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Tchad, Berceau De L'humanité

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10 décembre 2008 3 10 /12 /décembre /2008 11:32

Le parquet de Paris a ouvert une enquête préliminaire sur un trafic d'armes présumé entre une société d'aviation américaine, Griffon Aerospace, et le Tchad, a-t-on appris mardi de source judiciaire.Cette enquête, confiée à la brigade financière, a été ouverte en juillet à la suite de "signalements" sur les pratiques de Griffon Aerospace, spécialisée dans le négoce de matériel d'aviation, la formation de pilotes et l'expertise militaire. Griffon Aerospace dispose d'une antenne à Colombes, près de Paris.


Selon les premiers éléments de l'enquête, cette société aurait acheté en 2007 d'anciens avions militaires aux Etats-Unis, avant de les faire réassembler et équiper en Israël puis de les revendre au Tchad, pays alors en proie à un conflit ouvert entre le pouvoir en place et des rebelles.


Selon le quotidien Le Parisien, Griffon Aerospace aurait sollicité en avril 2007 une autorisation de commerce de matériel d'armement auprès du ministère français de la Défense, que celui-ci a rejetée en juillet 2008. La vente d'armes est interdite en France sans autorisation préalable du gouvernement. Cette société, fondée en 1994 et dont le siège se trouve dans l'Etat américain d'Alabama, a par ailleurs obtenu en 2007 un contrat avec le Tchad qui prévoit la fournitures de pièces d'avions et la formation des pilotes.

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9 décembre 2008 2 09 /12 /décembre /2008 16:10

NDJAMENA, Tchad, 8 décembre 2008/African Press Organization (APO)/ — Le 08 décembre 2008 matin, à N’Djamena, un Antonov 124 russe “Ruslan” s’est posé avec à son bord 4 hélicoptères MI-8. L’opération de transport aérien effectuée par ce gros porteur stratégique entre dans le cadre de l’accord Russie-UE signé le 05 novembre 2008 au profit de l’opération EUFOR Tchad-RCA. C’est la première participation des russes à une opération militaire européenne.

La mission dévolue au détachement russe de EUFOR au Tchad est cadrée et précisée expressément. Il s’agira du transport des membres de l’EUFOR et de la MINURCAT, d’opérations de sauvetage pour ces deux forces et du transport de matériels. Le MI-8 MT est capable d’emporter 4000 kg de charge interne ou externe et sa cabine peut accueillir jusqu’à 32 passagers. Ils seront basés à Abéché, dans l’Est du Tchad.

Le contingent russe de 120 hommes sera plaçé sous commandement technique du commandant de l’EUFOR qui lui assignera ses missions. La Russie participe pleinement à l’opération. Les militaires russes porteront le badge de l’opération EUFOR Tchad-RCA.

 

 

SOURCE : European Council

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4 décembre 2008 4 04 /12 /décembre /2008 12:24

MOSCOU, 3 décembre - RIA Novosti. Un Il-76 russe a acheminé cinq soldats du groupe d'hélicoptères russes au Tchad dans le cadre de la mission de l'UE d'appui à la présence de l'ONU dans la région, a annoncé mercredi l'assistant du commandant de l'Armée de l'air russe Vladimir Drik.


"Un appareil de l'Aviation de transport militaire russe a accompli la troisième mission de transport des effectifs et des biens du groupe d'hélicoptères russes au Tchad dans la nuit du 2 au 3 décembre. Il a emprunté le même itinéraire, faisant une escale de ravitaillement à Sebkha, en Turquie", a indiqué le porte-parole.


L'Iliouchine-76 a transporté un véhicule sanitaire AS-43501 monté sur la base d'un camion tous-terrains, ainsi que des biens du groupe d'hélicoptères.
Mercredi soir, l'avion acheminera de nouveaux militaires et un véhicule de transport d'eau à Ndjamena.


La Russie dépêchera environ 200 militaires et quatre hélicoptères Mi-8MT équipés des armements et des munitions nécessaires au Tchad pour 12 mois conformément à un décret du président russe Dmitri Medvedev sur la participation des soldats russes à l'opération de l'UE en appui à la présence de l'ONU dans la région.


L'objectif de la mission lancée en mars dernier sous mandat du Conseil de sécurité de l'ONU consiste à sécuriser la frontière tchado-soudanaise ainsi qu'à aider les centaines de milliers de réfugiés du Darfour concentrés dans les pays limitrophes du Soudan.


