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Tchad, Berceau De L'humanité

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15 mai 2009 5 15 /05 /mai /2009 11:42

Les combats opposant l’Armée nationale tchadienne aux rebelles de l’Union des Forces pour la Résistance (UFR), l’état d’avancement de l’Accord politique du 13 août 2007, la situation alarmante des déplacés de l’Est du Tchad, la mauvaise gestion des fonds alloués à l’assistance des déplacés de l’Est du Tchad, la célébration de la fête du 1er mai, la célébration de la Journée mondiale de la liberté de la presse, et bien d’autres sujets ont été abordés par la presse tchadienne.


Incursion des rebelles de l’UFR à l’est du Tchad


« Tchad/Soudan : le remake », titre L’Observateur, mettant à sa Une des images des présidents Tchadien et Soudanais, à côté d’un char. L’Observateur fait observer qu’en cette fin de semaine, l’on apprend la signature d’un énième accord de paix entre le Tchad et le Soudan à Doha sous l’égide du Guide libyen, de l’émir du Qatar et de l’Union africaine. Pour le confrère, ceci n’est autre chose qu’une pure photocopie légalisée des précédents ; les deux pays s’engagent à ne pas s’ingérer dans les affaires intérieures respectives. « Peut-on croire à la bonne volonté des deux antagonistes ? », s’interroge L’Observateur.


« Accord de paix à Doha, escalade à la frontière », rebondit Notre Temps, qui se demande si on s’achemine vers la normalisation des relations Tchad-Soudan. Compte tenu de la remise en cause de plusieurs accords intervenus entre ces deux pays, beaucoup s’interrogent déjà sur son aboutissement, souligne l’hebdomadaire. « L’aviation de l’ANT bombarde les rebelles », titre Le Progrès qui précise que des hélicoptères de l’Armée nationale tchadienne ont pilonné les rebelles de l’UFR en provenance du Soudan dans la localité de Bandakaou, dans l’après-midi du 6 mai 2009. Selon le quotidien, les bombardements intenses de l’aviation de l’ANT, depuis le 5 mai dernier, ont forcé la colonne à décaler vers Am-Dam. Certains éléments auraient trouvé refuge dans la forêt du Ouadi de Kerfi. « Les mercenaires sont dans la nature ; ils sont fixés par nos forces de défense et de sécurité et traités par nos avions. En ce moment tout est calme dans les grandes villes de l’Est du pays, Abéché, Goz-béïda, Adré, Am-Dam, Am-Timan », informe le ministre de l’Intérieur et de la sécurité publique, M. Mahamat Ahmat Bachir.


« La musique reprend », ironise N’Djaména bi-hebdo qui, parlant de l’accord de Qatar titre sur « un énième accord, pour rien ! ». Pour le confrère, une chose est certaine : l’accord de Doha était un mort-né (comme tous ses prédécesseurs) et la guerre, tant redoutée, de retour dans notre pays. « Mais une autre inquiète les Tchadiens, principalement les N’Djaménois : les belligérants oseront-ils, par lâcheté et par manque de patriotisme transposer cette sale guerre en pleine ville, comme en février 2008 », s’interroge le bi-hebdo.


Bras de fer entre le président de l’Assemblée nationale et le député Abbas Ali


Le Temps publie une opinion de M. Al Hadj Garondé Djarma qui relate que lors de la plénière du 25 mars dernier, une passe d’arme s’est instaurée entre le chef de l’hémicycle et le député Abbas Ali au sujet d’une liste signée par 70 députés demandant la dissolution du bureau de l’Assemblée nationale Nassour Guélendouksia.

Guelendouksia, relève l’écrit, bien informé sur les intrigues et les coups bas minutieusement montés par ce dernier s’offusque et s’en prend au député conspirateur. Et Abbas Ali de répliquer en disant qu’il est l’élu du peuple et mérite un respect à son égard. « Quel élu du peuple ? Tu es venu à l’Assemblée de toi-même. Est-ce que tu as battu campagne ? », s’est emporté Nassour Guélendouksia. Pour l’auteur de l’opinion, que l’Assemblée nationale qui est composée de cadres intellectuellement compétents cesse de nous divertir par des querelles inutiles. « Le renouvellement d’un bureau n’est pas une urgence. Ce que nous voulons, c’est la baisse des prix des denrées alimentaires, le rétablissement de la sécurité et la lutte contre l’impunité », chute-t-il.


Mise en route de l’Accord du 13 août 2007


« Où en est-on ? », s’interroge Tchad et Culture qui rappelle que le 13 août 2007, le gouvernement et la Coordination des partis politiques pour la défense de la Constitution ont signé un accord censé faire sortir le pays de l’impasse dans laquelle il se trouvait. Mais 18 mois après, constate le mensuel, les deux partenaires de cet accord ne font pas la même lecture de l’Etat d’avancement dudit accord. « On ne peut pas dire que rien n’a été fait, on ne peut pas dire que l’exécution du chronogramme a connu des avancées significatives », estime Salibou Garba, rapporteur de la CPDC. Pour Ibrahim Ahmed Koulamallah, rapporteur au Comité de suivi dudit accord, « dire que l’accord n’avance pas, c’est de la mauvaise foi. Rien n’est parfait dans ce monde ».


La situation dramatique des déplacés de l’Est du Tchad


La revue Tchad et Culture a consacré un dossier de huit pages aux déplacés de l’Est du Tchad. En 2006, écrit le journal, de nombreuses populations de l’Est du Tchad ont fui leurs villages à cause des attaques des miliciens Djandjawid (cavaliers armés soudanais) et des conflits intercommunautaires. Elles vivent aujourd’hui dans des camps de fortune, relève le reporter. Des gens démunis de tout, indique la revue qui cite les propos pathétiques d’un déplacé de Ganachour : « s’il pleut la nuit, nous sommes obligés de nous tenir debout ». Ce dernier poursuit : « les ONG ont stocké des bâches sous le soleil mais ne veulent pas nous donner alors que nous sommes dans le besoin ». Le mensuel insiste sur l’insécurité permanente dans la zone, mais salue la coordination des actions humanitaires qui permet d’éviter les chevauchements dans l’intervention de nombreuses ONG humanitaires. Enfin, Tchad et Culture relève que la présence massive des déplacés dans certaines régions pose de sérieux problèmes de prise en charge et de cohabitation. « Mais il paraît périlleux d’envisager de retourner dans leurs villages d’origine tant les causes qui les ont fait partir persistent », écrit-il.


Célébration morose du 3 mai


La Journée mondiale de la liberté de la presse célébrée cette année sous le thème « rôle des médias dans le dialogue et la compréhension mutuelle » n’a pas connu l’engouement des communicateurs, constate N’Djaména bi-hebdo. En pareille circonstance, les journalistes célèbrent cette journée avec, en apothéose un match de football, des conférences débats arrosées d’un dîner de presse. Cette fois-ci, faute de moyens, l’Union des Journalistes tchadiens ne s’est contentée que de célébrer cette journée à l’Ecole nationale d’administration et de magistrature par deux exposés. En marge de la cérémonie, le 1er conseiller de l’ambassade de France, Erwan de Gouvello a remis deux prix symboliques à l’initiative féminine de la presse au Tchad. Mme Sy Koumbo Singa Gali, fondatrice du journal ‘‘L’Observateur’’ et Mme Zara Mahamt Yacoub, coordinatrice de la radio ‘‘Dja FM’’ ont bénéficié chacune de 300 000 Fcfa.


L’aide à la presse, un marché de dupes


C’est le constat fait par l’éditorialiste de Notre Temps qui rappelle que si la loi 29 sur la presse a été votée en 1994, il a fallu attendre 5 ans pour décréter son application, une astuce courante pratiquée par le régime de Bamina pour faire digression et ralentir l’exécution d’une loi en faisant traîner son décret d’application. Depuis 1999, en 10 ans, l’aide n’a été octroyée que 4 fois, dont deux dans des conditions d’opacité et d’arbitraire les plus inadmissibles. Le montant de l’aide, faible, inconstant et irrégulier (35 millions en 2001, 45 en 2003, 100 en 2006 et 95 en 2007), enlève toute son efficacité à cette dotation qui, lorsqu’elle est perçue, tombe comme une goutte d’eau dans la mer, relève Notre Temps.


Le gouverneur du Mayo-Kebbi Ouest veut massacrer les coupeurs de route


D’après ce titre emprunté au journal Le Temps, on apprend que le gouverneur Abdelkérim Ahmadaye Bakhit crie haro sur les grands bandits. « Dès mon installation en qualité de gouverneur, j’ai inscrit d’abord dans mon agenda l’éradication des enleveurs d’enfants contre rançon ainsi que la lutte contre les petits groupes de Zaraguina ( coupeurs de route) », affirme le gouverneur. « Compte tenu de ma ferme conviction, j’ai inscrit mon mandat sous le signer de coup de poing », martèle M. Abdelkérim Ahmadaye Bakhit.


Moundou et la psychose de la sorcellerie


Tchad et Culture constate que depuis un certain temps, des rumeurs les plus folles font état de l’existence, dans la ville de Moundou d’hommes dotés de pouvoirs maléfiques qui tueraient mystiquement les autres. Ces rumeurs qui alimentent chaque jour les causeries, commencent à avoir incidence sur le niveau de fréquentation des débits de boissons, les réunions communautaires et même dans les assemblées religieuses, révèle le confrère.


Qui a détourné les fonds alloués aux déplacés de l’Est du Tchad ?


C’est la principale interrogation de Notre Temps qui rapporte que les fonds alloués aux personnes déplacées de l’est par le gouvernement tchadien et certains pays amis ont fait l’objet des détournements et de mauvaise gestion par les responsables en charge et les autorités administratives des départements du Sila, Assoungha, Djourouf Al-Amar. Le journal nous apprend que les différentes descentes sur le terrain des députés de la région les ont conduit à adresser une question orale avec débats au secrétaire d’Etat chargée de l’action sociale, Mahamat Adoum Idriss. Le journal souligne que les réponses du secrétaire d’Etat qui a montré qu’il ne maîtrise pas le dossier, a plutôt irrité les députés qui ont voté une résolution portant création d’une commission d’enquête parlementaire sur la gestion des fonds alloués au comité national chargé de l’assistance aux personnes déplacées de l’Est du Tchad depuis 2006.


