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Tchad, Berceau De L'humanité

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9 septembre 2008 2 09 /09 /septembre /2008 22:12

Le Soudan débutera l’exportation de son pétrole au Kenya après la signature entre les deux pays africains d’un mémorandum d’entente en vue d’apaiser la crise énergétique au Kenya.

Cet accord, signé par le ministre kenyan des Affaires étrangères Moses Wetangula et son homologue soudanais Deng Alor Kuol, prévoit l’octroi chaque mois de 500 000 barils de brut au Kenya.

L’ambassade du Soudan à Nairobi a déclaré vendredi dans un communiqué que la Société pétrolière nationale kenyane souhaite procéder à des négociations avec l’entreprise pétrolière soudanaise sur les modalités de la livraison de ce produit crucial pour le Kenya.

A la mise en oeuvre de cet accord, le Kenya deviendra le troisième pays voisin à acheter du brut soudanais.

source: http://www.lesafriques.com/kenya/

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6 septembre 2008 6 06 /09 /septembre /2008 00:02

À peine 5ans de production de pétrole, les installations de ESSO (EXXONMOBIL) commencent par se lâcher. "Plus de 10 barils de pétrole" répandus dans la nature polluant ainsi les champs des paysans et une cour d'eau qui source d'alimentation des populations du villages BITAH et BETO dans les cantons timberi et Jomé, au sud du TCHAD.

Une dispositive imprésionnante de sécurité(gendarmes, agents de sécurité privée)  a été mise en place par EXXON MOBIL, empêchant tout regard extérieur de s'informer de ce qui se passe actuellement. Le chef de village qui était le premier à voir la fuite du pétrole en a temoigné.

EXXONMOBIL confirme l'information mais a négligé les dégâts causés sur l'environnement et sur la population. La CPPL est arrivée sur les leiux mais a été empeché de faire des photos et d'interroger les agents qui sont sur place. Toute information utile est confisquée.


RAPPORT SUR LE DEVERSEMENT ACCIDENTEL DES HYDROCARBURES A KOME- CPPL

Projet du pipeline Tchad – Cameroun : Premier cas de déversements accidentels d’hydrocarbures à la vanne N°3 de PK35 à Beto

Trois ans après l’exploitation du pétrole de Doba, l’on enregistre le premier cas de déversements accidentels d’hydrocarbures entre les villages Beto dans le canton Komé et Bida dans le canton Timberi.

 Que s’est –il passé exactement ?

 Le premier constat visuel et de l’odorat a été fait par les habitants de Beto le lundi 25 août 2008.  D’une faible intensité de départ, le brut à commencer par polluer la brousse et les cours d’eau.

Alertés, les délégués de l’EPOZOP (Entente des populations de la zone pétrolière) Zone III qui habitent la localité, saisiront sur téléphone portable, les responsables de TOTCO, mais, les équipes de secours n’arriveront sur les lieux que le jeudi 28 Août 2008, c'est-à-dire, trois jours après la fuite du brut.

Des dispositifs sécuritaires de 2 kilomètres de rayon ont été mis en place, interdisant ainsi tout passage et tout regard extérieur. Le superviseur Monitoring de la Ligue Tchadienne de Droits de l’Homme (LTDH) a été contacté vendredi 29 Août 2008 à 17Heures au téléphone par le Secrétaire général de l’EPOZOP, M. PEUTOLOUM MBAIDOUM en même temps que le Coordonnateur de la Commission Permanente Pétrole Locale (CPPL), NADJI NELAMBAYE qui s’est porté sur les lieux dans la nuit du 29 août 2008.  Contacté par la CPPL, le Directeur EMP/ESSO confirme le déversement accidentel qu’il estimera à plus d’une dizaine de barils.

Selon les témoignages du Chef de village de Beto, une équipe de ESSO était partie prélever l’eau que le village consomme. La même équipe reviendrait quelques heures plus tard pour demander à la population de ne pas consommer cette eau et qu’un autre puits lui sera forée.

Ce déversement accidentel d’hydrocarbures sera confirmé par le Ministre du Pétrole au cours d’un point de presse donné le lundi 1er septembre 2008à N’djamena. Selon le Ministre Mahamat Nasser Hassane, la rupture de quatre (4) boulons sur les 12, serait à l’origine de ce déversement.

Le constructeur du pipeline a été contacté. Les tests et les analyses au laboratoire sont en cours pour déterminer la cause réelle de la rupture de ces quatre (4) boulons a conclut le ministre.

La quantité du brut déversé est estimée à environ trente cinq (35) barilsLe volume des sols souillés estimés à quatre (4) mètres cubes, a été enlevé et transporté à Komé pour être traité. Ce déversement a occasionné une suspension temporaire de l’exploitation du brut vers Kribi au Cameroun et un ralentissement de la production pendant 42 heures.

Le samedi 30 Août 2008 à 3Heures du matin, l’expédition du brut vers Kribi a repris normalement et la production a atteint dans la journée du 31 Août 2008, son niveau initial avant le déversement accidentel a conclut le ministre.

