyer Habré au Tchad, où il avait déjà été condamné à mort par contumace.
 
La Belgique a introduit une seconde demande d’extradition, qui demeure en suspens auprès des juridictions sénégalaises. Le 22 juillet dernier, le gouvernement tchadien a annoncé qu’il était en faveur de l’extradition de Hissène Habré vers la Belgique. Récemment, le Rwanda a aussi annoncé que ce pays était disposé à poursuivre Habré devant ses tribunaux.

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