Source: http://fr.rian.ru/world/20081203/118663172.html

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3 décembre 2008 3 03 /12 /décembre /2008 12:39

Un Boeing 757-200 affrété par la compagnie ” Air Niamey” (Niger) qui opérait le 24/11/2008 un vol charter entre Garoua (Cameroun) et Jeddah (Arabie Saoudite) avec 307 ??? pèlerins à son bord , a été victime de l'effondrement de son train pricipal gauche alors que l'appareil se dirigeait vers la piste d'envol . A la suite de cette rupture , l'appareil s'est retrouvé en appui sur son moteur gauche . Les pèlerins paniqués ont été évacués dans la précipitation mais aucun blessé n'est à déplorer .

La compagnie a affirmé aux passagers que l'incident était bénin et qu'il suffirait de quellques minutes pour effectuer une réparation , ce qui a été immédiatement infirmé par les experts aériens présents sur les lieux .

La CCAA a suspendu Air Niamey le 26 Novembre , de toute autorisation de vol au départ de Garoua et a dépéché des experts pour l'examen des deux appareils utilisés par la compagnie .

6 roues entières , une partie du moteur et d'autres pièces sont attendues pour la réparation de l'appareil , cloué au sol jusqu'à nouvel ordre .

Apparemment une autorisation spéciale aurait été accordée à la compagnie pour faire voyager plus de passagers que de sièges disponibles dans le 757 , en restant dans les limites de de masse autorisées par rapport à la structure de l'appareil !

L'association des pèlerins Camerounais déclare que Air Niamey s'était engagée a effectuer ce vol avec un B747 pouvant emmener 500 pax mais qu'à quelques minutes du départ , elle s'était présentée avec un appareil nettement plus petit .

Les deux compagnies soupçonnées d'avoir fourni cet appareil , Air Finland et Aurela Airlines démentent formellement l'implication d'un de leurs appareils dans cet incident.

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3 décembre 2008 3 03 /12 /décembre /2008 12:33

L'Afrique pourrait bientôt devenir un immense désert, à moins d'utiliser les données satellites pour prévenir l'avancée du désert du Sahara et la baisse du niveau des lacs du continent, a averti la directrice du Bureau des affaires spatiales des Nations unies, Mme Alice Lee.

Mme Lee, qui s'exprimait lors d'un séminaire régional sur les applications de la technologie spatiale intégrée pour la surveillance du changement climatique, des impacts sur le développement agricole et de la sécurité alimentaire, a déclaré que le problème de l'insécurité alimentaire et de la diminution des ressources hydriques était angoissant et nécessitait l'attention immédiate de tous les dirigeants africains.

Elle a indiqué que l'utilisation de l'expertise scientifique était essentielle pour freiner la dégradation de l'environnement, faisant à ce propos état du cas du Lac Tchad qui a perdu 90% du niveau de ses eaux du fait de l'association de plusieurs facteurs tels que -le réchauffement climatique et les activités humaines en amont des fleuves qui l'alimentent.

Elle a ajouté que d'après les données recueillies par les satellites en orbite au-dessus de la terre, on pouvait vraiment craindre que les changements du système solaire entraînent à une avancée constante du désert.

Selon Mme Lee, la technologie et l'expertise scientifiques sont importantes pour lutter contre les effets qui pourraient provoquer une crise alimentaire grave en Afrique.

Dans son intervention à ce même séminaire, le responsable du Département des relations internationales de l'Agence spatiale européenne (ESA), Chris de Cooker, a invité les climatologues et les scientifiques africains à se servir des abondantes données fournies par la technologie spatiale pour orienter les décideurs politiques du continent et leur donner des conseils sur la manière de lutter contre les conséquences graves du changement climatique et du réchauffement de la planète.

M. De Cooker a également préconisé de lutter contre les effets néfastes du changemen climatique, en ajoutant que l'ESA avait mis en place des modèles pour étudier les effets du réchauffement du globe sur le Lac Victoria en Afrique de l'Est.

Le Lac Victoria est un des rares lacs d'eau douce du monde.

Il a estimé que si l'installation d'un satellite pourrait se révéler coûteuse pour la plupart des pays africains, les données existantes étaient gratuites et a invité les scientifiques à s'en servir pour conseiller les gouvernements sur la nécessité de mettre en place des mesures pour réduire les effets négatifs du réchauffement de la planète.

La plupart des communautés vivant le long des côtes en Afrique pourraient être gravement affectées si le niveau des mers monte sans que des mesures d'accompagnement soient prises pour les protéger contre les effets de ce phénomène.
 
