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Tchad, Berceau De L'humanité

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26 mars 2010 5 26 /03 /mars /2010 17:12

 Par Talha Mahamat Allim

Genève, Suisse.

 

Que peut tirer le Tchad de sa coopération avec la Suisse et des nombreuses organisations internationales basées à Genève ?

 

Dans le présent article, nous nous proposons de nous intéresser d’abord à la coopération bilatérale avec la Suisse, et à d’autres éléments susceptibles de faciliter le développement du Tchad. Ensuite, nous reviendrons ultérieurement dans un autre article sur les opportunités techniques et scientifiques au niveau multilatéral par le biais des institutions internationales.

 

Historiquement, la coopération de la Suisse avec le Tchad date de 1965 ; une coopération  tournée essentiellement vers le développement de l’agriculture et de l’élevage, l’accès aux soins de santé et l’éducation de base.  L’engagement de la Suisse envers le Tchad est passé de 15.42 millions de francs suisse en 2007 à environ 12.50 millions en 2009 soit une baisse d’environ 19% en deux ans. Pour ce qui est de la nature de cette coopération au développement, plus de détails peuvent être trouvés sur le site www.swiss-cooperation.admin.ch/tchad/.  Ce que nous relevons, c’est que dans les secteurs de la coopération au développement économique ainsi que de la formation et de la recherche, la contribution reste marginale par rapport aux besoins réels du Tchad dans ces domaines ; ce qui en fait des pistes que notre diplomatie doit explorer davantage et développer dans le cadre de la coopération avec la Suisse.

 

Une nouvelle dynamique diplomatique nous permettrait d’aller au-delà de cette coopération traditionnelle et de bénéficier des atouts suisses dans certains domaines essentiels pour le développement de notre pays : les domaines de l’enseignement (supérieur, technique, professionnel), de la santé, de la production de l’électricité à base de l’énergie solaire ainsi que dans les domaines du commerce, des assurances et des banques, de l’horlogerie, de l’environnement, etc.

 

En effet, les cantons suisses ont une certaine autonomie et de nombreuses opportunités. Il nous semble judicieux d’aller au-delà du niveau fédéral pour s’intéresser aux cantons et tirer profit de leur différentiel de potentiels. A titre illustratif, les écoles polytechniques fédérales de Zurich et de Lausanne possèdent de multiples atouts dans les domaines de la formation, de la recherche, de l’innovation et de la valorisation de haut niveau international, avec d’importants laboratoires et groupes de recherche. Certains de leurs centres d’intérêt sont essentiels pour le Tchad, entre autres l’ingénierie, l’informatique et la communication, la construction, l'architecture, l’énergie solaire, l'environnement…

 

A Genève, sur le plan médical, le Tchad peut bénéficier des avancées significatives  dans les domaines de spécialisation, notamment dans les secteurs de la cardiologie, de la chirurgie, de la pédiatrie, de la gynécologie-obstétrique, de l’ORL, de l’ophtalmologie… ; des domaines où les professionnels tchadiens sont en retard en matière d’avancées scientifiques, techniques et technologiques. Dans notre pays, le nombre de médecins spécialistes reste insignifiant par rapport à celui de généralistes. A l’instar d’autres pays, il est vital que le Tchad progresse de ce point de vue au regard de l’évolution de la nature de maladies en Afrique et au Tchad. A ce titre, les opportunités genevoises sont à explorer et exploiter d’autant plus qu’on a une représentation diplomatique à Genève.

 

A Saint-Gall, dans le domaine du textile, le Tchad peut bénéficier du potentiel technique et technologique dont dispose ce canton. A titre illustratif,  des grosses industries saint-galloises produisent des tenues vestimentaires très prisées au Tchad : le Laffaye pour les femmes (communément appelé "coton suisse"), le jasner, chadda et autre tissu de gadmoul pour les hommes. Le nombre de consommateurs de ces produits en provenance de Saint-Gall reste considérable. Le Tchad étant un des grands pays producteurs du coton, il serait intéressant qu’il y ait un transfert de technologie, notamment à travers la formation et la coopération technique, entre ce canton et le Tchad pour valoriser le coton tchadien sur le plan industriel, vestimentaire et commercial. C’est un marché important et en pleine croissance ; le Tchad a les capacités d’aller dans cette direction, à condition qu’on cesse d’utiliser les prérogatives diplomatiques pour s’ériger en commerçants et transitaires de toutes sortes dans l’unique but d’accumuler des profits personnels.

 

D’autres cantons sont aussi intéressants (Neuchâtel, Bâle, Berne…) en ce qui concerne l’horlogerie, l’aviation, les statistiques et les études économétriques, etc.  Même au niveau de la diaspora tchadienne en Suisse, il y a des pistes à explorer.

