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Tchad, Berceau De L'humanité

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13 mars 2009 5 13 /03 /mars /2009 12:47

La probable inculpation du président soudanais El Bechir et ses conséquences, la célébration de la Semaine nationale de la Femme tchadienne, le déploiement du Détachement Intégré de la Sécurité, l’assassinat d’une camerounaise à N’Djamena, ainsi que la désignation du groupe de rap Pif Pikini pour représenter le Tchad au Gabao sont les faits marquants de cette semaine.


Probable inculpation du président El-Béchir


« Les temps de l’impunité ont changé », titre en Une Notre Temps, mettant en médaillon les photos de Hissein Habré, Omar Hassan El-Béchir et Charles Taylor. Selon ce journal, même s’ils sont nombreux qui croient qu’ils peuvent agir à leur guise dans leur pays parce qu’ils sont au pouvoir et qu’ils ont droit de vie et de mort sur leurs concitoyens, ils ne peuvent plus ignorer que les consciences sont réveillées. L’éditorialiste de cet hebdo soutient que les Sénégalais ont beau jouer les prolongations avec un Hissein Habré devenu bienfaiteur dans le pays de la Teranga où, pieux musulman, il bénéficie de la protection de beaux-parents marabouts influents, mais au moment opportun il n’échappera pas à la justice internationale. Emboîtant le pas à son confrère, le Bi-hebdo estime que l’inculpation de El-Béchir devrait surtout servir de leçon aux reliques vivantes de Macias Nguema, Amin Dada, Mobutu et autres qui dirigent aujourd’hui leur pays d’une main de fer enveloppée dans un faux gant de velours démocratique.


L’Observateur de son côté prévient que la situation catastrophique au Darfour risque de s’empirer avec la probable inculpation du président El-Béchir pour génocide par la Cour pénale internationale. En cas d’inculpation, écrit-il, les acteurs de la vie politique internationale craignent que le président soudanais ne joue les dernières cartes qu’il a en main : lâcher les rebelles tchadiens taxés de mercenaires par Idriss Déby Itno sur le Tchad ou multiplier les attaques dans le Darfour. Par ailleurs, souligne le confrère, Déby lui aussi, est sur le pied de guerre et consacre son temps à galvaniser ses troupes. Le pire est à craindre.


Le Détachement Intégré de Sécurité (DIS) se déploie à l’Est


N’Djaména bi-hebdo nous apprend que 850 éléments du Détachement intégré de Sécurité (policiers et gendarmes) tchadiens sont déployés, depuis le 26 février 2009 à l’Est du Tchad pour sécuriser les réfugiés, personnes déplacées et humanitaires. Cependant, comme ratés, le journal relève que l’installation du commandant adjoint du DIS, Abdallah Oumar Ahmat a montré le contraire de la bonne formation des agents dont se prévalent les patrons. En effet, souligne-t-il, pendant que la troupe était au garde à vous, le nouveau commandant lui a demandé de ‘‘présenter’’… encore ‘‘arme’’. La suite de la cérémonie a créé l’hilarité dans l’assistance où on s’est demandé si ce sont seulement les éléments qui ont été formés au détriment de leurs supérieurs, chute le bi-hebdo.


Youssouf Saleh Abbas (YSA) poussé vers la sortie


Le Temps écrit que YSA était arrivé à la Primature au moment où le régime traînait plusieurs casseroles : affaire Ibni, les violations graves des droits de l’Homme au lendemain du retrait des rebelles de la capitale, etc. Le pouvoir avait donc besoin de quelqu’un de la trempe de YSA pour entrer dans les bonnes grâces de la communauté internationale, très gênée par le sort réservé à Ibni Oumar. Mais aujourd’hui, relativise-t-il, nous sommes à des années-lumière des événements de février 2008, le rapport de la commission d’enquête a permis aux stratèges du pouvoir de faire revenir le régime dans les bonnes grâces de la communauté internationale. Alors, YSA ne sert plus à rien, selon ses adversaires. « Même s’il n’a pas rempli la mission principale pour laquelle il a été appelé à la tête du gouvernement, celle qui consiste à conduire les accords du 13 août 2007 jusqu’aux élections, beaucoup de détracteurs estiment que l’homme a fait son temps et doit décamper », chute-t-il.


Célébration de la Semaine Nationale de la Femme (SENAFET)


Le Progrès rapporte que le thème de la SENAFET, édition 2009, est « famille et éducation pour une gestion rationnelle de l’environnement ». Lançant officiellement les activités, la présidente du comité d’organisation, Mme Marie-Thérèse Mbaïlemdana, affirme que la femme, de par son statut de mère et première utilisatrice du charbon de bois et du bois de chauffe est l’éducatrice idéale des progénitures pour la protection de l’environnement. Plusieurs activités sont prévues, notamment la foire, des conférences et causeries débat et des manifestations culturelles. « L’environnement à l’honneur », renchérit N’Djaména Bi-hebdo dont le reporter constate que parallèlement à) la foire, une session de formation sur la théorie et la pratique en fabrication et utilisation des prototypes des foyers améliorés a été ouverte le 2 mars au centre social n°1. Par contre le bi-hebdo déplore que malgré les sensibilisations pour mettre en exergue les objectifs assignés à la SENAFET 2009, certaines femmes préfèrent le folklore : les femmes du Mandoul se seraient désintéressées de la SENAFET à cause du prix élevé du pagne (ndlr, 7500 FCFA au lieu de 6 000 FCFA.

Une Camerounaise tuée par un inconnu armé à N’Djaména


Le Progrès, dans sa parution du 03 mars 2009 a fait écho de ce fait divers dramatique. Une jeune camerounaise, la trentaine, a été tuée par balle dans la nuit du 1er au 2 mars dernier vers minuit, aux environs du restaurant Le Carnivore, après avoir refusé les avances du malfrat. Le présumé assassin, ivre, a écrasé son mégot de cigarette sur la victime avant de lui loger une balle au pied et deux autre dans l’abdomen. D’après certaines sources, cite le quotidien, il aurait tiré sur les forces de l’ordre venues l’appréhender.


Le secteur bancaire se développe au Tchad


En économie, Notre Temps nous apprend que le secteur bancaire tchadien, c’est sept banques commerciales, couvrant 2% de la population jusqu’en 2008. Deux autres viennent d’obtenir leur agrément et sont dans la phase de recrutement de leur personnel. Cependant, souligne l’hebdo, la croissance des activités économiques et le paiement des fonctionnaires de l’Etat rendu obligatoire par virement bancaire font aujourd’hui que ces banques sont débordées.


Un hippopotame arrache le sexe d’un élève


Le quotidien Le Progrès a rapporté la mésaventure d’un élève de 3ème, vivant à environ 7km de Guélendeng, dont un hippopotame a arraché toute la partie génitale. Les forces de l’ordre ont mis trois jours, tirant plus de 200 balles avant d’abattre l’animal. Le père du défunt se plaint qu’après le décès de son fils, deux gendarmes l’ont contraint à leur donner 4 000 FCFA, sous prétexte de frais d’abattage de l’hippopotame.


Pif Pikini représente le Tchad au Gabao Hip-hop à Libreville


Enfin, en culture, L’Observateur rapporte que le 27 février 2009, après un mois de compétition entre 14 groupes de Hip-hop, le groupe de Rap Pif Pikini a été retenu par le jury comme le meilleur. C’est lui qui représentera le Tchad à la 7ème édition du Festival Gabao en juin prochain à Libreville.


Mbaïdedji Ndjénodji Frédéric

La redaction ACTUTCHAD.

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2 mars 2009 1 02 /03 /mars /2009 18:55

La visite du président de la République Idriss Deby Itno à l’Est du pays, le séjour du Premier ministre Youssouf Saleh Abbas au Cameroun, l’improbabilité des élections législatives en 2009, la destitution du bureau de l’Union Nationale des Etudiants du Tchad, les fouilles contre les armes, sont les principaux sujets d’actualité de la semaine.

Tournée du chef de l’Etat Idriss Déby Itno à l’Est du pays


« Abéché acclame l’arrivée du chef de l’Etat », titre le quotidien Le Progrès qui fait écho d’une grande mobilisation pour accueillir M. Idriss Déby Itno. Le journal souligne que juste après l’arrivée du chef de l’Etat, la délégation qui l’accompagne avec à sa tête M. Ahamat Mahamat bachir, a tenu un meeting sur les multiples agressions soudanaises dans la région, les infrastructures sur fonds pétrolier, notamment le bitumage de l’axe Abéché-Oum-Hadjer et bien d’autres sujets. L’éditorialiste de Le Temps estime par contre que c’est « une ballade qui n’apporte rien »,. Pour notre confrère, cette villégiature qui ressemble fort à une pré campagne se fait pendant que le peuple est livré à une indescriptible misère. Non seulement il se déplace avec presque tous ses ministres, Idriss Déby Itno bloque le fonctionnement de l’administration tout entière et fait une dépense faramineuse des fonds du Trésor public distribués à tour de bras aux sous-fifres et autres griots, pense l’hebdo. « Le peuple, très pauvre et tout ce qu’il attend de vous monsieur le président, c’est de trouver une solution urgente à cette misère noire qui ne finit pas de le ronger », suggère le journal.

