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17 février 2012 5 17 /02 /février /2012 12:47
130407Plusieurs faits marquants ont caractérisé l’essentiel de l’information au courant de la semaine : il s’agit de la fin du forum sur les énergies renouvelables, la mise en détention de l’ex-ministre du Plan et de la Coopération internationale, l’arrestation du directeur général des Grands Projets présidentiels, la fermeture/réouverture de la raffinerie de Djermaya, la cimenterie de Baoré et la présentation du rapport d’étape des événements du 28 janvier au 8 février 2008.

 

Forum sur les énergies renouvelables

Commencé le 1er février, les travaux du forum consacré aux énergies renouvelables au Tchad, patronné par le président de la République, ont pris fin le 4 février. Selon l’hebdomadaire gouvernemental d’informations générales, L’Info, « dans un pays comme le Tchad où il fait extrêmement chaud, et où il souffle de violents vents, les énergies solaire et éolienne peuvent constituer une alternative à l’énergie obtenue à partir des minerais tels que le pétrole ». Dans son discours de clôture rapporté par notre confrère, le Président de la République, qui avait clairement fait mention dans son mot d’inauguration des « grandes menaces liées au changement et au dérèglement climatiques, au tarissement des ressources énergétiques conventionnelles liées à la surexploitation de la végétation pour le bois de chauffe », reconnaît que « le soleil et le vent sont, en effet, des matières premières inépuisables au Tchad. D’autres formes d’énergies du même genre à usage domestique devront être encouragées, notamment en milieu rural. » Car, estime-t-il, « la solution globale du problème énergétique est un impératif de mon quinquennat et de ma vision pour le développement du Tchad ».

 

Selon L’Observateur, en matière d’énergies renouvelables, l’on est passé « du rêve à la réalité ». Reprenant les recommandations du forum faites par les participants, l’hebdomadaire indépendant sollicite du gouvernement qu’il poursuive les actions initiées par le projet de développement des énergies renouvelables « en mettant en place dans un court terme un environnement adapté au secteur », qu’il élabore une stratégie nationale pour le développement des énergies renouvelables, qu’il mette en place une agence des énergies renouvelables, un cadre fiscal et financier ainsi qu’un fonds dédié à ce secteur ». En outre, rapporte notre confrère, les participants « veulent qu’un programme de formation accompagne le développement de l’ensemble de la filière et que soient renforcées les capacités des structures nationales en vue de permettre un meilleur accès aux opportunités » qu’offre le domaine des énergies renouvelables.

 

Arrestation de l’ex-ministre du Plan et du directeur général des Grands projets présidentiels

L’hebdomadaire La Voix n° 0140 publie laconiquement sur sa manchette : « L’ancien ministre du Plan, de l’Economie et de la Coopération internationale, placé en garde-à-vue » depuis le 1er février. Dans cette édition, il annonce que « son arrestation, opérée juste après avoir passé le relais à son successeur, serait liée à la réforme de beaucoup de véhicules administratifs entre 2005 et 2006 ». « Qu’a-t-il fait ? », s’interroge en une N’Djaména Bi-hebdo n°1428 qui a également plaqué une photo de l’ex-ministre du Plan, de l’Economie et de la Coopération internationale. Selon lui, « Mahamat Zen Bada et Mahamat Ali Hassan, sont mis en taule (…) pour des présumées malversations. Vraie ou fausse accusation ? Il n’est pas bien de servir et de se sacrifier pour Idriss Déby Itno », tranche-t-il. Pour le cas Zen Bada, notre confrère, à la lumière d’une enquête qu’il a menée, en est arrivé à penser que « l’affaire Zen Bada II », couplé du limogeage de Daoud Hamit, directeur général adjoint de la Banque Commerciale du Chari (BCC) et par ailleurs « beau-fils d’Idriss Déby Itno », « ne serait qu’une machination de Hinda Déby Itno (qui) ne porterait pas dans son cœur ces deux personnages ». Quant à l’autre cas que notre confrère appelle « l’énigme » Mahamat Ali Hassan, « l’argument selon lequel il aurait réformé des véhicules du Haut Commissariat national au déminage (HCND) est tout sauf crédible et ne justifie nullement cette double peine (limogeage et arrestation) ». Car, poursuit-il, « pour ceux qui connaissent un tant soit peu ce fils du Salamat pondéré, diplomate et prudent, les raisons de sa disgrâce résideraient sans doute ailleurs ».

 

Dans son éditorial du n°482, Notre Temps s’interroge : « Que se passe-t-il au sommet ? ». En faisant mention que « de hauts dignitaires du régime sont sous les verrous », le « journal des sans voix » explique qu’ils le sont « pour diverses raisons » avant de s’intéresser plus particulièrement au cas de Zen Bada. Selon lui, « l’enfant terrible du Guéra, Mahamat Zen Bada, (est) détenu depuis le 28 janvier 2012 par la police judiciaire dans les locaux de la brigade des stupéfiants. L’ancien maire de la ville de N’Djaména est au cœur d’une affaire de gros sous ».

