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17 février 2009 2 17 /02 /février /2009 12:32

Les groupes rebelles du Front démocratique du peuple centrafricain (FDPC) et du Mouvement des libérateurs centrafricains pour la justice (MLCJ) ont menacé dans un communiqué conjoint rendu public le 15 février de reprendre les armes. Ils accusent le président Bozizé de violer les accords du Dialogue politique inclusif (DPI). Le MLJC dénonce notamment des arrestations arbitraires de ses éléments, ou encore la complaisance dans la distribution des aides aux anciens combattants.


Le processus de paix en République centrafricaine qui connaissait de belles avancées se trouve depuis le 15 février dernier sous le coup de nouvelles tensions, avec la menace de certains groupes rebelles de reprendre les armes pour répondre de la violation par le gouvernement des recommandations issues du Dialogue politique inclusif (DPI) tenu du 5 au 20 décembre dernier à Bangui.

Le Front démocratique du peuple centrafricain (FDPC) et le Mouvement des libérateurs centrafricains pour la justice (MLCJ) ont publié un communiqué conjoint pour dénoncer «le refus du général Bozizé de respecter les accords de paix et les résolutions de la rencontre de Bangui».

Le communiqué qui sanctionne la réunion de travail tenue le 15 février dernier entre les responsables des deux mouvements dénonce le fait que «le régime du général Bozizé n’a respecté aucun accord signé avec les mouvements politico-militaires».Outre le non respect de ces accords, les deux groupes rebelles engagés dans le processus de paix dénoncent des provocations militaires contre leurs fiefs; des arrestations arbitraires; le harcèlement de leurs proches; des entraves administratives ciblées, ou encore des interdictions arbitraires de quitter le territoire.

Le MLCJ dénonce plus précisément que «depuis la signature des accords, cinq de nos éléments ont été détenus à Khartoum à la demande de Bangui et cinq autres qui se trouvaient dans la prison de Bossembelé sont portés disparus». Ils ajoutent que «depuis la signature des accords, le MLCJ n’a jamais bénéficié des Primes générales d’alimentation (PGA) aux soldats, alors que l’APRD et l’UFDR en ont bénéficié», précisant que «le MLCJ ne se reconnaît pas dans la nomination de Jean Jacques Demafouth au poste de vice-président du comité de pilotage de DDR, décidée à Libreville sans notre avis».

Eu égard à ce constat, «le MLCJ demande au gouvernement la libération immédiate et inconditionnelle de ses cinq éléments incarcérés à Khartoum et la prise en charge de nos éléments», et de «clarifier la position de nos cinq éléments incarcérés à Bossembelé portés disparus avant l’attaque de la prison». Ils demandent également «la démission de Jean Jacques Demafouth du poste de vice-président du comité de pilotage du DDR» et que ce poste soit «confié à la communauté internationale pour une gestion saine, juste, équitable et transparente sans dérives».

Les deux mouvements rebelles ont menacé d’unir leurs forces et de reprendre les armes si le gouvernement ne tenait pas compte de cet avertissement et ne mettait pas tout en œuvre pour sauvegarder le processus de paix. Le gouvernement centrafricain a par ailleurs annoncé le 14 février dernier la nomination de l’ancien Premier ministre Henri Maïdou, âgé de 73 ans, à la tête du Comité de suivi des recommandations du Dialogue Politique Inclusif (CSDPI).

Le DPI avait réuni du 5 au 20 décembre dernier à Bangui les autorités du pays avec les mouvements de l’opposition, les groupes rebelles et la société civile pour l’élaboration d’une feuille de route pour la pacification durable du pays. Il est fort probable que ces nouvelles tensions nécessitent une nouvelle médiation de la partie gabonaise qui a chapoté la signature des différents accords de paix avec les groupes rebelles.

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