LE BLOG ACTUTCHAD VOUS SOUHAITE LA BIENVENUE 

Actutchad

  • : Actutchad
  • : actutchad2008@gmail.com
  • Contact

Tchad, Berceau De L'humanité

  • Actutchad

16 avril 2011 6 16 /04 /avril /2011 08:51

Dans un discours télévisé, le président algérien Abdelaziz Bouteflika a annoncé vendredi soir qu'il allait engager des réformes législatives et amender la constitution, initiative destinée à contenir les effets du mouvement de contestation qui secoue le monde arabe.

94570_le-president-algerien-abdelaziz-bouteflika-le-29-nove.jpgLe dirigeant algérien, qui est âgé de 74 ans et n'était pas intervenu en public depuis au moins trois mois, a précisé qu'il demanderait au parlement de "réviser l'ensemble de l'arsenal législatif sur lequel reposent les règles de l'exercice démocratique et le libre choix des citoyens".Il a également promis une nouvelle loi sur la presse, dépénalisant les actuels "délits de presse" passibles de deux à douze mois de prison. "J'oeuvrerai à introduire des amendements législatifs et constitutionnels en vue de renforcer la démocratie représentative" en Algérie, a dit le président Bouteflika dans ce discours retransmis par la télévision nationale.

 

A la différence des révoltes d'ampleur nationale qui ont provoqué la chute des présidents tunisien et égyptien, les manifestations ont gardé en Algérie un caractère local, sans s'étendre au même degré que dans ces pays voisins. Mais elles sont devenues quasi quotidiennes dans la capitale et font planer une menace sur la stabilité du pays.Dans son discours de 30 minutes, le président Bouteflika a également annoncé qu'il modifierait la loi électorale en vigueur pour améliorer la représentativité. La prochaine élection présidentielle est prévue en 2014. "Une fois cette loi électorale adoptée, toutes les mesures seront prises afin de garantir la transparence (...) y compris la supervision des élections par des observateurs internationaux", a dit le chef de l'Etat algérien.

 

La future loi sur l'information, a-t-il dit par ailleurs, "complétera la législation actuelle, notamment à travers la dépénalisation du délit de presse". L'article 144 bis de la loi sur l'information actuellement en vigueur prévoit des peines allant de deux à douze mois de prison et des amendes de 50.000 à 250.000 dinars (entre 500 et 2.500 euros environ).Face au mouvement de contestation dans le monde arabe, la stratégie suivie jusque-là par le gouvernement algérien consistait à utiliser la rente pétrolière pour distribuer des subventions.

 

"Reconnaître que des réformes politiques, et non seulement des réformes sociales et économiques, contribueront à résoudre la crise est essentiel", a commenté Mohamed Lagab, politologue et professeur à l'université d'Alger.Le discours de Bouteflika, estiment des observateurs, représente un engagement fort pour la mise en oeuvre d'une démocratie authentique en Algérie."Mais, souligne Mohamed Lagab, Bouteflika n'a pas fixé de calendrier pour les réformes qu'il a annoncées et n'a pas encore limogé le gouvernement."

Partager cet article
Repost0

commentaires