 
Le Premier ministre négocie avec le Cameroun pour réduire les charges de transport


 
Le Progrès nous apprend que le Premier ministre Youssouf Saleh Abbas est allé le 25 février 2009 au Cameroun discuter avec les autorités de ce pays, d’autres possibilités de réduire la cherté de la vie au Tchad. Les problèmes de transport des produits à destination du Tchad, indiquent le confrère, ont un impact réel sur la hausse des prix des marchandises pour les consommateurs. Les commerçants et transporteurs tchadiens se plaignent de la présence de 182 barrières à franchir à partir de Ngaoundéré, pour faire parvenir leurs produits à N’Djaména, rapporte le journal.


Législatives hypothétiques en 2009


« Pas d’élections en 2009 », titre N’Djaména bi-hébdo. Le journal constate que les opérations cartographiques, préalables au 2ème recensement démographique de la population et de l’habitat (RGPH2) qui doit commencer début avril prochain, n’ont pas encore pris fin. A cette allure, il serait superflu de parler d’élections en 2009, écrit le confrère qui a interrogé les responsables dudit recensement.

 

Les lycéens de la Concorde investissent les rues


Le reporter du quotidien Le Progrès rapporte que le lundi 23 février, les élèves du Lyvée La Concorde de N’Djaména (ex-CEG n°2), ont violemment manifesté, obstruant les voies publiques et s’en prenant aux véhicules administratifs. Cette grogne est partie d’une opération « coup de cœur », instaurée par les responsables du lycée, en accord avec les élèves, les parents et le syndicat des enseignants. Compte tenu du besoin croissant en enseignants, le lycée est obligé de recruter des professeurs vacataires payés sur les 1250 FCFA de frais d’inscription. Or, ce montant ne suffit pas et le proviseur a demandé à chaque élève de payer 2000 FCFA supplémentaires sans quoi leur bulletin du premier semestre ne leur serait pas rendu. C’est ce qui a révolté certains élèves. «On nous dit que l’école est gratuite, je ne comprends pas pourquoi, chaque fois, on nous demande de contribuer», s’emporte un élève dont les propos sont rapportés par le journal.

 
Le bureau de l’Union Nationale des Étudiants du Tchad (UNET) est destitué par référendum


Selon Le Progrès qui se fait l’écho de la nouvelle, la Commission électorale d’organisation du référendum pour le maintien ou la destitution du bureau de l’UNET, a donné les résultats du vote. La destitution du bureau, décidée par la Chambre des délégués des étudiants de l’Université de N’Djaména, a été entérinée par les résultats du référendum, qui donnent 61,45% de voix pour et 37,57% contre. Sur les 1658 votants, 1019 ont dit « oui » à cette destitution et 623 s’y sont opposés, rapporte le quotidien. Le quotidien nous apprend à l’énoncé du verdict, à 14 heures, les partisans du bureau déchu s’en sont pris aux autres, faisant en sorte que les cours ont été arrêtés.

 
Fouilles d’armes de guerre au Tchad

« Des fouilles qui agacent et inquiètent », titre Notre Temps qui fait remarquer que depuis un certain temps, des fouilles intempestives des véhicules et dans les domiciles sont opérées. Par ailleurs, des ballets incessants d’hélico, de défilés de véhicules militaires bondés d’hommes armés en tenue. Pour cet hebdo, même si jusque–là rien de concret ne se passe sur le plan militaire à l’Est du pays, tout montre que les belligérants se préparent activement à cette éventualité. « Des fouilles inutiles », renchérit de son côté Le Temps qui se demande l’impact réel de ces fouilles qui perturbent en fait la quiétude des paisibles citoyens. Aujourd’hui, on peut très bien immobiliser la ville, fouiller jusqu’aux caleçons des N’djaménois pour les désarmer mais cela ne changera absolument rien. Tant qu’on n’aura pas mis fin à cette manie de distribuer des armes à tour de bras à des civils, les armes circuleront toujours et menaceront la quiétude du régime. Certains barons croient qu’en armant les civils, on pare à toute mauvaise surprise mais c’est l’effet contraire qui se produira.

 
Deby donne une partie du Mayo-Kebbi aux Libyens

 
C’est un titre emprunté à Notre Temps qui révèle que par un décret daté du 31 décembre 2008, signé du Président de la République Idriss Déby Itno et contresigné par le Premier ministre, le gouvernement tchadien cède un terrain de
20 000 hectares, dans le sud de Bongor, à une société libyenne, Laïco-Tchad. Le journal précise que Laïco-Tchad devient propriétaire de ce domaine d’une durée indéterminée et devrait l’occuper dans le but d’une exploitation agricole. Or, déplore Notre Temps, la législation de 1967 sur le foncier, le délai requis pour ces genres d’opération ne peut dépasser 30 ans. Le journal cite la mise en garde d’un agronome pour qui, « on connaîtra le phénomène des grands propriétaires terriens et des petites exploitations pauvres comme c’est le cas en Amérique latine (…) On va vers un schéma où les populations locales deviendront des gens n’ayant pas d’autres choix. Cela va développer un phénomène social qui aura des conséquences graves dans l’avenir ».


 
22 médecins obtiennent leur parchemin


 
Notre Temps nous apprend qu’à l’issue de la soutenance des thèses de doctorat de médecine, 22 étudiants de la 10ème promotion de la faculté des sciences de la Santé de N’Djaména ont été déclarés docteur en médecine par un jury international composé de 9 membres. Deux filles figurent parmi les lauréats. Le major de la promotion, Aboubakar Assidick Taoussi dont la thèse a porté sur « les facteurs étiologiques et conséquences socioprofessionnelles de l’anosmie chez les Hadjaraïs demeurant à N’Djaména », a obtenu la mention ‘‘Très honorable avec félicitation du jury puis proposition pour prix de thèse et échange’’.


Une centaine d’éléphants sèment la terreur à Bessao (Département de Monts de Lam)


Selon Le Progrès, dans la nuit du 23 au 24 février 2008, la centaine de pachydermes a dévasté des champs sur son passage. D’après le correspondant de l’Office National de Radio et Télévision, les autorités locales, alertées par les cris, sons de tam-tams et lumière de torches, ont appuyé la population à faire reculer ce troupeau d’éléphants qui n’est pas à sa première incursion.

 
Ndjam Vi 2008 prime ses lauréats

 
Selon N’Ndjamena bi-hebdo, les 2 artistes musiciens Diégo et Padjiray, promus lors de N’djam Vi 2008, le festival de musique et assainissement, viennent de mettre chacun un album sur le marché avec le concours du Réseau Culturel et Artistique pour la Formation et la Francophonie (RECAF). « Ces prix devront permettre l’enregistrement de deux albums et leurs duplications en quantité promotionnelle et d’offrir des tournées nationales aux artistes lauréats », confie le coordonnateur du RECAF, Nguinambaye Ndoua Manassé, lors d’une conférence de presse.

 
Mbaïdedji Ndjénodji Frédéric (http://www.cefod.org/ )

 

La rédaction Actutchad

 

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1 mars 2009 7 01 /03 /mars /2009 12:50

Les autorités soudanaises censurent les médias et s’abattent sur les militants des droits de la personne et les journalistes qui dénoncent les violations des droits de la personne et l’injustice, indique Human Rights Watch dans un nouveau rapport. Le harcèlement, la répression et la censure se sont accentués au cours de la dernière année, en particulier depuis que la Cour Pénale Internationale (CPI) a lancé en juillet 2008 un mandat d’arrestation contre le président Omar al-Bashir, dit le rapport.

Intitulé « ’It’s an Everyday Battle’ : Censorship and Harassment of Journalists and Human Rights Defenders in Sudan » (C’est une bataille de tous les jours : La censure et le harcèlement des journalistes et des défenseurs des droits de la personne au Soudan), le rapport documente les efforts du gouvernement pour réprimer les militants et les journalistes qui cherchent à couvrir les questions « sensibles », notamment les droits de la personne, le conflit au Darfour et l’enquête de la CPI.

