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Tchad, Berceau De L'humanité

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23 mars 2012 5 23 /03 /mars /2012 11:33
3875641.jpgAu moins trois personnes ont été tuées et une quarantaine d'autres blessées lors du coup d'Etat contre le président malien Amadou Toumani Touré.  Les frontières ont été fermées et un couvre-feu nocturne est décrété. Selon des sources loyalistes, le président est toujours à Bamako, la capitale, dans un camp militaire d'où il dirige le commandement. Des rumeurs le donnaient réfugié dans une ambassade étrangère ou en route pour un pays voisin.
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21 mars 2012 3 21 /03 /mars /2012 15:16

ALeqM5jgjLa Mauritanie a accepté "de livrer" à la Libye Abdallah al-Senoussi, ex-pilier du régime Kadhafi arrêté à Nouakchott, a déclaré mercredi à la presse Nasser al-Mannaa, conseiller et porte-parole du gouvernement libyen, avant de quitter la capitale mauritanienne. "Nous avons obtenu l'accord de la Mauritanie de livrer Senoussi à la Libye où il jouira d'un jugement équitable. Aucune date n'a été définie pour cela, mais ce sera très prochainement", a déclaré al-Mannaa. "

 

Nous respectons les procédures judiciaires propres à la Mauritanie qui prendra le temps de les accomplir. Mais ce sera une simple question de temps", a-t-il ajouté. M. al-Mannaa faisait partie de la délégation libyenne arrivée lundi à Nouakchott pour réclamer l'extradition de Senoussi, ex-chef des renseignements libyens, conduite par le vice-Premier ministre Moustapha Bou Chagour, qui a rencontré mardi le chef de l'Etat mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz.

 

Avant de quitter Nouakchott, M. Chagour a simplement déclaré aux journalistes qu'il était "très optimiste" concernant l'extradition de Senoussi vers la Libye. La veille, après son entretien avec M. Aziz, il avait écrit sur son compte Twitter: "J'ai rencontré le président de la République mauritanienne et il a accepté l'extradition de Senoussi vers la Libye".

 

Une source mauritanienne proche du dossier, interrogée par l'AFP, avait rétorqué que "Nouakchott n'est pas pressé, dans ces cas, il faut respecter des normes et des procédures" et "la Mauritanie prendra tout son temps". Outre celle de la Libye, M. Senoussi, arrêté le week-end dernier à l'aéroport de Nouakchott, fait aussi l'objet d'une demande d'extradition de la France pour son rôle dans l'attentat contre un avion d'UTA en 1989, ainsi que d'une demande de remise de la Cour pénale internationale (CPI) pour crimes contre l'humanité.

 

Moustapha Abdeljalil, chef du Conseil national de transition (CNT) au pouvoir en Libye, a promis à la Mauritanie des "liens étroits" entre les deux pays si Nouakchott autorise l'extradition en Libye de Senoussi. "Toute initiative en ce sens constituera dans l'avenir un fondement des liens étroits entre les deux peuples frères", a déclaré M. Abdeljalil dans une brève déclaration à l'agence officielle libyenne Lana. 

 

La source proche du dossier interrogée par l'AFP a confirmé que pendant son séjour, la délégation libyenne a reçu l'autorisation de rendre visite à Senoussi dans sa prison "pour s'assurer de son identité", mais qu'elle "n'a pas été autorisée à l'interroger". "Le haut responsable du système Kadhafi constituait un danger, non seulement pour son pays, mais également pour toute la région", a ajouté cette source. "Ce danger est maintenant écarté, c'est pourquoi la Mauritanie s'est investie pour son arrestation qui doit servir toute la région et même au-delà", a-t-elle dit.

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19 mars 2012 1 19 /03 /mars /2012 13:23

ALeqM5jgj.jpgUne délégation du gouvernement libyen est attendue lundi à Nouakchott pour demander l'extradition du colonel libyen Abdallah al-Senoussi, ex-chef des renseignements du régime de Mouammar Kadhafi, arrêté à Nouakchott, a appris l'AFP de source officielle. "Cette délégation est annoncée pour lundi. Elle vient par un vol régulier Paris-Nouakchott", a précisé cette source en ajoutant qu'elle pourrait être conduite par le vice-premier ministre libyen, Moustapha Bou Chagour.

 

Aucune indication n'a pu être obtenue sur le programme de la visite de cette délégation, ni sur les intentions de la Mauritanie qui a reçu trois demandes d'extradion de Senoussi émanant de la Libye, de la France et de la Cour penale internationale (CPI).

