LE BLOG ACTUTCHAD VOUS SOUHAITE LA BIENVENUE 

Actutchad

  • : Actutchad
  • : actutchad2008@gmail.com
  • Contact

Tchad, Berceau De L'humanité

  • Actutchad

31 janvier 2012 2 31 /01 /janvier /2012 11:01

photo_1327927489664-7-1.jpgLa police a relâché lundi soir Alioune Tine, un des animateurs de la lutte contre un nouveau mandat du président sénégalais, Abdoulaye Wade, quelques heures après des violences à Podor (nord), qui ont fait deux morts, et à la veille d'un nouveau rassemblement de l'opposition. Alioune Tine, arrêté le 28 janvier par la police judiciaire, a affirmé à l'AFP avoir été libéré sans charges après avoir été longuement interrogé sur les manifestations du Mouvement du 23 juin (M23), qu'il coordonne et qui regroupe des partis d'opposition et des ONG hostiles à un nouveau mandat de M. Wade, au pouvoir depuis 12 ans.

 

La candidature de M. Wade a été validée le 27 janvier par le Conseil constitutionnel, puis confirmée dimanche soir. La libération de M. Tine avait été réclamée par plusieurs organisations de défense des droits humains. Elle a eu lieu quelques heures après des violences lors d'une manifestation de militants du M23 à Podor, au cours desquelles deux civils ont été tués et plusieurs autres blessés, selon diverses sources concordantes. Le 27 janvier, la validation de la candidature de M. Wade avait provoqué des émeutes à Dakar, où un policier avait été tué, et en province. Selon l'opposition, de nombreuses personnes avaient été blessées, dont des journalistes frappés par la police, qui avait procédé à de nombreuses arrestations.

 

Plusieurs ONG dont Amnesty International, la Fédération des ligues des droits de l'Homme (FIDH) et des organisations de journalistes, dont le Syndicat des professionnels de l'information et de la communication du Sénégal (Synpics), ont dénoncé les violences et exhorté les autorités à garantir la liberté d'expression, d'information et de manifestation. Le M23 a appelé "tous les citoyens" à participer à un "rassemblement pacifique" mardi après-midi à Dakar "pour exiger le retrait de la candidature de Wade" à la présidentielle prévue le 26 février.

 

Aux Sénégalais "de se prononcer".  Ce "sera un rassemblement pacifique pour continuer à protester contre l'inqualifiable et l'inacceptable validation de la candidature du président Wade par le Conseil constitutionnel", a affirmé Alioune Tine. Depuis le 27 janvier, le M23 dénonce un "coup d'Etat constitutionnel, prélude à un coup d'Etat électoral". Parmi les responsables du mouvement, figurent huit candidats à la présidentielle qui avaient déposé des recours contre la candidature de M. Wade. qui, selon eux, a été au bout de ses deux mandats légaux, ayant été élu en 2000 puis réélu en 2007. Le camp du chef de l'Etat a toujours récusé cet argument, arguant de réformes de la Constitution en 2001 et 2008 qui lui permettraient de se représenter.

 

Dimanche, le Conseil constitutionnel a jugé que les requêtes des opposants étaient "recevables" mais "non fondées" et considéré que M. Wade était "en droit de se présenter". Le Conseil a également rejeté un recours de M. Wade qui voulait faire annuler les candidatures des ex-Premiers ministres Idrissa Seck et Macky Sall et de l'ex-ministre des Affaires étrangères Cheikh Tidiane Gadio en les accusant de n'avoir "jamais payé l'impôt" au Sénégal. Autre décision rendue: la confirmation du rejet de la candidature du chanteur Youssou Ndour et celle de deux autres candidats indépendants ne disposant pas de suffisamment de signatures de soutien.

