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Tchad, Berceau De L'humanité

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24 septembre 2008 3 24 /09 /septembre /2008 12:48


Vincent Hugeux, grand reporter à L'Express, est au Tchad, où se sont déployées les forces européennes de l'Eufor, qui ont pour mission de protéger les populations. Pour LEXPRESS.fr, il raconte son périple. Deuxième épisode à Goz Beïda, à 75 kilomètres de la frontière soudanaise
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L'Antonov-24 qui vient de balafrer de ses pneus usés jusqu'à la corde l'ocre de la piste de Goz Beïda doit être contemporain de Leonid Brejnev, voire de Nikita Khrouchtchev. Quant à son équipage, aussi russe que possible, il allie l'embonpoint du premier à la bonhommie du second. Un bataillon de l'Eufor, irlandais pour l'essentiel, veille sur la quiétude de cette bourgade fanée, alanguie à 200 kilomètres à l'ouest d'Abéché et à 75 bornes de la frontière soudanaise. Quant au camp Ciara, il doit son appellation au prénom de la fille du commandant des lieux, le colonel Patrick -c'est bien le moins- McDaniel.

Trompeuse tranquillité. Voilà cent jours, Goz Beïda fut le théâtre d'accrochages aussi brefs qu'intenses entre l'Armée régulière (ANT) et les rebelles de l'Alliance nationale, venus du Darfour soudanais en une longue colonne de pick-ups équipés de mitrailleuses. C'est que la route de N'Djamena passe par la cité du Dar Sila. Le 14 juin, les insurgés nordistes du général Mahamat Nouri auraient fort bien pu la contourner, conformément au modus operandi habituel. Mais ils cèdent alors à la tentation d'occuper, le temps d'un tour d'horloge, une ville désertée par l'ANT. Quitte à se heurter au contingent de la Verte Erin. Lequel, aguerri par ses campagnes antérieures au Liban, au Liberia ou en Erythrée, verrouille l'accès au camp de réfugiés voisin de Djabal. Menacés un temps par les feux croisés des belligérants, les hommes de McDaniel ripostent vigoureusement aux tirs de roquette des assaillants, tandis qu'une section néerlandaise évacue les agents humanitaires du champ de bataille.

Las, dans le sillage de la rébellion, des bandes de malfrats pillent deux entrepôts -nattes, bâches et moustiquaires-, incendient un garage et s'emparent de quelques véhicules. Fâcheuses bavures? Prompt à formuler ses "regrets face à l'épreuve subie", le général Nouri met à la disposition des ONG deux numéros de téléphones satellitaires, histoire de "leur faciliter la tâche". Mieux, il déplore l'escarmouche avec la Force européenne, dont les soldats sont "les bienvenus". On ose à peine imaginer ce qui serait advenu s'ils ne l'étaient pas.

Depuis, les Irlandais patrouillent comme si de rien n'était, à pied comme à bord de blindés puissamment armés. Mais jamais ils ne franchissent le seuil du camp de Djabal, où ont échoué 16800 réfugiés soudanais d'ethnies four, masalit et dajo. Le mandat de l'Eufor ne le leur permet pas. Ce lundi, le convoi made in Ireland croise une escouade de policiers tchadiens vêtus de neuf, emmenés par un instructeur ivoirien de la Minurcat, l'acronyme de la très embryonnaire Mission des Nations unies en République centrafricaine et au Tchad. Il s'agit du noyau du Détachement intégré de sécurité (DIS), censé opérer sous peu dans l'enceinte des camps. Quand? Mystère. On attend, pour amorcer le déploiement des 300 vigiles d'ores et déjà formés, que le président Idriss Déby Itno daigne signer le décret requis. "Le temps presse, concède le lieutenant abidjanais Hermann Yatte. A l'approche de la fin du ramadan, l'argent circule. Gare aux brigands."

A l'entrée de Djabal, il faut montrer patte blanche aux agents de la Commission nationale d'accueil et de réinsertion des réfugiés (CNAR). Suit une visite guidée de l'immense campement de toukouls, huttes de torchis coiffées d'un toit de paille conique, sous la conduite d'Eva, la protection officer du HCR, le Haut-Commissariat pour les réfugiés. Dans le genre, on a vu pire. Référence au camp bien sûr, et non à notre cornac, mélange de grâce et d'énergie. De larges allées, des parcelles ceintes de branchages et, ça et là, de petits jardins potagers. Le tout divisé en 24 blocs, dotés chacun de deux chefs, un homme et une femme.