M. Senoussi, qui est qualifié par certains spécialistes de "boîte noire" de l'ex-régime libyen, est toujours aux mains de la police mauritanienne qui mène sa propre enquête avant que ne soient examinées ces trois demandes.

 

La CPI a émis un mandat d'arrêt à l'encontre de M. Senoussi le 27 juin 2011, l'accusant d'avoir commis "des meurtres et des persécutions de civils constitutifs de crimes contre l'humanité" dès le début de la révolte anti-Kadhafi à la mi-février 2001, en particulier à Tripoli, Benghazi et Misrata. Mais la Libye veut le juger elle-même, en se disant tout à fait capable d'organiser "un procès équitable".

 

La France a rappelé que M. Senoussi fait "l'objet d'un mandat d'arrêt international à la suite de sa condamnation par contumace à la réclusion criminelle à perpétuité dans l'affaire de l'attentat terroriste du 19 septembre 1989 contre le vol UTA 772 qui a coûté la vie à 170 personnes, dont 54 Français". L'ex-chef des renseignements libyens a été arrêté dans la nuit de vendredi à samedi à l'aéroport de Nouakchott à son arrivée de Casablanca au Maroc par un vol régulier, muni d'un faux passeport malien.

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14 mars 2012 3 14 /03 /mars /2012 10:19

int-27265.jpgOn le disait mort aux côtés du Guide libyen, Mouammar Kadhafi, qu’il a fidèlement ( ?) servi pendant plusieurs décennies, notamment comme chef de cabinet et tout puissant patron de la Libya Africa Portfolio, un fonds doté de 5 milliards de dollars cash ayant investi à tour de bras au sud du Sahara, surtout dans l’hôtellerie.(Par Francis Kpatindé).

 

Puis, la rumeur prétendit qu’il était caché chez les siens, en pays toubou, à quelques encablures de la frontière entre la Libye et le Tchad. En décembre 2011, il a même été entraperçu à Paris où il a fait, naguère, une partie de ses études universitaires.


Puis, Bachir Saleh Bachir s’était de nouveau évaporé, tel un mirage en plein désert, pour reparaître début mars au Niger, où le gouvernement a admis lui avoir délivré un passeport diplomatique, « sur le conseil et la pression d’un Etat européen que je ne nommerai pas », a même précisé un haut responsable militaire nigérien. Interrogé par Afriquinfos, un ministre, qui requiert l’anonymat, révèle qu’il s’agit de la France, pays avec lequel Bachir Saleh Bachir entretient de longue date des relations suivies.

 

Selon les révélations du bihebdomadaire nigérien L’Evénement, le passeport diplomatique, établi en décembre 2011, mentionnerait que Bachir Saleh Bachir, « né en 1946 à Agadez », est « conseiller politique » à la présidence. Une fois, l’affaire ébruitée dans la presse, le gouvernement s’est empressé de récupérer le fameux passeport. On ignore si celui qui fut le Noir le plus influent de la Libye s’en est allé vendre son expertise ailleurs. 

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2 mars 2012 5 02 /03 /mars /2012 15:43

519634-2.jpgL'opposant Macky Sall, qui affrontera le chef d'Etat sortant Abdoulaye Wade lors du second tour de la présidentielle au Sénégal, a reçu le soutien de Moustapha Niasse, le candidat arrivé troisième au premier tour du scrutin, le 26 février. "Nous nous tenons la main pour aller de l'avant (...). Nous ne sommes pas loin du but", a déclaré Moustapha Niasse, à l'issue d'une rencontre jeudi soir avec Macky Sall à sa résidence à Dakar, estimant que "le changement est inéluctable", selon des propos rapportés par la presse sénégalaise.

 

Macky Sall a salué l'engagement "patriotique" de M. Niasse, promettant s'il est élu lors du second tour, qui devrait se tenir le 18 ou le 25 mars, après l'examen d'eventuels recours devant le Conseil constitutionnel, de "mettre en place un gouvernement du peuple". Abdoulaye Wade, 85 ans, dont la candidature après douze ans de pouvoir est contestée par l'opposition, est arrivé en tête du premier tour le 26 février avec 34,82% des suffrages, contre 26,57% à Macky Sall, son ancien Premier ministre passé dans l'opposition. Moustapha Niasse, un autre ancien Premier ministre sous Wade, est arrivé troisième avec 13,20% des voix.