La célébration de la fête du 1er mai


Un 1er mai morose, titre Notre temps, qui écrit que la célébration de la fête du travail, le 1er mai dernier, a été une occasion de plus pour les syndicats de rappeler au gouvernement ses engagements et de lui présenter leurs doléances. Contrairement aux années précédentes, les militants des différentes centrales n’ont pas eu droit à un défilé. Ceux qui étaient vêtus de différentes tenues de circonstance pour prendre part à un défilé ont été désagréablement surpris souligne le confrère.

Mbaïdedji Ndjénodji Frédéric (CEFOD)

La redaction ACTUTCHAD

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1 mai 2009 5 01 /05 /mai /2009 21:54

Pendant que le pouvoir est à la recherche de la paix, la vraie entre tous les fils de Toumaï, seule condition sine qua none pour un développement durable d'un pays aussi misérable comme le Tchad, certains individus posent des actes que l'on qualifierait d'actes de sabotage tendant à créer une psychose au sein de la population et inciter certains Tchadiens à opter pour la voie des armes. L'exemple patent est celui d’Adoum Moussa Bokassa, chauffeur à la Banque Commerciale du Chari (BCC) qui a passé deux semaines dans les geôles de l'ANS. Arrêté selon lui, sans raison valable, il a été sauvagement tabassé par les agents de cette Agence de sécurité nationale. Suivons son témoignage : 


C’était un mardi 04 décembre 2007, j'ai reçu le coup de fil d’un certain Ratib, agent de l'ANS. Quand j'ai demandé de savoir les raisons de cette invitation, celui-ci m'a répondu qu'ils ont arrêté des Arabes nomades ayant sur eux beaucoup d'argent et que ma présence est nécessaire. J'ai donc répondu que je n'ai rien à voir avec l'argent des Arabes. Je lui ai ensuite dit que pour le moment, je suis en deuil et dès que j'aurai fini avec le deuil, j'irai le voir au bureau. Après notre entretien, j'ai quitté pour la pharmacie Sao pour me procurer des médicaments. Arrivé à la hauteur de la pharmacie, j'ai été intercepté par un véhicule. Six personnes y sont descendues pour me contraindre de monter. L'un d'eux m'a giflé et l'autre m'a pris au collet. J'ai opposé une résistance. Cela a duré une bonne trentaine de minutes. Il y avait un monde fou qui suivait cette scène.
 

Comme ils étaient nombreux, ils ont réussi à m'introduire de force dans leur véhicule. Le véhicule a amorc é un tour pour passer devant la BCC. Là, ils m'ont dit que cette banque, je ne la verrais plus. Arrivé à l'ANS, ils m'ont enchaîné. Les six personnes se sont mis à me frapper avec des câbles. Après m'avoir sauvagement rossé, ils m'ont jeté dans une cellule où j'ai passé une semaine. J'avais un seul repas par jour, précisément à quatorze heures. Après une semaine de prison, le patron de l'ANS a demandé à ce qu'on me fasse sortir de la cellule. Il m'a soumis à un interrogatoire tout en me traitant d'esclave, d'âne etc. Il m'a dit que j'utilise le nom de Zenab Touer et son nom à lui pour faire mes affaires. Après m'avoir copieusement insulté, il a donné l'ordre qu'on me ramène dans ma cellule où je devrais encore passer une semaine. Avant cela, le DG de l’ANS a appelé depuis la France une certaine Zenab Touer. J'ai alors tout de suite réalisé que tout mon malheur venait de cette femme. Mahamat m'a ensuite fait comprendre que c'est lui qui m'a arrêté et que c'est lui qui me libérera. Une semaine après, Mahamat Ismaël me fait venir dans son bureau. C'était pour me libérer, cela sous pression de la famille présidentielle. Mais avant de me libérer, il m'a dit de ne pas raconter tout ce qui s'est passé. Dans le cas contraire, il me tuera. Depuis, j'ai pris peur. Je ne sors presque plus. Ma libération, c'est grâce au président de la République et la première dame.
 

Après deux semaines de prison, Déby a été saisi et a ordonné qu'on me libère. Une occasion pour moi de lui dire merci. Il faut dire que certaines choses qui se passent telles des arrestations arbitraires, des tueries et autres exactions sont opérées à l'insu de Déby. Il y a des gens qui, au nom du président, font n'importe quoi. Présentement je ne suis pas en sécurité car Mahamat Ismaël a promis me tuer si je divulgue cette nouvelle.»


NDRL : Aux dernières nouvelles, le pauvre ne s’alimente presque plus depuis quatre mois. Après avoir fait l’écographie de ses reins. Un des reins porte de kyste. Ce qui nécessite un soin poussé et dans une structure spécialisée. Si rien n’est fait, M. Bokassa risque de passer de la vie à trépas.


 

Source: http://www.lavoixdutchad.com/
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29 avril 2009 3 29 /04 /avril /2009 11:25

L’attaque des éléments de la Division intégrée de sécurité par des hommes en armes, la morosité de l’économie tchadienne, l’an I du Premier ministre Youssouf Saleh Abbas, le rejet par les députés d’une commission d’enquête parlementaire sur le ministère de la Santé publique,la grève à la faculté de médecine, le bref séjour de Fidel Moungar au Tchad, les états généraux de la presse entre autres ont marqué la presse tchadienne cette semaine.


Division Intégré de sécurité : le baptême de feu


L’Observateur relève qu’après l’attaque du camp du DIS à Farchana le 15 avril 2009 par une bande armée qui a emporté un véhicule, des armes et des munitions ainsi que des objets personnels de ses éléments, le Représentant spécial des Nations Unies au Tchad, Victor Angelo n’a pas minimisé la portée de cette attaque. Selon le diplomate onusien, dans une zone où l’insécurité est monnaie courante, le risque est connu d’avance.


Situation économique morose du Tchad

« La pilule sera amère », prévient l’éditorialiste de N’Djaména bi-hebdo qui nous apprend que la mission du Fonds Monétaire International qui a séjourné pendant deux semaines à N’Djaména, a dressé, dans un communiqué, un constat effarant de la situation économique du Tchad. ‘‘L’évolution macroéconomique au Tchad en 2008 a été caractérisée par la faiblesse de l’activité économique, une forte expansion budgétaire et une hausse de l’inflation. Le PIB réel s’est contracté de 0,2% en raison d’une baisse de la production de l’activité pétrolière à la suite de l’attaque de la capitale par les rebelles en février 2008’’, peut-on lire en extrait. Et le communiqué de poursuivre ‘‘. La bonne tenue des recettes pétrolières a entraîné des augmentations sensibles des dépenses, notamment des dépenses d’équipement, et le déficit primaire hors pétrole a atteint environ 29% du PIB hors pétrole, soit bien plus que son niveau viable à moyen terme qui est inférieur à 5% du PIB hors pétrole’’. Un peu plus loin, on peut lire que le PIB réel hors pétrole devrait progresser de 3% en 2009, porté, porté par les services. Une récolte plus favorable devrait réduire l’inflation à 4%. La baisse des prix pétroliers provoquera une nette détérioration du solde courant de la balance des paiements qui sera financée par une ponction sur les réserves de change. Le communiqué mentionne que dans ce contexte, l gouvernement et la mission ont entamé les entretiens sur un nouveau programme de référence pour la période allant d’avril à octobre 2009. L’élément central de ce programme sera l’élaboration d’un collectif budgétaire pour 2009 compte tenu de la forte baisse des recettes pétrolières en 2009 et du lent redressement des prix du pétrole qui est prévu en 2010 et au-delà.


Les députés repoussent une enquête sur le ministère de la santé

Le quotidien Le Progrès nous apprend que par un vote de 54 voix contre, 22 pour et 16 abstentions, les députés ont rejeté, le mercredi 22 avril 2009, le projet de résolution portant création d’une commission d’enquête parlementaire sur la gestion du ministère de la Santé Publique. Le journal relève que ce rejet a offusqué les députés de l’opposition tel que Saleh Kebzabo qui lors d’une conférence, a déploré que des marchés sont octroyés gré à gré. « Un commerçant a ainsi gagné un marché de plus de 4 milliards Fcfa pour la construction de dispensaires. Un autre a gagné un marché de livraison de médicaments pour 750 millions Fcfa », rapporte le député Kebzabo poursuivant même qu’un brancard et une radio ont été facturés à des centaines de millions. « Des députés ont voulu faire leur travail, mais d’autres refusent. Je ne sais pour quelles raisons refusent-ils un contrôle au ministère de la Santé publique ?’’, se demande le député.


Hypothétique alternance politique au Tchad

L’éditorialiste de Notre Temps écrit que selon les pronostics les plus fiables, Jacob Zuma le leader de l’ANC briguera la magistrature suprême en Afrique du Sud. Ce qu’il faut saluer, souligne-t-il, c’est la volonté des dirigeant sud-africains de jouer la carte de l’alternance. Dans le cas du Tchad, relativise Notre Temps faut craindre que Déby ne succède à lui-même pendant longtemps. La question première est liée à la disposition culturelle des clans qui se font la guerre pour une hégémonie nationale. Ainsi poursuit-il, il est exclu que Déby ayant pris le pouvoir par les armes le cède à quiconque. Quant aux autres Tchadiens, rien ne montre qu’ils souhaitent voir partir Déby, tant ils sont amorphes et résignés face à un sort des plus résigné qui ferait réagir n’importe quel autre peuple du monde. Notre Temps estime que la CPDC dont on attendait tant est devenue un instrument de faire-valoir du pouvoir de Déby et l’Accord du 13 août, une coquille vide qui donne l’impression à Desesquelles, l’ambassadeur de l’Union européenne, d’avoir réalisé quelque chose au Tchad, chute le journal.


Série noire à Abéché

Le quotidien Le Progrès s’est livré à un décompte macabre dans la ville d’Abéché. Relevant que Abéché vit son insécurité urbaine, le journal nous apprend que quelques semaines après le légionnaire français qui a abattu quatre personnes, un policier abat un gendarme et un agent de la Société tchadienne d’Eau et d’électricité casse le coup à un homme.


