Soudan: le dirigeant sudiste Kiir exclut un retour à la guerre civile

Le dirigeant du Sud-Soudan Salva Kiir a exclu jeudi un retour à la guerre civile avec les anciens ennemis du Nord, au sujet de la région contestée d'Abyei. "Nous ne reviendrons pas à la guerre, cela n'aura pas lieu", a déclaré M. Kiir, président du gouvernement semi-autonome, au cours d'une conférence de presse à Juba, capitale du Sud-Soudan. "Nous sommes engagés en faveur de la paix", a assuré le chef sudiste qui s'exprimait publiquement pour la première fois depuis la prise d'Abyei par l'armée nordiste samedi.

Les SAF (Forces armées du Soudan) ont pris le contrôle de la ville et se sont déployées jusqu'à plusieurs kilomètres plus au sud, en violation des accords de paix qui avaient mis fin en 2005 à la guerre civile entre le Nord musulman et le Sud majoritairement chrétien.

Entre 30.000 et 40.000 personnes -en majorité des Sudistes de la tribu Dinka Ngok- ont fui ces combats et trouvé refuge plus au sud, en zone sous contrôle de la SPLA (armée sudiste), selon l'ONU qui a fait état de pillages et de maisons incendiées.

La mission de l'ONU a évoqué la présence sur place aux côtés de l'armée nordiste de miliciens "apparemment les Misseriya", tribu arabe nomade et traditionnels alliés du pouvoir central nordiste dans la région.