Le 2septembre 2008, les paysans ont retrouvé les poissons morts un peu partout dans le cours qui a été touché. Une équipe de la CPPL(composée des ADH et ONG) est repartie ce matin sur les lieux.

Selon le document de plan d’intervention en cas de déversement accidentel d’hydrocarbures, la vulnérabilité de cette zone de la Nya en alimentation en eau, potable, usage domestique, abreuvement et pâturage du bétail, pêche est élevée.

Cette fuite relance les débats sur les craintes de la société civile et les garanties par ESSO quant au risque zéro du fait de la performance de la technologie utilisée.

Nadji Nelambaye

Source: http://www.mondialisation.ca/

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5 septembre 2008 5 05 /09 /septembre /2008 11:04

ABOU DHABI, 4 septembre (Xinhua) -- Le Fond d'Abou Dhabi pour le Développement (ADFD) des Emirats Arabes Unis (EAU) a convenu  jeudi d'accorder au gouvernement soudanais un prêt de 100 millions de dollars, a rapporté l'agence de presse émiratie.  

Cet accord de prêt a été signé par le directeur général de  l'ADFD Mohammed Saif Al Suwaidi et le ministre soudanais des  Finances et de l'Economie nationale Awadh Al Jaz, selon le  reportage.  

"Le prêt a pout but d'améliorer la situation économique au  Soudan par le soutien au Soudan dans la balance des paiements", a  déclaré M.Suwaidi.  

Il a ajouté que les autorités émiraties avaient donné de  significatives instructions pour soutenir les projets de  développement au Soudan dans le but de promouvoir les relations  entre les deux peuples.  

Les deux côté ont également signé un mémorandum de  compréhension sur la préparation d'une étude de faisabilité pour  construire une route reliant Khartoum à Port Soudan respectant le standard international pour faciliter la circulation dans ces  régions.

source: http://www.french.xinhuanet.com/

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26 août 2008 2 26 /08 /août /2008 19:47

17 pays ont signé et ratifié en 2000 la nouvelle loi de croissance et de possibilités économiques entre l’Afrique et l’Amérique. 16 (à l’origine) y ont fait foi et accroissent de façon graduelle leur économie et leur politique commerciale en direction des Etats-Unis d’Amérique.

Le Bénin un des premiers pays membre de la loi Agoa n’a jusqu’en 2008 pas encore pu exporter un gramme de sa production locale comme l’indique les textes Agoa. Le déclic tarde donc du Bénin depuis cette année, selon un rapport d’activité d’experts africains et américains rendu publique l’année dernière lors de la rencontre annuelle d’évaluation des pays membre de l’Agoa. 8 ans donc que le Bénin a signé les accords de l’African growth and opportunity act sans que le secteur privé encore moins celui public ne puisse mettre en exploitation les conventions ainsi signées.

Entre 2000 et 2008, 24 autres Nations africaines dont le Togo et les Iles Comores, plus ou moins stable économiquement ou politiquement ont rejoint leurs pairs.Dans une communication la semaine dernière à la Chambre de Commerce et d’Industrie du Bénin (Ccib), l’ambassade d’Amérique près le Bénin par le truchement de son expert Thomas O’Keefe a peint le tableau sombre des exportations du Bénin vers le state depuis 2000 notamment en 2007 où aucun produit made in Benin n’a pu franchir les frontières américaine.

Aujourd’hui, la diplomatie américaine et les opérateurs économiques et l’Etat en général réfléchissent sur les possibilités pour rendre opérationnelle le nouveau cadre de partenariat commercial entre le Bénin et les Etats-Unis dans le cadre de la loi Agoa.

Le Togo et les Comores portent l’effectif à 41…

Les 41 chefs d’Etat des pays membres de l’African growth and opportunity act (Agoa) ou loi sur la croissance et les possibilités économiques en Afrique se sont réunis à Washington aux Etats-Unis du 14 au 16 juillet pour faire le point de la coopération économique entre l’Afrique et l’Amérique. C’est autour du Forum de l’AGOA 2008 qu’opérateurs économiques, les chefs de gouvernements et le secrétariat d’Etat américain se sont retrouvés pour mieux penser la nouvelle collaboration socio-économique et politique vielle seulement de 8 ans. En effet, depuis 2000, les États-Unis admettent en franchise de douane, dans le cadre de la loi Agoa, plus de 6.500 produits fabriqués en Afrique, ce qui crée des possibilités pour la population des pays bénéficiaires d’Afrique subsaharienne.

Les échanges entre les États-Unis et l’Afrique ont augmenté considérablement en huit ans. En 2007, ils se sont accrus de plus de 13 % pour passer à plus de 80 milliards de dollars. C’est la secrétaire d’Etat américain, Condoleeza Rice qui a donné le top des discutions avec son discours.