 

Tout en appelant au calme, la France a regretté que "toutes les sensibilités politiques ne puissent être représentées" à la présidentielle, sans explicitement citer Youssou Ndour, s'inquiétant également de "multiples arrestations". Les Etats-Unis ont invité M. Wade à "laisser la place à la prochaine génération", demande rejetée par El Hadj Amadou Sall, responsable de la campagne de M. Wade. "Je réponds à nos amis américains que nous comprenons leur préoccupation, mais c'est trop tard, Abdoulaye Wade est candidat", et "il appartient au peuple sénégalais de se prononcer" le jour du scrutin, a déclaré M. Sall à la télévision privée sénégalaise TFM. Auparavant, le porte-parole de la présidence sénégalaise, Serigne Mbacké Ndiaye, avait formulé des assurances pour un scrutin transparent lors d'une conférence de presse à Dakar: "Tous les observateurs qui le souhaitent pourront venir" superviser l'élection, a-t-il dit.

Partager cet article
Repost0
30 janvier 2012 1 30 /01 /janvier /2012 21:54

Au début des années 2000, le Tchad envisageait l’avenir avec un certain optimisme. Ce pays d’Afrique centrale végétait, certes, en queue de peloton des nations les plus pauvres de la planète. Mais les premiers puits de pétrole commençaient à être exploités et les barils à être exportés vers l’étranger. Les recettes de l’or noir devaient être affectées au développement et à la réduction de la pauvreté, comme le prévoyait la loi 001 de janvier 1999… Plus de dix ans ont passé et le Tchad reste collé à la 183e  place sur 187 pays, selon l’indice de développement humain des Nations unies.

 

Pire, une nouvelle crise alimentaire menace plusieurs régions maintenues sous perfusion par le Programme alimentaire mondial. Devant l’absence de progrès économiques, les acteurs du développement s’interrogent : où est passé l’argent du pétrole ? Un rapport rendu public aujourd’hui par le CCFD-Terre solidaire soulève une partie du voile. Sous le titre « Le développement piégé »,  l’ONG décrypte l’augmentation vertigineuse des transferts d’armes vers l’ancienne colonie française entre 2004 et 2010.

 

 « Les dépenses militaires du Tchad sont passées de 35,3 milliards de francs CFA (53 millions d’euros) en 2004 à 275,7 milliards de francs CFA (420 millions d’euros) en 2008, soit une multiplication par 7,79 »,  calculent les auteurs du rapport. En 2010, les achats d’armes s’élevaient encore à 154 milliards de francs CFA (234 millions d’euros). La défense reste le deuxième budget de l’État derrière les infrastructures, mais devant l’éducation ou la santé, des secteurs pourtant très faiblement développés.

 

7,1 % du PIB utilisés pour les dépenses militaires

Le président Idriss Déby, au pouvoir depuis 1990, martèle que la protection de son pays n’a pas de prix. Il justifie ses arbitrages budgétaires par l’instabilité de la région. De fait, les dérives autoritaires du pouvoir ont conduit des opposants à reprendre les armes à partir de 2004. Les années suivantes, les groupes rebelles ont mené des raids de plus en plus audacieux, déstabilisant l’est du pays. « Le soutien militaire et politique apporté par le Soudan aux groupes rebelles tchadiens va donner une dimension régionale à la guerre civile au Tchad »,  précise le rapport.

 

Cette guerre entre le Tchad et le Soudan par rébellions locales interposées a culminé en 2008. Du 28 janvier au 3 février, un raid des rebelles appuyés par Khartoum a pénétré à N’Djamena et atteint les portes du palais présidentiel. Soutenu par la France et la Libye, Idriss Déby a renversé la situation in extremis. Pendant et après la crise, le gouvernement a signé des chèques aux marchands d’armes. En 2008, le gouvernement a utilisé 7,1 % de son produit intérieur brut pour les dépenses militaires, contre 2,3 % pour la France ou 1,5 % pour le Brésil.