 

En 2000, déjà troisième au premier tour derrière le président socialiste sortant Abdou Diouf et l'opposant libéral d'alors Abdoulaye Wade, il avait joué un rôle essentiel dans la victoire de ce dernier au second tour en appelant à voter pour lui. Moustapha Niasse, comme Macky Sall et la plupart des candidats à la présidentielle, est membre du Mouvement du 23 juin (M23, coalition de partis d'opposition et d'organisations de la société civile).

 

M. Sall a déjà reçu jeudi les soutiens du célèbre chanteur et opposant Youssou Ndour, du Mouvement du 23 juin et du collectif de jeunes "Y en a marre", très populaire dans les banlieues dakaroises. Il lui reste encore à obtenir ceux du 4ème, Ousmane Tanor Dieng, leader du Parti socialiste (PS) et du 5ème, Idrissa Seck, également ancien Premier ministre de Wade qui a longtemps été présenté comme "le dauphin" du chef de l'Etat avant de tomber en disgrâce.

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2 mars 2012 5 02 /03 /mars /2012 12:52

photo_1330593471513-3-1.jpgLe Soudan du Sud a accusé jeudi le Soudan d'avoir bombardé, à l'aide de MiG, des infrastructures pétrolières sur son territoire, près de la frontière, dénonçant l'attitude "belliqueuse" de Khartoum. Les avions soudanais "ont avancé à l'intérieur de notre territoire sur 74 km et violé l'espace aérien du Soudan du Sud", a déclaré à l'AFP le ministre sud-soudanais de l'Information, Barnaba Marial Benjamin. "Cela met à nu l'attitude belliqueuse de la République du Soudan", a-t-il poursuivi. Selon lui, des bombes ont été larguées sur deux champs pétrolifères lors de cette opération survenue dans l'Etat d'Unité, voisin de l'Etat soudanais du Kordofan-Sud. La démarcation de la frontière entre les deux Etats fait l'objet d'un contentieux entre les deux Soudan.

 

"Deux bombardiers MiG sont venus et ont bombardé un endroit appelé Panakuat dans le comté de Pariang à midi hier", mercredi, a renchéri le porte-parole de l'armée sud-soudanaise, Philip Aguer. Khartoum "a déjà bombardé le Soudan du Sud depuis l'année dernière mais c'est la première fois qu'elle envoie des MiG." "Il y a eu deux bombes -- l'une est tombée dans un puits de pétrole, l'autre dans un puits d'eau potable," a-t-il ajouté, expliquant que l'eau destinée à la population était désormais contaminée par le pétrole. Les deux responsables ont donné des informations contradictoires sur ce qui se serait passé pendant ce temps-là au sol.

 

Le porte-parole de l'armée a affirmé que l'infanterie soudanaise avait pénétré à 17 km à l'intérieur du Soudan du Sud, avançant vers des puits de pétrole et des bases militaires. Mais le ministre de l'Information a démenti toute incursion terrestre : "Jusqu'à maintenant, aucune troupe au sol n'est entrée sur notre territoire". Ces incursions "ont été contenues dans le passé et le gouvernement, la République du Soudan du Sud, est capable de contenir toute invasion de notre territoire", a-t-il ajouté. "Nous résisterons". "Le gouvernement est en position de protéger ses citoyens et son territoire, mais ne se laissera pas entraîner de nouveau dans une guerre absurde," a poursuivi M. Benjamin.

Le Soudan a de son côté démenti toute agression.

 

"Cette information est totalement incorrecte, ils doivent apporter la preuve de nos bombardements et de l'avancée de nos troupes sur 17 km après la frontière", a déclaré le porte-parole de l'armée soudanaise, Sawarmi Khaled Saad. Depuis l'accession à l'indépendance du Soudan du Sud en juillet 2011, les tensions restent extrêmement vives entre les ex-ennemis, qui s'accusent mutuellement d'alimenter une rébellion sur le sol de l'autre. Dimanche, Khartoum avait reproché à Juba d'être derrière une attaque menée par deux groupes rebelles contre les autorités soudanaises au Kordofan-Sud. Outre les contentieux frontaliers, les deux capitales se disputent une région grande comme le Liban, Abyei, et l'exploitation des ressources pétrolières.

