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Tchad, Berceau De L'humanité

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29 novembre 2008 6 29 /11 /novembre /2008 15:01

 "La médecine chinoise existe  depuis 3.000 à 4.000 ans", a expliqué à Xinhua le Dr Liu Yonglin,  responsable du service d'acupuncture de l'Hôpital gynéco- obstrétrique de Ngousso à Yaoundé, construit avec l'aide du  gouvernement chinois. Découverte il y a une trentaine d'années, à la faveur de la  coopération entre le cameroun et la chine dans le domaine de la santé, cette médecine connaît une ruée au Cameroun. 

 

"Nous recevons entre 30 et 40 malades par jour, pour des  séances d'acupuncture. Cette médecine douce, dont la pratique  repose sur des massages, attire beaucoup de monde, de toutes les  catégories d'âge et les couches sociales", explique le Dr Liu.   La particularité de l'acupuncture réside dans les types de  maladies traitées. Selon le Dr Liu, celles-ci varient des  paralysies aux rhumatismes, en passant par le diabète,  l'hypertension artérielle, l'insuffisance rénale, le mal d'estomac, les problèmes de nerfs, de coeur, etc. 

 

En deuxième mission au Cameroun, le Dr Liu évoque la même  affluence observée à l'hôpital de Mbalmayo lors de son premier  séjour qui s'était déroulé dans cette ville située à une  cinquantaine de kilomètres de la capitale camerounaise entre 2002  et 2006. "Nous enregistrions au moins 50 malades chaque jour. Ce chiffre a augmenté", assure-t-il. 

 

Un des fleurons des relations bilatérales entre la République  populaire de Chine et le Cameroun, la coopération sanitaire est  vieille de 33 ans, indique le Pr. Tang Liangzhi, chef général de  la mission médicale actuellement en cours. 

 

"La première mission est arrivée en 1975. Depuis lors, le total fait quatorze missions dépêchées par le gouvernement chinois.  C'est un rythme d'une équipe tous les deux ans", précise le Pr.  Tang.  Ce sont environ 700 médecins chinois qui ont exercé au Cameroun dans le cadre de cette coopération, souligne par ailleurs le Pr.  Tang, qui est également à son deuxième séjour, après une première  mission à Guider, dans le nord du Cameroun, entre 1978 et 1981. "L'actuelle mission compte 45 personnes", informe-t-il aussi. "Depuis le début, la coopération est très bonne avec le  Cameroun. En trente-trois ans, il n'y pas eu de problème. Les  Camerounais aiment la médecine chinoise, ainsi que les médicaments qui vont avec", se réjouit-il. 

 

Les soins "associent la médecine traditionnelle chinoise et la  médecine occidentale, dite moderne. Cette association est très  efficace, a-t-il expliqué. Elle est utilisée surtout pour les  maladies telles que le paludisme, l'arthrose, les rhumatismes,  l'hypertension artérielle, la fièvre typhoïde". Vice-directeur général d'une société spécialisée dans la vente  de médicaments, Chinese Pharmaceutical Cameroon, Mme Zhang Hongyu  confirme que "les Camerounais aiment beaucoup les médicaments  chinois". 

 

Cette société, agréée par le ministère camerounais de la Santé  publique, a l'exclusivité de la distribution au Cameroun d'un  médicament destiné au traitement du paludisme et fabriqué par  Guilin Southern Pharmaceutical, un laboratoire chinois de la ville de Guilin ayant la réputation d'être, selon Mme Zhang, "le plus  grand fabricant de matières premières des médicaments" contre  cette maladie qui fait des ravages en Afrique. 

 

Recommandé par l'Organisation mondiale de la santé (OMS) depuis 2004, ce produit se présente sous deux formes et comme traitement  unique: en injection, il porte le nom d'Artesunate et celui  d'Arsuamoon pour ce qui est de la formule des comprimés.  

 

"Arsuamoon peut être utilisé dans le traitement de toutes les  formes de paludisme. Alors que Artesunate intervient surtout dans  le traitement des cas liés au Neuro-paludisme et le traitement en  urgence des cas critiques, particulièrement les patients ayant  perdu leur conscience. Pour lutter efficacement contre la maladie, l'OMS a proposé une combinaison entre Artesunate et Amodiaquine",  explique Mme Zhang. 

 

C'est depuis le mois d'avril que les deux produits sont  officiellement vendus au Cameroun, par le canal des dépositaires.  C'est en raison du succès de la commercialisation de deux produits dans d'autres pays africains, où Guilin Southern Pharmaceutical  est présent depuis une vingtaine d'années, que Mme Zhang a décidé  d'exploiter le marché camerounais. "Ils sont très bien accueillis par le public. L'avantage réside dans les coûts nettement moins élevés que les autres médicaments  qui existent contre le paludisme et leur efficacité", a-t-elle  affirmé. 

 

En vue du renforcement de la coopération qui apparaît notamment très dynamique, le Pr. Tang annonce la création au début de  l'année prochaine d'un centre de recherche sur la prévention et le traitement du paludisme à Yaoundé, avec le concours de la Chine. "C'est l'un des trois centres de ce genre prévus en Afrique  centrale. Les deux autres seront ouverts au Gabon et au Congo",  souligne-t-il. 

 

Jusqu'ici, cette coopération, qui a permis la formation de  nombreux personnels de santé camerounais en Chine, dont une  dizaine en acupuncture, se limite dans la capitale, Mbalmayo et  Guider. Le Pr. Tang annonce le lancement en 2009 d'un chantier de  construction d'un autre hôpital gynéco-obstétrique, qui  s'implantera à Douala, la métropole économique. "Cet hôpital sera plus grand que celui de Ngousso. Il sera  presque le double de celui-ci. Douala a une grande population. Il  faut un hôpital spécial pour les enfants et les femmes", révèle-t- il. 

 

Au ministère camerounais de la Santé publique, on se félicite  de cette coopération. "La coopération chinoise s'est toujours  imposée comme un modèle de coopération Sud-Sud. L'intervention  chinoise dans notre pays est efficace, elle se distingue par des  réalisations concrètes et remarquables", a souligné à Xinhua le  chef de la cellule de communication, Thomas Babikusana.  Selon lui, cette coopération a permis la construction,  d'ailleurs sur fonds chinois, des hôpitaux publics de Guider et  Mbalmayo, ainsi que de l'Hôpital gynéco-obstrétique de Yaoundé et  de la future formation sanitaire de même type prévue de voir le  jour à Douala.  

 

Pour Babikusana, "la médecine traditionnelle chinoise, qui se  distingue notamment par sa spécificité, pour nous aider à  développer notre pharmacopée traditionnelle. Mais, il faut penser  à envoyer former des gens en Chine pour préparer la relève des  missions chinoises qui arrivent tous les deux ans".

 

Auteur:   Raphaël MVOGO  

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