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Tchad, Berceau De L'humanité

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6 novembre 2008 4 06 /11 /novembre /2008 12:01

Pose de la 1ère pierre de la mini raffinerie de Djermaya

‘‘Pétrole made in Chad’’, titre N’Djaména bi-hebdo qui relève que c’est un important projet qui permettra de résoudre le grave problème d’énergie que connaît le Tchad. L’autre sujet de satisfaction, relève le Bi hebdo, est aussi le fait que cette fois-ci, c’est à de vrais professionnels que le projet a été confié. ‘‘Ceci étant, est-on sûr d’avoir tiré toutes les leçons des insuffisances constatées dans la mise en œuvre du projet dit d’exportation de Doba ?’’’, se demande notre confrère tout en répondant qu’à cette occasion, la main d’œuvre utilisée est essentiellement composée d’expatriés. Aucun plan de formation n’a été mis en place pour profiter de l’opportunité et résoudre le phénomène de la carence en matière d’agents de maîtrise et d’exécution dans les domaines comme l’électricité, la soudure, la tuyauterie et le montage industriel.

‘‘Enfin une raffinerie au Tchad’’, renchérit L’Observateur qui rapporte que cette raffinerie dont la construction s’achèvera en 2011, a une capacité de traitement globale d’un million de tonnes de brut par an. Elle permettra ainsi à la centrale électrique de N’Djaména de livrer une quantité d’énergie d’environ 20 MW à la population, ajoute-t-il.

L’éditorialiste de Le Temps affirme pour sa part qu’avec le pétrole de Doba hier, aujourd’hui celui de Djermaya et demain celui de Bongor, nous avons suffisamment de quoi faire du Tchad le Koweït de l’Afrique, pour ne pas dire la Suisse des Tropiques. Il suffit tout simplement de mettre les intérêts du pays avant les intérêts égoïstes personnels, suggère-t-il.

Le 1er neurochirurgien tchadien est tué à Dakar

‘‘Docteur Idriss Sokoum a été assassiné à Dakar’’, s’émeut le quotidien Le Progrès daté du 29 octobre 2008. Juste après avoir fini sa spécialisation en neurologie à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (Sénégal), relève le journal, le Dr Idriss Sokoum, 40 ans, a été assassiné, le mardi 21 octobre 2008, aux environs de 11 heures, dans sa chambre. Citant la bonne du défunt, le journal rapporte qu’un homme, qui pourrait être le compatriote du médecin, lui aurait versé un produit dans son verre. Sentant des malaises, le medecin a envoyé sa bonne chercher des médicaments en pharmacie. A son retour, la jeune fille a découvert son patron, gisant dans son sang, le crâne fracassé. Le quotidien ajoute que l’assassin a forcé l’ouverture de la valise du défunt et emporté son ordinateur portable.

Sortie médiatique de l’opposant Fidel Moungar à Paris

‘‘Fidel Moungar regarde vers N’Djaména’’, c’est la principale conclusion que tire le reporter du Progrès qui couvert l’exposé de l’ancien Premier ministre tchadien. Pour M. Moungar, Idriss Déby est le président légal que tout le monde doit reconnaître et la première des choses à faire, c’est de faire arrêter la guerre et de retourner au pays, rapporte le journal. En tout cas, souligne le journal, tout le long de ses interventions, Fidel Moungar est resté Fidel aux institutions républicaines. Le Progrès rapporte également que l’orateur entretient l’assistance de ‘‘l’honneur de parler au président’’, ‘‘L’honneur de travailler avec le président’’, ‘‘le plaisir de recevoir un appel du chef de l’Etat’’. Dans sa chute, notre confrère relève que comme la plupart des ‘‘opposants’’ au régime de Déby, l’exil commence à lui peser lourd et l’envie de retour au pays est de plus en plus pressant dans les différentes causeries.

Installation du Sous-comité auprès du Comité de Suivi du rapport de la Commission d’enquête

‘‘Un sous-comité de plus !’’, s’exclame N’djaména bi-hebdo qui rapporte que le 15 octobre dernier, le Premier ministre Youssouf Saleh Abbas a reçu les membres du sous-comité technique auprès du Comité de suivi du rapport de la Commission d’enquête sur les événements survenus au Tchad du 28 janvier au 8 février 2008 et leurs conséquences. Selon le bi-hebdo, il revient aux quatre cellules judiciaire, soutien psychologique et matériel, investigation économique et financière du sous-comité technique, de déterminer et d’élucider les arrestations des opposants politiques au cours des affrontements des 2 et 3 février et/ou de rechercher les pistes et coûts pour dédommager les victimes. ‘‘Mais Paul Wadana (ndlr, président du sous-comité) parviendra-t-il à relever ce défi ?’’, s’interroge notre confrère.

Rentrée judiciaire 2008-2009

‘‘Une rentrée aux relents politiques’’, déplore L’Observateur qui rapporte que le 23 octobre dernier, le président de la Cour suprême M. Abdéramane Birémé Hamid a procédé, en présence du Premier ministre, à l’ouverture de la rentrée judiciaire. Le reporter constate que le président de cette institution s’en est violemment pris ‘‘aux agresseurs’’ du Tchad. Pour notre confrère, les envolées du président de la Cour suprême amène plus d’un Tchadien à s’interroger sur l’indépendance du corps judiciaire, gage de la démocratie et de l’Etat de droit.

Les bâtiments du Lycée Jacques Moudeïna s’écroulent

Le Progrès s’apitoie sur le sort du plus vieux lycée du Tchad dont les bâtiments sont en état de dégradation avancé. Le quotidien publie une photo du bâtiment avec cette légende : ‘‘Les cadres du pays passés par Jacques Moudeïna se souviennent-ils de ce bâtiment ?’’ Le journal a recueilli les propos du proviseur dudit lycée qui indique que l’établissement a vu le jour en 1942. Il relève par ailleurs que c’est dans ces salles que l’actuel chef de l’Etat Idriss Déby Itno a suivi une partie de sa scolarité.

Deux chefs de canton regagnent la rébellion

Tel est le titre emprunté à N’Djaména bi-hebdo qui détient cette information des rapports circonstanciés produits par le gouverneur du Ouaddaï et le Préfet de Ouara. Selon le journal, le 17 octobre 2008, alors que l’on procède à l’installation du nouveau préfet du département de Ouara à Abéché, toutes les autorités administratives et traditionnelles sont représentées, à l’exception des chefs de canton de Marfa et de Mandjobok. Les sous-préfets de Marfa et d’Amléyouna, supérieurs hiérarchiques des deux déserteurs sont convoqués par le préfet de Ouara, sur instruction du gouverneur du Ouaddaï pour plus de précision. Mais le lendemain, un communiqué de presse publié via Internet du mouvement rebelle UFCDet signé de son président, le Colonel Adouma Assaballah confirme la nouvelle. Le Bi-hebdo analyse dans sa chute que cette défection des deux chefs traditionnels du Ouaddaï doit embarrasser au plus haut point le Premier ministre et le ministre de l’Intérieur, originaires de cette région.

L’Union des Radios Privées du Tchad (URPT) réclame la lumière sur l’aide à la presse

Le Progrès constate que depuis la répartition de l’aide à la presse au titre de l’année en cours, l’URPT, après l’Association des Editeurs de la Presse privée du Tchad, dénonce la mauvaise gestion du fonds par le Haut Conseil de la Communication. Pour le secrétaire général de l’URPT, M. Madji Madji Odjitan, ‘‘par le passé les choses se passaient dans la transparence. Au lieu de cela, l’actuelle équipe du HCC convoque individuellement les responsables des organes de presse et leur demande d’émarger sur une feuille la perception d’une somme, dont personne ne connaît la clé de répartition, ni le montant alloué à d’autres organes’’.