Les réelles percées selon Rice

Pour la secrétaire d’État a déclaré le taux de croissance économique qui avait atteint 7 % l’an dernier était surtout dû à la grande énergie des entrepreneurs en Afrique alliée au soutien de l’AGOA. En dehors des hydrocarbures, les échanges entre les États-Unis et les pays bénéficiaires de l’AGOA ont doublé depuis 2001. En outre, les partenariats américano-africains dans les secteurs de la santé et de l’enseignement aident un nombre croissant d’Africains à tirer parti de la croissance économique dans leurs pays.

la loi sur la croissance et les possibilités économiques en Afrique, l’Agoa a contribué à augmenter les échanges entre les États-Unis et l’Afrique subsaharienne de 115%”, indique le “rapport général sur la politique commerciale et des investissements des États-Unis en Afrique subsaharienne” remis par l’administration Bush au Congrès des États-Unis le 18 mai 2006. Selon ce document, les exportations des États-Unis vers l’Afrique subsaharienne progressent de 22% en 2005 par rapport à 2004 pour atteindre 10,3 milliards de dollars et les importations augmentent de 40% pour représenter 50,3 milliards de dollars.

L’AGOA prévoit une franchise de douane et des aides pour l’accès des produits de 37 des 48 pays d’Afrique aux marchés des Etats-Unis. Cette mesure profite essentiellement au secteur des produits pétroliers, qui représentent 92% des importations au titre de l’Agoa.

L’espoir commercial est permis entre le state et l’Afique
Le commerce avec l’Afrique subsaharienne compte pour un peu plus de 1% des exportations et un peu plus de 2% des importations des Etats-Unis. Pour l’Afrique, un tel échange représente 27,3% des exportations du continent en 2004. L’Union européenne absorbe 36,4% des exportations africaines en 2004 pour 40,5% en 2003.

Les importations européennes en 2005 sont de 60 milliards de dollars, soit une progression de 16% sur un an, et ses exportations de 54 milliards, soit 13% de plus qu’en 2004. Par ailleurs, le document souligne que “les États-Unis sont l’un des principaux investisseurs en Afrique, leurs investissements directs ayant augmenté de 23,4% à la fin 2004 par rapport à 2005 pour atteindre 13,5 milliards de dollars”.

Eviter les outsiders

Les Etats-Unis sont aujourd’hui le plus gros importateur mondial de pétrole africain avec environ 30% des exportations pétrolières du continent achetées chaque année. L’Agoa a permis une hausse de 50% du nombre de barils importés entre 2004 et 2005. Les principaux pays partenaires –et donc bénéficiaires de l’Agoa- sont le Nigeria, l’Angola, le Gabon et le Tchad. Les exportations pétrolières vers les Etats-Unis ont ainsi augmenté de 49% au Nigeria, de 88% en Angola, de 89% en République démocratique du Congo, de 14% au Gabon, de 33% en Guinée équatoriale, de 98% au Tchad…

Le commerce de produits non pétroliers a décliné de 16% entre 2004 et 2005 pour représenter 2,9 milliards de dollars, indique le rapport. Les importations de textile et de vêtements baissent de 12% et sont évaluées à 1,4 milliard de dollars, celles de produits de minerais et métaux baissent de 32% et s’élèvent à 494 millions en 2005, celles des équipements de transports baissent de 49% et sont estimées à 273,6 millions de dollars. Les importations de produits agricoles enregistrent une hausse de 3% pour atteindre 272,1 millions de dollars.

Les colonies anglaises se la coule doux…

A la suite de cette stratégie commerciale lancée par les Etats-Unis, le réseau Agoa network s’est mis en place sur la base du constat que “malgré les immenses opportunités” qu’offre l’Aagoa “seuls les pays d’expression anglaise en ont jusqu’ici tiré profit”. Ce “réseau africain des comités nationaux AGOA et du secteur privé des pays francophones et lusophones au sud du Sahara éligibles à la loi AGOA” se présente comme un “regroupement économique régionale stratégique” qui réunit des opérateurs économiques, des organismes de promotion industrielle et de promotion des exportations et des organismes chargés de la mise en œuvre du système AGOA dans 17 pays africains francophones et cinq pays lusophones. L’objectif de cette structure basée à Bamako (Mali) est de susciter des “implications commerciales et géostratégiques” dans le cadre de cette loi. Selon le quotidien camerounais “Le Messager”, une rencontre est prévue du 9 au 13 octobre prochain à Yaoundé (Cameroun).

Les Etats-Unis ont également décidé, lors du Forum de coopération commerciale et économique avec l’Afrique subsaharienne qui s’est tenue au Sénégal en juillet 2005, de dégager un financement de 200 millions de dollars sur cinq ans “afin de favoriser l’expansion du commerce africain en rendant les entreprises du continent plus concurrentielles”. La stratégie commerciale américaine vers l’Afrique soulève cependant des contestations au sein de la communauté internationale et notamment de la part de la Chine.

L’AGOA bénéficie en effet d’une exemption auprès de l’Omc (Organisation mondiale du commerce) jusqu’en 2008, que Washington aimerait bien voir prolongée jusqu’en 2015. Le Paraguay a d’ores et déjà déclenché une procédure pour s’y opposer, fortement appuyée par la Chine.