Crise à la Fac de médecine

N’Djaména bi-hebdo est revenu sur la crise qui perdure à la faculté de médecine de N’Djaména, opposant le doyen de ladite faculté, Dr Djadda Atim aux étudiants. Le journal rappelle que 17 étudiants de la 3ème année sont suspendus de stage à la maternité et accusés de pratiquer des interruptions volontaires de grossesse. Suite à cela, les étudiants ont suspendu les cours depuis un mois et exigent le départ de leur doyen. ‘‘Tant qu’ils n’adressent pas de lettre d’excuses à qui de droit, ils seront toujours suspendus’’, soutient ferme, Dr Djadda.


Le Pr Dabye autorise le défrichement des champs

‘‘Conformément aux textes en vigueur portant réglementation des défrichements anarchiques, tout défrichement des parcelles anciennement exploitées est autorisé (…)’’, tel est un extrait du point de presse du ministre de l’Environnement, repris par Notre Temps. L’hebdo fait remarquer que cette mesure va permettre aux paysans terrorisés par certains agents de la Brigade nationale mobile pour la protection de l’environnement et la lutte contre le braconnage de pouvoir défricher leurs champs. Par ailleurs, ‘‘les défrichements de nouvelles parcelles portant sur une superficie supérieure à 3 ha d’un seul tenant sont soumis à une autorisation du ministre de l’environnement’’, indique le ministre de l’Environnement.


Les 365 jours de Youssouf Saleh Abbas (YSA)

De l’avis de N’Djaména bihebdo, l’an I de YSA à la primature est très éprouvant. Incapable de tenir ses promesses et d’entreprendre les vraies réformes, le Premier ministre présent un bilan mitigé. Notre confrère se demande si comment comprendre qu’en moins de deux décennies de règne, Déby ait déjà utilisé 12 Premiers ministres alors que son voisin Paul Biya en a utilisé à peine la moitié. ‘‘Comment comprendre qu’en dépit d’astronomiques royalties pétrolières, les Tchadiens se vautrent dans les aux boueuses de la vie chère et l’insécurité ambiante ?’’, qui s’empresse de répondre la réponse ne viendra pas des bonnes intentions de YSA, mais de la seule volonté de Idriss Déby Itno.


Séjour de Fidel Moungarà N’Djaména

Le Progrès titre ne Une que Fidel Moungar prépare la présidentielle. « Je rêve de tout cœur de participer à la présidentielle », annonce le secrétaire général de l’ACTUS, le 17 avril 2009. En attendant souligne le quotidien, l’ex-Premier ministre de la Transition qui croit à l’Accord du 13 août 2007 en vue du renforcement du processus démocratique au Tchad, a profité de l’installation de la cellule de son parti au quartier Walia pour appeler ses militants à se mobiliser.


Bientôt les états généraux de la Communication

‘‘L’heure de l’autocritique a sonné !’’, titre L’Observateur faisant écho de la date de la tenue des états généraux de la presse fixée au 11 au 14 mai 2009 à N’Djaména. Pour le confrère, les états généraux de la communication seront une occasion importante que les professionnels des médias devront saisir pour améliorer leurs conditions de travail et de vie.


Et si tous les Tchadiens devenaient des chefs rebelles !

L’éditorialiste de Le Temps s’insurge contre les chefs rebelles qui regagnent le bercail contre espèces sonnantes et trébuchantes. Offrir un accueil doré à ceux-là qui ont participé à la destruction des milliers de vies humaines n’est autre qu’encourager cette pratique criminelle, déplore-t-il. Au lieu d’offrir à tour de bras, postes de responsabilités, centaines de millions et autres avantages à ceux-là qui ne le méritent pas, Déby a tout intérêt à changer de politique. L’exemple de vérité, justice et réconciliation en pratique dans certains pays du monde serait souhaitable. Accorder un grande faveur à des à des individus qui ont versé le sang des innocents, paraît une insulte à l’égard des Tchadiens. ‘‘Et si tous les Tchadiens devenaient des chefs rebelles ?’’, chute l’éditorialiste.


Environnement ou effet de mode

De l’analyse de L’Observateur, la lutte pour la protection de la nature étant à la mode, on y adhère par mimétisme ou par pur formalisme. ‘‘La ruée vers Gaoui, où l’on assiste à un défilé de tous les départements ministériels, traduit-elle un sens profond du patriotisme ou ne sommes-nous pas en train de revivre un autre Kalgoua, pour ceux qui se souviennent encore de cette époque-là ?’’, s’interroge l’hebdo. De l’avis du journal, la lutte pour la protection de la nature et de l’environnement doit être prise dans sa dimension globale. Elle ne se limite pas seulement à la plantation des arbres mais aussi à lutter contre la pollution de l’air, des eaux. Il y a un an, rappelle le journal, les ONG locales avaient tiré la sonnette d’alarme sur la pollution dans région productrice du pétrole où des câbles électriques, des matières plastiques usées, des tuyaux, des morceaux de ferrailles et bien d’autres objets composites, jonchent les sols des paysans. ‘‘Quelles mesures ont-elles été prises par rapport à cela ?’’, se demande-t-il.


Le Palais du gouvernement déménage

Selon le chef de service des bâtiments administratifs du secrétariat général du gouvernement cité par N’Djaména bi-hebdo, ‘’pour des raisons de réfection’’, les locataires du Palais du gouvernement vont être relogés dans l’ancien immeuble de l’UNICEF. Une autre partie sera éparpillée dans les bâtiments qui avaient abrité, pendant un temps, les agents du ministère de l’Enseignement supérieur après les combats de février 2008. Certains agents affirment qu’on leur a donné un délai d’un mois pour vider les lieux. Le journal situe que cette délocalisation provisoire intervient alors qu’il n’y a pas longtemps, la présidence de la République a fait déguerpir de ses alentours les agents de la Douane, du Haut commissariat national au déminage, de même que les services des Nations unies en face de la présidence de la République. ‘’Pour des raisons de sécurité, il ne paraît pas évident que les fonctionnaires du Palais du gouvernement puissent réintégrer leur ancien immeuble’’, estime notre confrère.


Mbaïdedji Ndjénodji Frédéric( Cefod)


La redaction ACTUTCHAD

 

 

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27 avril 2009 1 27 /04 /avril /2009 12:11

KHARTOUM (AFP) - Un projet de réforme de la presse au Soudan suscite une levée de boucliers, pour son aspect répressif, dans le plus grand pays d'Afrique où les journaux sont déjà passés chaque nuit au crible des censeurs d'Etat avant d'arriver en kiosque. Avec une trentaine de titres publiés chaque jour en arabe et en anglais, représentant différentes tendances politiques --communistes, islamistes radicaux, pro-gouvernementaux...-- la presse soudanaise montre le visage d'une incroyable diversité. Mais, chaque soir, les "éditeurs de l'Etat" passent dans les salles de rédaction pour purger les épreuves de sujets ou de prises de position sensibles pour le gouvernement, une censure à laquelle ne sont toutefois pas assujettis les correspondants étrangers. Or, un nouveau projet de loi encadrant la presse écrite a été soumis la semaine dernière à l'Assemblée nationale soudanaise.

 

Ce texte, qui fait l'unanimité contre lui au sein des rédactions, survient à un moment critique au Soudan, pays de 39 millions d'habitants qui doit tenir en février 2010 ses premières élections générales --régionales, législatives et présidentielle-- depuis 1986.Il prévoit notamment des amendes allant jusqu'à 50.000 livres soudanaises (21.500 USD) contre les publications ou les journalistes en infraction, sans détailler ces infractions, et accorde au Conseil de presse le pouvoir de fermer des journaux. Cinquante mille livres soudanaises, "c'est une somme colossale", déplore Moheddine Titawi, président de l'Association des journalistes soudanais, qui qualifie "d'injustes" les pouvoirs accordés au Conseil de presse dont l'indépendance de surcroît n'est pas garantie par le projet de loi.

 

"Ce projet de loi se concentre seulement sur des mesures punitives, il ne traite pas de la liberté d'expression et du droit du public à l'information", regrette Mohammed Abd al-Qadir, membre du comité éditorial du grand quotidien pro-gouvernemental Al-Rayy al-Aaam (L'opinion publique). L'organisation Human Rights Watch (HRW) a aussi critiqué ce projet de loi, estimant, dans un rapport récent, qu'il comportait des "mesures strictes" concernant l'enregistrement des médias, des sanctions onéreuses pour des infractions "vagues", et un Conseil de presse "manquant d'indépendance".

 

"Ce projet de loi exige plusieurs amendements. Comment pouvons-nous aller aux élections sans une presse libre?", estime pour sa part Yasir Arman, chef du groupe parlementaire du Mouvement populaire de libération du Soudan (SPLM), principale formation représentant le Sud-Soudan au Parlement à Khartoum. Déjà, des médias se sont plaints d'un renforcement de la censure depuis l'émission le 4 mars du mandat d'arrêt de la Cour pénale internationale (CPI) contre le président Omar el-Béchir, pour crimes de guerre et contre l'humanité au Darfour (ouest), vaste région en proie à un conflit complexe.

 

"Avant, les censeurs nous interdisaient de publier des articles sur certains sujets. Maintenant ils nous demandent pourquoi nous n'avons pas couvert la visite de Béchir (à l'étranger) ou des manifestations pro-Béchir. Ils veulent nous imposer un programme", peste Al-Haj Ali Waraq Sid Ahmad, directeur de la rédaction du quotidien Ajras al-Huriyya (Les cloches de la liberté). "A cause de la censure, les gens à Khartoum ne savent pas ce qui passe au Darfour", affirme l'éditeur, grillant cigarette sur cigarette dans les locaux du journal qui a été interdit de publication trois jours consécutifs mi-avril.

 

Les parlementaires soudanais pourraient aussi revoir au cours des prochaines semaines une loi sur la sécurité nationale datant de 1999 qui confère entre autres aux services de renseignement le droit de censurer des journaux avant leur publication.

 

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16 avril 2009 4 16 /04 /avril /2009 19:43

L'invitée de « Voix de femmes » est Jacqueline Moudeina, avocate et Présidente de l'ATPDH, l'Association tchadienne pour la promotion et la défense des droits de l'homme. Moudeina était récemment à New York pour participer à la 95eme session du Comité des droits de l'homme au cours de laquelle le Tchad subissait son tout premier examen périodique universel en matière des droits de l'homme.