Sous un auvent, Zilekha apaise les pleurs de son dernier-né Abdulhalim, le huitième de la fratrie. L'aîné, 18 ans, a trouvé un peu de boulot à Abéché. Quant au mari, il tue le temps au marché. Voilà près de cinq ans que Zilekha et les siens ont fui leur village du Darfour-Ouest, anéanti par les miliciens du régime de Khartoum. Deux de ses frères ont d'ailleurs péri dans l'assaut. Rentrer au pays? "Oui, dès qu'on me dira qu'il n'y a plus de danger. Ma terre est là-bas. Ici, bien sûr, je me sens en sécurité. Mais il n'y a rien à faire. On vit de ce qu'on nous donne. L'Eufor? Non, jamais entendu parler."

Sur le chemin du retour, une halte près de l'école. Deux roquettes, vestiges des combats de la mi-juin, ont perforé le mur de briques rouges. Reste des salles nues. A l'intérieur, pas un banc ni un tableau. Point d'élèves ni de profs non plus. La rentrée attendra la fête de l'Aïd, terme du mois de carême. Qu'importe: les gamins d'ici ont déjà tant appris.

 

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24 septembre 2008 3 24 /09 /septembre /2008 12:33

Vincent Hugeux, grand reporter à L'Express, est au Tchad, où se sont déployées les forces européennes de l'Eufor, qui ont pour mission de protéger les populations. Pour LEXPRESS.fr, il raconte son périple. Premier épisode à Troan, à une centaine de kilomètres à l'est d'Abéché. A Troan, en ce dimanche soir, on ne jouera pas Kirikou et le Sorcière, mais Darat, Saison sèche, film austère et poignant du cinéaste tchadien Muhammad Saleh Haroun.

L'écran, un vaste tableau blanc, trône sur l'héliport de fortune, entre l'école sans instituteur de cette sous-préfecture de 500 âmes et un piton rocheux drapé dans son éboulis millénaire. Le relief du département de l'Assongha peut sembler un rien falot aux Chasseurs alpins du 7e BCA déployés en ces lieux; mais ils se consoleront en mesurant les écueils d'une tâche himalayenne.

A qui le village d'ethnie ouaddaï, perché à une centaine de kilomètres à l'est d'Abéché (est), doit-il cette veillée ciné-brousse? Au "Bataillon Centre" de l'Eufor, la force européenne censée protéger depuis mars, ici comme dans le nord-est de la République centrafricaine, réfugiés, déplacés et autochtones, victimes directes ou collatérales du calvaire du Darfour soudanais, de conflits ancestraux et de l'anémie chronique de pays sans Etat.

La séance dominicale est prévue à 18h30. Dans l'immédiat, le spectacle tombe du ciel. Dans le sillage d'un hélico Mi-17 polonais, qui largue sa cargaison de journalistes. Puis dans celui du Puma du général de Brigade Jean-Philippe Ganascia, commandant de la Force.

 
Sous l'ombre chiche d'un acacia, villageois coiffés d'un chèche blanc et gamins en djellaba contemplent le ballet des hélicos. "Là où est l'Eufor, admet un ancien, il n'y a plus de coupeurs de route". Allusion aux brigands armés, bandits de grand chemin ou soldats en rupture de ban, qui volent le bétail et rançonnent au gré des pistes voyageurs et paysans. Constat rassérénant aussitôt battu en brêche. L'un raconte la récente embuscade de Garoual, "à 5 km d'ici": 3 tués et un blessé, soigné dans le dispensaire de Troan. L'autre évoque les attaques de les femmes en quête de bois de chauffage, en lisière du camp de réfugiés de Gaga, ou le viol d'une fillette. "C'est la police tchadienne qui devrait agir, soupire Rachid. Mais elle est complice. Les voleurs, on les connaît. Des gars du coin. Intouchables."

Une complainte qu'entendra à son tour Ganascia le Saint-Cyrien. Derrière l'arbre à palabres, qui bourdonne du chuchotis feutré des sages, voici la hutte de paille où le sous-préfet du cru, Issika Adoum, et le chef de canton, Abdousalam Mohammad, reçoivent leur visiteur deux-étoiles. L'un et l'autre ont pris place derrière un pupitre d'écolier. Les corps sont un peu à l'étroit, mais rien ou presque ne corsète la parole. "Pas une semaine sans un tué ou un vol de boeufs, commence le sous-préfet. Nous demandons à l'Eufor de s'impliquer davantage, de multiplier ses patrouilles. Bien sûr, votre présence est dissuasive et restaure un peu la confiance. Bien sûr, vous n'avez pas pour mission de pourchasser les malfrats, ou de faire le travail à notre place. Bien sûr, ce sont les forces de défense et de sécurité tchadiennes qui devraient prendre les choses en main. Mais ici règne l'impunité. On vole et on tue au nez et à la barbe de votre Force."