Nairobi - 02/12/2008

Pana

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29 novembre 2008 6 29 /11 /novembre /2008 15:24

«Quand il était au Tchad, Mahamat me demandait toujours de lui parler du Canada. Il a toujours voulu venir ici. Il disait qu'il voulait avoir une meilleure vie...» C'est en ces mots chargés d'émotion que Djamal Adoum a parlé de son oncle, Mahamat Saleh Khazali, mort écrasé dans l'effondrement d'un garage souterrain de Saint- Laurent, mercredi. «Quand il était au Tchad, Mahamat me demandait toujours de lui parler du Canada. Il a toujours voulu venir ici. Il disait qu'il voulait avoir une meilleure vie...»

 

C'est en ces mots chargés d'émotion que Djamal Adoum a parlé de son oncle, Mahamat Saleh Khazali, mort écrasé dans l'effondrement d'un garage souterrain de Saint- Laurent, mercredi.

 

La victime avait très peu de famille au pays. Son neveu Djamal et sa nièce Mahassin, qui habitent Saint Catharines, en Ontario, sont ses plus proches parents. Ils se sont rendus d'urgence à Montréal sitôt qu'ils ont entendu la triste nouvelle. «On l'a appris au téléphone par des amis quelques heures après le drame. Je suis choqué, c'est très dur pour nous», a confié M. Adoum, rencontré hier soir dans un logement de Pierrefonds. «C'est incroyable, on imagine qu'un immeuble puisse s'effondrer ailleurs dans le monde, mais pas au Canada», a-t-il poursuivi. Mahamat Saleh Khazali avait obtenu son diplôme universitaire en éducation au Tchad. Arrivé au Québec depuis cinq ans, il rêvait d'y parfaire sa scolarité, au dire de son neveu.

 

Jeunesse au Soleil:

 

Par ailleurs, des centaines de locataires évacués ont reçu l'aide de Jeunesse au Soleil, qui leur a notamment prodigué vêtements et médication. «La première chose qu'on a faite a été de s'occuper des enfants de la garderie qui ont dû être évacués, pour leur fournir tout le matériel nécessaire», a expliqué Tommy Kulczyk, directeur des services d'urgence de l'organisme. Les sinistrés devront prendre leur mal en patience puisque la Régie du bâtiment attend que la structure du stationnement soit solidifiée avant de les autoriser à réintégrer leur appartement.

 

Structure mal entretenue ?

 

Au sujet de l'état de la structure du stationnement du 135, rue Deguire, un ancien concierge de cet immeuble a déploré le manque d'intérêt des propriétaires. «Ils n'ont jamais mis une cenne là-dedans, ils mettent toujours le minimum. Nous, les concierges, on les avait avertis, mais pour eux on n'est rien. Pourtant, s'ils avaient réparé, le gars ne serait pas mort», a lancé avec indignation Lauré Potvin.
Qu’Allah lui pardonne ses pêchers et que la terre lui soit légère.

 

Source:http://www.tchadactuel.com/

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29 novembre 2008 6 29 /11 /novembre /2008 15:17

République Centrafricaine (RCA). Ce pays de l’Afrique centrale fait partie des Etats africains dirigés par des régimes répressifs et qui connaissent permanemment des troubles socio-politiques. En effet, depuis son indépendance en août 1960, cette ancienne colonie française, qui abrite d’ailleurs une des cinq bases militaires de l’Hexagone en Afrique, a vu passer au Palais de Bangui, la capitale, des présidents qui ont géré le pouvoir d’une main de fer puis ont été écartés du fauteuil suite à un coup d’Etat ou à une rébellion armée.

 

 

Rappel historique :

 

mars 1959, le premier chef de l’Etat, Barthélémy Boganda, considéré comme le père de la Nation, est victime d’un crash d’avion dont les circonstances n’ont pas été élucidées. Son successeur, David Dacko, est lui aussi chassé par un certain Jean-Bedel Bokassa, qui se proclame empereur à vie en 1977 avant d’être renversé par l’Armée française à travers l’opération « Baracuda », qui réinstalla David Dacko au Palais présidentiel ;

 

1982 : David Dacko est de nouveau contraint d’abandonner son fauteuil à l’issue d’un coup d’Etat mené cette fois par le général André Kolingba, qui instaura un régime militaire. Avec le sommet de la Baule, le courant de la démocratie, qui souffle sur le continent, traverse le fleuve Oubangui-Chari amenant la RCA à s’ouvrir au multipartisme, qui a permis à Ange Félix Patassé d’être élu à l’issue d’une élection présidentielle.