 

Le Soudan du Sud a hérité des trois-quarts des réserves de brut du Soudan d'avant la sécession, mais reste tributaire du Nord pour exporter ce pétrole. Et les deux parties, qui se sont livré des décennies de guerre civile avant des accords de paix en 2005, n'arrivent pas à s'entendre sur les frais de passage. En attendant une solution, Khartoum a décidé de se payer en nature, en prélevant du pétrole, à la fureur de Juba a qui a stoppé sa production en janvier.

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2 mars 2012 5 02 /03 /mars /2012 12:38

photo_1330620115610-2-1.jpgLa Cour pénale internationale (CPI) a délivré, jeudi 1er mars, un mandat d’arrêt à l’encontre du ministre de la Défense du Soudan, Abdel Rahim Mohammed Hussein, poursuivi pour crimes contre l’humanité et crimes de guerre commis au Darfour en 2003 et 2004. Khartoum rejette cependant la compétence de la Cour et l'Union africaine traîne des pieds pour prendre position.

 

Avec la délivrance de ce nouveau mandat d’arrêt, Abdel Rahim Mohammed Hussein vient donc allonger la liste des fugitifs recherchés par le procureur de la Cour pénale internationale (CPI). L’ex-ministre de l’Intérieur Ahmed Harun, le chef de l’Etat Omar el-Béchir et le chef de milice Janjawid Ali Kusheib font, eux aussi, l’objet de mandats d’arrêt. A ce jour, aucun de ces mandats n’a été exécuté.

Accusations multiples

Ministre de l’Intérieur et représentant spécial du chef de l’Etat au Darfour à l’époque des crimes reprochés par le procureur, en 2003 et 2004, Abdel Rahim Mohammed Hussein est suspecté de crimes contre l’humanité et crimes de guerre pour viols, meurtres, attaques contre des civils, transfert forcé, persécution, privation de liberté, torture, pillage, destruction de biens et autres actes inhumains commis au Darfour.

Selon le mandat d’arrêt délivré par les juges, M. Hussein a assuré « la coordination générale des organes de sécurité » ainsi que « le recrutement, l’armement et le financement des forces de police et des miliciens Janjawid » dans le cadre d’attaques lancées contre les membres d’ethnies Fur, Masalit et Zaghawa, considérés comme des supporters des rebelles, en guerre contre le régime de Khartoum depuis 2002.

La Cour avait été saisie des crimes commis au Darfour par le Conseil de sécurité des Nations unies en mars 2006, suite aux recommandations d’une commission d’enquête conduite par le juge italien Antonio Cassese, sur laquelle se base largement le procureur Luis Moreno-Ocampo. Celui-ci a expliqué à plusieurs reprises ne pas pouvoir enquêter sur les sites de crimes, au Darfour.

L'Union africaine ne coopère pas

Khartoum rejette pour sa part la compétence de la Cour. Depuis l’émission de mandats d’arrêt, en 2009 et 2010, contre Omar el-Béchir pour génocide et crimes contre l’humanité, l’Union africaine s’oppose à la Cour et a invité ses membres à ne pas coopérer avec la juridiction de La Haye dans l’arrestation du chef de l’Etat soudanais. Lors de son dernier sommet, fin janvier, l’organisation continentale a estimé qu’en recevant le président soudanais, au cours des derniers mois, le Malawi, Djibouti, le Tchad et le Kenya, tous signataires du traité de la CPI, s’étaient conformés aux décisions de l’UA.

L’organisation continentale répondait ainsi aux juges de la Cour qui avaient informé le Conseil de sécurité des Nations unies des manquements de ces Etats à leurs obligations internationales. A New York, les appels des juges n’ont pas reçu d’écho. L’Union africaine a aussi annoncé son intention de demander un avis à la Cour internationale de justice (CIJ). Du côté des rebelles, le procureur poursuit aussi deux commandants pour crimes de guerre commis contre la Mission de l’Union africaine au Soudan (MUAS) en septembre 2007. Idriss Abu Garda, un troisième commandant rebelle, avait été poursuivi par le procureur mais les juges avaient refusé de confirmer les charges portées contre lui, jugées peu solides. En décembre 2011, il était nommé ministre de la Santé dans le nouveau gouvernement à Khartoum.