"Depuis cinq mois, renchérit en arabe son voisin, j'ai perdu 16 hommes et plus de 2000 têtes de bétail." Nulle précaution oratoire chez le chef de canton. Lui dénonce l'incurie de N'Djamena, les tueurs que l'on n'arrête ni ne traduit en justice, "ces gens qui veillent sur les affaires de leur clan plutôt que d'accomplir leur mission." "Ici, poursuit-il, mieux vaut se taire que parler". Menacé au point d'avoir trouvé refuge deux mois durant chez le gouverneur, Absousalam parle pourtant. Et adresse à l'officier supérieur français une ultime requête: "Faites-vous nos interprètes auprès des autorités tchadiennes. Que notre gouvernement nous envoie des hommes capables".

Message reçu cinq sur cinq. Si les réponses du général Ganascia se veulent modestes et respectueuses, l'engagement est là. "Avec votre aide, promet-il, je vous donne ma parole que nous ferons tout ce que permet notre mandat pour combattre l'insécurité".

Le Puma a repris l'air. Le marché, en contrebas, somnole sous le cagnard. A en croire Ahmat, à-demi allongé au beau milieu de son étal de vêtements, les prix flambent, mais l'espoir, lui, n'a plus cours. "Dès que l'Eufor sera partie, les voleurs reviendront. Ils sont là, dans les parages. Beaucoup servent trois mois sous l'uniforme de l'ANT -l'Armée nationale tchadienne-, puis désertent et se font bandits. Ce sont des Zaghawas, de la famille du président Idriss Déby. Personne ne peut rien contre eux. Le pays marche à reculons. Et il en sera ainsi tant que durera ce régime."

Darat, saison sèche. Programmation de circonstance. La période des pluies touche à sa fin. Et nul ne l'ignore ici: quand le mil est en sacs, quand l'herbe se fait paille, quand la terre devient poussière et qu'il ne reste du wadi fangeux qu'un lit terne et craquelé, alors revient le temps des raids rebelles. Pour le prochain ciné-brousse, on aura donc le choix entre La loi des armes et Apocalypse now.

Source: http://www.lexpress.fr/actualite/monde

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17 septembre 2008 3 17 /09 /septembre /2008 23:28

Le rapport de la Commission d’enquête sur les événements du 02 février 2008 suscite des réactions

‘‘Le rapport qui déçoit et qui fâche’’, titre N’DJAMENA BI HEBDO daté du 08 septembre 2008 qui fait écho de quelques réactions. Le journal cite la réaction des observateurs de l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF) qui ‘‘saluent la qualité générale et l’impartialité du travail accompli par la Commission d’enquête’’, contrastant avec celle du Parti pour les Libertés et le Développement (PLD) qui parle ‘‘d’un non événement’’. Mais le Bi hebdo trouve spectaculaire la réplique du gouvernement qui dans son analyse, trouve que la Commission ‘‘est sortie de son champ d’investigation pour se livrer à un réquisitoire politique’’. Le gouvernement note que ledit rapport ‘‘passe sous silence le rôle des mercenaires et leurs complices’’ et n’avancerait que ‘‘des formules lapidaires’’, ‘‘des affirmations péremptoires’’ et des ‘‘simples indices de suspicion’’. Enfin, prenant au mot le gouvernement, le journal écrit que sur la base des pistes proposées par le rapport Djaïbé, le juge tchadien a la lourde responsabilité de faire toute la lumière sur les événements de février sinon, d’autres s’en occuperont, comme la Cour pénale internationale à qui la famille d’Ibni menace de transférer le dossier de son père.

‘’700 millions de FCFA pour une vérité biaisée’’, titre en Une Le Temps daté du 10 septembre 2008 qui affirme en pages intérieures que la vérité est à moitié révélée. Pour le confrère, l’évocation de la mort probable de Ibni par le rapport de la Commission d’enquête rendu public amène à se poser la question de savoir qui l’a tué. Citant un extrait du rapport qui dit que ‘‘ces disparitions sont intervenues au moment où l’armée gouvernementale avait repris le contrôle de la ville de N’Djaména’’, Le Temps rappelle à témoin le discours de Nicolas Sarkozy tenue devant la communauté française à N’Djaména, le 27 février 2008 : ‘‘la France veut la vérité et je ne céderai pas sur ce point. Ce n’est pas parce que le gouvernement du Tchad est légitime qu’il se permet de faire n’importe quoi’’.