« Il n’est pas prudent de critiquer le gouvernement de Khartoum ou de demander justice pour les victimes des horribles crimes du Darfour », dit Human Rights Watch. « Nous sommes extrêmement inquiets que le président Bashir se serve de l’émission d’un mandat de la CPI contre lui comme excuse pour entamer une répression encore plus brutale contre la libre expression.  »

Au cours de la dernière année, les agents des Services de renseignements et de sécurité nationale (National Intelligence and Security Services, NISS) ont arrêté et détenu au moins trois militants connus qui avaient pris position en faveur des droits de la personne et de la justice internationale, et au moins trois journalistes qui ont écrit ou publié des articles critiques à l’égard du parti de la majorité, le Parti national du Congrès, (National Congress Party, NCP).

Depuis février 2008, les quelques rares journaux indépendants qui existent à Khartoum sont sujets à la censure par la « preuve de la véracité », une pratique en vertu de laquelle les agents du NISS se rendent chaque jour dans les locaux du journal avant d’aller sous presse et retirent physiquement les articles qu’ils estiment problématiques et tabous. Les entreprises de presse qui ne se conforment pas aux censeurs risquent de voir leurs publications confisquées et détruites, dit le rapport.

Par ailleurs, le gouvernement de Khartoum contrôle la majeure partie des médias électroniques du pays, de même que le Conseil national de la presse (National Press Council), à qui il incombe d’émettre des licences aux journalistes et aux journaux et de les inscrire à un registre. « La combinaison du contrôle gouvernemental, de la censure quotidienne des médias indépendants et des mauvais traitements et du harcèlement des journalistes par le NISS constitue un obstacle considérable à la liberté d’expression et à l’accès à l’information au Soudan », conclut Human Rights Watch.

Le harcèlement va même au-delà des frontières du Soudan.

L’Institut du Caire pour les études sur les droits de la personne (Cairo Institute for Human Rights Studies, CIHRS), qui est membre de l’IFEX, confirme les conclusions de Human Rights Watch, et se bat contre une intense campagne de salissage dans les médias de masse égyptiens et arabes depuis qu’il a publié « Darfur Destroyed » (Le Darfour détruit), un documentaire qui présente des témoignages et des aveux de la part d’auteurs de crimes de guerre au Darfour. D’après le CIHRS, l’ambassade du Soudan au Caire a émis des déclarations de presse accusatrices qui ont été reprises dans les principaux journaux à travers le monde arabe.

Human Rights Watch est particulièrement préoccupé par les élections nationales prévues pour la mi-2009 - les premières du Soudan depuis plus de 20 ans - qui ne seront ni libres ni justes parce qu’elles nécessitent des médias libres et ouverts. « Les pratiques répressives de Khartoum et les mauvais traitements infligés à ceux qui les critiquent font courir de graves risques aux élections », dit Human Rights Watch.

Source : http://www.hns-info.net/

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23 février 2009 1 23 /02 /février /2009 22:26

La tournée du chef de l’Etat à l’Est du pays, la grogne sociale, la crise énergétique, l’affaire Hissein Habré, le mouvement de grève à Hotel Kempinsky, la parution d’un livre sur le Conseil Supérieur Militaire, le bon parcours de la délégation tchadienne aux 1ers jeux de la CEn-SAD et bien d’autres sujets ont retenu l’attention des médias tchadiens cette semaine.


Idriss Déby Itno prêt à faire des poursuites en territoire soudanais


Le quotidien Le Progrès rapporte les extraits du discours du chef de l’Etat dans sa tournée à l’Est du pays. « Le peuple soudanais est un peuple frère. Mais le gouvernement fantoche de Khartoum a mis tout en œuvre pour la destruction de notre pays », s’insurge Idriss Déby Itno. Il n’es inacceptable que des mercenaires viennent tuer les populations, voler leurs biens et rentrer tranquillement au Soudan, déplore-t-il avant de lancer ferment : « les unités de Tissi, d’Amdjiréma, d’Addé, d’Adré et de Birack, vous devriez être en ce moment face à eux. Celui qui vient nous attaquer, sera poursuivi jusque là où il est, dans sa maison ».


Restrictions dans le transport du bois de chauffe


« Seuls les camions transportent du bois », titre Le Progrès qui rapporte par ailleurs que l’Etat écarte les minibus, les charrettes et autres véhicules. Cette décision fait suite à une réunion tenue le 14 février 2009 entre le Comité interministériel chargé de la protection de l’environnement et les responsables de la Brigade Nationale mixte de protection de l’environnement et de lutte contre le braconnage. Les autorités disent avoir constaté que la plupart des bois que transportent les minibus et les charrettes sont, en réalité des bois verts. Cette mesure concerne également les véhicules administratifs et ceux des particuliers, ajoute le journal.


Le règne des analphabètes


Selon Le Temps, dans nos provinces, les administrateurs vivent la terreur des hommes en tenue, notamment les officiers, souvent de gros analphabètes. Le confrère cite le cas du préfet de la Nya à Bébédjia, Issa Ndiwakeur Guelndi qui s’est vu tiré une balle par un officier de l’armée. Maîtrisé, cet analphabète de bidasse sera libéré sans autre forme de procès. Un autre commandant de brigade a embastillé un sous-préfet, dans une prison en secko. Le Temps révèle aussi qu’en fait, c’est un colonel de la Brigade de la protection de l’environnement qui a eu l’idée, un matin de déclarer illicite l’utilisation du bois mort, alors que le ministre de l’Environnement a autorisé la population à utiliser du bois mort. Pour le confrère, on peut très bien se débarrasser de tous ces analphabètes qui empestent notre quotidien ; c’est une question de volonté politique.


L’Hôtel Kempinsky paralysé


« Un débrayage d’employés renverse les rôles », titre Le Progrès revenant sur le mouvement de grève du personnel dudit hôtel. Le journal affirme que la direction de Kempinsky refuse de renvoyer sa directrice des ressources humaines et le directeur général adjoint. Cette tension fait suite à l’arrestation d’un valet de chambre le 17 février 2009 au motif du vol de 69 000 roubles, (environ 986 000 FCFA) d’un client. Le personnel condamne cette arrestation « sans procédure régulière ». Aux dernières nouvelles, le quotidien rapporte que les cadres de l’hôtel sont obligés de servir les clients et l’affaire est enrôlé pour l’audience des citations directes du 11 mars prochain


Crise à l’Union Nationale des Etudiants Tchadiens (UNET)


« Le SG de l’UNET résiste à sa destitution », titre Le Progrès qui révèle que la Chambre des Délégués des étudiants de l’Université de N’Djaména a destitué le SG, Wounigué Youssouf Tchollo. A l’origine de cette crise, rappelle le journal, se trouve un problème de gestion de fonds des étudiants par le bureau exécutif que la Chambre des Délégués qualifie de « catastrophique ». Aujourd’hui, mardi 17 février 2009, la Chambre des Délégués publie les noms des personnes choisies pour assurer une transition de 45 jours et préparer l’élection d’un nouveau bureau de l’UNET. « Je demeure secrétaire général de l’UNET », persiste Wounigué Youssouf Tchollo. Cela fait dire au confrère que les prochains jours s’annoncent électriques. L’Observateur de son côté, rapporte les propos du chargé des bourses de l’UNET, Miangarkoh Moun, membre de l’UNET, mais par ailleurs réceptif de la décision de la chambre des délégués. « Je suis d’accord avec les délégués car il n’y a rien de clair dans notre gestion. J’ai moi-même pris un membre de ce bureau les mains dans le sac. Il y a également des décharges frauduleuses et fictives, le détournement des vivres dans les magasins d’Ardep-djoumal de et Farcha, ce qui a valu au SG des bastonnades, (…) »,


Fronde sociale en vue


« Grève d’avertissement de l’UST, la moisson est bonne », titre Le Temps qui fait observer que malgré les menaces et intimidations du ministre de la Fonction publique, le mouvement a été un succès retentissant pour les organisateurs qui se frottent les mains et qui promettent des lendemains chauds pour les pouvoirs publics. De l’analyse de l’hebdomadaire Notre Temps, au-delà du bilan, la grève de l’Union des Syndicats du Tchad ouvre la voie à d’autres mouvements sociaux en vue. « Le Syndicat des Enseignants du Tchad met le gouvernement en garde », titre justement N’Djaména bi-hebdo qui constate qu’après une longue période de léthargie, le Syndicat des Enseignants du Tchad semble se réveiller. Il menace d’aller en grève si le gouvernement ne fait rien pour soulager les populations de la cherté de la vie. Le journal publie quelques extraits du mémorandum dudit syndicat, interpellant le gouvernement sur la crise sociale.