Doute sur la tenue de Fest’Africa 2008 à N’Djaména

Selon L’Observateur, les N’Djaménois espéraient renouer cette année avec le festival Fest’Africa qui n’a pas eu lieu en 2007 mais malheureusement leur souhait ne sera pas exaucé. Le confrère a tendu le micro à l’initiateur de Fest’Afica, M. Nocky djédanoum qui exprime avec résignation : ‘‘J’étais venu à N’Djaména en juillet 2008 avant de repartir en France, puis je suis revenu en octobre pour faire en sorte que le festival puisse avoir lieu, mais au moment où je vous parle je n’ai aucune assurance. Je n’ai pu rencontrer le ministre de la Culture une seule fois et l’entretien n’a duré que 10 minutes

Mbaïdedji Ndjénodji Frédéric

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5 novembre 2008 3 05 /11 /novembre /2008 12:49

NDJAMENA, Tchad, 4 novembre 2008/African Press Organization/ — Point de presse quotidien du bureau de la porte-parole du secrétaire général de l’ONU / 3 novembre 2008

 L’OCHA avertit d’une détérioration de la sécurité et des conditions humanitaires dans l’est du Tchad, qui affecte plus de 26 000 personnes déplacées dans la région de Dogdoré.

 
Les opérations humanitaires ont été suspendues dans cette zone, excepté pour les activités indispensables telles que les urgences médicales et l’approvisionnement en eau potable, selon l’OCHA.

 Le Secrétaire général adjoint des Nations Unies aux affaires humanitaires et Coordonnateur des secours d’urgence, M. John Holmes, appelle le Gouvernement du Tchad à travailler en collaboration étroite avec les organisations humanitaires pour améliorer la sécurité et ainsi permettre la reprise des opérations humanitaires dans leur intégralité.  Il appelle également les parties belligérantes à permettre aux opérations humanitaires de se poursuivre sans entrave

 SOURCE : United Nations - Office of the Spokesperson of the Secretary-General

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5 novembre 2008 3 05 /11 /novembre /2008 12:38

KHARTOUM (AFP) — Plus de 150 journalistes soudanais ont entamé mardi une grève de la faim et trois quotidiens indépendants ont décidé de suspendre temporairement leur parution pour protester contre la censure draconienne au Soudan.

"Nous allons arrêter (de paraître) pour trois jours pour commencer. Et nous entamons une grève de la faim d'au moins 24 heures", a déclaré Salah Ahmed Alkagam, le président du comité des directeurs du quotidien Ajras al-Horriya.

Deux autres quotidiens, Al-Maidane et Raï el-Chaab, ont également décidé de cesser le travail, affirmant ne plus accepter l'ingérence du gouvernement dans leur contenu. "Nous allons protester contre cette pratique déplorable (qui va) contre les libertés. Nous voulons juste nos droits constitutionnels", a ajouté M. Alkagam.

D'après lui, 95 employés de Ajras al-Horriya, 40 de Raï al-Chaab et 22 de Al-Maidane ainsi que des journalistes d'autres publications ont commencé à jeûner. Selon deux autres journalistes, 250 à 300 personnes refusent de s'alimenter.

La Constitution provisoire soudanaise garantit les libertés de la presse et d'expression. Mais la censure est pratiquement quotidienne, et des officiers du puissant appareil de sécurité soudanais contrôlent les éditions de chaque journal tous les soirs.

Les rédacteurs en chef refusant de retirer les articles incriminés risquent une interdiction pure et simple de parution ou un retrait des kiosques de leur journal.

Les journalistes affirment que des articles sont quotidiennement censurés, en particulier ceux qui traitent du conflit au Darfour (ouest), de la corruption, des droits de l'Homme et des accusations lancées par le procureur de la CPI contre le président Omar el-Béchir. La grève de la faim a aussi été lancée pour protester contre les fréquentes interpellations de journalistes.

Dimanche, un journaliste du quotidien pro-gouvernemental Al-Intibaha a été arrêté après la publication d'un article sur une mystérieuse fièvre qui se serait déclarée dans l'Etat du Kordofan-ouest, ont affirmé ses collègues et son épouse.

Nour Ahmed a déclaré à l'AFP que son mari, Salah Bab Alah, et son rédacteur en chef avaient été arrêtés. Ce dernier a été relâché depuis, mais M. Bab Alah est toujours détenu.

M. Alkagam a affirmé que son journal avait été contraint de suspendre plus de 20 fois sa parution depuis son lancement le 7 avril en raison de la censure, appelant l'Union européenne et l'ONU à aider au financement de la publication.

Les anciens rebelles sudistes du Mouvement populaire de libération du Soudan (SPLM) possèdent près de 30% du quotidien, mais ce dernier ouvre ses pages à plusieurs points de vue.

Edward Lino, le responsable du SPLM dans la région pétrolifère disputée d'Abyei, a apporté son soutien à l'initiative des journalistes après avoir vu l'une de ses interviews censurées. M. Lino a dit craindre que la censure n'affecte le résultat des élections nationales devant se tenir avant juillet 2009. "Cela affectera la manière dont les gens vont faire campagne (...) et la manière dont les résultats vont sortir", a-t-il dit à des journalistes.

Le Soudan compte une trentaine de quotidiens indépendants, selon Reporters sans frontières (RSF).

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29 octobre 2008 3 29 /10 /octobre /2008 11:28

La crise financière

« Sarko et sa troupe », titre N’Djaména Bi-hebdo dans sa livraison du 20 octobre. Dans une caricature à sa Une, notre confrère représente le président français Nicolas Sarkozy, par ailleurs président en exercice de l’Union européenne, qui semble surpris de rencontrer à Québec, le président tchadien à côté du gabonais Omar Bongo Ondimba : « Tiens ! Vous êtes là ? Avec cette crise, j’espère que vous, au moins, vos finances sont épargnées, n’est-ce pas ? ». Son interlocuteur tchadien lui répond : « Al Hamdilillah ! On est encore tranquille mais on ne sait jamais », tandis le gabonais rumine bas : « Pourvu que les banques suisses et autres soient épargnées de ce tourbillon ». N’Djaména bi-hebdo précise alors le sens de cette caricature dans son éditorial : « Les organisations internationales, notamment l’Onu et l’Union africaine, impliquées dans la recherche des solutions au conflit du Darfour ont des agendas sur lesquels figurent en bonne place la question du Darfour avec ses corollaires. Il valait mieux donc pour Déby Itno d’être présent à ce sommet pour se faire des alliés ». Dans sa livraison du 23 octobre, notre confrère parle de « l’attentisme » des autorités tchadiennes qui semblent observer « un silence inquiétant ». Pour lui, « notre pays éprouvait déjà quelques difficultés à être présent sur le marché international avec deux matières premières, notamment le coton et le pétrole. Mais depuis le déclenchement de cette crise, les prix de ces deux matières premières tombent en chute libre ».