 
Selon elle, l'impunité justifie en grande partie les violations constantes des droits de l'homme au Tchad. Cette impunité règne au Tchad parce qu'il y a pas de justice. Cela est dû à l'immixtion constante de l'exécutif dans le judiciaire. Il y a aussi selon elle la corruption qui gangrène carrément l'appareil judiciaire. Quelques fois, explique-t-elle, des affaires civiles sont transformées en affaires politiques pour la simple raison que les auteurs sont des alliés ou appartiennent au clan du pouvoir.


(Extrait sonore : Jacqueline Moudeina, avocate et Présidente de l'ATPDH, l'Association tchadienne pour la promotion et la défense des droits de l'homme ; propos recueillis par Jean-Pierre Amisi Ramazani).

Source: http://www.unmultimedia.org/

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15 avril 2009 3 15 /04 /avril /2009 11:44

La folie meurtrière d’un Casque bleu français à Abéché, les assurances du général Kamougué par rapport à une attaque rebelle, le refus d’un visa par la France au député Yorongar Ngarlédji, le ralliement de 152 rebelles du colonel Djibrine Dassert, la probable démolition de la villa Ngarta Tombalmbaye par la mairie, la crise sociale dans les ménages, la menace sur la liberté d’expression, la grève illimitée aux brasseries du Tchad, entre autres ont marqué la presse tchadienne cette semaine.


Un légionnaire français de la MINURCAT tue 4 personnes à Abéché


Le Progrès daté 8 avril nous apprend qu’un Casque bleu français, Pérez Da Silva, après de vives altercations, a tiré le mardi 7 avril 2009, à bout portant sur trois de ses frères d’armes (2 Français et un Togolais), avant de s’enfuir. Dans sa fuite, le forcené a abattu un cavalier pour récupérer son cheval, avant de se volatiliser. Dans son édition du vendredi 10 avril, le quotidien, montre en Une la photo du quadruple meurtrier, celle de sa victime tchadienne et révèle que le légionnaire a été appréhendé par la gendarmerie tchadienne, à une dizaine de kilomètres d’Abéché, non loin d’un point d’eau.


Le maire Zen Bada se prépare à casser la villa Tombalbaye


« Table rase de la mémoire du président Tombalbaye », titre Le Temps qui nous apprend que l’opération de déguerpissement engagée dans la ville de N’Djaména va bientôt atteindre son apogée. La dernière cible visée : les propriétés immobilières de l’ancien président de la République, Ngarta Tombalbaye. Les propriétés au sein desquelles se trouve le restaurant-bar Pélican pourraient être dévastées par les bulldozers de la mairie, le 14 avril prochain. Pour le confrère, si cette mesure est exécutée, ce sera un coup dur porté aux héritiers de Tombalbaye dont les établissements sont souvent menacés pour défaut de paiement de taxe sur impôts fonciers. Par le passé, rappelle Le Temps, les propriétés immobilières de l’ancien président de la République dans les villes de Sarh, Doba, Moundou et N’Djaména avaient été saisies par l’Etat ; leurs restitutions par un décret présidentiel date du 10 juillet 1993, suite à la Conférence nationale souveraine. Ainsi, l’hebdo estime que toute tractation de saisie ou de déguerpissement ne serait qu’une opération malveillante visant à faire table rase de la mémoire du père de l’indépence tchadienne. « Comment expliquer l’opération en cours lorsque l’on sait que le fondé de pouvoir de la mairie de N’Djaména, M. Khalili Ali Abbo a souvent adressé des correspondances aux héritiers de Ngarta Tombalbaye relatives à la redevance sur les titres fonciers ? », s’interroge le journal. Enfin Le Temps rapporte que depuis quelques jours, les héritiers se grouillent pour intenter une action en justice, mais selon les dernières informations, le principal héritier de Tombalbaye aurait cédé aux marchandages des plus hautes autorités de la République en faveur du déguerpissement. « Jusqu’où ira Zen Bada ? », s’interroge de son côté N’Djaména Bi hebdo. Sur les raisons, le journal cite le chef de département des services urbains et des études de la planification à la commune de N’Djaména, Yacoub Abdoulaye qui souligne que c’est parce que « l’ancien président de la République n’avait pas pris le soin de faire légaliser son domaine ». Et ce dernier de s’interroger : « c’est peut-être une négligence de la part de l’intendant de la présidence de la République. Sinon, comment expliquer que la CLTT et la Cité de l’OCAM aient été régularisées ? ». Ainsi, Zen Bada veut transformer la propriété de feu Ngarta Tombalbaye en un désert parce qu’elle n’aurait pas été régularisée. Citant le chef de la voirie, pour qui, ‘‘aucune infrastructure n’est prévue sur ce site’’, N’Djaména bi hebdo se demande ce que veut démontrer Zen Bada à travers cet acharnement à déguerpir la villa Tombalbaye. ‘‘Où s’arrêtera Demolition man ?’’, chute-t-il.


Yoro empêché de sortie


Depuis quelques jours, constate L’Observateur, c’est un monde fou qui défile pour rendre visite au député fédéraliste Ngarlédji Yourongar Le Moïban admis à la Clinique Sao au quartier Moursal. Alors qu’il avait rendez-vous avec son médecin en France pour un contrôle médical, Yorongar n’a pu avoir son visa, révèle l’hebdo qui poursuit que l’ambassade de France lui a fait comprendre, que Paris n’a pas encore donné son avis. En outre, l’ambassade de France lui propose de se faire soigner à l’hôpital des Eléments français au Tchad, offre déclinée par le Yorongar qui préfère se faire soigner dans une clinique de la place. Le député fédéraliste souffre de plusieurs problèmes neurologiques causés par des tortures dont il a été victime lors des événements de février 2008. Un peu plus loin, le journal cite d’autres sources qui font comprendre que Ngarlédji Yorongar aurait été empoisonné pendant sa détention en février 2008 et n’aura pas à vivre 2 ans, raison pour laquelle il faut s’opposer maintenant à son évacuation sanitaire.


Le Général Kamougué rassure la population


« Il n’y a aucun accrochage, aucun affrontement quelque part. Tous les fronts sont calmes », rassure dans Le Progrès, le ministre la défense nationale, le général Kamougué Wadal Abdelkader, lors de la visite du président Idriss Déby Itno aux forces de défense et de sécurité, à leur départ de Djermaya, le lundi 06 avril 2009. Ces forces seront redéployées à Mongo, pour toute éventualité, informe le ministre de la Défense nationale. Le mouvement des troupes observé ces derniers temps, répond à une meilleure sécurisation du pays, souligne-t-il. « Il n’y a aucun mercenaire sur le territoire tchadien. Ils sont au Soudan. Et, à ces forces prépositionnées, il n’y aura plus de combat à N’Djaména, si combat il y a », declare le ministre. De son côté, L’Observateur, prudent, relève que c’est une déclaration qui intervient à un moment où les internautes parlent d’une probable attaque rebelle sur N’Djaména. Lassés des déclarations à caractère politique et ne voulant plus être victimes comme ce fut le cas en février 2008, les Tchadiens restent sur leurs gardes, car, rappelle le journal, par le passé, bon nombre de ministres tenaient les mêmes propos rassurants, lorsque le FUC a frappé sur N’Djaména, à la surprise générale. Idem en 2008, quand les rebelles s’approchaient de N’Djaména, le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité Publique annonçait à la population que la situation était totalement maîtrisée par les forces de défense et de sécurité.


La Crise sociale


« Vous avez dit protection de l’environnement ? », s’interroge l’éditorialiste de la revue Tchad et Culture qui estime qu’à défaut d’une anticipation censée aider à prévenir les problèmes, il est de la responsabilité des gouvernants de trouver des solutions à ceux qui se présentent. Mais, déplore-t-il, pour tout ce qui concerne le social, aucune anticipation ou presque. Prenant le cas de l’interdiction du charbon de bois et du bois non mort, l’éditorialiste de cette revue indique que cette mesure, aux dires des autorités, obéit à une volonté de protéger notre environnement. Malheureusement, poursuit-il, en sus du charbon, on interdit l’utilisation de tout bois et on a proposé comme énergie substitution le gaz butane. « Où en trouver ? A quel prix ? Y’en aura-t-il suffisamment pour tous les ménages ? », s’interroge le journal qui constate qu’il n’y a pas de réponses à ces questions qu’on devrait avant tout se poser car le bon sens l’exige. Le journal souligne qu’il appartient aux pouvoirs publics de trouver les solutions les mieux adaptées à la protection de l’environnement. Mais, il faut que les stratégies imaginées et mises en place le soient en accord avec les populations locales. « Il est nécessaire de revoir en profondeur l’approche du problème par le gouvernement tchadien, en privilégiant la sensibilisation des populations et leur prise en compte comme principal acteur de la protection et de la gestion de leur environnement », chute-t-il


152 combattants abandonnent Dassert


Des éléments du Mouvement pour la Paix, la Réconciliation et le Développement (MPRD) du colonel Djibrine Dassert, opérant autrefois, dans la sous-préfecture de Korbol (Moyen Chari), ont regagné l’Armée nationale tchadienne, avec armes et bagages. Parmi ces 52 ex-rebelles, figurent des filles. Pour le général Abdelkader Kabo Nadjiara, chef d’état-major général du MPRD, c’est l’intransigeance de leur président, Djibrine Dassert, à ne pas répondre favorablement, à la main tendue du président de la République qui les a motivés à quitter la rébellion.


Liberté d’expression menacée au Tchad


« Vers un retour à la pensée unique ? », s’interroge la revue Tchad et Culture qui constate que depuis quelques années, des mesures restrictives de liberté sont multipliées, rendant presqu’impossible toute possibilité de manifestation. Dans sa chute, le journal, craint que beaucoup d’organisations et d’individus, ne pouvant disposer d’un créneau pour extérioriser leurs préoccupations et le mal-être ambiant dans lequel ils vivent, puissent chercher à s’affirmer dans d’autres espaces peu recommandables, contribuant ainsi à la pérennisation des termes tels que mouvements politico-militaires, coupeurs de route, rebelles, mercenaires, etc.