L’affaire Hissein Habré piétine


« Les victimes désespèrent du jugement de HH au Sénégal », écrit Le Progrès qui relève que l’engagement de la France, la Suisse, le Canada, l’Union Européenne et l’Union Africaine et même le Tchad, à contribuer, financièrement et techniquement, au procès de l’ex-président tchadien, Hissein Habré, ne rassure pas le Sénégal. A Addis-Abéba, où il participait au 12ème sommet de l’Union Africaine, le président sénégalais Abdoulaye Wade, a réaffirmé que son pays attend le versement des 18 milliards FCFA prévus pour démarrer le procès. « Le Sénégal ne devrait pas brandir la question d’argent. Nous pensons qu’il prouve ainsi, qu’il ne veut pas s’occuper du dossier Habré », estime clément Abaïfouta, président de l’Association des Victimes des Crimes et Répressions Politiques au Tchad (AVCRP). M. Abaïfouta pense qu’avec les 2 milliards de FCFA donnés par le Tchad pour le déplacement, l’hébergement et la prise en charge des victimes et témoins plus 1 milliards de FCFA du Sénégal, l’instruction peut déjà commencer.


Un livre sur le Conseil Supérieur Militaire (CSM)


Trente ans après l’éclatement de la guerre civile de N’Djaména paraît ‘‘Le CSM et l’exercice du pouvoir’’, écrit N’Djaména bi-hebdo. Le livre dresse un bilan objectif et négatif du passage des militaires à la tête du pays. Coécrit par Djimtola Nelli et Gagsou Golvang Bayo, sous la direction de Gali Ngothé Gatta, ce livre revisite une période très courte de l’histoire tragique du Tchad, mais dont les effets subsistent encore aujourd’hui.


Il faut moraliser l’Assemblée nationale


A en croire Notre Temps, ce fut, il y a quelques années, une affaire de vol de téléphone portable par un député qui a défrayé la chronique. Aujourd’hui, deux députés se sont appliqués, avec la complicité de hauts fonctionnaires du gouvernement à faire des faux actes administratifs. Seront-ils blanchis, malgré l’évidence des faits ? », s’interroge Notre Temps


Les cours à l’Ecole Nationale de Santé à l’épreuve de la Géopolitique


« Quand la géopolitique entre en jeu », titre N’Djaména Bi-hebdo quoi nous apprend que depuis plus d’une année, les cours sont suspendus à l’Ecole nationale des agents sanitaires et sociaux (ENASS). Les résultats des concours d’entrée dans les écoles paramédicales, session de 2007, certifiés corrects par le Contrôle général d’Etat, sont remis en cause sur la base des considérations politiques, rapporte le confrère. Le Bi-hebdo souligne en plus que certaines personnes qui se trouvent même dans les hautes sphères de l’Etat, s’offusquant que les lauréats de la session 2007 de l’ENASS soient tous, sinon pour la majorité, des fils de ‘’Laoukoura’’ et non des ‘’Mahamat’’ et Wardougou’’ ou autres ressortissants de Biltine où l’école est implantée, montent au créneau et exigent l’annulation du concours. Lundi dernier, les cours auraient enfin débuté en deuxième et troisième année, très timidement. « Au-delà de l’injustice faite à des lauréats à un concours, il s’agit d’une question de santé publique », chute le journal


Evacuation sanitaire, un militaire rompt le silence


Le Temps met en Une le désarroi du Lieutenant Açyl Hassane Abdallah, en service à la direction de la coopération militaire du ministère de la Défense nationale, en attente d’une évacuation sanitaire qui n’arrive pas, malgré l’agrément du conseil de la direction du service de santé des armées depuis 2 ans. Pour le colonel Açyl qui souffre d’une lithiase enclavée du rein droit, seuls les malades militaires bénéficiant du soutien de grosses pointures du pouvoir ou ceux qui peuvent offrir des pots-de-vin sont éligibles pour le voyage sanitaire. Le journal rappelle que les factures des évacuations sanitaires effectuées à la charge de la famille au Soudan, en Libye et au Cameroun, s’élèvent déjà à plus 6 millions FCFA ; par conséquent, la famille ne peut plus supporter les 5 850 000 FCFA d’évacuation en Egypte.


Bonne prestation du Tchad aux jeux de la CEN-Sad à Niamey


« Moisson de médailles à Niamey », jubile N’Djaména bi-hebdo. Avec une délégation de 175 sportifs et artistes, le Tchad est couronné de 30 médailles dont 8 en or, 10 en argent et 12 en bronze, se hissant à la 3ème place après le Maroc et le Niger. Ce résultat met le Tchad en confiance face à la 2ème édition qu’il doit organiser l’année prochaine. « En un an, le pays pourra-t-il construire les infrastructures adéquates ? », s’interroge le bi-hebdo, qui fait observer que si tel n’en est pas le cas, le Nigeria relèvera le défi. « Des résultats satisfaisants pour l’hôte des prochains jeux », titre dans la même lancée le quotidien Le Progrès. Par rapport à la prochaine édition au Tchad, l’ambassadeur du Tchad au Niger, M. Youssouf Mbodou Mbami, demeure confiant : « Les gens pensent que le Tchad est un pays qui ne connaît que la guerre. Vous avez prouvé que nous sommes aussi meilleurs dans le domaine culturel et sportif. Bientôt, nous serons au Tchad et nous allons le prouver davantage ».


Mbaïdedji Ndjénodji Frédéric

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18 février 2009 3 18 /02 /février /2009 11:58

La vie chère, la grève de l’Union des Syndicats du Tchad, l’affaire Ahmat Abaya, les ennuis de la Société tchadienne d’eau et d’électricité, le dernier sommet de la CEMAC, les frasques du secrétaire exécutif de la Commission du Bassin du Lac Tchad, sont entre autres les principaux sujets d’actualité de la semaine


Commémoration des combats du 02 février 2008


« Retour à la pensée unique ? », se demande Notre Temps qui constate que pendant que les autorités ont interdit la marche pacifique et le meeting de l’opposition commémorant la disparition d’Ibni Oumar Mahamat Saleh, les Forces vives, un regroupement de partis alliés, a organisé le 3 février dernier une journée de commémoration de la victoire de l’armée nationale sur les rebelles lors des événements de février 2008. Pour le confrère, cela amène à s’interroger sur cette politique de deux poids deux mesures adoptée par le gouvernement. Qualifiant la situation d’un recul démocratique, N’Djaména bi-hebdo, rappelle que la Constitution tchadienne garantit en son article 27, la liberté d’expression dont celle de manifester. Pour notre confrère, le régime en place a décidé de tordre le cou à cette disposition de la loi fondamentale.


Vie chère au Tchad


« La défaillance collective », titre N’Djaména bi-hebdo évoquant le manque de réaction des populations par rapport à la crise actuelle. Pour le confrère, la crise économique qui suit la crise financière, n’a soulevé aucune réaction de l’intelligentsia tchadienne. L’université est aphone face à la crise d’énergie provoquée par les mesures supposées protéger l’environnement, poursuit-il. « N’y a-t-il pas d’autres solutions pour protéger l’environnement que ces mesures drastiques ? », se demande le bi-hebdo. « Mais où va ce pays où tout le monde semble avoir baissé les bras et fait montre d’indifférence ou d’impuissance face aux problèmes qui se posent ? Où est donc passé le ‘‘debout et à l’ouvrage’’ de notre hymne national ? », interpelle-t-il. Nuançant les propos de son précédent confrère, Le Progrès constate que les prix baissent. Selon le confrère, la concertation gouvernement-operateurs économiques freine les spéculations. De 25 000 FCFA, en janvier dernier, le sac de maïs se vend actuellement à 22 500 FCFA rapporte-t-il. Le sac de riz local, provenance de Laï est vendu à 40 000 FCFA, soit une baisse de 2500 FCFA après les mesures gouvernementales. Le journal insiste sur le fait que le président de la République, Idriss Deby Itno, a pris personnellement l’initiative de discuter avec les opérateurs économiques en vue de trouver des solutions à la vie chère.


Le bois de chauffe serait interdit


‘’En haut c’est qui ?’’, s’interroge Le Progrès à propos de l’interdiction du bois de chauffe par les forces de l’ordre la semaine dernière. Ces derniers ont dit aux vendeurs et acheteurs de bois que la décision est ‘’venue d’en haut’’. Mais pour le quotidien, après ses premières déclarations interdisant le charbon et la vente du bois mort, le gouvernement n’a officiellement pris aucune autre mesure contraire. ‘’En haut’’ vous ne voyez que le ciel, ironise le confrère.