 

Après 2008, le calme est revenu peu à peu dans le pays. Les rébellions ont désarmé à l’Est. Tchad et Soudan ont enterré la hache de guerre. Une brigade commune surveille désormais la frontière. « Les experts du Fonds monétaire international estiment que, depuis la signature de l’accord de paix avec le Soudan, le 15 janvier 2010, les recettes affectées aux secteurs sociaux auraient dû être plus élevées. Aujourd’hui, il n’en est rien »,  insiste le CCFD-Terre solidaire.

 

La France et l’Ukraine, les deux plus gros fournisseurs d’armes

Le gouvernement ne s’équipe pas seulement d’armes légères, d’uniformes ou de protections pour ses soldats. Il achète de l’armement lourd. L’armée de terre compterait une soixantaine de chars, des véhicules de combat léger, des pick-up équipés de missiles de type Milan de fabrication française, des hélicoptères de combats, des avions d’attaque au sol de type Sukhoï, un Antonov… « La France et l’Ukraine ont été les deux plus gros fournisseurs de matériels militaires »  entre 2005 et 2010, note le rapport.

 

Une partie des armes vendues aux Tchad sont détournées de leur usage, du fait du manque de vigilance des États exportateurs. Des avions de fabrication suisse à usage civil ont été transformés en bombardiers. Des fusils israéliens ont transité par le sol tchadien avant d’être cédé à un mouvement rebelle soudanais, le JEM. Ce groupe armé a aussi déployé au Darfour, dans l’ouest du Soudan, des missiles Milan d’origine française. « Aucun contrôle ne serait exercé sur la gestion des stocks d’armes »,  déplore le rapport.

 

Ces dépenses ont des conséquences très directes sur le développement du pays. « Une grande partie des ressources est affectée à l’effort de guerre et au rééquipement de l’armée nationale »,  déplorait en 2009 l’ONG International Crisis Group. Pour certains spécialistes, plus de la moitié de l’argent du pétrole serait même consacré à la sécurité. Des sommes invérifiables, en l’absence d’organismes de contrôle. Autre effet de la course à l’armement, la prolifération d’engins de petits calibres augmente l’insécurité et exacerbe les conflits communautaires.

 

OLIVIER TALLÈS

Partager cet article
Repost0
28 janvier 2012 6 28 /01 /janvier /2012 13:32

459eebd6.jpg« Le ministre a mal négocié avec les Chinois les choses, notamment le prix du carburant dès l'ouverture de la raffinerie, et c'est ce qui a entraîné aujourd'hui le blocage dans les discussions avec les Chinois » a déclaré à l’AFP un officiel tchadien. En cause, la raffinerie de Djermaya au nord de N'Djamena, construite par la Chine pour un montant de 60 millions de dollars, appartenant à 60% à  CNPCI et 40% à l’Etat tchadien. Les investisseurs veulent un retour rapide de leurs capitaux et le font lourdement peser sur le prix du carburant qu’ils livrent aux Tchadiens.

 

Après avoir tenté en vain d’imposer à la raffinerie un prix maximum pour le litre à la pompe, le ministre de l'Energie et du Pétrole,  Tabé Eugène, aujourd’hui limogé, avait adopté une mesure radicale en faisant fermer l’établissement le 19 janvier dernier. Il est maintenant remplacé par Brahim Alkhalil Hiléo.

 

 

Tabé Eugène entraîne dans sa chute Mahamat Ali, ministre du Plan, de l'Economie et de la coopération internationale remplacé dès maintenant par Bendoumra Kordié. « Le ministre du plan sortant est également une victime collatérale du problème de la raffinerie parce qu'il est signataire de toutes les conventions entre le Tchad et ses partenaires. Les Chinois menacent de dénoncer la convention qui le lie au Tchad », précise l’informateur de l’AFP.

Partager cet article
Repost0
28 janvier 2012 6 28 /01 /janvier /2012 10:06

Le président tchadien Idriss Déby Itno a limogé ce 27 janvier deux ministres pourtant installés à des postes clé : le ministre de l'Energie et du Pétrole et le ministre du Plan, de l'Économie et de la Coopération internationale. Si aucune explication officielle n'a été donnée pour expliquer ce remaniement, son origine pourrait se trouver dans un conflit qui court depuis plusieurs semaines entre la compagnie nationale pétrolière chinoise et les autorités du pays.