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28 février 2012 2 28 /02 /février /2012 13:45

imagesCA7AAY05.jpgDepuis le lancement le 23 janvier dernier de l'offensive conjointe des armées tchadienne et centrafricaine contre le Front populaire pour le redressement (FPR), la rébellion tchadienne d'Abdel Kader Baba Laddé avait coupé ses téléphones satellitaires et n'avait plus donné d'interview. Aujourd'hui, il s'exprime sur RFI, annonçant qu'après les bombardements de ses positions, il s'organise et que faute d'un dialogue avec le président Idriss Déby Itno, il passera à l'offensive.

 

Abdel Kader Baba Laddé : Notre mouvement est là. Personne n'est parti de notre position. Là où nous sommes, nous ne sommes pas très loin du Tchad. Nous nous préparons. On s'organise et nous allons répondre à leur attaque. Ca c'est clair.

 

RFI : Certaines sources affirment que vous êtes au Soudan ?

A.K.B.L. : Nous ne sommes pas au Soudan. Qu'est-ce qu'on va aller chercher au Soudan ?

 

RFI : Vous avez commis toute une série d'exactions en Centrafrique (*). Vous avez pris des gens en otage. Est-ce que vous le niez encore aujourd'hui ?

A.K.B.L. : Notre mouvement n'a fait que ramener la paix et la sécurité en République centrafricaine. C'est un point, un trait ! Nous ne reconnaissons aucune exaction sinon ce sont des bandits qu'on a mis en déroute. Nous nous sommes retirés de notre fief parce qu'on a vu les bombardements pas seulement contre nos positions mais contre les civils, qui ont connu des morts, des civils, ce ne sont pas les combattants du FPR [qui ont été tués, NDLR]. 

 

Les gens sont dans la brousse. Ils meurent de faim. Ils meurent de soif. C'est pourquoi on a accepté des nourritures [des civils, NDLR]. Notre mouvement est là, toujours groupé. Maintenant, l'objectif du FPR est de renverser les deux régimes : le Tchad et la Centrafrique. [François] Bozizé a ses propres ennemis, a ses propres rébellions. Nous allons soutenir toute rébellion centrafricaine responsable qui pourrra renverser le régime de Bozizé.

 

RFI : Il y a beaucoup de menaces dans vos propos...

A.K.B.L. : Ils nous ont menacés. Nous allons aussi les menacer.

 

RFI : Ce sont des menaces d'un homme qui est en fuite !

A.K.B.L. : D'abord, nous, en brousse, c'est déjà chez nous ! Vous savez qu'après tout, nous sommes des nomades, bien à l'aise, on ne craint rien.

 

RFI : Aujourd'hui, qu'est-ce que vous demandez ?

A.K.B.L. : Nous, côté FPR, il faut absolument l'ouverture d'un dialogue, avec le gouvernement tchadien et tout le monde comprenne que nous voulons la paix et que nous défendons notre cause. Nous n'avons plus peur. Si on est déjà attaqué, que notre population est attaquée, de quoi peut-on avoir peur ? Le FPR est bien organisé, bien structuré.

___________

(*) En décembre 2011, le préfet de la région de Bambari en République centrafricaine, a accusé les hommes du FPR de vivre de pillage et de racket ainsi que d'enrôler des jeunes peuls de force.

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27 février 2012 1 27 /02 /février /2012 13:45

photo_13-copie-1.jpgDeux importants groupes rebelles alliés sous la bannière du "Front révolutionnaire soudanais" ont revendiqué leur première offensive commune au Kordofan-Sud contre les autorités soudanaises, qui ont pour leur part accusé le Soudan du Sud et menacé de représailles. Le Mouvement pour la justice et l'égalité (JEM), groupe rebelle du Darfour ravagé par la guerre civile depuis 2003, s'est associé au SPLM-N, la branche Nord des ex-rebelles sudistes, pour mener cette attaque à Jau, une zone frontalière disputée, a annoncé Gibril Adam Bilal, porte-parole du JEM. "C'est une grande victoire", a assuré Arnu Ngutulu Lodi, porte-parole du SPLM-N, assurant que les rebelles avaient pris trois chars et des centaines d'armes et de véhicules, aidés par l'effet de surprise dans cette région riche en pétrole où la frontière n'a pas encore été clairement définie.