Un tsunami secoue le Secrétariat exécutif de la Commission du Bassin du Lac Tchad (CBLT)


Selon N’Djaména bi-hebdo, le Secrétaire exécutif de la CBLT n’est plus en odeur de sainteté partout, sauf auprès des autorités de son pays d’origine. Le journal rapporte que Sani Adamou est accusé d’une mauvaise gestion du personnel, caractérisée par le favoritisme, des sanctions injustifiées et une main mise sur l’administration. Ensuite, le Secrétaire exécutif gérerait mal les finances. Pour preuve, écrit le journal, il aurait effectué 222 jours de mission (sur les 365 que compte l’an). Enfin, Sani Adamou n’assisterait pas aux cérémonies officielles du pays hôte. Le bi-hebdo souligne que le 12 juin 2008, le conseil des ministres de la CBLT a résolu de demander au président du Conseil des ministres de demander aux autorités nigérianes et camerounaises de faire diligence dans la nomination des nouveaux secrétaire exécutif et secrétaire exécutif adjoint. Nonobstant tous ces désaveux, Sani Adamou reste accroché au secrétariat exécutif de la CBLT. « Peut-être parce que son pays est le plus gros contributeur », chute-t-il.


Délestage en continu à N’Djaména


N’Djaména bi-hebdo a recueilli les propos de M. Mahamat Abdoulaye Senoussi, Directeur général de la STEE. Pour ce dernier, la centrale de Farcha, qui comprend trois groupes, produit au total 21 mégawatts. Pour le moment, il n’y a qu’un seul groupe qui tourne avec une capacité de 7 mégawatts. Mais ce groupe a atteint les limites de sa révision. En réalité, les trois groupes de Farcha doivent être révisés, estime M. Abdoulaye qui pronostique que cette situation va durer au pire des cas tout le premier trimestre de l’année 2009.


Idriss Déby Itno à cœur ouvert


Notre Temps a choisi de mettre en exergue à sa dernière page un extrait de l’interview du président de la République Idriss Déby Itno accordée à Radio France Internationale : « Les Tchadiens ne m’ont pas condamné pour avoir acheté des armes », peut-on lire. « Je crois que contrairement à ce que vous dites, les Tchadiens ont beaucoup applaudi. Voilà, nous avons aujourd’hui une force pour nous défendre et construire notre pays », répond Idriss Déby Itno à propos de l’imposant arsenal militaire exposé lors de la fête de la démocratie et de la liberté, le 10 décembre dernier.


La comparution du député Ahmat Abaya n’a pas eu lieu


Alors qu’il devait comparaître le jeudi 12 février 2009, suite au maintien par le parquet d’instance de sa poursuite pour tentative de corruption, le député Ahmat Mahamat Abaya n’a pas été à la barre, rapporte le quotidien Le Progres. Le tribunal n’a pas enrôlé le dossier. Toutefois, avance le quotidien, l’on apprend que la signature du procès-verbal entre la partie civile (Ahmat Mahamat Bachir) et le prévenu (poursuivi pour menaces de mort), en présence du secrétaire général du MPS, du président de l’Assemblée nationale et le ministre Secrétaire général du Gouvernement, chargé des relations avec le parlement, serait à l’origine de la non programmation du dossier. Pourtant, le parquet général précisait dans la correspondance adressée au Garde des Sceaux, que le tribunal ne serait aucunement lié par cet arrangement amiable.


L’Union des Syndicats du Tchad (UST) lance un jour de grève d’avertissement


« Une grève suivie », relève N’Djaména bi-hebdo qui estime qu’en dépit des menaces du ministre de la Fonction Publique, Fatimé Tchombi, la grève d’avertissement de l’UST, lancée lundi dernier contre la cherté de la vie, a perturbé le bon déroulement des activités dans les secteurs publics et privés. Le bi-hebdo montre une vue d’un service médical déserté par son personnel. « Le peuple est affamé et malade », affirme à sa Une Le Temps qui constate que rien ne va plus. Cette grève était prévisible parce que les émissaires de l’UST ont affiché leur pessimisme au sortir de leur rencontre avec le Premier ministre. Ils ont à l’unanimité décidé d’observer une grève d’avertissement d’un jour pour exprimer leur ras-le-bol face à un gouvernement qui est toujours sourd à leur cri lancinant de douleur et leur descente aux enfers, écrit l’hebdo. En revanche, la Confédération Libre des travailleurs du Tchad (CLTT), proche du pouvoir, a appelé ses militants à vaquer normalement à ses occupations, chute Le Temps.


Khadafi, roi des rois d’Afrique


Selon l’analyse du journal Le Temps, beaucoup d’observateurs verraient dans l’élection de Khadafi à la tête de l’UA un triomphe des idéaux du panafricanisme. Mais, relativise-t-il, l’arrivée du Guide libyen, doit surtout lui permettre de se débarrasser des scories nauséabondes qu’il traîne en soutenant souvent des situations indéfendables, pour sauver le fauteuil de tel ou tel dictateur africain.


Sommet extraordinaire de la CEMAC à Libreville


« Un sommet de plus » ou encore « une diversion des chefs d’Etat », titre en pages intérieures N’Djaména Bi-hebdo, à propos du sommet de la CEMAC du 30 janvier 2009. Le point saillant de cette conférence est l’examen de la situation des placements de la BEAC auprès de la Société Générale des Banques. En effet, nous apprend le journal, ces placements hasardeux ont fait perdre à la BEAC une somme de 500 millions de FCFA. Dans une institution qui se respecte, poursuit-il, un tel scandale aurait pu entraîner la démission du patron, en l’occurrence, le gouverneur de la banque. Le journal relève que les chefs d’Etat ont recommandé la mise en place d’une commission d’un audit sur les opérations de placement, la suppression de la pratique du placement jusqu’à nouvel ordre, etc. « Tout ce train de mesures ne cache-t-il pas une volonté d’enterrer l’affaire », se demande le journal.


Mbaïdedji Ndjénodji Frédéric

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12 février 2009 4 12 /02 /février /2009 14:07

L’interview du chef de l’Etat Idriss Deby Itno accordée à Radio France Internationale, la commémoration des combats du 02 février 2008, le report de la grève de l’Union des syndicats du Tchad, la crise énergétique, la vie chère, le sacre de Tourbillon FC face au Vitalo de Burundi ont constitué entre autres les principaux sujets d’actualités traités par la presse tchadienne cette semaine.


Idriss Déby Itno à cœur ouvert


« Je suis prêt à répondre devant le juge », annonce le président de la République Idriss Déby Itno, dans une interview accordée à RFI et publiée par le quotidien Le Progrès. Cette assurance du chef de l’Etat s’inscrit dans la suite à donner aux recommandations de la commission d’enquête sur les événements survenus au Tchad, du 28 janvier au 08 février 2008, souligne le journal.


L’Union des Syndicats du Tchad surseoit à la grève contre la vie chère


‘‘Une grève avortée’’, tel est l’avis de Notre Temps qui rapporte que l’Union des Syndicats du Tchad (UST) menaçait d’organiser une grève générale contre la vie chère le 02 février 2009, mais cette grève a été reportée à la demande du gouvernement. Notre Temps explique le report de cette grève beaucoup plus par le fait que certains militants de la centrale syndicale ne se sont pas encore totalement remis de des traumatismes de la guerre du 02 février 2008 et que ceux-ci estiment qu’il n’est pas prudent d’organiser une manifestation à cette date.


Human Rights Watch épingle le Tchad


Selon Le Temps, Human Right Watch indexe le Tchad pour l’impunité dont continuent de bénéficier les auteurs supposés de graves violations des droits de l’Homme commises lors des combats de N’Djaména, les 2 et 3 février 2008. Selon Tawanda Hondora, directeur adjoint de la zone Afrique d’Amnesty International, non seulement certaines personnes disparues n’ont pas été retrouvées mais d’autres continuent à disparaître. Human Rights cite le cas de Issa Palkoubou, professeur d’Anglais au centre américain de langue de N’Djaména, disparu de la circulation le 03 septembre 2008.


Placements hasardeux de réserves par la BEAC


« Il faut sanctionner », suggère l’éditorialiste de N’Djaména bi-hebdo, qui révèle que le gouvernorat de la Banque Economique des Etats de l’Afrique Centrale (BEAC) a procédé à des placements hasardeux des réserves, en violation des règles et de la prudence qui doivent prédominer en la matière. Ce placement a entraîné une perte estimée à 17 milliards FCFA. Les ministres responsables se sont réunis à Yaoundé pour statuer sur la question et ont décidé de déférer l’affaire devant les chefs d’Etat à la réunion de Libreville. Pour l’éditorialiste, « si ailleurs on peut admettre que l’on s’amuse avec l’argent des autres comme dans un jeu de monopoly, dans nos pays où les populations sont les plus pauvres parmi les pauvres, on ne doit nullement tolérer de tels agissements ».