 

Le ministre du Plan est remplacé par Bedoumra Kordié actuel vice-président de la Banque de développement, un technocrate qui a fait une bonne partie de sa carrière au sein de l’institution. Au ministère du Pétrole, le chef de l’État a désigné Brahim Alkhali, un magistrat qui dirigeait jusque là l’Ecole nationale d’administration et de magistrature.

 

Selon plusieurs observateurs, ce troisième remaniement depuis le mois d’août 2011, trouve son origine dans la crise qui oppose le gouvernement tchadien à la CNPCI (China National Petroleum Corporation International), compagnie nationale pétrolière chinoise, qui exploite la raffinerie de Djermaya, une bourgade qui se trouve à 40 km au nord de Ndjamena.

 

En raison d’une mésentente entre Tchadiens et Chinois sur les prix des produits pétroliers, la raffinerie a arrêté de produire depuis plus d’un mois malgré les rappels à l’ordre des autorités qui ont été obligées de fermer l’usine le 19 janvier 2012. Une commission de renégociation de la convention d’établissement de la raffinerie devait être mise en place mais avant cela il fallait dégager ceux qui n’ont pas su défendre les intérêts du Tchad, explique un proche du chef de l’état.

 

Le président Idriss Déby Itno avait inauguré en personne la raffinerie en juin 2011, estimant qu'elle était « le symbole de l'indépendance énergétique du Tchad ». Le pays, qui exploite ses champs pétrolifères depuis 2003, produit en moyenne 120 000 barils par jour.

Partager cet article
Repost0
26 janvier 2012 4 26 /01 /janvier /2012 14:51

photo_1327573304636-1-1.jpgLe plus militarisé des groupes rebelles du Darfour, une région de l'ouest du Soudan ravagée par la guerre civile, a choisi un nouveau chef, le frère de son ancien dirigeant tué par l'armée, et promis de continuer à oeuvrer pour faire tomber le régime du président Omar el-Béchir. Après deux jours de réunion dans l'Etat du Kordofan-Sud, voisin de la région du Darfour, le Mouvement pour la justice et l'égalité (JEM) a choisi Gibril Ibrahim pour succéder à Khalil Ibrahim, a indiqué le porte-parole, Gibril Adam Bilal, joint par téléphone par l'AFP à Khartoum. "Le JEM a tenu une conférence extraordinaire en présence de 103 personnes qui ont élu Gibril Ibrahim comme leader", a-t-il précisé.

 

Le JEM a affirmé son engagement à travailler avec les autres groupes rebelles pour "faire tomber le régime" du président Béchir et "a approuvé toutes les décisions prises par l'ancien leader ces dernières années", a-t-il ajouté. Gibril Ibrahim, qui a une formation d'économiste, a enseigné dans des universités à Khartoum et en Arabie saoudite. Récemment basé à Londres, il a travaillé comme conseiller pour le JEM et responsable de ses relations avec l'étranger.

 

Le groupe avait affirmé que Khalil Ibrahim, 54 ans, avait été tué le 23 décembre dans un raid aérien mené par l'armée soudanaise. Cette dernière avait indiqué pour sa part qu'il avait été blessé dans des accrochages et avait succombé.

Peu avant sa mort, le JEM avait annoncé que ses troupes avançaient vers l'Est, en direction de Khartoum, dans le but de faire tomber le régime.

 

En mai 2008, plus de 200 personnes avaient été tuées lors d'une attaque du JEM à Omdurman, ville jumelle de Khartoum. Plusieurs rebelles avaient été condamnés à mort pour cette attaque. La mort de Khalil Ibrahim avait créé une certaine incertitude quant à l'avenir du JEM, qui a formé en novembre avec plusieurs autres groupes rebelles le Front révolutionnaire soudanais pour poursuivre la "rébellion armée" contre Khartoum.