Pour le quotidien Le Progrès du 20 octobre, « la crise financière éclipse l’Afrique ». Pour le journal qui rapporte les propos du Secrétaire général de l’Onu, Monsieur Ban Ki-moon, « la communauté internationale (ne doit pas) se laisser absorber par la crise financière ». Quant au président français également cité, la crise financière est une opportunité de réfléchir, différemment, autrement, à la croissance. Pour le président français, « nous devons réfléchir aux enjeux. Comment en sommes-nous arrivés là ? Qui est responsable ? Que s’est-il passé ? Nous devons poser les bons diagnostics et en tirer les conséquences ». Dans sa livraison du 22 octobre, Le Progrès revient avec ce titre : « Pèlerinage aux lieux saints de l’Islam : La crise financière gonfle le coût du Hadj ». Rapportant les propos du président du comité permanent chargé de l’organisation du Hadj 2008, Salim Abderahmane Taha, le quotidien précise : « Le coût global du hadj, cette année, est de 1 435 000 Fcfa, au lieu de 1 230 000 Fcfa, soit une augmentation de 205 000 Fcfa ».

Quant à l’hebdomadaire L’Observateur, il titre simplement que « L’Afrique a besoin d’un partenariat sincère ». S’en prenant aux institutions financières internationales qui ont vu dans le libéralisme la seule voie de développement, notre confrère précise que cette crise « vient de prouver les limites du modèle de l’économie libérale que l’Occident, à travers les institutions de Bretton Woods (la Banque mondiale et le fonds monétaire international) a fait miroiter aux Etats africains dans les années 80 et 90 ».

L’hebdomadaire Notre Temps, dans son éditorial, met l’accent sur « l’argent du contribuable ». Se référant à la décision de l’exécutif américain de venir en aide aux banques pour leur éviter des désastres, notre confrère relève que « Le Congrès américain, où siègent les Représentants et les Sénateurs, tous élus du peuple, s’y est dans un premier temps opposé. Ceux qui défendent les intérêts du contribuable ne comprennent pas pourquoi son argent doit être utilisé pour servir les intérêts privés ». « Le journal des sans voix » précise alors sa logique : « Au Tchad, on a coutume de voir des responsables administratifs puiser allègrement dans les fonds dont ils ont (la charge de) la gestion pour des usages personnels sans que cela ne dérange ni n’émeuve personne ». En conclusion, « il n’est pas tard pour que les citoyens tchadiens exigent des comptes à ceux qui ont la charge de la gestion des deniers publics », écrit-il.

Criminalité

« Des coupeurs de route protégés », c’est le titre de notre confrère L’Observateur qui relate : « Le lundi 13 octobre, la police a présenté au public une bande de coupeurs de route et de bandits de grand chemin dans la cour du commissariat central ». Mais pour l’hebdomadaire, « les armes à feu récupérées aux mains de ces hors-la-loi proviennent sans aucun doute d’un arsenal militaire ». Rapportant les propos des agents de la sécurité, notre confrère relate qu’il « faut que l’Etat trouve une solution à ce phénomène de coupeurs de route et de gangsters dans les quartiers de la capitale avant que le phénomène ne devienne incontrôlable ».

N’ Djaména bi-hebdo, pour sa part, offre « une galerie photos des criminels ». Neuf chefs de gangs opérant dans divers quartiers de la capitale sont présentés. Faisant une typologie de ces gangs, notre confrère fait remarquer que « ces criminels contrôlent des secteurs propres à eux comme les mafiosi siciliens. Ainsi, les quartiers Ardep-Djoumbal, Paris-Congo sont un secteur contrôlé par des ressortissants de l’ethnie mbaye ; Moursal appartient aux Sara Madjingaye ; Chagoua, Abéna et Atrone constituent le fief des Gor. Dembé, Chari Mongo sont les domaines privilégiés des Moundang ». Dans la même lancée, notre confrère poursuit qu’en « un trimestre, pas moins de 30 assassinats ont été commis dans les quartiers périphériques situés au sud de la ville de N’Djaména. Devant l’ampleur du phénomène, la police judiciaire a mis sur pied une coordination pour traquer ces criminels. Dix-neuf d’entre eux sont déjà arrêtés ».

Sécurité alimentaire

Le quotidien Le Progrès, dans sa livraison du mercredi 22 octobre, informe que « les prix des céréales commencent à baisser ». Selon notre confrère, « les nouvelles récoltes du mil rouge, du sorgho, du maïs, du riz, du haricot et de l’arachide, aliments de base de la population, commencent à approvisionner les marchés de la capitale ». Il précise par ailleurs que « de 30 000 Fcfa en août, l’arachide et le petit mil s’achètent respectivement à 25 000 et 22 500 Fcfa le sac ». L’hebdomadaire L’Observateur, quant à lui, se focalise sur la célébration, le 16 octobre dernier, à Moundou, de la Journée mondiale de l’alimentation et téléfood en titrant : « Moundou : un grand engouement ». Le thème de cette journée est « La sécurité alimentaire mondiale : les défis du changement climatique et les bioénergies ». Faisant référence à des études de la FAO, « l’augmentation de la demande de produits agricoles due à l’utilisation des biocarburants aura de plus en plus un effet inflationniste sur les prix de denrées alimentaires ». Quant à l’exposition organisée à l’occasion de cette journée, notre confrère écrit que « téléfood est l’occasion d’une grande mobilisation des producteurs des différentes régions, un lieu de rencontre et d’échange d’expériences. »

N’Djaména bi-hebdo, qui fait également écho de la célébration de cette journée mondiale de l’alimentation et Téléfood à Moundou, préfère parler de « défi d’une alimentation-énergie ». Parlant du Tchad, notre confrère précise que « le Tchad est confronté à de nombreux défis naturels : d’une part une forte variabilité des conditions climatiques et, d’autre part, une dégradation accélérée des ressources naturelles(…) Des problèmes qui font que 54% de la population vivent en-dessous du seuil de pauvreté ; 44,2% sont affectés par une insécurité alimentaire temporaire ou chronique et 32% n’atteignent pas le minimum calorifique ».

Reprise de la guerre

« IDI se prépare-t-il à une éventuelle attaque rebelle ? », titre Le Temps. La nomination au poste de chef d’Etat major général de l’armée (Cemga) de Abderahim Bahar Mahamat Itno, neveu du président Idriss Déby Itno, conduit notre confrère à s’interroger sur le remplacement du Général de Division Adoum Gabgalia à ce poste. Notre confrère poursuit : « On apprend aussi, par voie de presse, qu’une quantité importante d’armes est acheminée à l’est depuis plus d’une semaine ». Et que « certains officiers consultés essaient vaille que vaille de créer un esprit de corps dans une armée minée par la discrimination ». L’hebdomadaire fait remarquer par ailleurs qu’avec « des matériels militaires dont dispose l’ANT et dont les rebelles pourraient avoir l’équivalent, ce sont des pertes humaines et matérielles qu’on déplorera si une offensive arrivait à avoir lieu dans les jours qui vont suivre ».

Incendie à N’Djaména

Dans ses livraisons du 21 et du 23 octobre, Le quotidien rapporte des incendies survenus sur deux avenues de la capitale. Pour le premier intervenu le 20 octobre dans une boutique située près du rond point CST (ancien rond point Sonasut), « environ six fûts, remplis d’essence, ont pris feu ». Selon les témoignages recueillis sur le lieu du drame, « la boutique est gardée par un enfant de moins de 12 ans ». « La boutique en question est, complètement, partie en fumée. Deux alimentations, dans le même alignement que la boutique, sont également touchées ». Quant au second incendie, il est survenu sur l’avenue Moldom Bada Abbas (ancienne avenue El Nimeyri), et serait « d’origine inconnue ». Le quotidien informe que « six boutiques contenant des matelas et des lits de luxe », pour une valeur globale estimée à « quelque 800 millions Fcfa par le propriétaire des boutiques », ont été calcinées.

par Hinyandiguim Malo Nestor,

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24 octobre 2008 5 24 /10 /octobre /2008 11:07

Le complexe universitaire de Toukra sera opérationnel dès 2009

‘‘Toukra recevra des étudiants dès 2009’’, titre Le Progrès daté du 15 octobre 2008, évoquant la pose par le président de la République de la première pierre du complexe universitaire de Toukra situé à environ 25 Km de N’Djaména. Le journal écrit que ce complexe de 3 000 hectares pour un coût global de 460 milliards FCFA, abritera les étudiants des facultés des sciences juridiques et politiques dès l’année académique 2010-2011. Il pourra ensuite, dans une dizaine d’années, accueillir 20 000 à 50 000 étudiants tchadiens et même étrangers. Il abritera également les facultés des sciences humaines et sociales et des sciences Economiques et de gestion.