Un député mis aux arrêts


« Une intrigue politico-judiciaire », titre notre Temps qui relate que depuis le 22 janvier 2009, le député Mahamat Abaya est écroué par le ministère public pour menace de mort sur la personne du ministre de l’Intérieur et de la Sécurité Publique, Ahmat Mahamat Bachir et pour tentative de corruption. Dans un procès-verbal de la sous direction des affaires criminelles, relève Notre Temps, le député Abaya a reconnu que sous la colère, il a envoyé au minstre Ahmat Bachir par un message texto : « on va te faire exploser à distance ». Hormis ce chantage, M. Abaya est poursuivi pour tentative de corruption des officiers de police avec un chèque de 250 000 FCFA pour obtenir un aménagement de l’affaire l’opposant au ministre.


Redéploiement des forces françaises en Afrique


« Epervier est et restera au Tchad », titre N’Djaména bi-hebdo. Le 28 janvier dernier, devant l’Assemblée nationale, le Premier ministre français a annoncé un redéploiement des forces françaises en Afrique. La décision ne concerne que les missions ad hoc de maintien de la paix, et non les très controversées opérations bilatérales, à l’exemple d’Epervier. Le journal relève que la prolongation de l’Opération Epervier est celle qui a fait couler beaucoup de salive dans l’hémicycle hexagonal. Beaucoup d’élus ont dénoncé l’ambiguïté d’Epervier dans son soutien au pouvoir du président Déby Itno. « La France ne doit plus jouer l’assureur politique des dirigeants qu’elle a mis en place’’, s’est indigné l’un d’eux.


Djimadoum Ngonka Kilamian élu au Haut Conseil de la Communication (HCC)


« Un nouveau membre au HCC », titre Notre Temps qui rapporte que le 31 janvier 2009, les communicateurs ont voté pour remplacer M. Youssouf Djambaye destitué en décembre dernier en même temps que le président de l’institution, Tiréngaye dédjébé Bob,. A l’issue du vote, Djimadoum Ngonka Kilamian est élu devant Yaya Mahamat Moundé.


« Un technicien remplace un autre au HCC », titre N’Djaména bi-hebdo qui déplore qu’au-delà de la transparence, la liste des électeurs pose problème. Dans cette liste fourre-tout, poursuit-il, l’on n’a pas su qui est journaliste et qui ne l’est pas. Plantons, chauffeurs et autres, ont valablement voté, déplore le journal.‘‘L’immunité parlementaire banalisée’’, rebondit N’Djaména bi-hebdo qui s’étonne que lorsque le bureau de l’Assemblée nationale a été informé, il a pris acte de la nouvelle sans émettre aucune réserve sur les conditions et les circonstances de cette arrestation. Le confrère estime que « dans ce pays où le Président de la République fait arrêter les leaders politiques jouissant d’une immunité, l’on peut penser qu’il a créé une jurisprudence que ses ministres s’empressent aujourd’hui d’imiter sans que l’ordre public ne soit troublé ».
« Le sursis de l’UST au gouvernement », titre N’Djaména bi-hebdo qui a ouvert ses colonnes au secrétaire général de l’UST, François Djondang. « Notre revendication première, c’est que le gouvernement suspende l’application de toutes les mesures unilatérales qu’il a prises. Par exemple, la réglementation du prix des matériaux de construction qui n’a jamais donné les effets escomptés (…) », soutient-il. « A compter du 09 février 2009, si rien n’est fait la grève sera effective », prévient M. Djondang.

Commémoration de la disparition de Ibni Oumar Mahmat Saleh


« Le ministre de l’Intérieur étouffe la marche », affirme L’Observateur. L’hebdo rappelle qu’en janvier dernier, alors que la population, face à la cherté de vie voulait marcher pacifiquement, le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité Publique, Ahmat Mahamat Bachir avait interdit cette marche. Idem pour le Parti pour les Libertés et le Développement dont les militants espéraient marcher pour marquer le 03 février date à laquelle des opposants ont été enlevés par les forces loyalistes dont Ibni, resté sans trace. « Avec ce régime, il n’y a pas de démocratie ; elle n’est que leurre. Durant les 18 ans du règne de Déby, il n’y a pas eu une manifestation pacifique autorisée (…) », estime Me Mahmat Hassan Abakar, l’avocat de la famille Ibni.


Crise énergétique persistante


« Le chemin de croix des ménages », titre N’Djaména bi-hebdo qui constate que l’interdiction de la vente du charbon et du bois de chauffe met à rude épreuve la survie des ménages N’Djaménois. Ce sont de plus en plus des hommes qui cherchent du bois de chauffe, devenu ces derniers temps, une perle rare pour leurs épouses. Sur la page d’à côté, le journal fait écho de l’arrestation des bûcherons au Lac Tchad suite à la visite du ministre l’Environnement, le Pr Ali Souleymane Dabye.


Tourbillon du Tchad lamine Vitalo du Burundi


L’équipe Vitalo du Burundi qui a fait le déplacement de N’Djaména s’est inclinée devant Tourbillon par un score de 4 à 0, le 31 janvier 2009, lors du match comptant pour les préliminaires des vainqueurs de coupe de la Confédération Africaine de Football. A propos, la presse tchadienne dans son ensemble n’a pas tari d’éloges : « Vital’O tourbillonné à N’Djaména », écrit N’Djaména bi-hebdo, « Tourbillon étrille vitalo », reprend L’Observateur ou encore « Tourbillon écrase Vitalo », titre Le Temps.


Mbaïdedji Ndjénodji Frédéric

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28 janvier 2009 3 28 /01 /janvier /2009 09:47

Bangui, 27 janvier (GABONEWS) - Une journée sans journaux a été observée ce mardi à Bangui en République centrafricaine (RCA) pour revendiquer la levée de la sanction d’interdiction de paraître d’une durée d’un mois (du 10 janvier au 10 février) infligée au quotidien « Le Citoyen » par le Haut Conseil de la Communication (HCC), a constaté GABONEWS.

Cette manifestation a été décidée samedi, lors d’une Assemblée générale extraordinaire du Groupement des éditeurs de la presse privée indépendante de Centrafrique (GEPPIC) élargie à l’Observatoire des médias de Centrafrique (OMCA) et l’Union des Journalistes de Centrafrique (UJCA).  Selon ces associations professionnelles, la sanction infligée au Journal « Le Citoyen » est « arbitraire » et mérite d’être levée sans condition.

En effet le Journal « Le Citoyen » a été sanctionné le 9 janvier dernier par le HCC, organe de régulation des médias centrafricains, pour « non respect de la déontologie et injure des autorités ». Il convient de rappeler que les relations entre le GEPPIC, l’OMCA et l’UJCA se sont détériorées ces derniers temps.

Déjà le 17 janvier dernier, ces organisations de presse réunies en Assemblée générale extraordinaire avait dénoncé ce qu'elles qualifiaient de « violation chronique des textes régissant le paysage médiatique en République Centrafricaine » par le HCC.

A l’issue de cette Assemblée générale, une déclaration conjointe avait été publiée selon laquelle « les journalistes centrafricains décident unanimement de retirer leur confiance au neuf membres du HCC et prient le Président de la République, Chef de l'Etat, garant des institutions républicaines, de prendre ses responsabilités ».

La journée sans journaux a été observée. Seuls les journaux non membres du groupement ont paru.  Cependant tout en observant la sanction de non parution, le quotidien incriminé a porté plainte contre le Haut Conseil de la Communication

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20 janvier 2009 2 20 /01 /janvier /2009 19:57

Crise de l’énergie domestique


La crise du charbon de bois et du bois de chauffe est si aiguë qu’elle a occupé la une de toutes les publications de la place. Et le gaz qui est censé substituer cette source d’énergie demeure obstinément inaccessible à tout le monde.


« Charbon de bois et gaz : une équation à deux inconnues », titre Notre Temps. « Le journal des sans voix » présente à sa une la photo d’un minibus, transportant du charbon de bois, calciné et dont on remarque encore les cendres sur et autour de la carcasse du véhicule. Alors que le charbon de bois constitue la seule source d’énergie pour plus de 90% des ménages à N’Djaména, fait remarquer notre confrère, le gouvernement a pris des mesures contre l’utilisation de ce produit sous prétexte de lutter contre la désertification. Pourtant, le gaz qui devrait le substituer, ne se trouve pas sur le marché.

Du coup, « dans les bus, les débits de boissons, au marché ou à n’importe quel point de rassemblement, une seule préoccupation revient : « qu’allons-nous faire pour préparer à manger ? » rapporte notre confrère. Faisant échos des communiqués diffusés par certaines associations de la société civile qui se félicitent du souci de préservation de l’environnement manifesté par le gouvernement, notre confrère relève dans ces mêmes documents que ces associations considèrent que « la décision a été prise d’une manière hâtive sans mesure d’accompagnement et de garanties suffisantes pour la population ».