 

Le chef de la mission ONU-Union africaine au Darfour, Ibrahim Gambari, s'était inquiété mercredi du fait que le JEM puisse être miné par des divisions depuis la mort d'Ibrahim. Il estimait que l'avenir du groupe dépendait pour beaucoup des résultats de la réunion de la direction du mouvement. Selon Magdi El Guizouli, du Rift Valley Institute, un groupe de recherche, le nouveau chef va hériter d'un mouvement miné par les divisions et une guerre chronique. "Gibril ne va pas beaucoup changer la situation", a-t-il estimé. "A moins d'un soutien au niveau de la région, ses options sont limitées".

 

Le JEM a refusé de signer l'accord de paix du Darfour de mai 2006, de même que celui de juillet 2011 à Doha, conclu entre Khartoum et le Mouvement de libération pour la justice (LJM, une coalition de petites factions rebelles). Il estimait notamment que ce dernier accord ne résolvait pas les problèmes clés du partage du pouvoir et des richesses, des violations des droits de l'Homme, et du sort des 1,8 million de déplacés.

 

Au moins 300.000 personnes ont été tuées depuis le début en 2003 de la guerre au Darfour, selon une estimation des Nations unies. Khartoum évoque de son côté le chiffre de 10.000 morts. Les rebelles affirment lutter pour la "démocratie et les droits civiques" contre un régime dominé par les Arabes qui ne représente pas selon eux la diversité politique, ethnique et religieuse du pays. Le président Omar el-Béchir fait l'objet d'un mandat d'arrêt de la Cour pénale internationale (CPI) pour génocide ainsi que pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre à l'encontre des habitants du Darfour. Cinq autres personnes, anciens responsables du gouvernement, des rebelles et des milices arabes alliées au pouvoir, sont sous le coup de mandats d'arrêt.

Partager cet article
Repost0
25 janvier 2012 3 25 /01 /janvier /2012 16:29

images-copie-9.jpgBANGUI - De violents affrontements, ayant fait plusieurs morts, ont eu lieu lundi en Centrafrique entre l'armée tchadienne, soutenue par des militaires centrafricains, et la rébellion tchadienne du Front populaire pour le rassemblement (FPR), a appris mercredi l'AFP de sources concordantes. Des éléments de l'armée tchadienne ont lancé lundi une attaque contre les positions des rebelles du FPR du (chef rebelle) Baba Laddé dans la région de Kaga Bandoro (centre-nord), a affirmé à l'AFP une source militaire centrafricaine à Kabo (centre nord), évoquant des morts.

Pour le moment il est difficile d'avancer un bilan. Selon des informations non encore confirmées, les dégâts humains et matériels seraient importants du côté du FPR. Il y aurait eu quatre morts dans les rangs des FACA (Forces armées centrafricaines), a ajouté cette source.

Les opérations sont menées conjointement avec les forces armées centrafricaines, selon cette source. Un officier tchadien de haut rang a pour sa part confié à l'AFP: Nous avons détruit complètement le poste de commandement de Baba Laddé. Il est en fuite, et les militaires sont à sa recherche pour le capturer. Les opérations se poursuivent en ce moment (mercredi). L'armée tchadienne a déployé des gros moyens pour nettoyer la zone, a ajouté la même source.

Une autre source militaire a parlé de morts au sein de l'armée tchadienne au cours de cette opération. Une vingtaine de blessés de l'armée tchadienne ont été admis à l'hôpital de Sarh (Tchad, prés de la frontière), de source hospitalière tchadienne. Le chef rebelle qui craignait depuis plusieurs jours d'être attaqué par les Tchadiens avait affirmé brièvement lundi à l'AFP: Nous sommes attaqués. Il y a des combats, assurant avoir infligé des pertes aux assaillants. L'AFP avait ensuite tenté de contacter à nouveau le rebelle sans y parvenir.