Casimir Kpédjo

Source: http://www.optioninfos.com/

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16 août 2008 6 16 /08 /août /2008 23:27

C’est avec un grand plaisir que le Ministère du Pétrole annonce la découverte du brut léger,47° API similaire au brut de SEDIGUI dans le bassin de Bongor par la société chinoise CNPCI. En effet, cette société,dès sa première année au Tchad en qualité d’Opérateur, suite au départ de la firme canadienne ENCANA en janvier 2007, a foré huit (8) puits d’exploration et d’évaluation dont sept (7) se sont révélés positifs.

Pour rappel,le bassin de Bongor a, par le passé,fait l’objet d’un permis de recherches détenu par un consortium pétrolier,puis,rendu à l’Etat en 1999 dans le cadre des obligations contractuelles dudit consortium.

Au cours de la même année, un permis de recherches couvrant ce bassin a été octroyé à un autre consortium dirigé successivement par
CLIVEDEN et ENCANA.

Les explorateurs, pétroliers ayant en l’occasion d’étudier le système pétrolier du bassin de Bongor,ont,pendant une longue période,considéré que ce bassin est moins prometteur. Mais, la découverte en Mai dernier du brut léger dans ce bassin, lors du test de production, prouve à suffisance que ce bassin en particulier et tous les bassins tchadiens en général sont sous-explorés et regorgent des potentialités non encore découvertes.

Une partie de la production du brut léger du bassin de Bongor va alimenter la raffinerie de N’Djamena,située aux environs de Djarmaya, pour couvrir la demande nationale en produits pétroliers et partant assurer l’indépendance énergétique de notre cher Pays. 

Le Ministre du Pétrole
Mahamat Nasser Hassane 

Source: http://presidencetchad.org

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7 août 2008 4 07 /08 /août /2008 11:52

APA-Libreville (Gabon) Le coup d’envoi des premières cotations à la Bourse régionale des valeurs mobilières de l’Afrique centrale (BVMAC) aura lieu le 13 août prochain à Libreville, rapporte mardi le journal en ligne Gabonpage.com citant Willy Ontsia, directeur général de la Bourse.

La première action cotée en bourse sera l’emprunt obligataire de 100 milliards de FCFA lancé en décembre dernier par le Gabon sur le marché financier de l’Afrique centrale, selon M. Ontsia.

 

Une cloche retentira dans la salle de la bourse au cours de la réalisation de cette première cotation.

La bourse a acquis une plate-forme informatique de pointe grâce à un soutien financier d’Euronext, premier fournisseur mondial de logiciels de bourse. Cette plate-forme sera reliée à des terminaux implantés dans 5 des 6 pays membres de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC) à savoir Centrafrique, Congo, Gabon, Guinée Equatoriale et Tchad.

Le Cameroun qui avait boudé la décision d’implanter le siège de la bourse à Libreville avait décidé de créer sa propre bourse à Douala.

Le lancement des activités de la BVMAC, créée en 2003, était attendu depuis plusieurs années.

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30 juillet 2008 3 30 /07 /juillet /2008 08:45

GENEVE (AFP) - Les négociations engagées depuis neuf jours à Genève pour tenter de trouver un accord dans le cadre de l'Organisation mondiale du commerce (OMC) ont échoué mardi faute d'accord entre pays riches et certains pays en développement sur l'agriculture.

"Cette réunion a échoué", a constaté le directeur général de l'OMC Pascal Lamy, lors d'une conférence de presse.

Selon une source proche des négociations, "les Etats-Unis et l'Inde n'ont pas accepté les propositions de compromis, on est arrivé à une impasse". M. Lamy a pour sa part refusé de se livrer au "jeu des accusations" et d'identifier les responsables de l'échec.

Entamées en novembre 2001 à Doha au Qatar, les négociations sur la libéralisation du commerce mondial auraient dû en principe s'achever fin 2004.

La représentante américaine au Commerce Susan Schwab a pour sa part déploré mardi que les négociateurs soient arrivés très près d'un accord vendredi dernier mais sans toutefois parvenir à conclure.

"Dans un contexte de crise alimentaire mondiale, il est ironique que le débat se soit focalisé sur comment et de combien les pays pourraient augmenter leur barrières face aux importations de denrées alimentaires", a-t-elle déclaré à la presse. Elle faisait allusion au souhait exprimé par l'Inde de pouvoir fixer un seuil bas pour le déclenchement du mécanisme de sauvegarde en agriculture.

Celui-ci permettrait à un pays en développement d'augmenter ses tarifs face à un afflux d'importations de produits agricoles ou à une forte baisse des prix pour ces produits sur son marché. Washington s'y opposait, estimant que le mécanisme pourrait devenir un outil protectionniste.

Tant Mme Schwab que le négociateur indien Kamal Nath ont fait part de leur optimisme sur la suite du processus et de leur foi dans le système multilatéral de négociations.