‘‘Ibni Oumar Mahamat Saleh : IDI et son armée responsable de sa disparition’’, renchérit en Une Notre Temps dont l’éditorialiste n’a pas été tendre avec l’opposition politique tchadienne. ‘‘On ne saurait comprendre la facilité avec laquelle les opposants se sont dépêchés de ranger Ibni dans les placards pour passer à table’’, s’insurge-t-il. Et de poursuivre qu’ ‘‘encore une fois, l’opposition tchadienne a montré ses limites et précisé ses objectifs : son manque de principes et de fermeté vis-à-vis du pouvoir et sa participation au pouvoir quelle que soit la couleur de celui qui gouverne’’.

‘‘Déby a-t-il fait tuer Ibni ?’’, s’interroge L’Observateur. Partant du cas de l’opposant Lol Mahamat Choua, l’hebdo cite un extrait du rapport sur ces termes : ‘‘si la preuve n’est pas faite de son instigation ou de sa participation, il est toutefois permis de se poser la question suivante : dans un régime avec une très forte centralisation du pouvoir, un militaire, même de haut rang pouvait-il, sans l’assentiment du président de la République, organiser à la fois la disparition des opposants politiques, leur détention et la réapparition dans une enceinte militaire ?’’

Une délégation de l’Union Européenne (UE) évalue l’Accord du 13 août 2007

Le Progrès daté du 12 septembre 2008 a fait écho de l’arrivée au Tchad le 10 septembre dernier de la première troïka européenne, avec à sa tête l’ambassadeur Georg Lennkh, représentant spécial du président de l’UE pour le dialogue politique. ‘‘La troïka a constaté avec satisfaction que les acteurs de la majorité et ceux de l’opposition avaient repris leur travail après les événements des 2 et 3 février 2008 et que l’accord du 13 août reste le cadre de référence pour la démocratisation de la vie politique au Tchad’’, insiste l’ambassadeur, lors d’une conférence de presse. La troïka estime que la mise en place prochaine et l’adoption du code électoral constitue une étape cruciale dans l’avancement du processus électoral au Tchad.

Le prophète Abraham Bégoto en prison

Selon L’Observateur, le prophète Abraham est détenu depuis un mois dans les locaux de l’Agence Nationale de Sécurité (ANS), sans justification. Selon un message du détenu relaté par l’hebdo, le 08 août 2008, le directeur de l’ANS était venu le chercher, l’a fait auditionner puis lui a fait savoir que c’est sur la demande du président de la République qui veut le rencontrer. Depuis lors, plus rien. S’interrogeant sur les raisons de cette interpellation, L’Observateur avance qu’avant de se lancer dans les prophéties, Bégoto Henri s’était illustré dans la guérison du Sida par la prière. Mais selon quelques rumeurs, l’une de ses guérisons aurait mal tourné. Une personne de confession musulmane ‘‘guérie’’ par le prophète Abraham, a abandonné le traitement aux ARV et embrassé la confession chrétienne. Morte par la suite, ses parents ont cherché à se venger. Le prophète s’était difficilement dépatouillé par la suite. ‘‘Est-ce cette affaire qui a eu des prolongements à l’ANS ou bien d’autres affaires plus obscures ?’’, se demande notre confrère.

22 officiers du RFC sont à N’Djaména

C’est le quotidien Le Progrès qui se fait l’écho de la nouvelle, affirmant qu’après la signature le 18 août 2008, à Iriba, de l’accord de Libye du 25 octobre 2007, 22 officiers du Rassemblement des Forces pour le Changement (RFC), sont arrivés à N’Djaména. Leurs éléments, avec 80 véhicules, se trouvent encore à Iriba leur lieu de cantonnement, rapporte le journal. Logés au Novotel, les ex-rebelles du RFC ont été reçus en audience, le 05 septembre dernier par le Premier ministre, ajoute Le Progrès.