Mais il est lui aussi confronté au quotidien à des troubles socio-politiques, et malgré l’intervention de la Communauté internationale avec l’envoi d’une mission des Nations unies (MINURCA), l’ancien chef d’état-major de Patassé, François Bozizé, soutenu par le Tchad d’Idriss Deby, profite d’un voyage du Président de la République au Niger pour s’emparer de la capitale. Depuis donc le 15 mars 2003, Bozizé est l’homme fort de Bangui.Toutefois, son ère, à l’instar de ses prédécesseurs, n’est pas de tout repos, obligé qu’il est de combattre les rébellions emmenées par le Front démocratique du peuple centrafricain (FDPC) d’Abdoulaye Miskine, l’Armée populaire pour la restauration de la démocratie (APRD), présidée par l’ancien ministre de la Défense Jean-Jacques Demafouth et par l’Union des forces démocratiques pour le rassemblement (UFDR) de Damane Zakaria ; trois groupes armés redoutables qui troublent constamment le sommeil de François Bozizé, lequel sollicite l’Eufor (Force européenne) pour renforcer les effectifs militaires français et africains de la Force multinationale de la CEMAC lors de son récent séjour en France, où il a été reçu par Nicolas Sarkozy.

 

Dans la foulée, Bozizé, qui avait signé un accord de paix en juin 2008 avec l’APRD et l’UFDR à Libreville au Gabon, prévoit l’ouverture d’un « dialogue politique inclusif » du 5 au 22 décembre prochain, qui va réunir les acteurs politiques de toutes obédiences (pouvoir, opposition, société civile et rébellions) pour qu’enfin ils fument le calumet de la paix et reconstruisent le pays, dont les fils ont souffert et souffrent toujours de ces conflits à répétition alors qu’ils n’ont pas fini de gérer leur pauvreté et de lutter contre la pandémie du Sida, qui y a l’un des taux les plus élevés de l’Afrique.

 

Une loi d’amnistie a été adoptée par le Parlement à cet effet qui prévoit que « toutes les infractions commises par les éléments des forces de défense et de sécurité, les autorités civiles et militaires, les responsables des groupes politico-militaires se trouvant sur le territoire national ou en exil » ne feront pas l’objet de poursuite judiciaire.

 

Et la loi de citer comme personnalités amnistiées l’ex-président Ange Félix Fatassé, son ancien ministre de la Défense Jean-Jacques Demafouth et Abdoulaye Miskine. L’annonce de la tenue de cette rencontre et les garanties du régime ont fait sortir Patassé de son silence. En effet, après sa destitution par Bozizé, l’ancien chef de l’Etat centrafricain avait trouvé refuge au Togo, où il nourrit l’espoir de retrouver un jour son fauteuil.

Le dialogue politique inclusif est une aubaine pour lui de rentrer au pays afin de négocier des accords qui lui permettront sans doute de se présenter à l’élection présidentielle de 2010, lui qui avait été exclu du scrutin précédent. On se rappelle, en effet, qu’en 2005, sa candidature, en plus de celles de l’ancien Premier ministre Martin Ziguélé et de Jean-Jacques Demafouth, avait été rejetée par la Commission électorale, ce qui avait permis à l’actuel président de se faire élire sans une opposition digne de ce nom.

 

A coup sûr donc, cette question des candidatures sera l’une des attractions de ce forum si Bozizé parvient à l’organiser avec le consentement des principaux acteurs, surtout que les hommes d’Abdoulaye Miskine continuent de faire crépiter les armes, de tendre des embuscades et de piller les populations. Qu’à cela ne tienne, la volonté de promouvoir le dialogue est déjà quelque chose de gagné.

 

Et s’il a lieu, ce sera un pas vers le retour de la paix. Espérons que les différents belligérants parviennent à un accord politique acceptable, réaliste et réalisable qui fasse sortir les Centrafricains du purgatoire. Dans tous les cas, son initiateur François Bozizé sait mieux que quiconque que l’exclusion et le clanisme font le nid des putschs et des mouvements armés.

 

Adama Ouédraogo Damiss

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29 novembre 2008 6 29 /11 /novembre /2008 15:01

 "La médecine chinoise existe  depuis 3.000 à 4.000 ans", a expliqué à Xinhua le Dr Liu Yonglin,  responsable du service d'acupuncture de l'Hôpital gynéco- obstrétrique de Ngousso à Yaoundé, construit avec l'aide du  gouvernement chinois. Découverte il y a une trentaine d'années, à la faveur de la  coopération entre le cameroun et la chine dans le domaine de la santé, cette médecine connaît une ruée au Cameroun. 