"La confiance placée par mon pays dans l'organisation mondiale du commerce et le système multilatéral reste intacte et je suis sûr (...) que nous pourrons surmonter cela pour progresser et atteindre notre but", a déclaré M. Nath.

Mais un diplomate indien a déploré que les Etats-Unis aient refusé de bouger sur le mécanisme de sauvegarde. "C'est une question d'importance vitale pour nous", a souligné un diplomate indien.

Selon d'autres, la rigidité de Washington sur cette question servait à tenter d'échapper à une négociation sur les subventions américaines pour le coton.

"Les Etats-Unis ne pouvaient se permettre de lâcher du terrain sur le coton et ne voulaient même pas en discuter. En tenant bon sur le mécanisme de sauvegarde, ils savaient que l'Inde ne lâcherait pas non plus et porterait la responsabilité de l'échec", a affirmé un diplomate d'un pays asiatique sous le couvert de l'anonymat.

Pascal Lamy avait décidé à la fin juin de convoquer les pays membres de l'OMC à compter du 21 juillet pour tenter de trouver un accord. Il avait alors évalué les chances d'accord à plus de 50%.

Le cycle de Doha avait déjà connu un échec en septembre 2003 lors de la conférence de Cancun (Mexique) qui s'était déjà transformée en affrontement Nord-Sud autour de la question agricole.

Les négociations de Genève ont également permis de mettre à jour d'importantes divisions au sein de l'Union européenne. Neuf pays, conduits par la France et l'Italie se sont publiquement opposés aux concessions faites par le commissaire européen chargé du commerce, Peter Mandelson qui négociait au nom des 27 pays de l'UE.

L'Union européenne a négocié "ouvertement et de bonne foi", a indiqué M. Mandelson. "Aucun paquet n'est parfait, et je ne cache par le fait qu'il y ait eu des sujets difficiles. Mais l'UE est unie dans son soutien à un cycle de Doha ambitieux", a-t-il déclaré.

Source: AFP

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25 juillet 2008 5 25 /07 /juillet /2008 23:01

Cinq des principaux négociateurs à l'OMC : le commissaire européen Peter Mandelson, l'Américaine Susan Schwab, le ministre indien Kamal Nath, le chef de la diplomatie brésilienne Celso Amorim, et Mamadou Sanou ministre burkinabé du Commerce, coordinateur du "C-4.

Le Burkina, avocat du C4 et des pays africains producteurs de COTON


Les Africains sont "à bout de patience" face aux subventions américaines pour le coton, au cinquième jour d'une réunion cruciale à l'OMC, où les négociateurs n'ont toujours pas avancé sur cette question jugée vitale pour les pays producteurs d'Afrique.


"La question du coton n'a jusqu'à présent pas été abordée. Nous sommes à bout de patience", a déclaré jeudi soir le ministre du Commerce du Burkina Faso, Mamadou Sanou, coordinateur du "C-4", groupe qui rassemble les quatre principaux pays producteurs de coton d'Afrique de l'Ouest (Mali, Bénin, Burkina Faso et Tchad). "Il n'y a jusqu'à présent que des déclarations d'intention, des déclarations de politique générale. On n'avance pas de chiffres et nous, nous voulons qu'enfin on parle de chiffres", a-t-il ajouté.

Le C-4 (Mali, Bénin, Burkina Faso et Tchad).  se bat depuis 2003 pour que les négociations du cycle de Doha, menées à l'Organisation mondiale du commerce, portent un intérêt particulier à la filière coton. Ils demandent que les Etats industrialisés, essentiellement les Etats-Unis, mais aussi l'Union européenne, baissent leurs subventions, qui plombent selon eux les cours mondiaux et pénalisent le secteur dans les pays pauvres. Ils ont obtenu lors de précédentes discussions la promesse que la question du coton serait traitée de manière "ambitieuse, rapide et spécifique". Mais sans véritable avancée jusqu'ici. Dans le cadre des négociations ouvertes lundi à Genève, ils réclament une baisse de 82,2% des subventions, une proposition reprise dans le texte qui sert de base à la discussion.

Mais les Etats-Unis, sous la pression de leurs producteurs de coton, "n'acceptent pas le texte" et "ne veulent pas discuter du coton tant qu'on ne sait pas ce qu'il y a exactement sur l'agriculture en général", résume Nicolas Imboden, de l'ONG Ideas Centre. "Mais ce qui risque de se passer, c'est que les Américains proposent au dernier moment une solution aux Africains, à prendre ou à laisser", ajoute-t-il. En attendant, la frustration de ces derniers augmente, alors qu'une réunion prévue sur ce sujet jeudi a été reportée. "C'est un cycle de négociations du développement, et le coton est primordial pour aider les pays les moins avancés à réduire la pauvreté", a déclaré à l'AFP un diplomate africain.