Mercredi, dans un communiqué, la cellule communication du FPR a accusé le gouvernement centrafricain d'avoir joué un rôle trouble dans son approche de négociation entre le FPR et le Tchad: il a plutôt diverti notre attention par des méthodes dilatoires en donnant plus de temps aux autorités tchadiennes pour préparer des attaques conjointes contre notre position avec la complicité remarquée des forces armées centrafricaines (FACA).

Dans un communiqué de lundi, la cellule avait affirmé avoir réussi à repousser une offensive de l'armée tchadienne menée conjointement avec l'aide des FACA. Au cours de violents combats qui ont duré 3 heures d'horloge, les vaillantes troupes du FPR, ont opposé une farouche résistance aux assaillants qui ont battu en retraite en laissant sur les lieux de nombreux morts, des blessés et des véhicules détruits, selon le texte.

Partager cet article
Repost0
23 janvier 2012 1 23 /01 /janvier /2012 17:20

15893.jpgSelon un responsable local, des partisans de l'ancien dirigeant libyen Mouammar Kadhafi contrôleraient toute la ville.D'après un responsable local, des partisans du régime déchu de Mouammar Kadhafi ont pris, lundi 23 janvier, le contrôle de "toute de la ville" de Bani Walid (sud-ouest de Tripoli) suite à des affrontements sanglants avec des ex-rebelles. "Ils contrôlent des quartiers importants dans le centre de la ville et y ont planté le drapeau vert (de Kadhafi)", a affirmé Mahmoud el-Werfelli, porte-parole du conseil local de la ville, ancien bastion du défunt dirigeant libyen. 

 

Cinq anciens rebelles libyens ont été tués et 20 autres blessés lors de l'attaque des partisans de l'ancien régime de Mouammar Kadhafi sur Bani Walid. "Il y a eu cinq martyrs parmi les thowars (révolutionnaires) et 20 blessés", a indiqué Mahmoud el-Werfelli, ajoutant craindre "un massacre". Selon un autre responsable local, M'Barek al-Fotmani, des "fidèles de Kadhafi" ont attaqué une base d'ex-rebelles de la ville.

"Ils sont environ 100 à 150 et ont des armes lourdes"

"La brigade du 28-Mai, la plus importante à Bani Walid et la seule qui dépende du ministère de la Défense, est encerclée de tous les côtés par des fidèles de Kadhafi brandissant des drapeaux verts et elle est visée par toutes sortes de tirs", a-t-il dit.

Mahmoud el-Werfelli a confirmé que des partisans de l'ancien régime étaient en train d'attaquer des rebelles de la ville. "Ils sont environ 100 à 150 et ont des armes lourdes", a-t-il précisé.

 

"Nous avons demandé l'intervention de l'armée mais le ministère de la Défense et le Conseil national de transition nous ont trahis, ils nous ont laissés entre le marteau et l'enclume", a-t-il accusé. "Cela fait deux mois que nous leur demandons de trouver une solution", a-t-il poursuivi.

"L'intérêt de la nation"

Bani Walid a été l'un des derniers bastions de Mouammar Kadhafi à tomber après la guerre qui a succédé au soulèvement populaire dit "du 17-Février". Certains de ses habitants sont restés des partisans de l'ancien régime. La mort des quatre anciens rebelles intervient alors que le vice-président du Conseil national de transition a annoncé sa démission dimanche. Abdel Hafiz Ghoga, a affirmé qu'il démissionnait "dans l'intérêt de la nation", après des appels à son départ. Abdel Hafiz Ghoga a expliqué qu'il n'y avait plus le même consensus autour du CNT et qu'il ne voulait pas que le conflit autour de sa personne ait un "impact négatif" sur le Conseil. "L'important c'est de préserver le CNT", a-t-il ajouté. 