Certains condamnés à mort ont séjourné à N’Djaména après la sentence

‘‘Des condamnations qui font désordre’’, titre N’DJAMENA BI HEBDO qui relève que certains condamnés à mort du 15 août dernier ont séjourné à N’Djaména après la sentence, montrant l’incohérence de l’action gouvernementale. Ainsi, relève-t-il, une aile dissidente du RFC signait ‘‘un protocole d’accord en vue de l’application de l’accord de Syrte’’ et regagnait le pays avec à sa tête le colonel Bachar Issakh Togou, condamné aux travaux forcés à perpétuité quelques jours auparavant. Suivront d’autres insurgés tels que Mansour Abbas, qui ont été accueillis et logés dans des grands hôtels de la ville, ajoute le journal.

Les raisons du limogeage du ministre des Finances Mallah Mourtcha

N’Djaména Bi-hebdo revenant sur le limogeage du ministre des Finances le 20 août 2008, révèle que bon nombre de ministres déplorent le caractère hautain et arrogant de ce dernier à leur égard. A titre d’exemple, notre confrère rapporte que le médiateur national, qui a conclu un accord de paix avec l’aile dissidente du Rassemblement du Front pour le Changement, a failli renoncer a la mission : le ministre des Finances a attendu la veille pour lui débloquer la somme de 1,8 milliards de FCFA. En plus, ‘‘on découvre qu’en un laps de temps, Mallah Mourtcha aurait ordonné le paiement des dettes intérieures à hauteur de 4 milliards de FCFA à des commerçants, pour la plupart ressortissants de sa région natale’’.

Le port du casque de sécurité chez les motocyclistes n’djaménois

‘‘Le semblant de port de casque à N’Djaména’’, relève Le Temps qui constate que certains usagers des motos n’ont pas jusque-là réalisé la nécessité de porter un casque. La plupart d’entre eux le portent pour échapper au contrôle policier. Dans un arrêt sur image, l’hebdo publie la photo d’un motocycliste, une casquette sur la tête et le casque au guidon. Le journal suggère que les agents de la Brigade de Contrôle routier doivent plutôt sensibiliser au lieu de faire la chasse aux non porteurs de casque.

Mbaïdedji Ndjénodji Frédéric

Source: http://www.cefod.org/

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17 septembre 2008 3 17 /09 /septembre /2008 09:49
L'organisation d'une "force de paix et de sécurité" conjointe tchado-soudanaise, décidée lors de la réunion d'Asmara, doit encore être "finalisée" a affirmé mardi à l'AFP le ministre tchadien des Affaires étrangères Moussa Faki.

 

"Il faut encore finaliser tout cela", a confié M. Faki, joint par téléphone depuis Libreville. "Le principe est acquis. Le Tchad fournit 1.000 hommes, le Soudan en fournit 1.000 également". M. Faki n'a pas écarté qu'à l'avenir militaires tchadiens et soudanais fassent des "patrouilles communes". Mais "cela n'a rien à voir avec l'Eufor. Ce n'est pas lié", a-t-il précisé.

Le Tchad et le Soudan se sont engagés à rétablir leurs relations diplomatiques, rompues en mai, après une réunion du groupe de contact à Asmara en Erythrée.

Dans le communiqué du groupe de contact, les deux pays étaient d'accord sur "la mise en place de la force de paix et de sécurité, qui comprendra 1.000 soldats fournis par le Tchad et 1.000 soldats fournis par le Soudan".

La force tentera "d'imperméabiliser" la frontière, "en permettant aux observateurs de faire leur travail de monitoring de la frontière et en signalant les incursions", a confié le ministre. "A terme, les deux forces pourraient faire des patrouilles communes, pourquoi pas", a indiqué M. Faki.

"Il s'agira d'une force mixte. Chacun sera sur son côté de la frontière. La force sera chargée de protéger la centaine de soldats observateurs" issus des cinq autres pays du groupe de contact (Libye, Congo, Gabon, Sénégal, Erythrée), a expliqué M. Faki.

"Le commandement sera mixte et basé à Tripoli. Ce ne sera pas un commandement libyen mais un commandement mixte qui sera en charge de la planification", a ajouté M. Faki.

La "force mixte" n'a toutefois pas vocation à remplacer l'Eufor, la force européenne déployée dans l'est du Tchad et la Centrafrique. "L'Eufor est chargée de la protection des camps, des réfugiés, des déplacés, des personnels humanitaires. Ce n'est pas lié et la force mixte ne va pas remplacer l'Eufor" a expliqué M. Faki.