 

"Nous recevons entre 30 et 40 malades par jour, pour des  séances d'acupuncture. Cette médecine douce, dont la pratique  repose sur des massages, attire beaucoup de monde, de toutes les  catégories d'âge et les couches sociales", explique le Dr Liu.   La particularité de l'acupuncture réside dans les types de  maladies traitées. Selon le Dr Liu, celles-ci varient des  paralysies aux rhumatismes, en passant par le diabète,  l'hypertension artérielle, l'insuffisance rénale, le mal d'estomac, les problèmes de nerfs, de coeur, etc. 

 

En deuxième mission au Cameroun, le Dr Liu évoque la même  affluence observée à l'hôpital de Mbalmayo lors de son premier  séjour qui s'était déroulé dans cette ville située à une  cinquantaine de kilomètres de la capitale camerounaise entre 2002  et 2006. "Nous enregistrions au moins 50 malades chaque jour. Ce chiffre a augmenté", assure-t-il. 

 

Un des fleurons des relations bilatérales entre la République  populaire de Chine et le Cameroun, la coopération sanitaire est  vieille de 33 ans, indique le Pr. Tang Liangzhi, chef général de  la mission médicale actuellement en cours. 

 

"La première mission est arrivée en 1975. Depuis lors, le total fait quatorze missions dépêchées par le gouvernement chinois.  C'est un rythme d'une équipe tous les deux ans", précise le Pr.  Tang.  Ce sont environ 700 médecins chinois qui ont exercé au Cameroun dans le cadre de cette coopération, souligne par ailleurs le Pr.  Tang, qui est également à son deuxième séjour, après une première  mission à Guider, dans le nord du Cameroun, entre 1978 et 1981. "L'actuelle mission compte 45 personnes", informe-t-il aussi. "Depuis le début, la coopération est très bonne avec le  Cameroun. En trente-trois ans, il n'y pas eu de problème. Les  Camerounais aiment la médecine chinoise, ainsi que les médicaments qui vont avec", se réjouit-il. 

 

Les soins "associent la médecine traditionnelle chinoise et la  médecine occidentale, dite moderne. Cette association est très  efficace, a-t-il expliqué. Elle est utilisée surtout pour les  maladies telles que le paludisme, l'arthrose, les rhumatismes,  l'hypertension artérielle, la fièvre typhoïde". Vice-directeur général d'une société spécialisée dans la vente  de médicaments, Chinese Pharmaceutical Cameroon, Mme Zhang Hongyu  confirme que "les Camerounais aiment beaucoup les médicaments  chinois". 

 

Cette société, agréée par le ministère camerounais de la Santé  publique, a l'exclusivité de la distribution au Cameroun d'un  médicament destiné au traitement du paludisme et fabriqué par  Guilin Southern Pharmaceutical, un laboratoire chinois de la ville de Guilin ayant la réputation d'être, selon Mme Zhang, "le plus  grand fabricant de matières premières des médicaments" contre  cette maladie qui fait des ravages en Afrique. 

 

Recommandé par l'Organisation mondiale de la santé (OMS) depuis 2004, ce produit se présente sous deux formes et comme traitement  unique: en injection, il porte le nom d'Artesunate et celui  d'Arsuamoon pour ce qui est de la formule des comprimés.  

 

"Arsuamoon peut être utilisé dans le traitement de toutes les  formes de paludisme. Alors que Artesunate intervient surtout dans  le traitement des cas liés au Neuro-paludisme et le traitement en  urgence des cas critiques, particulièrement les patients ayant  perdu leur conscience. Pour lutter efficacement contre la maladie, l'OMS a proposé une combinaison entre Artesunate et Amodiaquine",  explique Mme Zhang. 

 

C'est depuis le mois d'avril que les deux produits sont  officiellement vendus au Cameroun, par le canal des dépositaires.  C'est en raison du succès de la commercialisation de deux produits dans d'autres pays africains, où Guilin Southern Pharmaceutical  est présent depuis une vingtaine d'années, que Mme Zhang a décidé  d'exploiter le marché camerounais. "Ils sont très bien accueillis par le public. L'avantage réside dans les coûts nettement moins élevés que les autres médicaments  qui existent contre le paludisme et leur efficacité", a-t-elle  affirmé. 

 

En vue du renforcement de la coopération qui apparaît notamment très dynamique, le Pr. Tang annonce la création au début de  l'année prochaine d'un centre de recherche sur la prévention et le traitement du paludisme à Yaoundé, avec le concours de la Chine. "C'est l'un des trois centres de ce genre prévus en Afrique  centrale. Les deux autres seront ouverts au Gabon et au Congo",  souligne-t-il. 