Partager cet article
Repost0
23 janvier 2012 1 23 /01 /janvier /2012 12:33

photo_1327311428200-1-1.jpgLa nouvelle Assemblée du peuple égyptienne, issue des premières élections de l'ère post-Moubarak, a entamé lundi matin sa première session, avec sur ses bancs des députés aux trois quarts islamistes. Cette session survient à deux jours du premier anniversaire, mercredi, du début de la révolte qui poussa l'ancien raïs à la démission après trente ans de règne.

Plusieurs manifestations sont prévues dans l'après-midi pour demander à la nouvelle assemblée de consolider les espoirs démocratiques issus de la révolte.

 

Après des décennies d'un Parlement totalement dévoué au président, l'élection des députés, qui s'est déroulée par phases sur environ deux mois, est considérée par nombre d'Egyptiens comme un premier jalon vers la démocratie promise.

Le pays est toutefois toujours dirigé par un haut conseil militaire en attendant une élection présidentielle prévue avant la fin juin, et le raz-de-marée islamiste provoque des craintes dans les milieux libéraux et laïcs, ainsi que parmi la minorité chrétienne.

 

Le parti de la liberté et de la justice (PLJ), issu du puissant mouvement des Frères musulmans, a, avec de petites formations alliées, 235 députés, soit 47% des sièges. Le PLJ s'emploie depuis des semaines à donner des assurances de modération, souhaitant apparaître comme un parti capable de participer au pouvoir après avoir été longtemps confiné dans la semi-clandestinité. Le PLJ a aussi cherché à se démarquer des fondamentalistes salafistes, dont le principal parti, al-Nour, détient près du quart des sièges dans la nouvelle assemblée.

 

L'Assemblée du peuple compte 508 députés, dont dix nommés directement par le chef de l'armée et chef d'Etat de fait, le maréchal Hussein Tantaoui. La seconde chambre parlementaire, la Choura (Sénat consultatif), doit être élue à partir du 29 janvier. Le Parlement une fois au complet aura pour principale mission de nommer une commission chargée de rédiger une nouvelle Constitution. En attendant, les prérogatives de parlementaires sont encore indécises, face à l'armée qui contrôle le gouvernement civil chargé des affaires courantes.

 

Les Frères musulmans ont alterné ces dernière semaines déclarations conciliantes à l'égard de l'armée et prises de positions, plus conflictuelles, en faveur de larges pouvoirs pour le Parlement au détriment des généraux.

Partager cet article
Repost0
23 janvier 2012 1 23 /01 /janvier /2012 12:31

tchad-ministres200Un million de Tchadiens sont attendus aux urnes dimanche pour les premières élections locales de l'histoire du pays, où les maires étaient jadis nommés par le pouvoir, et où l'opposition a enfin réussi à s'unir. L'opposition avait boycotté la présidentielle d'avril 2011 (83,59% au 1er tour), qui avait vu la réélection écrasante du président Idriss Deby Itno, après des législatives contestées en février avec la victoire écrasante du parti présidentiel (Mouvement patriotique du Salut -MPS), présente des listes communes. "On s'est regroupés parce qu'il y a un réel enjeu. Pouvoir contrôler les villes est une étape essentielle avant 2016 (date des prochaines présidentielles et législatives)", affirme Saleh Kebzabo, principale figure de l'opposition.

 

Longtemps miné par des rebellions, le Tchad, Etat largement désertique de 11,1 millions d'habitants, compte parmi les plus pauvres du monde, la manne pétrolière ne profitant pas au plus grand nombre, depuis le début de l'exploitation en 2003. Le principale coalition de l'opposition, la CPDC (Coordination des partis politiques pour la défense de la constitution) qui regroupe 16 partis, présente 32 candidats dans les 42 communes concernées par le scrutin. "L'opposition a des chances de l'emporter", estime M. Kebzabo. Mais il met en garde contre la fraude électorale. Selon lui, soulignant le MPS a "des gens qui ont plusieurs cartes qui et qui pratiquent le vote multiple".

 

L'opposant reproche aussi à "l'Etat de ne pas payer nos subventions et le cautionnement des élections précédentes. Ce qui n'est pas peu pour des partis démunis comme les nôtres. On nous a asséché complètement, nous faisant arriver les poches vides aux communales".