Polémique sur la gestion de l’aide à la presse par le Haut Conseil de la Communication (HCC)

L’éditorialiste du journal Le Temps se demande quel est le montant de l’aide à la presse. Selon Le Temps, les membres du HCC en avançant des chiffres compris entre 75 millions et 100 millions FCFA, déduit que même les conseillers, en dehors de quelques personnes autour du président, ignorent le montant de l’aide à la presse débloquée par le ministère des Finances. ‘‘Autant les équipes d’Emmanuel Touadé et Moussa Dago, les précédents présidents du HCC se sont illustrés par une transparence dans la gestion de l’aide à la presse, autant Bob Dédjébé et ses poulains cultivent une opacité qui n’honore pas la presse tchadienne’’, compare l’éditorialiste. ‘‘Quels sont les critères de répartition ? Pourquoi le président du HCC décide-t-il seul de répartir l’aide à la presse, sans même que son vice-président et certains membres du bureau ne soient associés ?’’, se demande Le Temps avant d’espérer que pour une fois, le HCC aura de la considération pour ceux qui animent la presse nationale en faisant toute la lumière sur la gestion de ce fonds d’aide à la presse.

Abéché, une ville en pleine mutation

Tel est le titre du dossier de 8 pages de la revue Tchad et Culture. Selon le reporter de ce mensuel, ceux qui ont connu la ville d’Abéché il y a un peu plus de 5 ans ne la reconnaîtront plus aujourd’hui. Tant du point de vue spatial, démographique qu’infrastructurel, la ville a amorcé une métamorphose qui ne va pas sans causer quelques inquiétudes. Le journal constate, par exemple, qu’avec l’arrivée du personnel humanitaire et des éléments de l’Eufor et de la Minurcat, Abéché, la principale base des opérations, est devenue la ville la plus chère du pays. Un peu plus loin, dans un papier intitulé ‘‘la ville change de visage’’, notre confrère constate que l’arrivée massive des populations d’origines diverses introduit de nouvelles habitudes au sein de la population locale, non sans heurter certaines consciences dans cette ville à la réputation très religieuse. Le journal illustre ce papier avec l’ambiance dans un bar de la ville. La communication, les opérateurs économiques à Abéché n’ont pas été perdus de vue. ‘‘Les rebelles ont laissé beaucoup d’armes en ville’’, déplore le maire d’Abéché, M. Mahamat Seïd Haggar, dans une interview exclusive accordée à la revue.

N’Djaména s’essaie aux feux de signalisation

Selon la revue Tchad et Culture, depuis que les feux de signalisation ont été (ré) installés à certains carrefours de la capitale, des scènes plutôt insolites s’observent chaque jour. Le journal cite le cas d’un policier, dans une Toyota toute neuve, immatriculée Police nationale, qui a préféré griller le feu rouge, évitant de peu d’écraser un motocycliste qui s’est engagé de l’autre côté, parce qu’il avait la priorité. Le journal, citant l’incivisme des Tchadiens, constate qu’il y a des hommes en treillis qui se croient au-dessus de la loi et qui ne respectent pas les arrêts lorsque le feu passe au rouge. Notre confrère estime que non seulement les feux de signalisation doivent être étendus à plusieurs endroits de la ville mais il faut parallèlement à cela, que les médias mènent des campagnes de sensibilisation afin d’aider les usagers de la route à comprendre l’utilisation de ces appareils automatiques.

Commémoration de l’an 5 de l’exploitation du pétrole de Doba

‘‘1500 milliards FCFA depuis le 1er baril‘’, titre Le Progrès, couvrant les festivités du cinquième anniversaire de l’exploitation du pétrole tchadien. Le journal a fait écho du salon et de la conférence internationale sur le pétrole, les mines et l’énergie organisée à l’occasion de cet anniversaire. Ces manifestations ont pour but de promouvoir l’exploration et la production pétrolière, les perspectives du secteur minier ainsi que les possibilités d’investissement dans le secteur minier, rapporte notre confrère.

Des enfants enchaînés dans une madrasa à Massaguet

‘‘Ils fuient le centre, chaînes aux pieds’’, titre Le Progrès mettant à sa Une la photo de deux mineurs enchaînés. Deux mineurs, âgés d’environ dix ans, fuyant les maltraitances de leur centre d’apprentissage du saint Coran, situé à quelques kilomètres de Massaguet, se retrouvent à N’Djaména, écrit-il. Pieds enchaînés, les corps zébrés, les lèvres sèches, Ousmane Al-Khali et Abderahim Ahmat disent avoir été envoyés de Moulkou à Massaguet, par leurs parents, pour étudier le Coran. Le quotidien rapporte que c’est devant la maltraitance dont ils sont l’objet qu’un monsieur les a aidés à s’enfuir de ce centre. Le Progrès nous apprend aussi que la brigade de la gendarmerie du 10ème arrondissement a pu déchaîner l’un des enfants mais le deuxième nécessite des spécialistes .

7 morts au marché hebdomadaire de Béré (Tandjilé Ouest)

‘‘Une désinformation occasionne 7 morts et 21 blessés’’, déplore Le Progrès, revenant sur le conflit intercommunautaire survenu à Béré (Tandjilé Ouest), le 11 octobre 2008. Le quotidien, citant le sous-préfet de la localité, Pinaleng Bangkoussing, rapporte que le 11 octobre dernier, jour du marché hebdomadaire de Béré, quatre bœufs d’un éleveur pénètrent dans un champ et le dévastent. Le cultivateur s’en prend à l’éleveur mais ce dernier dégaine son poignard et blesse le cultivateur à la main. Le fils du cultivateur ameute la communauté qui a cru que le cultivateur est mort ; il s’en est suivi des affrontements entre les deux communautés soldés par 7 morts et 21 blessés. Cependant le journal rassure qu’après des réunions avec les chefs de canton et de ferricks, des engagements ont été pris pour qu’il n’y ait pas de vengeance. Contrairement au quotidien, Le Temps rapporte que cet affront n’est pas seulement causé par la dévastation d’un champ. C’est un vieux conflit portant sur l’espace occupé par les éleveurs pour 45 jours, donné par les autorités en 2006 pour cause d’inondation. Mais après l’expiration du délai, ces nomades refusent de quitter et s’y installent en construisant une mosquée, ce qui n’est pas du goût des paysans. Le Temps rappelle que, traduit en justice, les agriculteurs ont gagné le procès et depuis, les éleveurs ont tenu à se venger. Pour notre confrère, la cause de conflit serait celle-la.