 

Depuis l'été 2011, de violents combats opposent l'armée et le SPLM-N au Kordofan-Sud et au Nil Bleu, deux Etats limitrophes du Soudan du Sud et où Khartoum cherche à asseoir son autorité depuis la partition en juillet. Selon l'ONU, ces combats affectent directement 360.000 personnes et la famine menace. Le ministère soudanais des Affaires étrangères a évoqué une attaque menée par des rebelles dirigés par des officiers sud-soudanais, à 6 km à l'intérieur des terres du Nord, en violation d'un traité de non-agression signé il y a deux semaines. "Cette attaque a été entièrement préparée et soutenue par le gouvernement du Soudan du Sud", avait auparavant assuré un porte-parole de l'armée soudanaise. "Le Soudan se réserve le droit, conformément au droit international, de réagir à cette attaque", a ajouté le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué, ajoutant qu'il saisirait le Conseil de sécurité de l'ONU et l'Union africaine.

 

A Juba, le ministre sud-soudanais de l'Information, Barnaba Marial Benjamin, a rejeté les accusations. "Nous ne soutenons en aucune manière les groupes d'opposition au Soudan", a-t-il assuré. En novembre, le JEM, le SPLM-N et plusieurs autres groupes rebelles soudanais avaient créé un nouveau "Front révolutionnaire soudanais", dans le but de mener "un soulèvement populaire et une rébellion armée" contre Khartoum. Aucune partie n'était en mesure de fournir un bilan des combats. Les autorités soudanaises restreignant fortement l'accès à la région, il n'était pas possible d'obtenir de confirmer ces informations de source indépendante.

 

En décembre, Khartoum avait déjà accusé Juba d'une attaque dans la région de Jau, mais l'armée sudiste avait assuré que ses troupes n'avaient fait que défendre une zone située de leur côté de la frontière. Parallèlement, Juba a plusieurs fois accusé l'armée nordiste d'avoir menée des raids aériens au sud de la frontière, ce que Khartoum a démenti.

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27 février 2012 1 27 /02 /février /2012 10:46

1648632_3_8c2a_macky-sall-a-dakar-le-5-fevrier-2012_59e.jpgLes résultats du premier tour de l'élection présidentielle disputé dimanche au Sénégal s'annoncent très serrés entre le président sortant Abdoulaye Wade et l'ancien Premier ministre Macky Sall, selon les premiers résultats partiels non officiels. Quelque 5,1 millions d'électeurs étaient appelés aux urnes à l'occasion d'un scrutin sous haute tension après les violences qui ont suivi la validation de la candidature d'Abdoulaye Wade, 85 ans, en quête d'un troisième mandat.

"Les chiffres dont nous disposons montrent qu'un second tour est inévitable", a déclaré Macky Sall à Reuters, lundi.

 

Selon des résultats partiels non officiels publiés sur le site internet SUNU2012, Wade recueille 24% des voix, devant Salls (21%) sur les 10% de bulletins dépouillés. Pour Moustapha Niasse, 72 ans, un ancien allié de Wade qui se présente également à la fonction suprême, tout indique que l'actuel président ne sera pas élu dès le premier tour et que l'opposition devra s'allier au second pour le battre. "Quelle que soit la personnalité du candidat qui lui fera face au second tour (...) dans tous les cas, arrêter Wade est un impératif, c'est une nécessité, c'est une obligation", a-t-il dit sur RFI.

"Nous pensons que le deuxième tour pourrait opposer Macky Sall au président Wade", avait indiqué un peu plus tôt Jean-Paul Diaz, allié politique de Macky Sall, s'appuyant sur des décomptes internes. Cette tendance pourrait toutefois évoluer rapidement, le chef de l'Etat bénéficiant d'un fort soutien dans les zones rurales du pays.

 

Dans une interview publiée dans le Journal du Dimanche, Abdoulaye Wade s'est dit persuadé de remporter l'élection présidentielle dès le premier tour. Un de ses porte-parole, Amadou Sall, a estimé qu'il était trop tôt encore pour tirer des conclusions sur l'issue du scrutin. Abdoulaye Wade a été hué dimanche par une centaine de personnes au moment de mettre son bulletin dans l'urne. La foule a scandé en wolof "Wade, dégage", obligeant l'entourage du chef de l'Etat, visiblement fâché, à l'escamoter à la sortie du bureau de vote sans qu'il puisse prendre la parole.

 

Les opposants au chef de l'Etat sortant affirment que sa candidature viole le principe constitutionnel limitant à deux le nombre de mandats présidentiels consécutifs. Wade estime que cette disposition ayant été introduite durant son premier mandat, elle ne rentre pas en ligne de compte. Au moins six personnes ont péri dans les heurts entre opposants et policiers depuis fin janvier et la décision de la Cour suprême d'autoriser Wade à se présenter.

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