 

Jusqu'ici, cette coopération, qui a permis la formation de  nombreux personnels de santé camerounais en Chine, dont une  dizaine en acupuncture, se limite dans la capitale, Mbalmayo et  Guider. Le Pr. Tang annonce le lancement en 2009 d'un chantier de  construction d'un autre hôpital gynéco-obstétrique, qui  s'implantera à Douala, la métropole économique. "Cet hôpital sera plus grand que celui de Ngousso. Il sera  presque le double de celui-ci. Douala a une grande population. Il  faut un hôpital spécial pour les enfants et les femmes", révèle-t- il. 

 

Au ministère camerounais de la Santé publique, on se félicite  de cette coopération. "La coopération chinoise s'est toujours  imposée comme un modèle de coopération Sud-Sud. L'intervention  chinoise dans notre pays est efficace, elle se distingue par des  réalisations concrètes et remarquables", a souligné à Xinhua le  chef de la cellule de communication, Thomas Babikusana.  Selon lui, cette coopération a permis la construction,  d'ailleurs sur fonds chinois, des hôpitaux publics de Guider et  Mbalmayo, ainsi que de l'Hôpital gynéco-obstrétique de Yaoundé et  de la future formation sanitaire de même type prévue de voir le  jour à Douala.  

 

Pour Babikusana, "la médecine traditionnelle chinoise, qui se  distingue notamment par sa spécificité, pour nous aider à  développer notre pharmacopée traditionnelle. Mais, il faut penser  à envoyer former des gens en Chine pour préparer la relève des  missions chinoises qui arrivent tous les deux ans".

 

Auteur:   Raphaël MVOGO  

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29 novembre 2008 6 29 /11 /novembre /2008 14:49

Sur les douze camps de réfugiés du Darfour que compte l’est du Tchad, trois sont gérés par Caritas Tchad. La concentration humaine des camps représente un risque mais aussi une opportunité de développer des activités d’échanges et de commerce sur les marchés qui doivent être acheminées dans de bonnes conditions de sécurité pour que les gains engrangés ne soient pas volés par les "coupeurs de route".

À l'Est du Tchad, l’impunité devient insupportable à la population qu'elle soit réfugiée, déplacée ou locale. Elle est considérée comme le pire des fléaux. La Minurcat, (la Mission des Nations Unies en République Centrafricaine et au Tchad) qui devra assurer la police dans les camps et sur les routes, devra poursuivre et remettre à la justice tchadienne les auteurs des méfaits. Mais la liberté des juges est largement entravée par la corruption.  
Les rebelles réussissent à rentrer dans les camps du Nord, Iriba et Bahaï et à y introduire des armes. En font-ils un trafic ? Officiellement, ils rendent visite à leur famille. Quelle sera la capacité d’intervention de la Minurcat pour assurer la sécurité à l’intérieur et à l’extérieur des camps ?

En revanche, même si le phénomène demeure, on note une forte réduction des viols depuis que, tous les mois, le HCR (Haut commissariat aux réfugiés) organise une distribution de bois qui évite aux femmes de sortir des camps pour aller en chercher. Une aide psychosociale a été mise en place par le biais de comités visant à sensibiliser les femmes à ne pas avoir honte de dire ce qui leur est arrivé et de les diriger vers les centres de soin.

Reprise des activités.

L’armement et les véhicules de l’Eufor, visibles tous les jours sur les routes produisent l’effet dissuasif recherché. On ne note pas de nouvelles incursions des Janjawids et les coupeurs de route semblent moins nombreux que précédemment. Les paysans ont une bonne image de l’Eufor parce qu’ils se sentent en sécurité même si la population tchadienne n’a pas apprécié la cession de terrains pour agrandir les pistes de l’aéroport d’Abéché à un mois des récoltes.

La phase de stabilisation en cours permet une reprise de l’animation communautaire aussi bien dans les villages qui ont subi la présence des réfugiés que dans les camps eux-mêmes. Caritas Tchad assurait auprès de la population locale une animation communautaire qu’elle avait dû abandonner en raison de la situation d’urgence à l’arrivée des réfugiés il y a quatre ans.

L’animation vise à sensibiliser les personnes à prendre part aux projets de développement mais pour les animateurs, se pose la question de savoir comment amener les réfugiés et les autochtones à leur propre prise en charge. « Le Haut Commissariat aux réfugiés n’a plus les moyens de subvenir aux besoins des réfugiés. Il est donc devenu urgent de convaincre ces populations de se prendre en main. Il n’y a pas d’alternative »,  atteste Ahmat Yadouni, chargé de projets de Caritas Tchad. Cependant l’adhésion des populations n’est pas acquise d’avance. L’enjeu de l'animation communautaire est de les préparer à sortir du cycle d’urgence. Les activités génératrices de revenus sont menées à 70 % par des femmes dans l’élevage, l’agriculture, la foresterie, etc.