Les entorses à la rédaction des lois au Tchad

Tchad et Culture a fait un constat sur les problèmes de fond et de forme que comportent les textes de lois au Tchad. Sur le plan de la forme par exemple, le rédacteur relève qu’il y a des textes portant les mêmes numéros. Le journal rapporte également le cas des décrets qui modifient des dispositions des lois et ordonnances alors que le principe du parallélisme des formes exige qu’un texte en vigueur soit abrogé par au moins un texte de même nature. Tchad et Culture suggère que pour respecter les normes d’élaboration des textes et les rédiger en bon français, il y a lieu d’instaurer des commissions de relecture et de correction des projets de textes afin d’éviter d’avoir dans l’avenir des textes contenant des erreurs matérielles.

Mbaïdedji Ndjénodji Frédéric

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15 octobre 2008 3 15 /10 /octobre /2008 21:01

Commémoration de l’an 5 de l’exploitation du pétrole de Doba

‘‘Le Tchad est un scandale géologique’’, titre Le Progrès daté du 9 octobre 2008, reprenant les propos du président Idriss Déby Itno, à l’ouverture de la 2ème édition de la conférence internationale sur le pétrole. Le journal rapporte que le ministère du pétrole, en collaboration avec celui des mines et de l’Energie avec l’assistance technique du cabinet Cubic Globe Limited, basé à Londres, a ouvert le 8 octobre dernier la conférence intitulée ‘‘Chad International Oil, Mining and Energy’’. Cette conférence a pour objectif d’examiner les potentialités dont dispose le Tchad en matière de ressources minières et minéralogiques, souligne le journal.

Les rebelles menacent de nouveau à l’Est

D’après L’Observateur, à peine la saison des pluies terminée, les mouvements rebelles semblent reprendre leurs activités. Depuis quelques jours, on apprend que l’Est a renoué avec la violence, affirme l’hebdomadaire qui avance que des sources proches de la rébellion affirment que des accrochages meurtriers auraient opposé les forces loyalistes à une colonne rebelle du Rassemblement des Forces pour le Changement (RFC) de Timan Erdimi, qui serait en train de chercher à regagner Hadjer-Marfaïne. Une information confirmée par une source proche de l’état-major général des Armées, ajoute L’Observateur. Citant une source indépendante, notre confrère rapporte que les différentes factions rebelles auraient bénéficié d’un appui non négligeable du Soudan qui les a dotés d’armements lourds, parmi lesquels des batteries anti-aériennes sophistiquées. La même source fait état de plus de 900 véhicules qui se seraient déployés tout au long des frontières entre le Tchad et le Soudan.

Médecins sans frontières abandonne les réfugiés et déplacés de l’Est du Tchad

Selon Le Progrès daté du 10 octobre 2008, les attaques à main armée font fuir les humanitaires. Le quotidien précise que plus de 35000 personnes vivant dans les camps des personnes déplacées et des réfugiés du Dar Sila, sont privées de soins médicaux, même pour les cas les plus sérieux, ainsi que d’assistance en eau potable, nourritures et d’autres biens de première nécessité. Toutes les équipes de MSF d’Adré, de Guéréda, de Dogdoré, de Adé, de Kerfi, de Goz-Béïda et d’Iriba, sont évacuées à Abéché, suite à des actes de violence, dont elles sont victimes depuis les 10 derniers mois, informe un communiqué de l’ONG humanitaire, relayé par le journal.

Le Parti pour les Libertés et le Développement (PLD) demande la restitution du corps de Ibni

L’Observateur publie la substance de la conférence de presse donnée le 04 octobre 2008 par le Secrétaire général adjoint du PLD, Jean-Baptiste Laoukolé. Pour le PLD, la mort de son leader Ibni Oumar Mahamat Saleh n’est qu’un secret de polichinelle. 8 mois après sa disparition, son parti réclame la restitution de sa dépouille mortuaire pour l’organisation d’un deuil digne de ce nom, rapporte l’hebdo.

Mlle Zina Alkhalil sacrée Miss Tchad 2008

‘‘Mlle Zina Khali est Miss Tchad 2008’’, titre Le Progrès mettant à sa Une du 6 octobre 2008, la photo de la lauréate et de ses dauphines. Comme prix, le journal relève que la Miss Tchad 2008 aura une Toyota Corolla et sera prise en charge par le ministère de la Culture, de la Jeunesse et des Sports. Coupant court aux critiques, le ministre de la Culture Djibert Younouss rassure que ‘‘Dès 2009, des séances de présélection seront organisées dans chacune des 22 régions du pays. Les heureuses élues des régions se retrouveront à N’Djaména pour la finale la phase finale (…)’’

‘‘Une élection bâclée’’, déplore de son côté L’Observateur qui relève que les candidates avaient des lacunes en Français si bien qu’elles ne pouvaient pas s’exprimer convenablement. De plus souligne l’hebdo, comme ce ne sont que les files des 10 arrondissements de la capitale, sélectionnées dans la précipitation en deux semaines pour organiser une élection nationale, le public a boudé le jury pour ce choix. Enfin, L’Observateur, insistant sur le fait qu’ailleurs l’on valorise les talents locaux, c’est le contraire au Tchad : le présentateur de l’événement est venu de Paris tout comme celui qui a encadré les files.

Les députés Yorongar et Togui échappent à un remplacement à l’hémicycle

Le Progrès nous apprend que l’ouverture de la deuxième session ordinaire de l’Assemblée nationale pour l’année 2008 consacrée à l’examen et à l’adoption du budget de l’Etat 2009 s’est faite le 6 octobre dernier. Mais souligne-t-il, jusqu’à hier (ndlr, 05 octobre), le projet de loi des finances 2009 n’est pas encore déposé sur le bureau du président de l’Assemblée nationale. Par ailleurs, révèle le confrère, le Conseil constitutionnel a rejeté pour insuffisance d’éléments d’appréciation la requête du président de l’Assemblée nationale lui demandant de remplacer les députés Yorongar Ngarlédjy et Togui Hassan qui se retrouveraient respectivement en France comme exilé politique, et en rébellion. Pour le député Gabriel Ali Golhor, le député Yorongar se trouve en France pour des raisons de sécurité, tandis que pour le cas de Togui Hassan, il demande à l’Assemblée nationale de prouver réellement que ce dernier se trouve en rébellion.

‘‘Nassour Guelendouksia Ouaïdou veut se débarrasser de Yoro’’, renchérit Le Temps dont l’éditorialiste pense que si le Conseil constitutionnel avait suivi le président de l’Assemblée nationale dans sa volonté de mettre hors jeu Yoro, le pouvoir se serait retrouvé avec deux chaudrons sur la tête : le cadavre de Ibni Oumar et le cas Yoro, lequel, bien qu’exilé, semble demeurer l’une des rares cautions démocratiques du régime.

Rafle des taxis et minibus à N’Djaména

‘‘Une rafle paralyse la circulation’’, titre Le Progrès daté du 07 octobre qui constate que les taxis et minibus étant absents, les N’Djaménois sont contraints à la marche. Le quotidien revient dans sa parution du 9 octobre avec une interview du Directeur général de la Police nationale, le général Mahamat Achakir qui affirme sans équivoque que : ‘‘peu de ces véhicules disposent de documents administratifs. Pour une seule carte grise, il y a cinq à six bus. C’est un manque à gagner pour l’Etat (…)’’. ‘’Nous ne ferons plus de cadeau aux récalcitrants’’, prévient le directeur général de la Police nationale qui relève que ‘‘dernièrement, la direction générale du Transport de Surface a tiré sur la sonnette d’alarme. Selon cette direction, il n’y a pas plus de 40 taxis et minibus en règle circulant à N’Djaména’’.

