Revue de presse tchadienne: Semaine du 07 au 12 juillet 2009

La signature d’un nouveau programme avec le FMI pour atteindre l’IPPTE, la fermeture de la faculté de médecine par le ministre de l’Enseignement Supérieur, le soutien de l’Union Africaine à Omar Hassan El-Béchir, le spectre de la famine au Tchad, la Oumra de plus en plus cher pour les pèlerins tchadiens et bien d’autres sujets ont été abordés par la presse tchadienne.

Un nouveau programme avec le FMI pour atteindre l’IPPTE

‘‘Le Tchad mise sur 800 milliards FCFA’’, titre Le Progrès qui rapporte que le ministre des Finances et du Budget, M. Gata Ngoulou, a annoncé, dans un point de presse, le mercredi 8 juillet 2009, l’approbation, par le Fonds Monétaire internationale du programme de référence présenté par le Tchad pour couvrir la période allant du 1er avril au 31 octobre 2009. ‘‘ Près de 800 milliards FCFA de dette extérieures seront effacées et d’importantes ressources nécessaires à la mise en œuvre de la deuxième version de la SNRP (Stratégie nationale pour la réduction de la pauvreté) seront analysées par cet accord’’, informe le ministre Gata Ngoulou.

Omar Hassan El-Béchir soutenu par l’Union africaine

‘‘El-Béchir aux anges, Déby grimace’’, titre N’Djaména bi-hebdo qui rapporte qu’à l’issue de la conférence de Syrte, les chefs d’Etat africain décident de soutenir leur homologue Omar Hassan El-Béchir dans son bras de fer avec la Cour pénale internationale (CPI). Mais cette décision n’a pas reçu l’agrément du Tchad qui s’y est opposé par une réserve. N’Djaména bi-hebdo écrit que M. Hassan Abdelkérim Bouyebri, directeur de la communication porte-parole du ministère des relations extérieures refuse de faire un rapprochement entre le climat de tension intermittent qui règne entre le Tchad et le Soudan depuis un certain temps et cette réserve.

Spectre de la famine au Tchad

‘‘La famine décime l’espèce bovine’’, s’alarme le quotidien Le Progrès qui illustre sa page de couverture avec des cadavres de bœufs exposés aux charognards. Le reporter est allé à Hidjlédjé Himédé, une bourgade située à une dizaine de kilomètres de Linia, au sud-est de N’Djaména. ‘‘C’est peut-être la 36ème bête qui va mourir de faim à cause du manque de pâturage et de puits pastoraux’’, se plaint le chef de village de ladite localité, à la vue d’une vache maigrichonne, agonisante, attachée à une corde. Le journal ajoute que tout le long du voyage de Dourbali à Djankla, les cadavres d’animaux accompagnent le voyageur.

Le bi-hebdo, de son côté, relève qu’après la hausse des prix des denrées alimentaires consécutive aux décisions hâtives des gouvernants d’interdire l’usage du charbon de bois et du bois de chauffe, c’est le spectre de la famine qui plonge les ménages tchadiens dans la tourmente. Le retard de précipitation qu’accuse notre pays en cette saison, expose de nombreuses contrées à la sécheresse, indique-t-il . Déjà, poursuit-il, on signale qu’un peu partout dans le pays, les homes se nourrissent de racines et les bêtes crèvent par manque de pâturage. Certes, cette situation était attendue par les climatologues qui avaient prévu cette année, un déficit pluviométrique dans le sahel. Cependant, il y a lieu de se demander si nos gouvernants avaient bien entendu cette sonnette d’alarme et mesuré l’ampleur des dégâts, se demande le journal. Le mutisme observé par le gouvernement en ce moment pousse à croire que le danger n’est pas apprécié à sa juste valeur, fait remarquer le journal.

Pose de première pierre du pipeline du bassin de Bongor

Le reporter de Notre Temps nous apprend que d’ici à la fin de l’an 2011, un pipeline reliera Djarmaya et les champs pétroliers de Rônier et Mimosa dans le bassin pétrolier de Bongor. Idriss Déby Itno a posé la première pierre de la construction de ce pipeline ainsi que des installations de production, le 1er juillet 2009. ‘‘La capacité de traitement du pétrole brut est de 20 000 barils par jour et d’une capacité de stockage de 250 000 barils, celui du gaz naturel de 250 000 m3 par jour. La centrale électrique aura une capacité de 11 mégawatts’’, a annoncé le vice-président de la CNPCI, Wong Tou Yong.

Plus de 1,5 millions FCFA pour effectuer la Oumra

Le Progrès constate que le voyage en Arabie Saoudite devient de plus en plus difficile et compliqué. En plus de la laborieuse attente, voire inespérée, pour l’obtention du visa saoudien à partir de la représentation diplomatique à Yaoundé, au Cameroun,les autorités saoudiennes exigent, cette année à tout pèlerin voyageant à partir du Tchad, pour le petit pèlerinage ou la ‘‘Oumra’’, de déposer une caution auprès d’une agence de voyage. ‘‘Le candidat placera une caution de 500 000FCFA auprès de l’agence en garantie de son retour’’, confirme un agent d’une agence de voyage.Or, complète un autre, le coût de la Oumra s’élève déjà à 1,1 million FCFA.

Le gouvernement ferme la Fac de Médecine

‘‘Taboye et Djaïbé au pied du mur’’, titre Notre Temps mettant à sa Une les images du ministre de l’Enseignement supérieur et de celui de la Santé publique. L’hebdo rappelle qu’à l’origine était une intervention sur une femme en grossesse pour prévenir un avortement, la tocolyse. Les auteurs de cette intervention, des internes et la sage femme de garde. Mais le pire n’a pu être évité et l’avortement a eu lieu. Notre Temps affirme que c’est la version d’un événement qui a dégénéré en crise ouverte entre les ministres de la Santé publique et de l’Enseignemlent Supérieur d’une part et les étudiants de l’autre. Le journal trouve que depuis le début de cette crise, Hervé, l’étudiant incriminé de pratiquer l’IVG et sa concubine n’ont été entendus ni par l’administration de l’hôpital ni par le ministre de l’Enseignement supérieur.

Evolution de l’environnement économique et monétaire en zone CEMAC

‘‘Le prix du baril vulnérabilise les économies’’, écrit Le Progrès faisant le compte-rendu de l’analyse faite par le Comité Politique Monétaire (CPM) de la BEAC à sa deuxième session, tenue du 29 au 30 juin dernier. L’évolution de l’environnement économique et monétaire international pour 2009 est caractérisée par l’entrée en récession de la plupart des pays industrialisés, la dégradation des perspectives économiques dans les autres régions du monde, la baisse continue des cours des principales matières premières exportées par la CEMAC. Les prévisions économiques et financières en zone CEMAC pour la période 2010-2012 qui montrent, à l’analyse du CPM, une croissance de l’ordre de 3,5% en moyenne, reflètent, cependant la dépendance des économies vis-à-vis du pétrole, relève le quotidien.

Mbaïdedji Ndjénodji Frédéric

La redaction d'ACTUTCHAD