Considérant, dans son éditorial, « la question brûlante de l’énergie » et l’inflation généralisée des produits de première nécessité, Notre Temps fait la démonstration suivante : « Nul, même les mieux payés comme les médecins, n’est à l’abri de la vague inflationniste générale. Avec le sac de maïs à 25 000 Fcfa, celui du riz de 50 kg à 30 000 Fcfa, le litre d’huile d’arachide à 1 500 Fcfa, le tas de « garga » pour deux plats à 2 000 Fcfa, que peuvent des bourses de 200 voire 400 000 Fcfa pour des familles généralement pléthoriques ? Et le reste : le loyer, le carburant, les médicaments, les soins hospitaliers, les frais scolaires… Ce n’est plus un casse-tête. C’est un drame », tranche notre confrère.


Sous le titre presque banal à sa une : « Le charbon, une denrée rare », l’hebdomadaire Le Temps s’interroge dans son éditorial : « Un pouvoir qui tue son peuple ? ». S’appuyant sur « le mandat social » prôné par les gouvernants et les différentes décisions prises par la suite, notre confrère considère que « la lucidité a manqué et le mandat social est devenu un mandat asocial. En fait, il manque de mot pour qualifier cette turbulente situation dans laquelle est plongé le pays depuis ces derniers temps. L’année 2009, comme la précédente placée sous le mandat social, a très, très mal démarré pour les Tchadiens en général et les habitants de la capitale en particulier qui n’ont que leurs yeux pour pleurer leur sort. Privés désormais de nourriture, croulant sous le poids de la cherté de la vie, ceux-ci attendent de mourir de leur mort ». Il décrit que « la pénurie du charbon de bois s’installe dans la capitale où la population, par endroits, a presque cessé de manger faute d’énergie pour cuisiner.

Par réflexe de survie, certains N’Djaménois enjambent le Chari pour se procurer ces sources d’énergie interdites, à Kousseri. Là aussi, à leur retour, ils se trouvent nez à nez soit avec des agents des services de la douane, soit avec ceux des Eaux et forêts qui n’hésitent pas à les rançonner ou à saisir leur charge de charbon de bois ou de bois de chauffe ». Ainsi, « la flambée du prix du sac de charbon de bois bat tous les records. De 15 000 Fcfa, il passe à 20 000, voire 25 000 Fcfa. Là aussi, il est presque impossible d’en trouver pour acheter ».


S’agissant de pleurs, notre confrère souligne que « la crise du charbon de bois et du bois de chauffe est si aiguë qu’on a remarqué des imams se fondre en larmes dans leur sermon de la prière de ce vendredi 9 janvier dans différentes mosquées de la capitale tchadienne. De leur côté, nombreux sont les fidèles qui étaient au bord des larmes, d’autres avaient des larmes dans la voix et d’autres encore des larmes aux yeux ». C’est pourquoi, prévient notre confrère, « aujourd’hui, l’on peut affirmer sans se tromper que le pays connaît une crise sociale qui, si elle n’est pas vite réglée, ouvrira la porte à plusieurs autres crises qui pourraient sonner le glas de l’existence même du pouvoir en place. Et la tranquillité précaire dans laquelle se complaisent déjà depuis quelques années les Tchadiens cédera alors à la crise à la zimbabwéenne, et bonjour les dégâts ».


Pour L’Observateur, il s’agit d’un « embargo total sur le charbon ». L’hebdomadaire indépendant paraissant tous les mercredis relève que « N’Djaména, avec le blocus du charbon, ressemble à s’y méprendre à quelques exceptions près, à une ville assiégée. Pris dans un étau, coupés de tout ravitaillement en charbon de bois et bois de chauffe », les N’Djaménois vivent un sort « peu enviable » comme celui des « Gazaouis assiégés qui manquent de tout ». C’est dans ce contexte que L’Observateur parle des « victimes de la traque au charbon ». Ainsi, raconte-t-il, « un jeune homme du quartier Moursal s’est vu arracher son sac de charbon à Atrone, puis battu et dépouillé de ses 10 000 Fcfa par des hommes armés et en tenue se passant pour des agents contrôleurs des Eaux et Forêts. Un député en a également fait les frais. A l’entrée de la ville, des agents contrôleurs lui ont arraché son sac de charbon ». Les conséquences s’étendent à d’autres secteurs, fait remarquer notre confrère. « Dans les coins de restauration, auberges, cafétéria, grillades de viandes ou de poissons, etc., les citoyens ne sont plus servis comme auparavant » avant d’ajouter que le verre de thé est passé de 25 Fcfa à 100 Fcfa. Notre confrère termine le tableau en donnant la parole à certains N’Djaménois qui, tous, condamnent la situation qui ressemble plus à une tragédie qu’à une simple crise.


« Catastrophe nationale » est le titre, à la une, choisi par le bi-hebdomadaire N’Djaména bi-hebdo. Sur la caricature qui l’accompagne, l’on peut voire une famille : au premier plan, Madame, une main sous le menton, avec derrière elle deux gamins, est assise devant un « ganoun » vide, et à côté une marmite également vide alors qu’un plateau rempli d’aliments à cuire se trouve tout près. Au second plan, l’on aperçoit un jeune homme armé d’une hache, s’acharner sur un lit en bois. Sort, derrière, Monsieur, un sac à la main, qui s’écrie : « Mon Dieu ! Mais c’est mon lit ! ». Le jeune lui répond, tout bonnement : « Bien sûr papa ! Mais il n’y a pas de charbon et maman doit préparer le déjeuner ».


Dans son éditorial, le bi-hebdomadaire considère les Tchadiens simplement comme « des moutons de Panurge ». Il explique que « les cris de détresse montent de partout, mais les dirigeants en ont cure. Pour aussi légitime que puisse être le souci de protéger la nature, nous pensons que le pouvoir aurait dû faire preuve de plus d’imagination et de responsabilité dans cette affaire. Chacun de nous se souvient qu’en cas de catastrophe, le gouvernement est venu au secours des populations sinistrées. Le cas qui nous concerne est assimilable à une catastrophe ». C’est pourquoi, conclut-il, « il faut donc définitivement tirer la conclusion que ce pouvoir est convaincu que les Tchadiens sont des moutons à qui l’on peut imposer tout ce qu’on veut. Plus c’est gros et plus aisément ça passe ».
par Hinyandiguim Malo Nestor,

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17 janvier 2009 6 17 /01 /janvier /2009 20:59

La célébration de la Journée de la Liberté et de la Démocratie a Mbaibokoum, l’accord du 13 aout 2007, le difficile accès au charbon de bois et la situation de l`enfant tchadien constituent l’essentiel des sujets traites par la presse tchadienne cette semaine. Seuls le quotidien Le Progrès et la revue Tchad et Culture ont paru durant cette semaine, les autres publications ayant pris leurs vacances de fin d’année.


« Les musulmans tchadiens prient pour Gaza »,


« Les musulmans prient pour Gaza », titre à la Une Le Progrès dans sa parution numéro 2579 du janvier 2009. La manifestation dont fait écho le quotidien est « une conférence sur l’attaque israélienne contre la bande de Gaza » organisée dans la salle de conférence de la Mosquée roi Fayçal de N’Djaména à l’appel du Groupement des associations et des unions des associations de la société civile arabophones et musulmanes. Les manifestants dénoncent l’attitude la communauté internationale toujours prête à ne réprimander que les Etats faibles pour les questions de droits de l’homme ou une certaine catégorie de personnalités pour, soi-disant, une justice internationale. Ils demandent à tous les pays de rompre leurs diplomatiques avec Israël. Les fidèles critiquent aussi les musulmans pour avoir prouvé aux yeux du monde leur désunion, rapporte Le Progrès.


Dix-huitième Journée de la Liberté et de la Démocratie/Dixième anniversaire du Rassemblement pour la Démocratie et le Progrès


Le quotidien fait aussi écho des festivités du dix-huitième anniversaire de la Journée de la Liberté et de la Démocratie (anniversaire de la prise du pouvoir par le Mouvement patriotique du salut–MPS le 1er décembre 1990, ndlr) célébrée le 31 décembre 2008 à Mbaïbokoum. « Idriss Déby Itno vient de réaliser le plus beau rêve de chaque ressortissant de la préfecture des Monts de Lam, celui d’avoir de l’eau potable, un aliment autrefois rare, presque inexistant, dans ce département », a souligné M. Emmanuel Nadingar, Ministre délégué chargé de la Décentralisation et président du Comité d’organisation desdites festivités.