Nouveau roman de Ali Abdelrahmane Haggar

‘‘Hadjer-Marfaïne la montagne dévoreuse’’, tel est le titre du dernier ouvrage de l’économiste A. A. Haggar, paru aux Editions Sao. Hadjer-Marfaïne, une gigantesque montagne située dans la région du Wadi Fira, est devenue, finalement, un champ de ruines, souvent arrosée de sang et d’ossements humains, écrit le quotidien. Cet ouvrage rappelle à l’ordre une société en perte de vitesse, écrit Le Progrès.

Mbaïssanodji Siméon médaillé d’or junior au semi-marathon de Lubéron

‘‘Bravo à l’athlète Mbaïssanodji Siméon’’, exulte L’Observateur qui relève que champion national du Tchad au semi-marathon du 30 mars 2008 à N’Djaména en parcourant une distance de 21 Km en 1h 13 secondes, le jeune athlète, Siméon Mbaïssanodji, âgé de 18 ans, est arrivé 1er sur cette même distance avec un temps de 1h 17 secondes, le 05 octobre dernier en arrachant la médaille d’or.

Mbaïdedji Ndjénodji Frédéric

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7 octobre 2008 2 07 /10 /octobre /2008 11:08

Le Tchad parmi les plus corrompus

A lire L’Observateur qui fait écho de la nouvelle, si le Cap Vert, classé 47ème sur 180 pays, fait office de bon élève dans l’échelle de la corruption, ou encore le Nigeria, longtemps décrié comme le pays le plus corrompu, arrive, cette année, à obtenir un résultat satisfaisant, le Tchad, selon le rapport de l’ONG Transparency International, publié le 23 septembre dernier, n’a pas amélioré sa situation. Si beaucoup ont cru qu’avec la création du ministère chargé du Contrôle général d’Etat et de la Moralisation, on allait mettre un terme à la corruption, c’est tout le contraire qui s’observe aujourd’hui, déplore l’hebdo.

La célébration de la fête du ramadan sous le signe de la paix

‘‘Les fidèles tchadiens implorent la paix’’, titre Le Progrès, mettant à sa Une la photo du Premier ministre Youssouf Saleh Abbas, priant à côté de l’imam Hissein Abakar de la Grande Mosquée de N’Djaména. Le quotidien relativise en affirmant que si à N’djaména et dans les autres localités du Tchad, les musulmans ont accompli la grande prière dans le calme, à Goz-Béïda, cela s’est passé dans une ambiance électrique car l’imam qui a dirigé la prière s’est retrouvé en prison. A l’origine, la dispute par deux marabouts du poste de l’imam de la grande mosquée de Goz_Béïda. Le 1er imam de la mosquée qui a été cassée et reconstruite, se considère comme légitime. Le 2nd, se dit imam légal de la nouvelle grande mosquée. Le quotidien rapporte que les autres fidèles, pour éviter toute controverse, ont choisi l’imam du Sultan pour officier la prière. Mais lorsque celui-ci se positionne pour accomplir la tâche, un partisan du 2nd imam le retire et se met à sa place jusqu’à la fin de la prière. C’est ainsi que le gouverneur du Sila, considérant cette scène comme humiliante, a décidé d’arrêter l’imam, aussitôt après la prière.

Les victimes de Hissein Habré se déchirent

‘‘Bataille autour de l’AVCRP : Abaïfouta vs Hachim’’, titre en Une Le Temps qui constate que les victimes de Habré s’entre-déchirent pour une question de leadership. Dokhot Abaïfouta Clément, élu lors d’une assemblée générale élective tenue les 28 et 29 septembre 2007 président de l’Association des Victimes des Crimes et Répressions politiques au Tchad (AVCRP) est contesté par son prédécesseur Ismaël Hachim, en dépit de la volonté du Premier ministre, Youssouf Saleh Abbas de les réconcilier. L’hebdo rappelle que Hachim a traîné le 1er octobre 2007 Abaïfouta à la barre pour avoir usurpé son titre et détourné 750 000 FCFA, sans succès. Certaines mauvaises langues croient savoir que ‘‘l’AVCRP Hachim’’ serait soutenu par le régime Déby et ‘‘l’AVCRP Abaïfouta’’ est parrainé par les organisations internationales. Pour M. Hachim, ‘’ (…) Cet immense effort est en train d’être sapé par un de nos partenaires appelé Human Right Watch qui a enroulé une partie des victimes dans le seul but de collecter des fonds, semer la zizanie et instaurer un deal pour faire capoter le dossier Habré (…)’’’ Notre confrère cite la réplique de Clément Abaïfouta qui estime que ‘‘le fait pour Ismaël Hachim de s’en prendre à une organisation comme Human Right Watch qui nous soutient techniquement et financièrement depuis 18 ans est un manque d’honnêteté’’ . Si Hachim s’agite au moment où les choses bougent pour juger Habré, poursuit M. Abaïfouta, c’est parce qu’il a été le ‘‘le directeur de cabinet du ministre de l’Intérieur sous le règne de Habré’’.

Dans le même sillage, L’Observateur titre ‘‘l’AVCRP part en guerre contre les agents de la DDS’’, faisant écho de la conférence de presse faite par M. Ismaël Hachim, le 25 septembre 2008. Le journal publie une longue liste des agents de la DDS (Direction de la Documentation et de la Sécurité), police politique de Hissein Habré, présentement en fonction dans l’administration tchadienne. Cette liste, établie par l’AVCRP, comporte les noms d’éminentes personnalités de la République parmi lesquelles on trouve le maire de la ville de N’Djaména, le directeur général de l’Office National de Radio et Télévision du Tchad (ONRTV), un gouverneur

 Concours de l’ENAM : la Moralisation veille aux grains

C’est le titre emprunté au journal Le Temps qui révèle que sur 2151 candidats, 788 sont déclarés admissibles pour toutes les filières confondues. A l’issue des oraux, 140 seront définitivement admis. Pour arriver à ces résultats acceptables, indique-t-il, la directrice adjointe de la sensibilisation et de l’information du ministère chargé du Contrôle général d’Etat et de la Moralisation, Mme Fatimé Assara Abdel-Aziz et son équipe n’ont pas dormi sur leurs lauriers. L’hebdo affirme que cette équipe a coupé l’herbe sous les pieds des magouilleurs tapis dans l’ombre qui depuis peu, ont écorné l’image de marque de cette école qui a formé la crème de ce pays.

Controverses autour de l’élection Miss Tchad 2008

‘‘Election Miss Tchad 2008 : l’organisation pose problème’’, titre L’Observateur qui constate que des affiches ont été placardées dans certains de N’Djaména par le ministère de la Culture, de la Jeunesse et des Sports, annonçant l’organisation le 03 octobre prochain , de la 2ème édition de l’élection Miss Tchad 2008. Cependant notre confrère déplore le fait que le comité d’organisation de 2007 n’ait pas été informé de sa révocation, tout comme l’exclusion des candidates des provinces. Dans la ligne des ratés, le journal relève que les affiches, conçues depuis Paris, font état de l’organisation de l’élection Miss Tchad 2008 au Palais du congrès de N’Djaména, alors qu’au Tchad, on a que le siège de l’Assemblée nationale. Enfin, L’Observateur indique que les deux filles qui figurent sur les affiches ressemblent plutôt à des Chinoises qu’à des Tchadiennes, alors que Rémadji Nicole, la tenante de la couronne de 2007, n’a son image nulle part.