 

La communauté tchadienne en Suisse est estimée autour de 150 personnes. La plupart d’entre eux sont des fonctionnaires internationaux,  des agents de Banques, des travailleurs dans diverses entreprises, des écrivains, des étudiants etc. Même si leurs apports restent discrets, ils sont efficaces et leurs valeurs ajoutées sont non négligeables au Tchad. Ils peuvent fournir des médicaments, des ordinateurs et autres matériels utiles au pays si l’ambassade est en mesure de prendre en charge leur acheminement.

 

C’est une diaspora qui est déjà active au service du développement du Tchad et qui peut en faire davantage à condition que les autorités tchadiennes, par le biais de sa représentation diplomatique, en prennent conscience et mettent tout en oeuvre pour consolider ces apports, notamment à travers des consultations formelles et régulières. Mais malheureusement, on observe des tentatives de manipulation politique nuisibles à la poursuite et à l’efficacité de cette dynamique de la diaspora dans le sens du développement, du fait que ces tentatives s’opposent à l’harmonie dans laquelle vit depuis longtemps la communauté tchadienne en Suisse. Ce qui impose une vigilance de tous les instants afin de ne pas céder à ces manipulations.

 

Ce ne sont là que des aperçus des potentialités suisses dont peut bénéficier le Tchad ; un travail de fond est nécessaire pourvu que l’ambassade du Tchad à Genève accepte de s’y mettre. Pour cela elle doit cesser de se cacher derrière la question de la défense et de la promotion des droits de l’homme pour ne rien faire.

 

Comme le décrivait si bien la charte africaine des droits de l’homme et des peuples, la liberté, l’égalité, la justice et la dignité sont des objectifs essentiels à la réalisation des aspirations légitimes des peuples africains. Cette question des droits de l’homme est souvent galvaudée et chacun tire la couverture de son côté en fonction de ses intérêts. En effet, aux côtés de certaines "associations et ONG" amateuristes, il existe malheureusement des responsables d’institutions diplomatiques qui utilisent les droits de l’homme pour faire de la manipulation politicienne et ainsi assurer leur carrière ou sécuriser leurs postes en endormissant les plus hautes autorités de l’Etat par des discours qui caressent les oreilles de ces dernières.

 

Arrêtons nous un peu sur le cas de notre représentation diplomatique en Suisse. Il y a des priorités socio-économiques plus importantes. Cependant, on s’agite beaucoup autour de la question des droits de l’homme, non pas par souci de promouvoir les valeurs humaines, mais pour focaliser l’attention des dirigeants sur cette question pour leur faire croire qu’on les protège contre des soi-disant discours qui remettent en question la promotion et la défense des droits de l’homme au Tchad.

 

En réalité, le souci de certains de nos ambassadeurs, c’est de rendre la question tellement sensible pour montrer au ministre ou au Chef de l’Etat qu’ils sont les garants et les protecteurs de l’image du gouvernement ; l’objectif caché étant de garder leurs postes et les privilèges y afférents. On n’hésite pas à s’agiter pour que les autorités tchadiennes ayant en charge les droits de l’homme puissent faire le déplacement de Genève et assister à telle ou telle autre rencontre sur les droits de l’homme ; un déplacement qui se solde le plus souvent par plus de tourisme au bord du lac Leman que de réels apports au niveau tchadien. Cela pour uniquement montrer  aux plus hautes autorités de l’Etat qu’on tient à elles et derrière, on n’hésite pas à cracher dans la soupe. Ce n’est qu’une agitation politico-diplomatique sournoise qui dessert les intérêts de l’Etat et du gouvernement au profit des intérêts particuliers.

 

La question des droits de l’homme devrait être prise avec une certaine éthique politique et diplomatique pour mieux convaincre les partenaires qui s’interrogent légitimement sur cette problématique et les amener à s’intéresser et à investir au Tchad. Par ailleurs, le développement socio-économique est indispensable pour la pleine réalisation des droits de l’homme, ce qui rend fondamentale la mise en valeur des potentialités suisses évoquées plus haut au profit du Tchad.

 

Au lieu que certains de nos représentants diplomatiques utilisent leurs prérogatives pour  leurs propres profits, il serait institutionnellement raisonnable, socio-économiquement pertinent  et politiquement efficace que, dans le cadre de la coopération bilatérale, l’ambassade puisse répertorier les opportunités importantes qui s’offrent au Tchad dans les pays hôtes et travailler avec les départements ministériels concernés, notamment celui de l’économie et du plan, du commerce, de l’industrie et de l’énergie, de l’enseignement, de la santé… pour mieux exploiter et mettre en valeur ces opportunités au profit des tchadiens et de l’image du Tchad.