Les Editions Sao présentent quatre nouveaux ouvrages


Le Progrès rapporte que le 7 avril 2009, les auteurs de quatre nouveaux ouvrages su le Tchad, parus aux éditions Sao, ont donné une conférence de presse, à la Librairie La Source, à N’Djaména. Les quatre livres de ces écrivains tchadiens, qui viennent de paraître, ont pour titres, respectivement, « Et Dany passe l’éponge », de Arsène Djimininar, « la jument blessée », de Mouimou Djékoré, « Sur les ruines du Tchad : Lol Mahmat Choua, 120 jours à la tête d’un Etat néant », de Arnaud Djigammadji et « Cruel Darfour : l’enfer des Noirs », de Mahamat Hissein Gouni.


Tibesti : repaire des coupeurs et narcotiques


Après le groupe salafiste qui a longtemps sévi dans la région, c’est au tour des coupeurs de route et des narcotrafiquants de semer la terreur au Tibesti, écrit Notre Temps. Le journal rapporte que depuis un certain temps, le phénomène prend de l’ampleur et des cas de braquage ont été portés à connaissance des autorités de l’administration du territoire. Ces grands bandits opèrent à la frontière triangulaire entre le Niger, le Tchad et la Libye, endroits de prédilection des fraudeurs qui veulent échapper aux barrières douanières et des clandestins en partance pour le Maghreb ou l’Europe.


La grève se poursuit aux Brasseries du Tchad (BDT) et à l’Hôtel Kempinski


Le scorpion sème la mort dans le Borkou et le Tibesti,


Sur plus de 600 victimes, près de 50 décès sont signalés par an, souligne le Dr Youssouf Mahamat Ali, délégué sanitaire du Borkou-Tibesti, repris par le quotidien Le Progrès. Les piqûres de scorpion s’intensifient, selon Dr Youssouf Mahmat Ali, entre mars et juillet de chaque année. Les scorpions de ces régions sont de différentes formes. Certains ont un venin très dangereux. Suivant la résistance de l’organisme des personnes, le venin du scorpion dangereux engendre une anaphylaxie, conduisant à la mort si la victime n’est pas très vite conduite à l’hôpital.


La ceinture verte de Gaoui avance bien


Le quotidien Le Progrès rapporte que la phase pilote de la Ceinture verte de Gaoui, qui regorge plus de 200 000 plants d’espèces à croissance lente, répartis sur deux sites, avance très bien, selon les responsables chargés de la protection, de l’entretien et de la surveillance. « La ceinture verte est à plus de 85% de réussite. Seuls quelques plants sont détruits par les rats et les lapins. Le soleil n’est pas un grand handicap pour le développement des arbres », apprécie le directeur des Forets, M. Abakar Zougoulou.


Mbaïdedji Ndjénodji Frédéric ( CEFOD)

La Redaction ACTUTCHAD


« La grève devient illimitée aux Brasseries du Tchad », titre Le Progrès qui indique que cette mesure a été prise après l’assemblée générale d’valuation, du 8 avril 2009. Le président des délégués de ladite entreprise, Josué Madjitoloum, se dit surpris par la position du ministre de la Fonction Publique et du Travail qui leur demande de reprendre le travail sans condition. Pourtant, lors de l’avant-dernière rencontre, elle a promis jouer la médiation pour le règlement de la crise, poursuit-il. Pour le ministre de la Fonction publique, Mme Fatimé Tchombi, on ne peut pas demander de, de cette manière, le départ d’un employeur (ndlr, les grévistes demandent le départ du directeur général et du directeur des Ressources humaines des BDT), à moins, dit-elle, que ce dernier n’ait posé des actes contraires aux lois nationales. « Les autorités observent un silence complice », accuse L’Observateur qui relève que selon certaines sources, au Kempinski, il y a des grévistes qui sont déjà licenciés ;aux Brasseries du Tchad, des avis de recrutements ont été lancés par le directeur des Ressources humaines. Le journal fait écho de la correspondance adressée au ministre de la Fonction Publique par le bureau des délégués du personnel des BDT dans laquelle, les délégués mentionnent qu’à peine 2 ans après sa nomination, le directeur général a licencié 150 employés dont 7 cadres. Sans concertation, poursuit la lettre, ce directeur a fait passer les horaires de travail de 39 heures à 44 heures et a supprimé les postes de responsabilité dont 90% sont réattribués aux expatriés. L’Observateur, dans un encart, rapporte que les prix de boisson galopent. Comme exemple, les bouteilles de bières (Gala, Castel et Guinness) qui se vendaient il n’y a pas longtemps à 650 Fcfa, se vendent actuellement à 750 Fcfa.
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9 avril 2009 4 09 /04 /avril /2009 15:54
La tournée du président de la République Idriss Déby Itno en province, l’interpellation du Premier ministre Youssouf Saleh Abbas (YSA), l’incendie criminel d’une voiture au domicile de Kassiré Koumakoye, les incertitudes des N’Djaménois, le ralliement de 128 rebelles, l’interpellation du ministre de l’Intérieur Ahmat Bachir et bien d’autres sujets ont fait les choux gras de la presse tchadienne cette semaine.


Le Premier ministre Youssouf Saleh Abbas interpellé

 

« Mes actions viseront le bien-être des Tchadiens », c’est l’extrait des déclarations du Premier ministre Youssouf Saleh Abbas devant les élus du peuple, repris par Le Progrès. Le quotidien indique que les députés ont interpellé le chef du gouvernement le 31 mars 2009 sur la cherté de la vie, les conflits intercommunautaires, la protection de l’environnement et ses effets sur les ménages, la détention illégale d’armes de guerre et leur ramassage, la réintroduction des taxes sur les matériaux de construction, etc. « YSA surfe à l’hémicycle », titre à propos N’Djaména bi hebdo qui rappelle qu’interpellé le 31 mars 2009 par les élus du peuple sur les problèmes nationaux de l’heure, relève le journal, le gouvernement de Youssouf Saleh Abbas s’est facilement tiré d’affaires. Sur tous les fronts ouverts par les députés, YSA a paru très à l’aise. Entouré de trente-trois de ses ministres et avec son calme légendaire, il a essayé de dissiper les inquiétudes des élus du peuple, ajoute-t-il.


Idriss Déby Itno pour le redéploiement des fonctionnaires en province

 

Le quotidien Le Progrès rapporte que le président de la République Idriss Déby Itno a constaté lors de ses dernières tournées à l’intérieur du pays, une insuffisance de fonctionnaires dans les provinces et leur concentration à N’Djaména. « Prenons l’administration en main. Mettons en place une administration de développement dans l’ensemble du pays », vient d’instruire Déby Itno, les ministres issus du remaniement du 23 mars dernier. « Alors que la masse salariale va de 50 millions à 300 millions Fcfa dans les provinces, elle est de 3 milliards Fcfa pour la seule capitale N’Djaména », renseigne le ministre de la Communication Porte-parole du gouvernement, Mahamat Hissène.


N’Djaména, peur sur la ville

 

Sur le titre « signaux inquiétants », N’Djaména bi-hebdo passe en revue les sujets qui préoccupent les N’Djaménois ces derniers jours. A en croire le confrère, les préparatifs de l’attaque de la ville soudanaise d’El Djinéné, par les rebelles soudanais du MJE ont contraint les humanitaires basés à l’Est du Tchad à limiter au minimum les sorties de leurs véhicules sur le terrain. Ceux-ci redoutent que la contre-attaque soudanaise déborde sur le territoire tchadien puisque El-Djinéné n’est situé qu’à 30 km de la frontière tchadienne, précise-t-il. A cela, il faut ajouter les préparatifs de la rébellion tchadienne qui s’apprête à attaquer probablement une des positions militaires de l’Armée nationale tchadienne. Mais, poursuit le journal, les militaires craignent beaucoup plus qu’une mutinerie se déclenche à N’Djaména depuis que 28 officiers généraux sont mis d’office à la retraite. Une mesure inopportune selon eux car elle s’apparente pour certains, à un règlement de compte et pour d’autres, à une humiliation suprême infligée aux soldats qui ont défendu au risque de leur vie le fauteuil d’Idriss Déby. N’Djaména bi-hebdo insiste que même le directeur de cabinet militaire du président de la République mis à la retraite ne l’a appris que par la voie des ondes. Aussi, dit-on que ces signaux de mécontentement observés à la suite de ce décret ont poussé le chef suprême des armées à freiner la publication de la liste de 500 colonels qui devront subir le même sort. « On craint que la vague de ces colonels admis à la retraite n’aille grossir les effectifs de la rébellion », chute le journal.


Quand les politico-militaires embrassent le pouvoir

 

« De l’opposition armée au positionnement politique », c’est le titre choisi par Notre Temps pour parler du parcours politique d’un certain nombre de politico-militaires qui ont regagné la légalité. De l’analyse de notre confrère, ces leaders ont pris les armes contre le régime, ont sacrifié des hommes, fait des veuves et orphelins. Ensuite, par le truchement des accords de paix ou de réconciliation, ils ont rallié le pouvoir pour occuper des postes de responsabilité plus ou moins importants dans un contexte politique qui n’est guère meilleur qu’avant leur fronde. Le journal cite M. Laona Gong Raoul, Yaya Dillo Djérou, Youssouf Saleh Abbas, et bien d’autres. Le journal n’a pas omis de mentionner le revirement des membres de la CPDC et d’en arriver à la conclusion que « la philosophie de presque tous les opposants nationaux n’est pas la prise de pouvoir, mais la participation à celui-ci au plus haut sommet ».


Le ministre Ahmat Bachir interpellé

 

Le reporter du quotidien Le Progrès a fait écho de l’interpellation du ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique par les élus du peuple sur la gestion de l’administration territoriale et le choix des agents de commandement, le 02 avril 2009. « Aujourd’hui, on nomme des administrateurs incompétents, véreux, qui causent trop de torts à la population », critiquent les députés qui constatent également que « nous sommes un pays voisin à des pays bourrés d’intellectuels. Avec nos administrateurs analphabètes, qui nous font la honte, le Tchad est devenu la risée des autres ». Et le ministre Ahmat Bachir de répliquer qu’« Il est universellement reconnu que la gestion de l’administration n’est pas qu’une fonction politique. Les militaires sont aussi utiles et ont un rôle à jouer dans le développement du pays ». Pour N’Djaména bi-hebdo, l’on attendait cette interpellation très chaude, mais au finish, tout s’est déroulé dans la sérénité. Entourée d’une forte délégation de collaborateurs, le superflic a semblé plus posé que d’ordinaire, constate le confrère. Les députés ont réitéré leur exaspération face aux frasques des agents de commandement ‘‘qui ne sont pas de vrais administrateurs, mais des gens qui arnaquent et bastonnent des paisibles citoyens’’.