Les étudiants suspendent les cours

Selon Le Progrès, près de trois semaines après la reprise des cours, les étudiants reprennent avec leurs agissements pour revendiquer leur bourse. Au terme d’une assemblée générale, assez bouillante, le 02 octobre dernier, les étudiants décident de la suspension totale des cours pour une durée de 10 jours, renouvelable jusqu’au paiement de leurs six mois d’arriérés.

Mbaïdedji Ndjénodji Frédéric

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26 septembre 2008 5 26 /09 /septembre /2008 21:44

Robert Ménard a démissionné de son poste de secrétaire général de Reporters sans frontières (RSF) et déclare qu'il n'exclut pas, entre autres pistes, une reconversion dans la politique.

Robert Ménard, 55 ans, sera remplacé par Jean-François Julliard, 35 ans, qui travaille pour l'organisation depuis 1998.

"Il y avait des mois que j'y réfléchissais, presque deux ans, mais je voulais mener la campagne sur la Chine jusqu'au bout", a expliqué Robert Ménard à Reuters, précisant qu'il resterait un "simple militant" de RSF.

"Je voulais aussi que la passation de témoin soit un succès. Ma plus belle réussite serait que ça marche mieux demain qu'aujourd'hui", a-t-il ajouté.

"Pour RSF, c'est une bonne décision, même si à titre personnel, elle me serre le coeur. Mais il fallait une équipe plus jeune, différente, avec d'autres personnalités, qui connaissent mieux internet."

Interrogé sur son avenir personnel, il a évoqué plusieurs hypothèses, du retour à son métier d'origine - journaliste - à une entrée en politique, même s'il dit n'avoir "aucun contact" dans ce milieu.

"J'ai quelques idées mais je n'ai honnêtement pas eu le temps de m'en préoccuper. (...) La politique fait partie des options car je ne fais pas partie de ceux qui disent que les tous les hommes politiques sont des pourris."

"AUCUNE LASSITUDE"

Robert Ménard, qui avait fondé RSF en 1985 avec trois autres journalistes avant d'en devenir secrétaire général en 1990, refuse d'évoquer une forme de "lassitude".

"J'ai 55 ans et je vous garantis que je n'ai pas envie de pré-retraite. J'ai aussi entendu dire que j'avais des problèmes de santé, c'est complètement faux."

Il dit avoir pris sa décision "au moment où tout va bien pour Reporters sans frontières. Jamais notre organisation n'a été aussi présente dans le monde, n'a eu une telle notoriété, n'a disposé d'autant de moyens humains et financiers."

Fondée en 1985 à Montpellier avec Emilien Jubineau, Rémi Loury et Jaques Molénat, RSF compte aujourd'hui une quarantaine de permanents, dont une quinzaine à l'étranger.

Concernant son successeur, Jean-François Julliard, Robert Ménard évoque un garçon "aussi robuste physiquement qu'intellectuellement".

"C'est un homme fidèle dans ses engagements, qui connaît très bien RSF. Il est là depuis dix ans et dirige depuis quatre ans l'équipe des chercheurs de l'organisation. Nous sommes très différents mais nous avons tout fait ensemble depuis des années. j'ai une complète confiance en lui."

Robert Ménard doit publier le mois prochain un ouvrage intitulé "Des libertés et autres chinoiseries", dans lequel il revient largement sur la campagne pour les libertés fondamentales en Chine menée en cette année des Jeux olympiques à Pékin.

Clément Dossin, édité par Sophie Louet

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25 septembre 2008 4 25 /09 /septembre /2008 22:05

Vincent Hugeux, grand reporter à L'Express, est au Tchad, où se sont déployées les forces européennes de l'Eufor, qui ont pour mission de protéger les populations. Pour LEXPRESS.fr, il raconte son périple. Quatrième épisode: une interview du général de brigade Jean-Philippe Ganascia, 55 ans, qui commande l'Eufor.

Le général de brigade Jean-Philippe Ganascia, 55 ans, commande l'Eufor, la Force européenne déployée dans l'est du Tchad et le nord-est de la République centrafricaine. Le général de brigade Jean-Philippe Ganascia, commandant de l'Eufor, le 21 septembre à Troan, à une centaine de kilométres au sud-est d'Abéché.

Les aléas de la carrière militaire ont mené ce Parisien, expert de l'arme du Génie, à Montauban, Toulouse, Laudun, Aubagne, Lille, mais aussi en Tunisie, comme instructeur, ou encore à l'état-major de l'Armée de Terre.

Saint-Cyrien, le général Ganascia n'en est pas à sa première "opex" (opération extérieure). Il a ainsi servi sous le béret bleu de l'ONU au Liban et en Bosnie-Herzégovine. Le 21 septembre, à la faveur d'une visite à Troan, théâtre à une  centaine de kilométres au sud-est d'Abéché d'un ambitieux quadrillage, le "deux-étoiles" a répondu aux questions de quelques journalistes, dont l'envoyé spécial de L'Express.

 Pourquoi une telle débauche de moyens -mortiers et canons compris- dans une sous-préfecture excentrée?

C'est moins une démonstration de force qu'une démonstration de présence. Il s'agit de montrer que l'Eufor va partout où elle veut aller, et quand elle le veut ; y compris durant la saison des pluies qui s'achève. Et tant pis s'il faut parfois quatre jours pour couvrir 15 kilomètres. Nous ne sommes pas ici pour planter des tentes et des drapeaux. Notre mission est avant tout orientée vers les Tchadiens, exposés au banditisme et à la criminalité. La Force a opéré à ce jour dans 500 villages, et les gens nous disent ceci: là où vous êtes, nous nous sentons rassurés ; là où vous n'êtes pas, il y a insécurité ; là où vous n'êtes plus, le danger revient.

Quelles en sont les racines?

Quatre facteurs l'expliquent. La surabondance d'armements en circulation ; l'impunité, corollaire de l'absence d'un véritable système judiciaire ; la persistance des tensions interethniques; les carences en terme de développement.

Reste que, sans règlement politique du conflit de pouvoir entre le régime tchadien et les rebelles, les efforts engagés sont voués à l'échec.  

L'Eufor prend la part qui lui revient et s'efforce de s'adapter. C'est dire qu'il reste beaucoup à faire par ailleurs.


Le patron de l'Eufor en visite sur le marché de Troan, avec le chef de canton et un commerçant.

L'image de l'Eufor demeure floue. Et la primauté de la France en son sein perpétue le risque de confusion avec le dispositif Epervier, qui a maintes fois volé au secours du président Idriss Déby Itno. Comment déjouer ce piège?

Nous ne sommes pas là pour être aimés. Mais nous travaillons à être compris. Je ne conteste pas que notre mission reste parfois mal connue. Voilà pourquoi j'ai renoncé aux arguties sur le mandat ou sur telle résolution. Mieux vaut montrer par l'action. Par ailleurs, plus personne aujourd'hui ne conteste que l'Eufor est totalement distincte d'Epervier. Ce qui importe maintenant, c'est la transmission du témoin à la force qui prendra la suite au terme de notre mandat d'un an, en mars prochain. Nous devons transférer à nos successeurs notre expertise du terrain.

Peut-on dissiper l'équivoque quand les Mirages-F1 d'Epervier fournissent de l'imagerie aérienne tant à Déby qu'à l'Eufor?

La France a décidé de garder le contrôle opérationnel des activités de reconnaissance et de recherche de renseignement. Mais je dispose en la matière de moyens propres, notamment des drones -petits avions d'observation sans pilote-, des équipes de renseignement ou des systèmes radars. J'ai donc mes sources.

Quel serait selon vous le bon format de la force appelée à vous relever? Faut-il une Eufor revue et corrigée ou un contingent onusien classique, type Casques bleus?