Pour l'organisation humanitaire Oxfam, les Etats-Unis "doivent faire preuve de bonne foi et tenir leur promesse de traiter le coton comme une question prioritaire, vu les dommages causés pour les paysans en Afrique", estime-t-elle. "Le coton est devenu un symbole de l'injustice du système commercial mondial".Dans les quatre principaux pays producteurs africains, le coton représente plus de 60% des recettes d'exportation agricoles et fait vivre quelque 20 milions de personnes en Afrique de l'ouest et centrale, souligne Ideas Centre.

Les Etats-Unis ont offert mardi de réduire leurs subventions agricoles de manière générale à moins de 15 milliards de dollars par an, améliorant légèrement une précédente offre à 17 milliards. Mais, souligne Oxfam, "cela n'obligera pas les Etats-Unis à baisser d'un seul cent leurs subventions au coton qui créent des distorsions commerciales".

Avec cette proposition, "le coton ne gagne rien", renchérit un diplomate africain.

Cherchant à aborder le problème par un autre biais, la négociatrice américaine Susan Schwab a appelé mardi la Chine à abaisser ses droits de douane sur le textile en échange d'une baisse des subventions. Mais là encore, "c'est une façon de gagner du temps en renvoyant la balle ailleurs", observe ce diplomate africain.


Une percée inespérée dans les négociations entre sept puissances

Une percée inespérée dans les négociations sur la libéralisation du commerce mondial se dessinait vendredi soir à l'Organisation mondiale du commerce (OMC), au cinquième jour de discussions tendues entre Nord et Sud sur l'agriculture et les produits industriels.


"Il y a eu une percée dans les négociations" lors d'une réunion entre l'Union européenne et six puissances commerciales (Australie, Brésil, Chine, Etats-Unis, Inde, Japon), a annoncé à l'AFP un diplomate qui a requis l'anonymat. Le porte-parole de l'OMC, Keith Rockwell, a fait état de son côté de "signes très encourageants de progrès", sans préciser sur quels points.


Selon des diplomates, l'Inde continuerait toutefois à traîner les pieds en ce qui concerne le volet industriel de l'accord, tandis que le Japon refuserait de voir plafonner à 100% ses droits de douane sur les produits agricoles. Mais le Brésil a rejoint un consensus avec les pays développés, lâchant l'Inde avec laquelle il menait depuis des années la fronde des pays émergents contre la politique agricole des pays du Nord.

Alors que les discussions entamées lundi à Genève semblaient proches d'un échec en début de journée, les éléments de l'accord obtenu à sept étaient soumis aux ministres d'une trentaine d'autres pays lors d'une réunion entamée en fin d'après-midi. L'ensemble des 153 pays membres devront approuver tout éventuel accord à l'OMC, où prévaut la règle de l'unanimité.

 "Il y a eu des progrès, c'est exact. Mais ce n'est pas un accord final", a déclaré le commissaire européen au Commerce, Peter Mandelson, lors d'une pause dans les discussions. Il a jugé "possible" qu'un accord soit à portée de main.


Selon des diplomates, le directeur général de l'OMC, Pascal Lamy, a posé de nouvelles propositions chiffrées sur la table dans l'espoir de parvenir à un compromis. Il aurait demandé aux Etats-Unis d'améliorer leur offre et de limiter à 14,5 milliards de dollars/an les subventions qu'ils versent à leurs agriculteurs. Il a en outre mis d'autres propositions sur la table concernant les drois de douane imposés sur les produits agricoles et sur les produits industriels. Dans la matinée, M. Lamy avait jeté un froid en avertissant les Etats membres qu'ils étaient arrivés à "un moment crucial où tout peut basculer entre échec et réussite".


Pascal Lamy
a convoqué les ministres cette semaine dans l'espoir de susciter enfin un accord sur l'agriculture et les produits industriels, les deux points au coeur du cycle de négociations de Doha, lancé fin 2001 dans la capitale du Qatar. Un échec cette semaine risquerait de signifier un long report, voire un abandon définitif, du cycle qui aurait déjà dû aboutir à la fin de 2004.

La discussion oppose des pays en développement, qui veulent le démantèlement des politiques agricoles des pays riches, à ces derniers qui demandent en échange aux pays émergents d'abaisser leurs droits de douane sur les produits industriels.

L'Inde était donnée comme particulièrement inflexible. En réponse, le ministre indien du Commerce, Kamal Nath, a assuré que son pays faisait preuve de souplesse dans la négociation. Mais une scission semblait se dessiner dans le camp des pays en développement, dont plusieurs ont contesté la position de l'Inde et du Brésil, qui mènent le combat au nom du Sud dans les discussions à sept.

Depuis Paris, les syndicats paysans ont mis en garde contre un accord qui serait fondé sur une baisse de 60% des droits de douane agricoles, soit exactement le chiffre annoncé lundi par Peter Mandelson. Jeudi, Nicolas Sarkozy a affirmé que la France, première destination des subventions agricoles de l'UE, ne signerait pas en l'état l'accord en discussion à l'OMC. Mandelson a immédiatement rappelé qu'il avait mandat pour négocier à l'OMC au nom des 27 Etats. « La Commission européenne est chargée de négocier», pas la France a-t-il martelé.

