La Banque Mondiale (BM) se
retire du secteur pétrolier tchadien de Doba
Pour le journal Le temps, ‘‘même si la Banque mondiale entend remettre pied au Tchad au mois d’octobre 2008 pour
poursuivre les autres volets de son intervention, notamment l’éducation et la santé, son retrait a sérieusement sali une fois de plus le régime de Déby’’. C’est une mauvaise publicité pour le
Tchad puisqu’elle devrait logiquement entraîner la fuite du pays des investisseurs, poursuit-il. L’arrivée de Gata Ngoulou, économiste de haut vol et ancien secrétaire général de la BEAC, au
ministère des finances, est en fait une action de relation publique destinée à amadouer la communauté internationale, soutient Le Temps. ’’Que peut bien faire Gata Ngoulou quand on se rappelle
l’éjection rocambolesque de Robert Royingam il y a une décennie de ce poste pour avoir voulu bien faire son travail ?’’, relativise notre confrère.
‘‘La BM s’efface devant IDI’’, titre de son côté Notre Temps qui souligne que ‘‘pour nombre d’observateurs, cette
décision de la Banque Mondiale, loin d’être un coup de massue, est une carte blanche donnée au pouvoir qui pourra désormais utiliser les ressources du pétrole à sa guise’’. Ce d’autant plus que
les 66 millions de dollars de la Banque mondiale ont été remboursés par l’Etat tchadien. Ce qui, de facto, dispense la Banque de tout engagement et de tout contrôle sur le régime de Déby qui
pourra désormais à nouveau s’adonner à coeur joie à la bamboula avec l’argent du pétrole tchadien.
‘‘Tchad-Banque mondiale : un levier a sauté’’, renchérit L’Observateur, affirmant que de tous ces déboires de
la BM, il apparaît clairement qu’elle joue à l’affairisme, un jeu peut-être mal pensé qui ouvrirait un boulevard à la Chine, ce glouton du pétrole qui ne s’embarrasse pas des conditionnalités. Le
journal cite les propos d’un militant de la société civile pour qui, ‘‘les populations tchadiennes se trouvent être victimes de la complicité active du trio Banque mondiale-gouvernement
tchadien-consortium pétrolier’’. Enfin, trouvant qu’à quelque chose malheur est bon, le journal trouve que ce deal maladroitement noué est un précédent dont les pays africains instables se
souviendront lorsqu’ils auront le choix de traiter avec les institutions de Bretton Wood pour les financement d’un programme minier.
Réaménagement du gouvernement
Youssouf Saleh Abbas (YSA)
N’DJAMENA BI HEBDO daté du 18 septembre 2008 révèle que quatre personnalités signent leur arrivée ou leur retour
au gouvernement : Limane Mahamat qui hérite du secrétariat Général du Gouvernement, le recteur de l’Université Adam Barka d’Abéché, Ali Souleymane Dabye qui remplace Mme Khadidjia
Abdelkader à l’Environnement. Mahamat Mamadou Addy épaule Dabye à l’Environnement. Mais l’entrée la plus remarquable d’après le confrère, est celle de Gata Ngoulou au ministère des Finances et de
l’Informatique. Le journal rappelle que ce dernier a fait les frais de la ‘‘biltinisation’’ des institutions de la CEMAC opérée par Déby Itno lui-même, en le faisant remplacer par l’ancien
ministre des Finances et neveu du président Abbas Mahamat Tolli à la Banque des Etats de l’Afrique Centrale. N’Djaména Bi hebdo signale par ailleurs que, si Déby Itno a fait les mêmes calculs
géopolitiques et partisans en prévision de futures consultations électorales, le gouvernement de YSA conserve les mêmes tares : une structure pléthorique (trente neuf ministères et
secrétariats d’Etat) et hétéroclite, faite de politiciens , au lieu de technocrates.
L’Observateur, citant certains analystes, écrit que la nomination de Gata Ngoulou, 25 ans de carrière à la BEAC,
au poste de ministre des Finances et du Budget vise à calmer quelque peu les esprits et consoler ce dernier, qu’on a fait partir de la BEAC d’une manière pas très élégante pour installer le neveu
de Déby, alors qu’il n’attendait plus que sa retraite pour sortir par la grande porte. Son départ de la BEAC et son remplacement ne font pas l’assentiment de tous les membres de cette
institution, ajoute l’hebdo.