Si l'option d'une Eufor-2 prévaut, c'est que nous aurons un peu loupé notre mission. Le mandat a pour but de jeter un pont sur la rivière pour permettre aux suivants d'atteindre l'autre berge. Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-Moon tient au respect de l'échéance initiale. Bien sûr, il faudra peut-être prolonger notre présence de quelques semaines. Mais à condition qu'une telle extension soit politiquement et financièrement supportable. Il y aura donc autour de la mi-mars 2009 un transfert d'autorité à une force onusienne. Sans doute celle-ci aura-t-elle un autre format. D'autant que nous sommes moins de 3500, contre un effectif prévu de 4700. Le processus est engagé. Et j'ai ma part de responsabilité dans la mise en oeuvre des arrangements techniques et logistiques préalables au déploiement de la Minurcat -Mission des Nations unies en République centrafricaine et au Tchad- et de ses Détachements intégrés de sécurité (ou DIS, équipes composées de policiers tchadiens qu'encadreront des instructeurs onusiens, et censées veiller sur la sécurité des camps de réfugiés et de déplacés). Il est vrai que leur mise en place reste suspendue à la signature par le président Idriss Déby Itno d'un décret.

Le force future pourra-t-elle, à l'inverse de l'Eufor, agir à l'intérieur de ces camps, où rebelles soudanais et tchadiens recrutent au grand jour des mineurs?

En la matière, le mandat n'évoluera pas. Il s'agira de sécuriser les alentours des camps, et de n'intervenir dans leur enceinte que pour assurer la protection des DIS, des agences de l'ONU ou des humanitaires.

Fin juillet, une déléguée du CICR, la Croix-Rouge internationale, a survécu in extremis au mitraillage de sa voiture en plein coeur d'Abéché, QG de l'Eufor. Comment expliquez-vous un tel paradoxe?  

Le gouverneur d'Abéché s'est opposé en mai dernier à ce que la Force européenne patrouille en ville. Je n'ai donc pas la responsabilité de la sécurité dans Abéché.


Le général Ganascia en discussion avec le chef de canton et le sous-préfet de Troan avec le colonel Laurent Pichon, commandant du Bataillon Centre.

Nombre d'ONG reprochent à l'Eufor d'avoir incité de manière prématurée les déplacés à rentrer chez eux, et de s'être lancée dans des projets de nature civile, au risque d'entretenir la confusion chez les Tchadiens.

Il y a eu des maladresses et des difficultés de compréhension, Nous avons cru bien faire en soutenant des initiatives qui visaient à favoriser le retour des populations avant la saison des pluies. Sans doute était-ce un peu trop volontariste. Cette approche a d'ailleurs beaucoup troublé la communauté humanitaire. Ce qui nous a conduit à changer de cap et à nous recentrer sur l'aspect sécuritaire. J'anime d'ailleurs chaque semaine une réunion sur ce sujet avec les ONG et les agences de l'ONU. Pour le reste, l'Eufor n'a aucun budget appelé à financer des projets civilo-militaires. En revanche, il est vrai que certains contingents entreprennent des initiatives -une école, une route, un dispensaire- sous drapeau national. Ce que je trouve tout à fait acceptable.

Source: http://www.lexpress.fr/

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24 septembre 2008 3 24 /09 /septembre /2008 12:53

Vincent Hugeux, grand reporter à L'Express, est au Tchad, où se sont déployées les forces européennes de l'Eufor, qui ont pour mission de protéger les populations. Pour LEXPRESS.fr, il raconte son périple. Troisième épisode avec le Bataillon polonais de l'Eufor.

Ca commence mal. Non que l'accueil au Bataillon polonais de l'Eufor, en ses quartiers d'Iriba, manque de chaleur. Mais pour le reste, on frôle l'assignation à résidence. Suivre une patrouille? "Impossible. On ignore l'heure de son retour." Visiter un camp de déplacés? "Trop loin." Pourquoi pas, dans ce cas, contacter telle ONG opérant ici, en pays zaghawa, à 200 kilométres au nord d'Abéché? "Pas prévu".

 Léger malaise, dissipé au prix d'un bref conciliabule entre notre officier traitant, le lieutenant-colonell Cyrille Zimmer, et le commandant du "Bat' Nord", Wojciech Kucharski.

Nous aurons donc droit à un embryon de ronde motorisée, assorti d'une escale aux abords d'un point d'eau. Pas de quoi changer la Une, mais tout vaut mieux qu'un briefing languissant dans un Algéco climatisé.

De fait, on ne sera pas déçu du saut de puce. Passons sur la scène, touchante et un rien surréaliste, de ce soldat polonais harnaché comme un gladiateur post-moderne, poussant la balançoire artisanale qu'enfourchent des gamins hilares.

Citons pour mémoire le passe-temps de Sadiq, "chauffeur-assistant" enclin à visionner en boucle sur son téléphone portable dernier cri les reportages que France 2 ou France 24 ont consacré aux convulsions tchadiennes.

Car il y a mieux: ces pick-ups mouchetés de noir aux armes du RFC -le Rassemblement des Forces pour le changement de Timan Erdimi, neveu du président Idriss Déby Itno-, qui, venus du centre d'Iriba, slaloment entre les camions du bataillon de l'Eufor puis foncent à tombeau ouvert sur le piste sablonneuse qui file vers leur campement.

 Convenons-en: la trajectoire du RFC est presque aussi tortueuse que celle de ces 4X4 chargés de combattants et flanquées de brassées de roquettes.

Hier figure de proue de la rébellion, il s'en éloigne quand implose l'Alliance nationale, au lendemain de l'échec de l'assaut sur N'Djamena, en février dernier. Restait à rejoindre la mouvance Déby, ce qui fut fait formellement voilà quelques jours. Ralliement rudement monnayé. Le neveu prodigue, qui figure d'ailleurs parmi les douze "renégats" condamnés à mort par contumace à la mi-août pour "atteinte à la sécurité de l'Etat", réclamerait 600 000 francs CFA par transfuge (900 euros environ), soit le double du tarif initialement envisagé, ainsi que des galons d'officiers pour ses cadres.

Tâchons donc d'en avoir le coeur net. Les miliciens interviewés à la volée sont unanimes: "Tout est réglé, tranche un gaillard laconique. Il n'y a plus rien à discuter. Nous sommes à 100% au côté du président." Admettons. Reste que la méfiance règne. A en croire un vétéran des coulisses locales, Déby compte sur ses alliés soudanais du Mouvement pour la Justice et l'Egalité (JEM), l'un des fers de lance de la rébellion du Darfour, pour encadrer les repentis. Les voisins du JEM sont ici chez eux: ses sergents-recruteurs enrôlent en plein jour au coeur des camps de réfugiés de nouveaux insurgés, souvent mineurs. Voilà un mois environ, le n°2 du Mouvement a même tenu meeting devant une mosquée d'Iriba.

A la source, le remplissage des énormes citernes souples du Bataillon Nord touche à sa fin. Et le déploiement de l'Eufor continue d'intriguer. "Que faites-vous ici avec ces véhicules, tant d'hommes et tout cet armement?", s'enquiert un ex-rebelle au volant de son tout-terrain. Réponse d'un officier polonais: "C'est la routine. Nous sécurisons régulièrement ce site. Rien de particulier. Ne vous inquiétez pas." L'explication suffit à l'homme du RFC, qui passe son chemin, laissant dans son sillage un panache de poussière.

source: http://www.lexpress.fr/actualite/monde/

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