Cette année, les précipitations de la saison des pluies ont favorisé de bonnes récoltes de mil. Les quelques nuées de criquets ne les ont pas endommagées. La sécurité alimentaire est donc assurée pour les mois prochains et la période de soudure sera moins difficile. Les déplacés stockent leurs récoltes dans leur tente. Des magasins ou des greniers communautaires ne peuvent être construits pour eux en raison de leur retour futur dans leurs villages.

Les réfugiés du Darfour au Tchad jouissent de services qu’ils n’avaient pas chez eux. Eau potable, assainissement, accès à l’éducation et aux soins. Ils sont mieux pris en charge par la communauté internationale, une disproportion de traitement que Caritas Tchad s’efforce de réduire à l’égard des populations locales qui partagent tout avec les réfugiés. « C’est une action qu’on croyait de courte durée mais qui dure depuis cinq ans et nous savons bien qu’elle se poursuivra au moins jusqu’en 2010. »

Le temps des rebelles.

Cependant, il est à craindre qu’à la faveur de la fin de la saison des pluies, les hostilités ne reprennent. Les rebelles viennent tout juste de s'unir au sein d'une nouvelle structure, l'Union des forces de la résistance (UFR). Les ouadis sont à sec et permettent une circulation plus facile. " Nous comptons 250 000 réfugiés soudanais, 170 000 déplacés qui fuient les attaques des rebelles, la rébellion du Soudan qui fait des incursions, notre propre rébellion qui a ses bases au Soudan, les conflits intercommunautaires entre plusieurs ethnies autour du partage des ressources qui ne sont plus réglés par les chefs traditionnels mais gérés par des politiciens - ce qui aggrave les tensions - les coupeurs de route, des bandits de plus en plus armés qui compliquent la vie de tout le monde, Tchadiens et humanitaires compris. Quand l’Est du Tchad pourra-t-il vivre en paix comme les autres régions du monde ? Cela nous empêche de voir un avenir meilleur. Mais nous ne baissons pas les bras devant notre responsabilité. Nous poursuivons la gestion des camps et notre appui au développement des populations locales », conclut Ahmat Payouni. Avec résignation.

=> Les trois camps gérés par Caritas Tchad, Mile, Kounoungou et Farchana,  sont passés respectivement de 16 000 à 17 000 réfugiés, de 13 500 à 18 000. Cependant, l’augmentation de la population de Farchana de 19 000 à 20 379 est essentiellement due à la croissance naturelle des naissances.

Pour en savoir plus :
lire le carnet de bord "Crise Darfour"

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28 novembre 2008 5 28 /11 /novembre /2008 09:53

Enjeux n° 41. Bulletin d'analyses géopolitiques pour l'Afrique centrale, publié par la FPAE ( par Marie Pellen )

Résumé

Des années 1960 aux années 2000, la Centrafrique a connu une évolution sociopolitique tumultueuse marquée par des coups d’États, des changements capricieux de la forme de l’État, des insurrections populaires ou des guerres civiles à fortes composantes ethniques. Bien entendu, ce cours passablement heurté et indiscipliné de l’histoire politique centrafricaine a déterminé certaines des propriétés géopolitiques caractéristiques de cette société étatique (instabilité institutionnelle, personnalisation des pouvoirs étatiques, clientélisation de la gestion politique et des institutions, fragilité économique aggravée, tensions ethniques récurrentes, dépendance stratégique vis-à-vis de la France posée en tuteur perpétuel dépendance géopolitique et géoéconomique à l’égard du Cameroun en raison de l’enclavement territoriale parfait). Examiner la situation Centrafricaine commande de rendre compte des différents articulations politique, économique, stratégique, géopolitique et géoéconomique de la fragilité institutionnelle et managériale d’un pays disposant pourtant de certaines potentialités naturelles. Analyser le parcours centrafricain c’est aussi évaluer les voies d’une reconstruction ou d’une reconsolidation durable des ressorts et des ressources politiques, économiques, stratégiques et géopolitiques et géoéconomiques mobilisables par les élites et les forces sociales de ce pays en vue de réduire sa fragilité systémique.