 

Ce qui exige une certaine capacité et flexibilité diplomatique, et que nos représentations diplomatiques soient confiées à des dirigeants crédibles. Le Tchad dispose d’un nombre important de tchadiens et de tchadiennes crédibles, responsables, respectables et respectés, dans les institutions nationales, régionales et internationales, même dans certaines de nos ambassades. Ces tchadiens vont au-delà des considérations mesquines de certains de nos ambassadeurs et n’épargnent pas leurs efforts pour mener un véritable travail d’hommes d’Etat. Ils mettent en avant le Tchad et ses atouts, ils font tout ce qui est nécessaire non seulement pour promouvoir le développement du Tchad mais aussi pour contribuer à rehausser son image et sa place dans le concert des nations.  Ils n’hésitent pas à se servir des outils et de l’espace médiatiques pour promouvoir la visibilité et les potentialités du Tchad afin de pousser les partenaires à s’intéresser à notre pays, à l’opposé de ceux qui s’efforcent de garder le Tchad dans l’ombre de peur que leurs magouilles ne soient révélées.

 

Parmi ces hommes et femmes de référence, on peut citer Mahamat Saleh Annadif (ancien ministre et actuel Représentant de l’Union africaine à Bruxelles), Mariam Mahamat Nour (ancienne ministre et actuelle Représentante de la FAO au Mali), Gali Ghoté (directeur de cabinet du Premier ministre), le professeur Avouksouma Djona (ancien ministre), Acheikh Ibn Oumar (ancien ministre, ancien ambassadeur), Yaldet Begoto Oulatar (membre du HCC), Ahmad Allam-Mi (ancien ministre et actuel Représentant permanent du Tchad auprès des Nations Unies à New York), Mahamat Ahmat Alhabo (ancien ministre et ancien ambassadeur), l’ambassadeur du Tchad en Chine, celui de la Russie et bien d’autres à tous les niveaux administratifs et professionnels. Certes, on peut avoir des critiques ou des reproches à leur égard, mais on ne peut pas faire abstraction de leurs compétences et de leur respectabilité dans l’opinion nationale ou internationale. De ce point de vue, ils peuvent inspirer non seulement les jeunes générations, mais aussi certains de nos dirigeants. Cela nous semble important ; comme le disait notre compatriote Enoch DJONDANG "L’Administration publique [tchadienne] est très malade et saturée de fainéants : les postes de responsabilité sont à durée très éphémères et sujets à des luttes âpres entre clans politiques et tribaux, avec marabouts lugubres en renfort".

 

Soulignons, en passant, qu’un ambassadeur n’est pas un chef de service du protocole et d’accueil, un secrétaire particulier ou chargé de prise des rendez-vous des ministres, ou encore chargé uniquement d’apposer sa signature sur des documents rédigés par ses techniciens . Une représentation diplomatique, quelle que soit sa taille – à plus forte raison celle qui s’occupe à la fois du bilatéral et du multilatéral, a besoin à sa tête d’une personnalité qui est techniquement, socialement et politiquement à la hauteur de la tâche qui lui incombe.

 

Certes, il se pose la question des liens entre le système et l’individu ainsi que des marges de manœuvre de l’individu dans le système. Ce que nous pouvons simplement relever, c’est que le système émane des individus, et si on veut qu’un système inefficace change d’orientation, il est nécessaire qu’une personne capable de mener à bien un travail d'intérêt général soit mise au cœur de nos préoccupations, et par conséquent, cette personne pourra entraîner dans sa sphère de compétence la collectivité dans une dynamique progressiste. Le système ainsi amélioré pourra à la longue produire des acteurs à la hauteur des objectifs recherchés. Une prise de conscience collective de l'idéal national qu'on se fixe ou du moins de la bonne conduite des affaires publiques s'avère indispensable.

 

Au terme de cet article, rappelons que les temps ont changé et que, de ce fait, les structures mentales et les cadres de références doivent évoluer au Tchad. Le débat d’idées, critique, ouvert et constructif, dans lequel les citoyens puissent exprimer leur opinions, voire leurs désaccords, reste un des moyens essentiels pour cette évolution.

 

Talha Mahamat Allim

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3 février 2010 3 03 /02 /février /2010 12:52

 

images-copie-24.jpgL'ancien Premier ministre tchadien, Abdelkerim Fidèle Moungar, a affirmé que la corruption au Tchad est un problème structurel, réagissant à l'approbation jeudi dernier par le Parlement tchadien de la mise en accusation de trois membres du gouvernement, qui sont soupçonnés d'être impliqués dans un scandale de détournement de fonds. "Au Tchad, les méthodes d'investissement ne répondent pas à un appel d'offres. Il n'y a pas de transparence. C'est tout le système de gestion du régime en place qui est en cause. Il faut s'attaquer à tous les symptômes si on veut guérir la maladie", a déclaré Abdelkerim Fidèle Moungar dans un entretien accordé à la PANA à Paris.