Le Tchad, champion du monde en délestage

 

Dans un billet, Le Progrès nous apprend que quelques 4000 villes du monde ont éteint symboliquement, le samedi 29 mars 2009 pendant une heure (de 20 h 30 à 21h 30, heure locale), l’éclairage de leurs plus célèbres monuments (Tour Eiffel, Opéra, etc.) pour marquer la journée de lutte contre le réchauffement climatique. Nouveaux convertis à l’écologisme, relève le journal, les N’Djaménois consentent une participation largement supérieure à celle des New-yorkais ou des Parisiens, en terme de durée de l’obscurité. « Dans la capitale tchadienne, c’est nuit noire pendant la majeure partie de l’année ; les nuits éclairées par l’électricité sont plutôt l’exception », précise-t-il. Et notre confrère d’ironiser que les N’djaménois, et partant, tout le Tchad, sont champions dans la lutte contre le réchauffement climatique, car les élus du peuple ont approuvé, le jeudi dernier, à 100% la ratification du Protocole de Kyoto relatif aux changements climatiques.


Incendie criminel chez Kassiré Koumakoye

 

Qui en veut au Président du Conseil économique, social et culturel ? Un incendie criminel a consumé le 30 mars dernier un véhicule parqué devant son domicile. Le lundi 30 mars vers 2h du matin, le voisinage de Kassiré koumakoye est réveillé par un tapage inhabituel. Quelle ne fut pas la surprise en voyant un des véhicules en stationnement devant son domicile, en feu. Il semble que quelques heures plus tôt, vers 21 heures, un individu s’est présenté au poste de garde et réclamé l’intervention d’un des gardes car selon lui, il aurait été agressé par trois personnes alors qu’il sortait avec une fille. Devant le refus du garde de quitter son poste pour ce genre d’opération, le plaignant en colère a promis amener un escadron avec lui pour punir le militaire peu coopératif. Vers 2h, la même personne, accompagnée de cinq autres soldats sont venus. Le garde surpris dans la voiture Corola garée devant la résidence a reçu deux coups de poignard à la tête et au bras. Après avoir versé de l’essence dans la voiture et y mettre le feu, les fugitifs auraient emporté une des deux armes. Seule une Kalach calcinée a été retrouvée dans les décombres.


Des élèves sèment la pagaille dans les quartiers sud de N’Djaména

 

« Ces faux élèves… », titre l’éditorialiste de Le Temps qui nous écrit que les quartiers sud de la capitale où sont concentrés les établissements scolaires et instituts universitaires sont devenus depuis un certain temps un lieu de prédilection pour des bandits de tous poils. En grande partie ressortissants des quartiers de la partie septentrionale de la capitale, nombre de ces élèves ne le sont pas tous. Accoutrés dans des tenues de tel ou tel autre établissement, ces pseudo élèves ne sont jamais dans les salles de classes pendant les heures d’études, passant le clair de leur temps à faire du rallye à bord de leurs engins à deux roues, dans les rues de Moursal, Chagoua. L’hebdo ajoute que ces dévergondés sont depuis quelques temps, auteurs de plusieurs cas graves d’accidents de circulation ou de bagarres rangées. Prenant d’assaut les restaurants et autres buvettes, ces insolents et irrespectueux jeunes sont prêts à défier tous ceux qui tenteraient de s’interposer à leurs nuisibles activités, fait remarquer Le Temps.


Le gaspillage

 

« L’Etat peut-il impunément s’accommoder d’un train de vie peu en rapport avec ses ressources ? Que constate-t-on à l’occasion des tournées qu’Idriss Déby a entreprises à l’intérieur du pays ? », s’interroge N’djamena bi hebdo. D’abord il y a l’important dispositif de sécurité et l’importante délégation sont mis en branle avec plusieurs dizaines de véhicules de tout genre qui doivent consommer de grosses quantités de carburants, lubrifiants, sans compter les pièces de rechange, répond le confrère. Puis, ce sont les ressortissants de la région qui déferlent en masse sur leur terroir, abandonnant pour la plupart des dossiers importants sur leurs bureaux pour prendre part à cette kermesse. Pour le journal, personne ne prend la peine de calculer le manque à gagner que cela occasionne à l’Etat pour un gain hypothétique. L’on a cru que la diminution des traitements et indemnités des membres de cabinets ministériels participait d’une volonté de réduire le train de vie de l’Etat, mais l’intention vient d’être démentie par le le nombre pléthorique de l’équipe gouvernementale remaniée, chute-t-il.


128 rebelles regagnent l’armée nationale Tchadienne

 

Le quotidien Le Progrès nous apprend qu’après avoir présidé le 2 avril dernier une cérémonie de ralliement de 105 éléments rebelles, issus de différentes factions, notamment UFDD, RFC, FSR et UFCD, le général Hassan Djangbeï, conseiller chargé de Missions auprès du Médiateur national, est allé, dans l’après midi accueillir 23 rebelles issus de l’Union des Forces pour la Démocratie et le Développement de Mahamat Nouri et du Rassemblement des Forces pour le Changement (RFC) de Timan Erdimi. Selon le quotidien, le commandant Bakabo Abdérahim, qui dirige les RFC, a souligné qu’ils ont été emballés dans la rébellion avant de découvrir plus tard, qu’il n’y a pas de sérieux dans les actions de leurs mouvements. La lecture faite par Le Progrès de ces ralliements est que ‘‘la déception gagne les mouvements armés au Soudan’’.


N’Djaména se nourrit de l’abattage clandestin

 

A lire N’Djaména bi-hebdo, selon le secrétaire général de la fédération des bouchers, « l’abattage clandestin des animaux s’effectue dans certains arrondissements de la capitale qui ne disposent pas des aires appropriées ». Conséquence, les abattoirs de Farcha qui traitaient naguère plus de 700 bovins par jour en sont réduits, selon le chef de service de santé animale, Dr Mobéal Béassem, à 300 bovins, 300 ovins et 20 dromadaires.


Mbaïdedji Ndjénodji Frédéric ( CEFOD)

La redaction ACTUTCHAD

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1 avril 2009 3 01 /04 /avril /2009 11:57

Le remaniement gouvernemental, le déguerpissement de 5 villages dans le 9ème arrondissement de N’Djaména, l’arrestation de deux gangs tchadiens opérant à Kousséri, la grève aux Brasseries du Tchad, les suites de l’agression du ministre Mahamat Ahmat Bachir, ont été les principaux sujets traités par les médias tchadiens cette semaine.


Remaniement gouvernemental


« IDI prend les mêmes et recommence », estime N’Djaména bi hebdo qui analyse qu’avec au total 41 membres (dont 29 ministres et 12 secrétaires d’Etat), la nouvelle équipe de Youssouf Saleh Abbas est à l’image de tous les gouvernements successifs de Déby Itno. Loin d’être une équipe de technocrates, poursuit-il, elle est un assemblage hétéroclite de politiciens dont l’amateurisme et les limites dans la gestion des choses publiques sont légendaires. « Une nouvelle équipe et on repart », titre Le Temps qui constate que dans la nouvelle équipe de Youssouf Saleh Abbas, tous les opposants qui représentent la CPDC gardent leur fauteuil. Les grosses cylindrées du régime gardent leur poste. Toutefois, quelques départs importants sont à signaler, notamment le Pr Avocksouma Djona qui est remplacé par le Dr Ngombaye Djaïbé à la Santé publique. Dr Idriss Al Faroukh cède sa place à Ahmad Taboye à l’Enseignement supérieur. Mme Aziza Baroud et Yaya Dillo également ne figurent plus au gouvernement. « Une légère retouche du gouvernement », rebondit L’Observateur de l’avis duquel, ce à quoi le commun des Tchadiens s’attendait, c’est à des départs spectaculaires, en commençant par celui du Premier ministre et de son gouvernement qui ont anéanti les espoirs des Tchadiens de ne point réaliser les promesses qu’ils leur avaient faites. Contre toute attente, ce gouvernement du 23 mars est le 3ème de M. Youssouf Saleh Abbas, en un an. Il risque, à cette allure de battre les records de remaniement de ses prédécesseurs, chute le journal.


Vers un vide juridique à l’Assemblée nationale


« Vers un vide juridique », pronostique l’éditorialiste de N’Djaména bi-hebdo. Notre confrère relève que la loi constitutionnelle du 24 octobre 2007, issue de l’Accord politique d’août 2007, avait prorogé une deuxième fois le mandant de l’actuelle législature. Or, l’accord politique d’août 2007 avait prévu l’organisation des élections législatives au plus tard au mois de novembre 2009, mais ce délai ne sera pas respecté. « Faudra-t-il proroger une troisième fois le mandat des députés élus en 2001 ? Si oui, quelle sera alors cette démocratie avec une représentation nationale où siégeront des députés désignés ? », s’interroge le bi-hebdo. « Pour ne pas se triturer les méninges, certains citoyens ne verraient d’inconvénients que l’exécutif légifère par ordonnance, jusqu’à la mise en place d’une nouvelle assemblée des élus », chute-t-il.


Grève aux Brasseries du Tchad (BDT)


« Pas de solution à la crise », titre L’Observateur qui écrit que c’est depuis deux mois qu’un bras de fer oppose la direction générale et les agents des BDT. Insatisfait, le personnel a décidé le 23 mars dernier d’aller en grève sèche de trois jours. La seule revendication des agents des BDT, en ce moment, c’est le départ de leur directeur général et du directeur des ressources humaines. Le journal en tire la conclusion que cette avalanche de grève, après les employés de l’hôtel Kempinski et les agents de la Fonction publique, montre à suffisance le malaise social des travailleurs tchadiens, en rapport avec leurs conditions de travail et de leurs traitements.