L'UE accepte suppression de sa clause de sauvegarde

Les négociateurs européens à l'Organisation mondiale du Commerce (OMC) ont accepté vendredi la suppression progressive d'une clause de sauvegarde. Celle-ci permet de freiner un éventuel afflux massif de denrées agricoles étrangères.

Le texte prévoit que la "clause spéciale de sauvegarde" sera limitée à 1% des lignes tarifaires (les produits) et sera démantelée sur une période de 7 ans. Il s'agit d'un retrait par rapport à la demande initiale de l'Europe, qui voulait pérenniser la clause pour 1,5 % des lignes. Cette concession reste conditionnée à un accord global, mais aussi à l'approbation des 27 Etats membres de l'UE, qui seront informés samedi matin.

Peter Mandelson: "nous pouvons avoir très bon espoir" dans un accord

Le commisssaire européen au Commerce Peter Mandelson a affirmé vendredi que l'optimisme était maintenant de mise concernant un éventuel accord à l'Organisation mondiale du Commerce (OMC). "Je pense que la situation a l'air bonne. Je pense que nous pouvons avoir très bon espoir maintenant" qu'un accord sera conclu, a déclaré M. Mandelson à l'issue d'une rencontre des ministres d'une trentaine de pays à Genève. "Ce qui se dégage, c'est un accord qui n'est pas parfait, pas magnifique, mais qui est bon pour l'économie mondiale et pour le développement", a-t-il ajouté.

Une percée inespérée dans les négociations sur la libéralisation du commerce mondial s'est dessinée vendredi soir à l'OMC, au cinquième jour de discussions tendues entre Nord et Sud sur l'agriculture et les produits industriels.

Un compromis en vue à l'OMC

Un compromis censé débloquer les négociations du cycle de Doha au sein de l'Organisation mondiale du commerce (OMC) est en vue. Il prévoit que les Etats-Unis plafonnent leurs subventions agricoles à 14,5 milliards de dollars.

Le directeur général de l'Organisation mondiale du commerce (OMC) Pascal Lamy a fait des propositions chiffrées vendredi sur l'agriculture et les produits industriels dans l'espoir de voir aboutir sept ans de négociations sur la libéralisation des échanges.

Ces propositions ont été accueillies favorablement par cinq des sept pays rassemblés en petit comité pour trouver une issue aux tractations du cycle de Doha, seuls l'Inde et le Japon faisant grise mine. "Pascal Lamy a proposé d'abaisser à 14,5 milliards de dollars" par an les subventions que les Etats-Unis versent à leurs agriculteurs, a rapporté une source proche des discussions. La représentante au Commerce Susan Schwab avait indiqué cette semaine que Washington était prêt à descendre à 15 milliards de dollars.

Le mécanisme spécial de sauvegarde (SSM), qui permet aux pays en développement de placer une protection tarifaire en cas de flambée des importations d'un produit agricole, pourrait être déclenché si le volume d'augmentation des importations atteint 140%. Les pays développés pourraient quant à eux protéger d'une baisse trop forte de leurs droits de douane jusqu'à 4% de "produits sensibles".

En outre, les pays importateurs nets de produits agricoles très protectionnistes, comme le Japon ou la Suisse, pourraient protéger 6% de produits sensibles, avec un plafond de 100% pour tous les pays développés (le Japon protège actuellement son riz avec des droits de l'ordre de 700% à l'importation).

Sur l'ouverture des marchés aux produits industriels, les pays en développement devront réduire leurs droits de douane selon un coefficient compris entre 20 et 25.

  La Redaction Actutchad

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24 juillet 2008 4 24 /07 /juillet /2008 11:17

La République centrafricaine et le Tchad sont mécontents des procédures de dédouanement au port de Douala. Autorités camerounaises, centrafricaines et tchadiennes en discutent pour les améliorer.

Les procédures de dédouanement des marchandises au port de Douala à destination de la Centrafrique et du Tchad sont au centre d’une controverse impliquant la douane camerounaise d’une part et les responsables de la douane des deux pays, d’autre part. La principale raison de cette incompréhension résiderait au niveau de l’application de la valeur réelle des marchandises en direction des deux pays dépourvus d’une façade maritime, et dont plus de 80% du volume des marchandises à l’exportation et à l’importation transitent par le port de Douala. La valeur réelle des marchandises serait minorée.

Un trafic qui leur ferait perdre en moyenne 6 millions d’euros par mois. Le Trésor public camerounais y perdrait également de l’ordre de 2 millions d’euros par mois, selon des sources douanières. La fraude, explique-t-on, réside dans les informations contenues dans le manifeste des importations que la douane camerounaise transmet aux Guichets uniques des opérations du commerce extérieur de chacun des deux pays, installés à Douala. Les douaniers centrafricains et tchadiens calculant les taxes à partir des informations communiquées par la douane camerounaise, les taxes douanières baissent d’autant.