 

La fermeture/réouverture de la SRN

La fermeture le 18 janvier 2012 de la Société de raffinage du pétrole de N’Djaména par les autorités, a conduit à la mise en place d’un comité interministériel pour gérer la crise de carburant dans le pays. Pour L’Info n° 0017 qui en a fait le bilan, « jour pour jour, la fermeture de la raffinerie de Djermaya aura duré deux semaines. Si le super est toujours disponible et au prix officiel, le gazole lui, est introuvable. Du moins il ne se trouve pas dans les lieux indiqués, à savoir les stations d’essence. Les quelques litres de gazole encore disponibles dans les quartiers se vendent à des prix d’or : pas moins de 1000 Fcfa ». Notre confrère ne comprend pas « cet acharnement des Chinois qui, après avoir prêté de l’argent pour l’exploitation du pétrole et la construction de la raffinerie, veulent coûte que coûte fixer eux-mêmes le prix et procéder eux-mêmes à la vente du carburant ». L’hebdomadaire gouvernemental plonge finalement dans le pessimisme, se disant qu’avec « ce qui se passe avec la raffinerie de Djermaya, beaucoup de Tchadiens commencent déjà par s’interroger sur l’avenir de la cimenterie de Baoré. Le même phénomène ne risque-t-il pas de se reproduire une fois que le ciment « made in Tchad » sera sur le marché ? »

 

Dans sa parution 3324 du 7 février, le quotidien Le Progrès a indiqué que « le Garde des Sceaux, ministre de la Justice, président du comité interministériel, a annoncé, le 6 février dans la soirée, la réouverture de la raffinerie de Djermaya. Sur les onze points de conditions de garanties posées par le Tchad, six jugés préalables ont été acceptés par la partie chinoise ». Parmi les autres points de garanties obtenues par le gouvernement, figure celui selon lequel « avant toute opération de maintenance qui nécessite l’arrêt de production, les partenaires chinois doivent prévenir les autorités tchadiennes six mois avant pour que celles-ci s’assurent que les cuves sont pleines et que les stocks des clients et distributeurs le sont aussi ».

 

La cimenterie de Baoré

Dans un dossier de 8 pages, le mensuel Tchad et Culture n°303, explore les contours de la cimenterie de Baoré, dans le Mayo Kebbi ouest. « Annoncée pour juillet 2011 avant d’être repoussée à décembre, la mise sur le marché du premier sac de ciment ‘’made in Tchad’’ tarde toujours à se concrétiser ». « Fruit d’une coopération gagnant-gagnant, poursuit le mensuel, la cimenterie officiellement inaugurée le 1er décembre par le chef du gouvernement » suscite déjà « quelques inquiétudes par rapport à l’absence sur le marché du produit sorti de cette usine et à la survie (même de l’usine) après le départ des concepteurs chinois ».

 

Par ailleurs, poursuit-il, « le projet de la cimenterie est aujourd’hui au centre de beaucoup de controverses en ce qu’il n’a pas introduit de changements satisfaisants pour les bénéficiaires locaux » qui ne voient pas de « retombées pour la zone d’exploitation ». Pourtant, « la cimenterie est une propriété entièrement tchadienne », précise M. Kebba Wouadou Evariste, directeur général adjoint de la désormais dénommée « Société Nationale de Ciment (SONACIM) ».

 

Evénements du 28 janvier au 8 février 2008

Reprenant « in extenso » le rapport présenté par le Premier ministre, par ailleurs président du « Comité de Suivi des Recommandations du Rapport sur les événements du 28 janvier au 8 février 2008 », L’Info n° 0017 fait ressortir les différentes actions menées par les différents partenaires impliqués dans ce rapport. Pour La Voix n°0140, « le cas Ibni (est) toujours occulté ». Reprenant la liste des actions menées, notre confrère relève que le Premier ministre, Emmanuel Nadingar « rappelle qu’au cours de ces attaques meurtrières du 2 février, les édifices publics et toutes les institutions ont été attaqués, saccagés, détruits. De nombreuses victimes ont été dénombrées. Ainsi que la disparition de nombreux Tchadiens ». Le cas Ibni Oumar attendu par ses camarades politiques et l’opinion publique est donc passé sous silence.

 

Pour N’Djaména bi-hebdo, « Ibni Oumar, toujours le silence quatre ans après ». Et comme pour boycotter la séance de présentation du rapport d’étape du Premier ministre, notre confrère rapporte plutôt la conférence débat animée « avec respect et sérénité » par le député Gali Gatta N’Gothé et Massalbaye Ténébaye, président de la Ligue tchadienne des Droits de l’Homme. « Cette conférence-débat (…) voudrait que la disparition d’Ibni Oumar ne demeure plus une question tabou », lance le bi-hebdomadaire.

 

En relevant que « Ibni Oumar (est) commémoré par ses compagnons de lutte », Notre temps souligne par la même occasion que « Nadingar fait l’impasse sur Ibni Oumar ». Quant à son confrère Le Temps, il annonce que « Ibni fils réclame la dépouille de son père ». Dans une interview qu’il lui a accordée, Mohamed Ibni Oumar, fils du disparu, rassure le peuple : « De notre vivant, nous nous engageons à faire poindre la vérité sur le sort de ce symbole de la lutte pacifique et démocratique pour un Tchad meilleur où qu’elle se trouve et quel qu’en soit le prix. Notre père a fait le choix de servir son pays. Nous nous devons de respecter ce choix et de faire en sorte que son idéal et ses aspirations puissent lui survivre à travers nous mais aussi à travers d’autres Tchadiens épris de paix, de justice ».

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