L’agresseur de Ahmat Bachir donne sa version


« Zakaria vs Bachir, qui dit vrai ? », titre en Une Notre Temps, accordant une interview à l’agresseur présumé du ministre Mahamat Ahmat Bachir. « En sortant de l’hôtel, j’ai été coincé alors que ma voiture était largement engagée par une voiture noire qui fonçait dans l’entrée en faisant des jeux de phares. Refusant de reculer, puisque j’avais la priorité, un individu est sorti de la voiture côté passager et s’est mis à me traiter de voyou, ‘‘colombien’’. Je suis descendu quand le conducteur du véhicule est descendu avec une Kalache armée en main. Me sentant menacé, j’ai bondi sur la personne et nous nous sommes battus. Je l’ai maîtrisé et terrassé mais le coup est parti et il a été atteint. Un général est sorti de l’hôtel et m’a maîtrisé, me criant que je venais d’agresser un membre du gouvernement (…) », tel est un extrait de Zakaria Brahim Kessep, démentant les propos du ministre Ahmat Bachir.


Cinq villages dans le 9ème arrondissement de N’djamena menacés de déguerpissement


Les habitants des villages Karwaï, Mbayam, Sabangali Goré, Bodore et Karwaï-Kolda seront déguerpis dans un laps de temps, écrit Le Temps, évoquant la visite sur le site du 2ème adjoint au maire, Annour Djibrine, le 18 mars 2009. Selon un des fils du chef de village cité par le journal, ces villages ont été créés par des pêcheurs depuis 1930. Selon l’hebdo, certaines sources indiquent que de grands commerçants qui convoitaient cette zone depuis des lustres, seraient de connivence avec la mairie pour cette opération. D’autres sources, poursuit le journal, soutiennent que la mairie voudrait raser le coin afin de sécuriser le locataire du Palais rose qui serait trop exposé.


La filière chinoise au Tchad


Selon les statistiques des services de l’immigration, écrit N’Djaména bi-hebdo, les Chinois sont au bas mot 2500 âmes à vivre au Tchad. Mais en réalité, leur nombre serait beaucoup plus important compte tenu de la porosité de nos frontières, relativise-t-il. « Les clandestins chinois viennent généralement du Cameroun en traversant le pont de Nguéli », explique un agent du service de l’immigration qui annonce l’arrivée imminente de 3 000 chinois pour les travaux de construction de la mini raffinerie de Djermaya.


Démantèlement de deux gangs tchadiens opérant à Kousseri


Le bi-hebo publie la photo de 8 malfrats présentés par la police nationale. Citant des sources policières, le journal nous apprend que le 20 février 2009, un gang, ayant à sa tête Ousmane Balama, a traversé de nuit le fleuve Logone pour aller voler au domicile du préfet de Kousseri. Une enquête diligentée par la police judiciaire et Interpol de N’Djaména a permis, non seulement d’arrêter les trois voleurs, mais également de retrouver certains biens volés au domicile de ce préfet. En outre, ajoute-t-il, ce trio a dénoncé un autre gang dirigé par un certain Fidel Marc. Comme le gang de Ousmane Balama, celui de Fidel écume de nuit la ville camerounaise de Kousseri et regagne le territoire tchadien le jour pour écouler ses butins. Le journal s’étonne que le gang de Fidel Marc avoue opérer avec une kalachnikov fournie par Hina Victor, capitaine de gendarmerie de son état


Boum dans les transports au Tchad


« Ces bus révolutionnent le voyage au sud du Tchad », titre N’Djaména bi-hebdo dont le reporter rappelle que dans un passé récent, voyager de N’Djaména à Moundou relevait d’un parcours du combattant. Mais aujourd’hui, en 6 heures d’horloge, cela est possible ; la route asphaltée et les nouveaux bus des agences ont quelque peu révolutionné le système de transport. Sur l’axe N’Djaména-Moundou, le bi-hebdo dénombre cinq agences de voyage dotées pour la plupart d’une dizaines de bus de 30 à 60 places chacune. Le confrère nous apprend que les agences grignotent sur les prestations des services des chèques postaux, en faisant le transfert d’argent.


Mbaïdedji Ndjénodji Frédéric ( CEFOD)

La Redaction ACTUTHAD

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27 mars 2009 5 27 /03 /mars /2009 12:00

La relève de l’EUFOR par la MINURCAT, l’agression du ministre de l’Intérieur Ahmat Bachir, le bilan de l’exécution de l’Accord du 13 août selon la CPDC, la grève à la Fonction publique, la libération de Me Hissein Ngaro, la zone de turbulence de l’orchestre Chari-Jazz, la défaite du club Tourbillon de N’Djaména ont été les principaux sujets traités par les médias tchadiens cette semaine.


La MINURCAT remplace l’EUFOR


« Les 4 100 éléments de la MINURCAT2 sont opérationnels », titre Le Progrès qui, citant, Bernard Kouchner, le ministre français des Affaires étrangères, rapporte que plus de 2300 éléments de l’Union européenne ont accepté de passer sous le béret bleu. Ces soldats s’ajoutent aux contingents des forces nouvelles arrivées du Ghana, Togo et du Malawi. Cette force est composée également des de 200 policiers et 850 éléments du Détachement intégré de sécurité, ajoute le quotidien. ‘‘La MINURCAT fera-t-elle mieux que l’EUFOR ?’’, s’interroge N’Djaména bi-hebdo qui estime que contrairement à l’EUFOR qui a traîné, comme un boulet, la réputation sulfureuse de son plus grand bailleur (la France, soutien incontesté du régime de Déby Itno), la MINURCAT dispose plus de crédit. En plus de notre puissance tutélaire, indique le journal, d’autres grandes nations participent à l’opération, notamment la Russie qui contribue avec une compagnie d’ingénieurs de génie, quatre hélicoptères et un hôpital. L’autre atout de la MINURCAT est son mandat qui reste fondamentalement celui de l’EUFOR, mais avec un volet supplémentaire : la mission devrait également soutenir les réformes judiciaires et pénales et la protection des Droits de l’Homme. Par conséquent, la MINURCAT pourrait devenir un jour, une mission de maintien de la paix ; il suffit pour cela que les relations entre Khartoum et N’Djaména débouchent sur une confrontation armée.


« L’EUFOR revêt le manteau de la MINURCAT », écrit pour sa part L’Observateur qui rapporte les propos du représentant spécial du président de la République auprès de la MINURCAT et de l’EUFOR : « après un an de présence effective sur le terrain, nous pouvons aujourd’hui, sans risque de nous tromper, dire que l’EUFOR a rempli en ce laps de temps sa mission, même si beaucoup reste à faire. Grâce au déploiement de l’EUFOR, l’on a noté une nette amélioration de la situation sécuritaire à l’Est du Tchad ». Point de vue contesté par Me Kemnéloum Delphine, coordinatrice du Comité de suivi de l’Appel à la paix et à la réconciliation nationale pour qui : « la situation des réfugiés et des déplacés est déplorable sur le terrain. Des innocents tués, des femmes et filles violées dans les camps, des villages entièrement détruits et l’environnement totalement dégradé ».


La Fonction publique est en grève


Le Progrès nous apprend que la section de la fonction publique du Syndicat des agents de l’administration générale du Tchad (SAAGET), est entrée en grève sèche renouvelable, le lundi 16 mars 2009, pour exiger des meilleures conditions de travail. Le SAAGET réclame entre autres, des véhicules, une bonification de 35% sur le salaire promis par le gouvernement et la mise en place d’un plan de formation continue pour ses membres. Pour Mme Fatimé Tchombi, ministre de la Fonction publique, les grévistes ont déposé leur préavis un week-end et rappelle que la bonification est un vieux projet du ministère de la Fonction publique et du Travail qui devrait être prise en compte pour l’année 2009. « Si cela n’est pas fait, c’est à nous de relancer les choses », clame-t-elle avant d’annoncer même des sanctions à l’encontre du secrétaire général du SAAGET, pour ses propos injurieux et son refus de répondre aux appels des responsables pour les négociations.


Le ministre Ahmat Bachir commente son agression


N’Djaména bi-hebdo écrit que, commentant son agression de la semaine dernière dans la presse, le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique, Ahmat Bachir, avait qualifié son agresseur de ‘‘mercenaire des mercenaires à la solde du Soudan’’. Une telle interprétation, d’une bagarre de cabaret, ironise le confrère, ne peut que provoquer un fou rire chez les lecteurs alors que la situation exige plutôt la compassion.


L’Accord du 13 août, dix-neuf mois après


« Requiem pour l’Accord politique », titre le Temps couvrant la conférence de presse du rapporteur adjoint de la Coordination des Partis our la Défense de la Constitution (CPDC), Salibou Garba le 12 mars 2009. « La mise en œuvre des mesures administratives et des divers programmes de réforme n’a pas connu, ne serait-ce qu’un début d’exécution. Les questions de paix et de sécurité, tout comme celles relatives à la liberté d’expression, à la dépolitisation et à la démilitarisation de l’administration publique, ou au pacte social deviennent de plus en plus utopiques », constate Salibou Garba. Le rapporteur de la CPDC, de poursuivre que l’indépendance de la CENI (Commission Electorale Nationale Indépendante) et celle du Bureau Permanent des Elections (BPE) sont mises en cause par l’immixtion du ministère en charge de l’Administration du territoire. « En tout état de cause, la CPDC n’acceptera pas d’accompagner un processus escamoté », conclut le rapporteur de la CPDC. Le Temps fait écho de la réplique du Mouvement patriotique du Salut qui, dans un communiqué de presse, a indiqué que « ne pas reconnaître l’avancée de cet accord, c’est faire preuve de mauvaise foi ». L’Observateur quant à lui, a fait écho de la sortie du président du Rassemblement des Nationalistes Tchadiens, Issaka Ramat Alhamdou qui demande pour sa part au président du Comité de suivi dudit accord de s’assumer sans équivoque pour mettre un terme à ce genre de gesticulations inopportunes dont le seul but est d’empêcher e peuple tchadien de désigner librement et démocratiquement ses représentants à l’Assemblée nationale dans un délai imparti.