Source: http://www.lemonde.fr/

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7 septembre 2008 7 07 /09 /septembre /2008 14:14


Le Caire : Kizzie Shawkat est le pseudonyme de l'auteur du blog I Have No Tribe, I'm Sudanese (Je n'appartiens à aucune tribu, je suis Soudanaise). Kizzie est étudiante en communication et en sociologie au Caire. Née au Soudan, elle a grandi en Libye, au Qatar et aux Emirats arabes unis et se définit comme étant une “femme africaine, créative, musulmane, en faveur de l'éducation des femmes, poétique, trilingue, contre le racisme, lectrice invétérée et folle de théâtre”.


Dans une interview accordée à l'Arab Press Network (APN), Kizzie explique pourquoi elle a créé un blog et comment elle espère que ce dernier parviendra à rendre le monde meilleur.

Pourquoi bloguez-vous?

Shawkat: Je blogue parce que j'aime mon pays, le Soudan. En tant que Soudanaise, je n'ai pas d'endroit où exprimer mes opinions sur différents sujets relatifs au Soudan, notamment la politique. Tout comme les hommes politiques, j'ai mon propre avis et je pense que ma contribution à la société soudanaise est importante.

Je pense aussi que la presse internationale n'est pas très objective et que les lecteurs ne sont pas toujours correctement informés lorsqu'il s'agit du Soudan. Sur mon blog, j'ai parfois des sujets d'actualité; je les commente et je télécharge des photos, des photos d'un Soudan que personne ne connaît. Le journalisme citoyen doit être valorisé, surtout dans cette région du monde qui est la mienne.

Pensez-vous que les blogs peuvent changer le monde et la donne dans votre pays? Si oui, comment?

Oui, parce qu'en tant que Soudanaise, je pense qu'il m'appartient de sensibiliser les gens sur la situation politique et humanitaire dans mon pays. Il est de mon devoir d'informer mes lecteurs et d'engager avec eux des discussions bénéfiques pour eux comme pour moi. Je reçois beaucoup de courriers électroniques de la part de lecteurs curieux, Soudanais ou non. Je reçois également des courriers me demandant d'expliquer certains aspects du Soudan qui restent incompréhensibles comme la politique, la culture, etc.

Je ne peux pas changer le Soudan toute seule, mais je pense que ma contribution est importante. De plus en plus, les gens du monde entier doivent apporter leur contribution (surtout en Afrique). Je crois qu'il nous faut être des citoyens plus actifs car nous ne pouvons attendre l'aide des autres; seuls les Soudanais vont apporter la paix et la démocratie au Soudan.

Qu'est-ce qui, pour vous, distingue un blogueur d'un journaliste dans votre pays?


Dans la plupart des cas, les blogueurs ne souffrent pas autant que les journalistes. J'essaye de garder l'anonymat parce que ma situation en tant qu'étudiante vivant chez mes parents est très délicate. Je souhaite publier ma photo et me présenter comme il convient. Je le ferai lorsque j'aurai obtenu mon diplôme l'année prochaine! Les journalistes dans des dictatures comme le Soudan souffrent énormément. Leur travail est constamment censuré et leur vie privée sans cesse violée. Mon blog protège ma vie privée.

Quel a été votre article qui a eu le plus de succès?

Un article sur la mutilation génitale féminine (MGF). Je l'ai écrit après avoir lu un article concernant Ayan Hirsi Ali sur un blog australien. Cette femme politique hollandaise née en Somalie passe son temps à réaffirmer tous les clichés négatifs relatifs à l'islam et à cette région du monde. J'étais en colère car j'avais le sentiment que je ne pouvais pas comprendre son histoire, en tant que femme musulmane et africaine, alors j'ai écrit mon article parce que je suis sûre que l'islam est contre la MGF et je voulais clarifier les raisons qui se cachent derrière tout cela et pourquoi la MGF devrait être supprimée. J'ai parlé de la généralisation de cette pratique dans les pays africains, son origine pharaonique, son existence dans les communautés chrétiennes – au Ghana par exemple – et les différents types de MGF.

Pratiquez-vous l'autocensure?

Je n'écris rien sur l'Egypte (où je vis actuellement) car les mesures de répression contre les blogueurs y sont monnaie courante.

Quels sujets vous inspirent?

En général, je suis inspirée par les questions d'égalité des sexes, les bonnes nouvelles d'Afrique ou lorsqu'un Soudanais ordinaire se fait remarquer, par exemple, en remportant un prix national ou international.

* L'Arab Press Network est un réseau numérique qui apporte son soutien au développement d'une presse plus indépendante dans le monde arabe.

source:http://www.emarrakech.info/

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