Autre festivité, la célébration du dixième anniversaire du Rassemblement pour la Démocratie et le Progrès, parti que dirige M. Lol Mahamat Choua. Dans son adresse aux militants rapporte Le Progrès, celui-ci a déclaré que les préoccupations de son parti sont : la marche vers la démocratie et le progrès dans la paix et non dans des jeux politiciens stériles. Il revient également sur l’arrestation des leaders de l’opposition survenue après les affrontements de février 2008 survenus à N’Djaména. « Je n’ai pas vu Ibni Oumar Mahamat Saleh lorsque j’étais arrêté. Nous n’étions pas dans la même cellule. D’ailleurs, j’ai été arrêté avant lui. Mon éducation ne me permet pas d’être complice de gens qui tuent (…) ». Parlant de l’Accord du 13 août 2007 conclu entre le pouvoir et la Coalition Pour la Défense de la Constitution (CPDC), il souligne que « le plus important, c’est d’organiser des élections libres, équitables et transparentes, le plus rapidement possible, dans un climat apaisé. Nous attendons de la CENI (commission électorale nationale indépendante) paritaire qu’elle assume pleinement son rôle et garantisse, comme il se doit, la transparence dans l’organisation des élections. Nous exhortons le pouvoir à ouvrer dans l’esprit de l’Accord du 13 août 2007, à respecter tous les engagements contenus dans cet accord, sans restriction d’aucune sorte, et à contribuer à créer un environnement sain et propice à la bonne tenue des élections ».


Jean-Baptiste Laokolé : « Le gouvernement cherche à dépouiller l’Accord du 13 août de sa substance »


Dans une interview parue dans le numéro 271 de Tchad et Culture (novembre 2008), c’est un tout autre son de cloche que fait entendre M. Jean-Baptiste Laokolé, le secrétaire général adjoint du Parti pour les Libertés et la Démocratie (PLD) que dirigeait M. Ibni Oumar Mahamat Saleh avant sa disparition. Il se dit « surpris que le gouvernement cherche à dépouiller l’Accord du 13 août de sa substance ; cet accord, fruit de 8 mois de discussion que le président de la République a lui-même placé au quatrième rang après la Constitution, le Coran et la Bible ». Il cite comme exemple l’article 1er de la loi relative à la CENI qui dans sa nouvelle mouture n’est plus « une autorité administrative indépendante ; l’article 24 de la même loi qui stipule bien que « la présente loi qui abroge toutes dispositions antérieures contraires, notamment la loi n° 01/PR/2000 du 18 août 2000, la loi n° 36/PR/2006 du 27 décembre 2006 et l’ordonnance n° 008/PR/2008 du 22 février 2008 sera enregistrée et publié au journal officiel de la République et exécutée comme loi de l’Etat. Dans la nouvelle, il est simplement écrit que « la présente loi sera enregistrée et publiée au journal officiel de la République et exécutée comme loi de l’Etat ». Il cite également les articles 11, 19, 59, 171 et 194 qui « ont fait l’objet de modifications inadmissibles ».


Jean-Baptiste Laokolé : « Je suis convaincu que M. Ibni n’est plus »


Dans la même interview, M. Laokolé qui revient de France où il est allé prendre part au congrès du Parti Socialiste français sur invitation de ses dirigeants, déclare avoir mis à profit son séjour pour rencontrer le responsable du département Afrique du Quai d’Orsay (ministère français des affaires étrangères, ndlr) avec qui il a échangé sur la disparition de M. Ibni. Il révèle en outre l’existence d’un document de constat du décès de M. Ibni délivré par un médecin français et se dit convaincu que M. Ibni n’est plus. Mais, « c’est unanimement que la CPDC a décidé de maintenir le camarade Ibni comme porte-parole, jusqu’à ce que son corps soit restitué et qu’un deuil digne de ce nom lui soit fait. Il en est de même pour son poste de secrétaire général du PLD », souligne M. Laokolé.


« Enfant du Tchad : en attendant l’effet boomerang »,


« Enfant du Tchad : en attendant l’effet boomerang », c’est le titre de l’éditorial du numéro 271 de Tchad et Culture. Pour l’éditorialiste de ce mensuel, si les Tchadiens clament tous que les enfants sont une richesse et l’avenir du pays, le fossé entre les discours et la réalité est énorme. Les adultes tchadiens qui voguent entre rejet et fuite de responsabilité ont parfaitement raison de dire que les enfants de ce pays sont le fer de lance de la Nation (au sens premier du terme) car, ceux-ci sont utilisés pour épier, voler, mendier, tuer ; dans les campagnes, ils sont bouviers alors que leur place est à l’école. C’est par eux que nous passons, de manière éhontée, pour manifester le mépris et la haine que nous avons vis-à-vis de nos concitoyens. Un véritable boomerang que nous négligeons, souligne-t-il. De l’idée d’être notre avenir, nos filles et nos fils en sont réduits à être notre présent. Une preuve, s’il en est besoin, c’est la suppression des fonds pétroliers destinés aux générations futures. Au lieu de leur assurer cet avenir, nous faisons tout pour le compromettre.


Cette réflexion est certainement inspirée par le dossier de 8 pages de la même parution consacré à la situation des enfants au Tchad qui présente des extraits de communications faites lors d’un colloque sur le sujet. Le dossier traite de l’enfant qui était une richesse désirée, protégée, mais aujourd’hui en perte de vitesse, du difficile respect des engagements pris par le Tchad en matière de droits de l’enfant au Tchad, de la nécessité de revisiter les modèles éducatifs et les relations parents-enfants pour les adapter au contexte actuel ainsi que les chiffres alarmants relatifs à la santé de l’enfant tchadien.


« Que les Tchadiens oublient le charbon »


« Que les Tchadiens oublient le charbon », ce sont là les propos du ministre de l’environnement, de l’eau et des ressources halieutiques, le professeur Ali Souleymane Dabye qui font la Une du n° 2581 du quotidien Le Progrès du mercredi 7 janvier 2009. « Les Tchadiens doivent chercher d’autres formules pour la cuisine et oublier le charbon de bois et le bois de chauffe. D’un côté, faire la cuisine est une nécessité fondamentale pour chaque foyer. De l’autre, il faut protéger l’environnement », déclare le professeur. Le quotidien rappelle que depuis pratiquement trois semaines les prix du charbon de bois et du bois de chauffe connaissent une hausse vertigineuse (le sac qui se vendait à 4 000 Fcfa à la même période s’achète à 17 000 voire 20 000 Fcfa à N’Djaména, ndlr), causant d’énormes soucis aux ménages n’ayant pas les moyens de se procurer des bouteilles de gaz butane qui sont d’ailleurs introuvables à N’Djaména.


Naygotimti Bambé

 

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14 janvier 2009 3 14 /01 /janvier /2009 21:02

A l’appel de la Cellule de liaison des associations féminines (CELIAF), les femmes tchadiennes sont sorties le mercredi 14 janvier 2008 pour organiser une marche devant les conduire au siège de l’Assemblée nationale où elles devaient remettre au président de cette institution des recommandations.


Le déclic est parti de la rareté et de l`inaccessibilité du charbon de bois et du bois de chauffe depuis la mesure interdisant leur vente. En effet, depuis près de trois semaines, le charbon de bois et même le bois de chauffe sont devenus des biens très rares à N’Djaména. Les sacs de charbon et le bois de chauffe sont systématiquement saisis à l’entrée de la capitale tchadienne par les forces de l’ordre. Le sac de charbon qui se vendait à 4 000 F en cette période de l`année se vend aujourd’hui à 17 000 Fcfa voire 20 000 Fcfa. Si l’on en trouve.

Mardi 13 janvier les arrondissements municipaux de la ville ont reçu chacun 150 sacs qui ont été revendus à la population au prix de 4 000 Fcfa. Une goutte d’eau dans la mer des besoins des N’Djaménois en charbon de bois lorsqu’on sait que c’est l’unique source d’énergie pour la cuisson des repas de tous les ménages.


Dans le document destiné au président du parlement tchadien, les femmes demandent aux élus du peuple d’interpeller le gouvernement sur la cherté de la vie au Tchad et d’exiger de celui-ci, entre autres :
 - la levée de la mesure d’interdiction de la vente du charbon de bois ;
  - l’accessibilité de tous les citoyens tchadiens au gaz butane ;
  - l’application des textes réglementant les prix des denrées de première nécessité ;
  - la mise en place d’un programme triennal de gestion et de sensibilisation à l’utilisation du gaz butane.


Les femmes exigent, dans le même document, la mise en application de ces recommandations dans un délai de 10 jours. Passé ce délai, elles se disent prêtes à engager d’autres actions. La responsabilité de ce qui adviendra incombera au gouvernement, soulignent-elles.


La manifestation n’a pas eu lieu car, très tôt, les trois rond-points de la ville choisis par les femmes comme point de rassemblement ont été investis par la police qui a chassé toutes celles qui s’y sont présentées. Selon certaines femmes, le ministère de l’Intérieur a demandé dès la veille aux femmes de surseoir à leur marche.

Naygotimti Bambé

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