L’orchestre Chari-Jazz dans la tourmente »


N’Djaména bi-hebdo rapporte que la réunion qui devrait tenter de résoudre la crise qui couvait depuis le 18 février dernier avec la fermeture du local de Chari-Jazz a été un fiasco. Selon le journal, constatant l’absence des musiciens, le bureau exécutif dudit orchestre a décidé de rouvrir le bar Temple du Chari-Jazz, tout en prenant le soin de lancer un avis de recrutement en remplacement de quelques musiciens radiés de l’orchestre. Notre confrère rapporte les propos de Hassane Nguéadoum, le secrétaire exécutif de l’association qui rappelle l’origine de cette radiation en ces termes : « Il s’agit d’une petite rébellion interne à notre association. Car nous avons déploré la disparition de deux maquettes. Au départ, j’ai remis six maquettes au chef d’orchestre intérimaire. Mais après plusieurs tentatives de conciliation à la police, ce dernier a remis seulement quatre maquettes ».


Me Hissein Ngaro est libéré, mais son dossier reste en instance


A lire Le Progrès, l’huissier de justice, commissaire-priseur près la Cour d’appel et les tribunaux de N’Djaména, Me Hissein Ngaro, placé en garde-à-vue, le 4 mars dernier, est libéré le 12 mars dernier. Le journal rappelle que l’huissier était accusé de violation du domicile de la société Oilibya, où il s’était rendu pour réclamer la restitution de ses exploits (convocations à comparaître). La Ligue Tchadienne des Droits de l’Homme (LTDH), dans un communiqué de presse, repris par e quotidien, insiste que Me Hissein Ngaro a été arrêté sans plaint ni convocation. « Or, la poursuite d’un huissier obéit à une procédure. Par conséquent, il faut, au préalable, saisir la chambre des huissiers et le Parquet, avant toute poursuite. Il n’a été arrêté que pour plaire aux Libyens », peut-on lire en extrait.


Union de Douala bat Tourbillon 2 à 1 à l’aller de la coupe des vainqueurs de coupe


« Tourbillon déçoit », titre L’Observateur qui nous apprend que c’est sur sa propre pelouse que Tourbillon de N’Djaména s’est fait battre le 14 mars dernier. Outre le manque d’endurance chez les joueurs de Tourbillon, de nombreuses maladresses ont terni la qualité de leur jeu, relève le journal. Pour Brahim Dembélé, le coach de Tourbillon, son équipe a péché par manque de championnat.


Mbaïdedji Ndjénodji Frédéric

La redaction ACTUTCHAD

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18 mars 2009 3 18 /03 /mars /2009 13:13

La tentative de meurtre sur le ministre de l’Intérieur Mahamat Ahmat Bachir, la rentrée parlementaire, le dossier sur l’univers carcéral au Tchad, la tension qui prévaut à l’est du Tchad, ont été les principaux sujets traités par les médias tchadiens cette semaine.


Le ministre de l’Intérieur Ahmat Mahmat Bachir échappe de justesse à la mort


« ‘‘Le casseur de plumes’’ a failli casser sa pipe », ironise N’Djaména Bi-hebdo. Selon le journal, le 6 mars 2009, aux environs de 20 heures, Ahmat Mahamat Bachir engage sa voiture pour pénétrer dans la cour de l’hôtel La Palmeraie. Au même moment, poursuit-il, un autre véhicule conduit par un individu ivre mort, lui obstrue le passage. Le ministre de l’Intérieur lui demande de reculer son véhicule pour lui permettre de garer le sien. L’éméché descend de son véhicule, un pistolet au poing. Il se met à tirer sur le superflic. Selon des témoins de la scène, Bachir blessé a été évacué à l’Hôpital militaire français et son agresseur arrêté par la police, chute le confrère.


De son côté Le Temps reconnaît que beaucoup de nos présidents d’institutions ou certains de nos ministres, par leurs comportements et leurs déclarations, peuvent nous irriter au plus haut point. « Mais cela peut-il justifier qu’on veuille leur supprimer la vie ? », s’interroge-t-il. L’attentat contre le ministre Bachir est un mauvais signe, écrit l’hebdo, qui fait remarquer que même étant ministre, de surcroît de l’Intérieur, on n’est point à l’abri d’une balle. « Quel est alors le sort du citoyen ordinaire ? », se demande Le Temps qui répond qu’à cette allure, même réfugié au Palais Rose, on n’est point à l’abri d’un mauvais coup. « C’est une dérive qui dénote du profond pourrissement de ce pays. Les fouilles d’armes et autres folklores dont le but était de nous montrer qu’on peut maintenant dormir en paix, n’étaient-elles pas finalement du temps perdu ? », chute-t-il.


« Bachir échappe à un attentat », titre Notre Temps qui met en Une la photo du ministre de l’Intérieur, convalescent et à ses côtés, l’arme du forfait. Dans une interview exclusive, le ministre Ahmat Bachir affirme sans détours que c’est un acte prémédité. Sur l’identité du présumé criminel et les mobiles du forfait, le ministre tient ferme : « (…) On me dit que c’est un agent de l’administration des Impôts (…) Mais ce serait sûrement un mercenaire, une infiltration de l’extérieur, puisqu’il y a trop de complices locaux qui sont là. Tout au long de notre périple avec le chef de l’Etat, vous avez suivi quelle est notre position face aux mercenaires ».


L’univers carcéral au Tchad


Le mensuel Tchad et Culture publie un numéro double, spécial Grande enquête sur les prisons au Tchad. « Il faut plus d’humanité pour nos détenus », suggère d’entrée de jeu l’éditorialiste du journal qui constate que les prisons tchadiennes sont confrontées aux mêmes problèmes : vétusté des locaux, surpopulation, manque de soins, mauvaise et sous-alimentation, malaria, maladies diarrhéiques, gales, etc. Le journal nous fait faire une visite guidée de la maison d’arrêt de N’Djaména ou encore nous fait découvrir ‘‘des prisonniers volontaires’’ à la maison d’arrêt de Doba. Un gendarme et deux détenus sont chargés de garder les prisonniers, ce qui fait dire au procureur de la République : « à Doba, il y a des prisonniers volontaires », reprenant les propos de cet expatrié qui voulait lui signifier que si les détenus le souhaitaient, ils s’enfuiraient tous. On apprend également l’histoire des détenus mineurs à la maison d’arrêt de N’Djaména qui cohabitent avec les grands bandits ou, plus dramatique encore, la situation des nourrissons prisonniers malgré eux qui vivent avec leur maman dans les cellules. A la justice de paix de Kélo, le juge estime que les « Commandants de brigade sont des fléaux », faisant allusion aux amendes illégales et autres maltraitances infligées aux prisonniers. Tchad et Culture s’est appesanti sur les détentions prolongées, consécutives à la lenteur dans le traitement des dossiers, elle-même imputable à l’insuffisance des effectifs dans le corps de magistrats. Le journal estime que la tâche est immense et l’Etat doit être le premier à agir. Il faut agir et vite si l’on ne veut pas que les cas d’infraction se multiplient et que le nombre des détenus aille croissant.


Mandat d’arrêt international contre Oumar Hassan El-Béchir


« Remarquable mutisme », titre l’éditorialiste de N’Djaména bi-hebdo qui s’étonne qu’à l’annonce de la décision de la CPI de poursuivre le président soudanais Omar Hassan El Béchir, l’on n’a perçu aucune réaction de la part des officiels tchadiens. Et pourtant, relève-t-il, il n’y a pas longtemps Déby Itno avait publiquement regretté, au mépris de la courtoisie, que les chefs d’Etat des pays membres de l’Union africaine aient manqué d’audace pour condamner le président soudanais pour ses menées subversives au Tchad. Le Bi-hebdo donnent deux raisons à cela : d’abord, en prenant l’air du temps, nos dirigeants se sont rendus compte que seuls les occidentaux avaient applaudi la poursuite du président soudanais. En second lieu, une autre raison doit être tirée de la genèse du conflit au Darfour. « Contrairement à ce qu’il proclame, Déby Itno sait très bien qu’il est à l’origine de la rébellion du Darfour qui a conduit aujourd’hui Omar El-Béchir sur l’échafaud », écrit le journal. « Or, pour reprendre un adage populaire tchadien, la lame qui a rasé Hassan rasera Idriss », chute l’éditorialiste du bi-hebdo.


Les députés sont de retour


Selon, N’Djaména bi-hebdo, le 5 mars dernier, Nassour Guélendouksia Ouaïddou (NGO), a ouvert la première session ordinaire 2009 de l’Assemblée nationale. Au programme de la session : des propositions et des projets de loi, mais également des moments délicats attendent Youssouf Saleh Abbas et son gouvernement. Le journal rapporte les propos du président de l’Assemblée nationale qui déclarait : « à cette série de projets et propositions de loi s’ajoutent l’interpellation du Premier ministre et une dizaine de questions orales et écrites adressées aux ministres en charge des différents départements ». Pour le bi-hebdo, l’avertissement de NGO est d’autant plus clair qu’il annonce un mauvais quart d’heure pour le gouvernement de Youssouf Saleh Abbas. L’Observateur précise que la proposition de loi portant indemnisation des victimes de la DDS tant attendue est au programme. Le journal souligne que le président de l’Assemblée nationale a salué le retour du fédéraliste Yorongar à l’hémicycle.


Est du Tchad : vers l’escalade


« La paix n’est pas à l’ordre du jour », titre Notre Temps qui affirme que loin d’être rassurants, les derniers préparatifs sur le terrain indiquent que les ‘‘mercenaires à la solde du Soudan’’ et les forces gouvernementales s’apprêtent à en découdre. Le journal a fait écho du communiqué du gouvernement par rapport aux informations quelque peu alarmistes diffusées sur les médias internationaux. Citant ces sources, Notre Temps rapportent que les rebelles seraient à 15 km environ de la frontière Est du Tchad à la hauteur d’Adé et s’apprêteraient à passer à l’offensive. La même source informe que dans la perspective de cette reprise des combats, Déby s’est équipé comme jamais avec l’argent du pétrole : des hélicos, des MI-17, des MI-35, des Sukhoïs, des Pilatus, etc., seraient prêts à entrer en action tandisque de l’autre côté, les rebelles, eux, disposeraient des missiles sol-air. D’autre part, analyse Notre Temps, avec l’émission du mandat d’arrêt de la Cour pénale internationale à l’encontre du président soudanais, l’on craint que ce dernier n’en vienne à des actions désespérées du genre à ‘‘pousser’’ les rebelles à marcher sur N’Djaména.


Mbaïdedji Ndjénodji Frédéric ( cefod)

La redaction d'ACTUTCHAD

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