 

Le parti au pouvoir se veut confiant.

"Quand on peur de l'échec, on crie au loup. Nous n'avons pas besoin de fraude pour gagner", affirme Payimi Beubet Kalzeube, haut cadre du MPS. "Nous sommes les seuls à présenter des candidats sur toute l'étendue du territoire. Nous sommes confiants que la victoire sera là comme lors de la présidentielle et des législatives". "Le scrutin va bien se dérouler (...) même si certains leaders politiques crient déjà aux fraudes sas apporter de preuves tangibles. Ils ont peur de la défaite", a aussi jugé le secrétaire national du MPS chargé des relations avec les partis politiques, Ali Haroun.

 

Quatre autres formations de l'opposition, en coalition, présente des listes communes dans deux arrondissements de N'Djaména et dans quelques communes du pays. Il s'agit de la Fédération action pour la république (FAR) de Ngarlejy Yorongar, du Parti Africain pour la justice sociale (PAP/JS) de Valentin Néatobei Bidi du Mouvement des patriotes tchadiens pour la république (MPTR) de Brice Mbaimon Guedmbaye et de l'Action tchadienne pour l'unité et le socialisme (Actus) de l'ancien Premier ministre Abdelkerim Fidèle Moungar.

 

Le Coordonnateur national de l'Actus (petit parti d'opposition) François Iré Kertoumar estime: "Nous participons à cette élection tout en émettant des doutes sur la transparence". Ces élections locales, initialement prévues en juin, ont été annoncées en août, puis fixées au 16 octobre 2011 avant d'être reportées au 27 novembre, puis au 15 janvier et enfin au 22 janvier. Lors des législatives du 13 février, le MPS a raflé 113 des 188 sièges de l'Assemblée nationale. Idriss Deby qui a été réélu pour un 4e mandat, est arrivé au pouvoir par un coup d'Etat en 1990 après avoir renversé le dictateur Hissène Habré. Il bénéficie du soutien de la France, présente au Tchad presque sans discontinuité depuis 1960.

Partager cet article
Repost0
23 janvier 2012 1 23 /01 /janvier /2012 12:29

photo_1327316172643-1-1.jpgAu moins une personne a été tuée et cinq blessées dans la nuit de dimanche à lundi dans des affrontements à Tripoli entre un ex-prisonnier et d'anciens rebelles, ont indiqué une source hospitalière et des témoins. "Un homme a été tué et cinq autres ont été blessés, dont l'un se trouve dans le coma", a déclaré à l'AFP un responsable de l'hôpital central de Tripoli.

 

Excédés par les agissements d'un ex-détenu condamné dans une affaire de meurtre et libéré au début de l'insurrection libyenne par le régime de Mouammar Kadhafi, les thowars (ex-rebelles) du quartier de Fachloum ont tenté de l'arrêter mais se sont heurtés à une résistance farouche, selon des témoins.

 

L'ex-prisonnier et son frère se sont réfugiés dans leur maison et ont tiré avec différents types d'armes, dont des roquettes RPG, des armes automatiques et des grenades, selon des habitants du quartier. Les deux hommes ainsi qu'un ex-rebelle auraient été tués, selon les témoins.

 

"Les thowars ont repris le contrôle au bout de deux heures de combats. Ils ont même refusé l'aide de l'armée parce qu'ils ont préféré s'en occuper eux-mêmes", a affirmé à l'AFP le beau-frère de l'un des blessés, atteint par une roquette et opéré dans la matinée.

 

La situation était revenue au calme lundi matin, selon un photographe de l'AFP, qui a vu de nombreux impacts de balles sur les habitations. Des violences ont régulièrement lieu entre groupes armés depuis la fin du conflit qui a renversé le régime de Mouammar Kadhafi. En raison de la prolifération des armes, des incidents banals peuvent prendre de grandes proportions.

Partager cet article
Repost0