Après une mission tchadienne il y a quelques mois à Douala, où les responsables du Bureau d’affrètement du fret tchadien (BAFT) ont rencontré les autorités camerounaises, c’était au tour des Centrafricains d’échanger le 26 juin dernier avec la partie camerounaise, les responsables du Bureau de gestion de fret terrestre (BGFT) du Cameroun et ceux du Bureau d’affrètement routier centrafricain (BARC), tous basés à Douala.

Deux pays dépourvus d’une façade maritime et dont plus de 80% du volume des marchandises à l’exportation et à l’importation transitent par le port de Douala.

Corridor conventionnel

La délégation centrafricaine, comprenant de hauts fonctionnaires du Ministère des finances ainsi que le directeur général de la douane, déplore « les problèmes dans la chaîne de dédouanement des marchandises à destination de la RCA ». Des sources concordantes révèlent également que des marchandises bénéficiant, au nom de la République centrafricaine, du régime suspensif se retrouvent sur le marché camerounais. Les trafiquants se recrutent de part et d’autre. « Cette transaction pénalise davantage la Centrafrique, dont 80% du volume de marchandises à l’exportation et à l’importation transitent par le port de Douala », a souligné la délégation centrafricaine.

De nouvelles dispositions sont proposées qui appellent à plus de vigilance et de collaboration pour éradiquer ce fléau. Des unités de surveillance du corridor conventionnel Douala-Bangui et Douala-N’Djamena sont invitées à veiller au bon déroulement du processus de dédouanement. Les autorités camerounaises promettent de traiter la question avec diligence. Il s’agit de préserver des relations de bon voisinage, mais également, pour le port de Douala, de conserver sa clientèle.

Source : Les Afriques

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19 juillet 2008 6 19 /07 /juillet /2008 11:21

Au Tchad, seuls 5 % des bénéfices générés par les exploitations pétrolières sont réinvestis dans le développement économique et social de la zone productrice. Le reste est versée dans les structures administratives de l'Etat et l'armée.

Richard Betalum aurait dû devenir un homme riche. Du pétrole a été trouvé dans son champ. La compagnie pétrolière américaine Esso y a creusé un puit. Chaque jour, 300 barils de brut en sont extraits. A 140 dollars le baril sur le marché mondial, ca fait 40 000 dollars par jour, une petite fortune.

Mais nous sommes dans le sud du Tchad. Et pour Richard, la découverte de pétrole dans son champ est plutôt une malédiction. Son champ a été amputé de moitié afin que l'exploitation puisse se faire. Il a reçu l'équivalent de 1500 euros en guise de compensation.

"Esso a trouvé du pétrole dans mon champ mais je n'y gagne rien, a-t-il indiqué. Le gouvernement m'a intimé l'ordre de céder la moitié de mon champ. Avec les compensations, j'ai pu mettre un toit en tôle sur ma maison, et acheter deux bœufs. A présent, les bœufs ont été volés, j'ai perdu la moitié de mon champ, et j'ai du mal à nourrir ma famille", indique Richard Betalum.

Esso continue à forer des puits. Il y en a déjà plus de 500, qui permettent d'exploiter le pétrole à 3 000 mètres de profondeur. Ensuite, le pétrole est acheminé vers les citernes. Le long de cette route, un oléoduc souterrain a été construit. Il achemine le pétrole vers un port du Cameroun, à 1 000 kilomètres plus au sud.

L'exploitation pétrolière rapporte chaque année un milliard de dollars au Tchad. L'argent sert surtout au gouvernement. Construction de bâtiments administratifs et armement. Les responsables politiques affirment que 5 % des revenus pétroliers profitent directement aux habitants de la région. Selon le General Jacob Darwish Madel, gouverneur de Doba, région pétrolière au sud du Tchad, la région pétrolière se développe grâce aux revenus pétroliers.

Et pourtant, dans les villages, lorsqu'une femme doit accoucher, elle parcourt trente kilomètres sur une charrette tirée par des bœufs afin de rejoindre le centre de santé le plus proche. De nouveaux centres de santé et des écoles sont construits grâce à l'argent du pétrole. Mais les professeurs et le personnel de santé font défaut. Les jeunes des environs profitent comme ils peuvent de la manne pétrolière.

Ils s'emparent du matériel obsolète laissé par l'exploitation. Les câbles sont exportés vers le Nigeria. Le caoutchouc brûlé est abandonné en forêt. A l'origine, le Tchad s'était engagé à faire profiter sa population du pétrole grâce à une clef de répartition des revenus qui prévoyait que 80 % des revenus serviraient au développement, 10 % seraient épargnés pour le jour où le pétrole sera épuisé, et le reste pour le fonctionnement de l'Etat et pour le développement de la zone.

Mais depuis la reprise de la guerre, il a deux ans, la clef de répartition a été revue. 95 % servent au fonctionnement de l'Etat et de la défense, et 5 % pour le développement de la zone productrice. En somme, les revenus pétroliers servent surtout à acheter armes et munitions.

Pour visualiser le reportage cliquer sur ce lien :http://www.france24.com/fr/

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