Radiation des agents de la douane
« Douane : Son Excellence » sévit ! Titre en Une N’djamena bi-hebdo dans sa parution du 29 mars au 1er avril 2012. Le Bi hebdo publie la liste complète des agents radiés et fait remarquer que ce décret n°441 radiant les agents de la douane bafoue la procédure disciplinaire en vigueur dans la fonction publique et crée un tsunami émotionnel au sein des douaniers. « Cette radiation est illégale, elle est l’œuvre du Directeur général » ,clame en cœur les « radiés » qui promettent tout mettre en œuvre pour faire annuler le décret ,rapporte le bi-hebdo qui renchérit que ni le président de la République, ni le Premier ministre, ni le ministre des Finances n’ont le droit de révoquer ou de radier un agent des douanes régulièrement intégré et promu à la fonction publique. Enfin N’djemena bi hebdo ironise sur le mot radiation en le qualifiant de bévue dans le décret. Nulle part dans la loi n°17 du 31 décembre 2001 portant statut général de la fonction publique, n’apparait ce terme venu des casernes selon l’article111 de la loi n° 17 ! On radie un militaire de l’armée, pas un agent civil de l’Etat écrit N’djamena bi-hebdo.
« Des douaniers contestent leur radiation » ecrit le progrès n°3359 du 27 mars 2012.Pour radier un fonctionnaire, il faut qu’il soit convoqué devant une commission administrative paritaire statuant en conseil de discipline », rappelle un brigadier des douanes dans les colonnes du quotidien. « Nous savons très bien qu’il y a une liste pour le recrutement de 400 nouveaux agents des douanes à notre place. Le Tchad appartient à tous les Tchadiens. Nous n’allons pas baisser les bras, lancent à tour de rôle les mécontent » rapporte le quotidien.
IIncendie dans les installations d’Oil libya
L’hebdomadaire Notre Temps titre en Une de son numéro 488 du 27 mars au 1er avril 2012, « Le jour ou N’djamena a failli brûler comme brazza ».L’hebdo a publié plusieurs photos de la catastrophe qui a ravagé une partie des installations de la station d’Oil Libya, sur un rayon de 60 mètres. Il a fallu l’effort conjugué des sapeurs pompiers tchadiens, ceux de l’ASECNA et surtout des éléments français au Tchad pour circonscrire l’incendie et éviter à N’djamena le cauchemar de Brazza. « Un magasin d’Oil libya prend feu », titre le progrès du 26 mars 2012. « N’djamena allait partir en fumée », s’exclame un habitant de Farcha, « On allait tomber dans drame », respire un autre rapporte le quotidien. Officiellement, l’origine exacte de l’incendie n’est pas encore déterminée. Toute fois, le ministre de la sécurité publique annonce l’ouverture d’une enquête pour déterminer l’origine de cet incendie. Le Premier ministre descendu sur les lieux, annonce lui, une réflexion, sur l’emplacement des industries des pétroliers désormais en plein centre ville la base de leurs conclusions. En attendant, le PM appelle les sociétés à renforcer les mesures de sécurité pour éviter de mettre, par de telles situations en dangers la vie des habitants de la capitale en danger, mentionne le quotidien Le progrès.
Sauvegarde du lac Tchad.
L’info, le journal gouvernemental titre en Une dans sa parution n°030, « sauvegarde du Lac Tchad : Les élus africains s’en préoccupent. Venus à N’djamena pour une assemblée générale, les députés membres du réseau des parlementaires pour une gestion durable des écosystèmes forestiers de l’Afrique centrale(REPAR), se sont rendus au Lac Tchad le 23 mars. Après une promenade en pirogue sur le lac, le coordonnateur du REPAR Jean Jacque Zem a déclaré aux populations de l’île de Kinasarom que les élus de l’Afrique Centrale ne sont pas venus en tourisme mais pour témoigner leur solidarité, rapporte le bi hebdo gouvernemental. L’assèchement du lac Tchad sera une catastrophe pour toute l’humanité a fait remarquer le Président de l’Assemblée Nationale Tchadienne, le Dr Haroun Kabadi à ses hôtes avant de leur demander d’être les ambassadeurs pour la cause du Lac Tchad dans leurs pays respectifs.
« Sauvegarde du lac Tchad : où en est-on avec les stratégies ? », s’interroge l’hebdomadaire Notre Temps. S’il y a un sujet qui occupe une bonne place dans les conférences des chefs d’Etat et leaders consacrées au développement, c’est bien le lac Tchad , relève l’hebdo. Malgré l’enthousiasme né au lendemain du sommet de N’djamena, les stratégies adoptées par les chefs d’Etat marquent le pas constate le journal qui mentionne que l’engagement des gouvernements doit aller au delà des discours et aboutir au concret.
Le quotidien Le progrès renchérit dans sa parution du 26 mars que le Réseau des Parlementaires pour la Gestion durable des écosystèmes Forestiers d’Afrique Centrale(REPAR) a adopté son plan d’action stratégique 2012-2015, à la fin de son assemblée générale et de son atelier sur l’assèchement dramatique du lac Tchad, tenus du 20 au 23 mars 2012 à N’djamena. L’assemblée générale du REPAR a permis à ses membres d’appréhender la complexité des problèmes et les difficultés que pose la gestion durable des écosystèmes de la sous région d’Afrique Centrale, de mesurer l’impact des changements climatiques et des actions anthropiques néfastes sur le lac Tchad et l’environnement, rapporte le quotidien. Déby prend tout, le tchadien s’en fou mentionne l’éditorialiste de l’hebdomadaire Notre Temps qui évoque que du Coton au Ciment, en passant par la viande, le pétrole, les produits pétroliers, tout est sous le contrôle direct ou indirect de la famille, du clan ou des proches du pouvoir sans la moindre réaction des tchadiens restés totalement indifférents.
L’éditorialiste de N’djamena bi hebdo parle d’abus d’usage de famille en faisant allusion au village du chef de l’Etat Amdjarasse, une bourgade anonyme perdue au milieu de nulle part, érigé en centre névralgique de la vie politique nationale. Promu au rang de sultanat et de département, il est devenu aux pas de charges un lieu mythique de légitimation du pouvoir. Autre souci évoqué par l’éditorialiste de bi hebdo, la première dame devenu une entière et prépondérante institution de la République. Elle n’est plus la compagne respectable et respectée du chef de l’Etat, mais bel et bien une autorité publique. Cette asymétrie entre ordre légal et pratiques familiales est d’autant plus préoccupante qu’elle nous éloigne chaque jour un peu plus de l’Etat de droit, et même de l’Etat tout court, conclu l’éditorialiste de N’djamena bi hébdo.