Annonce
Des années 1960 aux années 2000, la Centrafrique a connu une évolution sociopolitique tumultueuse marquée par des coups d’Etats, des changements capricieux de la forme de l’Etat, des insurrections populaires ou des guerres civiles à fortes composantes ethniques. Bien entendu, ce cours passablement heurté et indiscipliné de l’histoire politique centrafricaine a déterminé certaines des propriétés géopolitiques caractéristiques de cette société étatique (instabilité institutionnelle, personnalisation des pouvoirs étatiques, clientélisation de la gestion politique et des institutions, fragilité économique aggravée, tensions ethniques récurrentes, dépendance stratégique vis-à-vis de la France posée en tuteur perpétuel dépendance géopolitique et géoéconomique à l’égard du Cameroun en raison de l’enclavement territoriale parfait). Examiner la situation Centrafricaine commande de rendre compte des différents articulations politique, économique, stratégique, géopolitique et géoéconomique de la fragilité institutionnelle et managériale d’un pays disposant pourtant de certaines potentialités naturelles. Analyser le parcours centrafricain c’est aussi évaluer les voies d’une reconstruction ou d’une reconsolidation durable des ressorts et des ressources politiques, économiques, stratégiques et géopolitiques et géoéconomiques mobilisables par les élites et les forces sociales de ce pays en vue de réduire sa fragilité systémique.

Axes envisageables :

Le premier axe de ce dossier peut consister à tracer ou à retracer l’histoire sociopolitique tumultueuse et turbulente de la Centrafrique entre coups d’Etat, passages de la République à l’Empire selon le bon plaisir ou le fait du prince et guerres civiles à fortes composantes ethniques. Il s’agit d’examiner les évolutions institutionnelles et politiques qui rythment cette histoire.

 

Le deuxième axe de ce dossier peut s’attacher à éclairer, élucider et expliciter certains des ressorts géopolitiques de la société centrafricaine (instabilité institutionnelle, personnalisation accentuée des pouvoirs étatiques réduits à des principautés souverainistes, forte clientélisation de la gestion politique, fragilité économique aggravée, tensions politico-ethniques récurrentes, dépendance stratégique vis-à-vis de la France comme un tuteur perpétuel, dépendance vis-à-vis du Cameroun au fait de l’enclavement.

 

Le troisième axe du dossier peut s’attarder particulièrement à mettre en perspective le cours socio-économique et politico-économique national et sous-régional d’un pays fortement fragile sur ces plans, en dépit de l’existence de certaines richesses naturelles. Il est alors question de comprendre ce qui explique la difficulté de la Centrafrique à parvenir à une gestion économique et financière porteuse de stabilité et de prospérité autant que de croissance et de développement. Il s’agit aussi d’esquisser des voies de résolution.

 

Le quatrième axe de ce dossier peut approfondir l’analyse de la récurrence du suivisme diplomatique et du larbinisme stratégique d’une Centrafrique presque frappée d’un syndrome géopolitique et stratégique d’éternel dépendant peu capable de s’assumer. On peut s’interroger ici sur les possibilités d’autonomisation offertes à ce pays aux plans politique, économique, diplomatique et stratégique.

 

Enjeux est un bulletin trimestriel d’analyses géopolitiques pour l’Afrique centrale, publié par la Fondation Paul Ango Ela (FPAE) de géopolitique en Afrique centrale, située à Yaoundé au Cameroun. Il a pour objectifs principaux l’analyse des rapports de forces en Afrique centrale et de fournir des éléments de réflexion à l’usage des décideurs et des universitaires.

Enjeux a l’ambition de créer des liens entre les pays de la sous-région en favorisant les échanges d’expériences, de ressources humaines afin de participer à une intégration régionale effective.

Le comité de rédaction se réserve le droit d'émettre des remarques sur les articles ou de suggérer quelques modifications en fonction de la ligne éditoriale. L'auteur autorise une mise en ligne un an après publication, sauf indication contraire. Les textes sont attendus par adressage électronique (fpae@globalnet.cm) avant le 20 juin 2009.

 Chaque numéro d'Enjeux est consacré à un dossier spécifique.

Dossier

·  Les articles du dossier, spécifique à chaque numéro, constituent l’essentiel du bulletin. Les analyses pertinentes et synthétiques favorisent l’objectivité, s'appuient sur des données précises et définies dans l'espace, permettant ainsi de dégager des lignes de fond, s’éloignant par-là du conjoncturel et de sa qualité périssable ainsi que des jugements péremptoires ou moraux. Les articles du dossier définissent des perspectives d'évolution ou des risques. Enjeux s’attache donc au moyen terme.

·    Textes du dossier : Deux tailles de textes sont possibles : 15 000 signes ou 25 000 signes (espaces compris), plus ou moins 10%.

 

Source:http://calenda.revues.org/

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