Mme Mariam Attahir élue
Secrétaire générale du MPS pour la Commune de N’Djaména
‘‘Le MPS restructure son conseil de N’Djaména dans la mésentente’’ titre Le Progrès, revenant sur le vote, le 17
septembre dernier. Sur les 140 votants, dont une abstention, Mme Attahir a été réélue avec 99 voix contre 14 voix pour son challenger Abba Al-Khali. Le quotidien rapporte que d’après
M. Djidda Outman, secrétaire administratif du conseil communal de N’Djaména et par ailleurs candidat, la réélection de Mme Attahir est un acte programmé et orchestré de tous bords.
C’est ainsi que ce dernier a claqué la porte, ajoute-t-il.
Un Tchadien à
Guatanamo
Le Progrès daté du 16 septembre 2008 a fait écho de la sortie du Réseau des Associations des Droits de l’Homme du
Tchad (RADHT) qui demande, à travers un communiqué de presse, que le gouvernement tchadien intervienne pour la libération de Mahamat Hamid Ali, de nationalité tchadienne. Accusé d’appartenir à la
nébuleuse Al-Qaïda, Mahamat Hamid Ali est détenu, comme de nombreuses personnes à la prison de Guantanamo. Il comparaîtra le 29 septembre 2008, précise le communiqué.
Un « prophète » en
prison
C’est par ce titre que Le Temps est revenu sur l’arrestation par l’Agence Nationale (ANS) pour la Sécurité du
prophète Abraham Henri Bégoto, ‘‘guérisseur’’ de Sida. Le journal rappelle qu’au moment de l’arrêter, il y a de cela un mois, le directeur de l’ANS l’a berné en lui faisant croire que le
président de la République voulait s’entretenir avec lui. Le Temps ironise sur le fait que contrairement à ses prédécesseurs Jérémie, Esaïe, qui, en pareille circonstance opèrent des miracles
pour se libérer des crocs de leurs ennemis, lui, notre ‘‘prophète’’, a suivi ses ravisseurs à la prison comme un agneau qu’on allait immoler. Aux dernières nouvelles le journal révèle que libéré
le 09 septembre, il a été ensuite repris par la police le 15 septembre au motif d’avoir demandé le 13 juin 2008 (selon une révélation divine) au président français de retirer ses troupes du
Tchad.
Une nouvelle plainte contre
Hissein Habré
Selon Le Progrès daté du 18 septembre 2008, quatorze victimes, dont deux Sénégalais et quelques membres de
familles présumées exécutées sous le règne de Hissein habré, poursuivent l’ex-président tchadien devant la justice sénégalaise. Elles ont déposé le mardi 16 septembre dernier, une plainte devant
le procureur général près la Cour d’appel de Dakar, pour violations de Droits de l’Homme, commises sous le règne de l’ex-chef d’Etat tchadien, par la Direction de la Documentation et de la
Sécurité (DDS).
Difficile rentrée académique à
l’Universté de N’Djaména
‘‘Une problématique reprise académique 2007-2008’’, estime L’Observateur qui s’étonne que sous d’autres cieux les
étudiants s’apprêtent à entamer l’année académique 2008-2009, au Tchad, un communiqué du Recteur vient juste de fixer au 15 septembre 2008, les reprises des cours au titre de l’année 2007-2008.
Le journal souligne que la grande question qui préoccupe actuellement les étudiants est de savoir si l’année 2007/2008 est blanche ou pas. Par ailleurs, un certain flou entoure la question des
bourses de l’année 2007/2008. Le journal rappelle que le gouvernement avait versé 6 mois de bourses aux étudiants, mais les 6 autres mois restent hypothétiques.
17 établissements scolaires
suspendus
Le quotidien Le Progrès daté du 16 septembre 2008 nous informe que pour mettre de l’ordre dans l’ouverture
d’établissements scolaires, le ministre de l’Education nationale, Aberamane Koko, a mis en place un comité ad hoc chargé de veiller au respect strict des critères. Par ailleurs, relève-t-il, sur
les 297 établissements privés que compte N’Djmaéna, 17 sont suspendus.
‘’Des écoles sous l’eau : où sont les infrastructures ?’’, s’interroge de son côté Le Temps qui publie
en Une la photo de deux établissements totalement inondés. Mais notre confrère estime que si la décision du ministre de fermer les établissements privés est à saluer, celui-ci doit aussi songer à
créer à son tour des structures fiables pour combler le vide.
par Mbaïdedji
Ndjénodji Frédéric,