Le Gouvernement tchadien a entrepris depuis quelques mois, sous la houlette du ministère du Contrôle d'Etat et de la Moralisation, une lutte anticorruption qui a déjà touché de nombreuses hautes personnalités dont trois membres du gouvernement, soupçonnés d'être impliqués dans le scandale de la passation d'un marché de fourniture de matériel scolaire d'un montant de 2 milliards de FCFA.

M. Moungar, tout en saluant l'action du gouvernement, a estimé cependant qu'il faut faire attention, car, a-t-il indiqué, "si c'est une vraie opération de lutte contre le gaspillage et la corruption, c'est une bonne chose. Le Tchad en a besoin et il faut étendre cette lutte à tout le pays pour combattre la mal gouvernance", a dit Fidèle Moungar qui a été Premier ministre sous Idriss Déby Itno entre avril et novembre 1993. "Mais si c'est un exercice de style, un ravalement de façade simplement destiné à l'opinion publique, alors je m'inquiète qu'on livre des lampistes à la vindicte populaire", a-t-il affirmé.

L'ex-Premier ministre a déclaré que "malgré les richesses du Tchad, le pays est mal classé. En 2008, il s'est classé 170ème sur 177 pays alors qu'en 2007 le Tchad avait empoché des recettes de l'ordre de 1,2 milliard de dollars US. Il n'y a eu pas de progrès et le niveau de vie a baissé".

"Le PIB par habitant au Tchad était de 650 en 2007 et un an plus tard, il est tombé à 550 dollars. Il y a une déréglementation totale dans le pays, l'Etat est défaillant et la corruption est la conséquence de cette défaillance", a souligné M. Moungar.

Abdelkerim Fidèle Moungar, chirurgien de profession, partage sa vie entre la France et le Tchad. Il est Secrétaire général du Parti action tchadienne pour l'unité et le socialisme (ACTUS) qui dispose d'un député à l'Assemblée nationale du Tchad. Il travaille dans des hôpitaux en France.
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21 janvier 2010 4 21 /01 /janvier /2010 11:32

Les différends rapports des respectueuses organisations non gouvernementales telles que human right, Amnistie Internationale et autres non moins sérieuses, ont a plusieurs reprise pondu des rapports dénonçant les flagrantes violations des droits de l’HOMME, la calamiteuse gouvernance du régime de Deby Itno, ses odieux crimes qui se font dans une totale impunité. Mais, tant que cela répond a un certain objectif que se serait fixer la CHEVALERESQUE France au Tchad, cela ne doit émouvoir personne, surtout pas la communauté internationale. La situation au Tchad en général et dans l’Est de ce pays en particulier interpelle la conscience de la communauté internationale.

Human Rights Wach dans son rapport du 19 juin 2009 a dit ceci « les membres des groupes armés représentent une grave menace pour les civils qui ont fuit les violences et l’insécurité et qui retournent maintenant dans leur village. Des nombreuses personnes qui sont retournées dans leurs régions d’origine ont été soit tuées soit recrutées par la force dans des groupes paramilitaires ou menacées de mort par des hommes armés qui dans plusieurs cas ce sont emportés (emparés) de leur terre. Il est vrai que le monde aujourd’hui fonctionne à deux vitesses, c’est un constat.

Aussi comme les populations de Gaza, du Congo, du Burundi et autres zones de conflits de la planète, ont bénéficié de l’attention et de la bienveillance, les populations du Tchad n’étant pas d’une autre planète, veuillez leur accorder le droit à la protection humanitaire. Les nourritures ne sont pas tout, même lorsqu’elles sont suffisantes. Nous ne vous apprenons rien dans ce domaine. Mais il est quand même de notre devoir, d’attirer votre attention sur cette question préoccupante ce que vous ne connaissez peut être pas , c’est que la question des déplacés tchadiens est entièrement conçue, planifiée, et exécutée par le Président Idriss Deby dans le but essentiel de provoquer des violences intercommunautaires pour attirer l’attention de la communauté internationale sur ce qu’ il avait pompeusement annoncé en son temps comme étant des Djandjawid soudanais qui franchissent les frontières venant du Darfour.

Autrement dit c’est une extension du conflit darfourien avec éventuellement tout ce que cela suscite comme intérêt. Alors qu’en fait les soit disant Djandjawid, sont une formule made in Tchad, une méchante trouvaille de Deby et de son ancien ministre de la défense Bichara Issa Djadallah aujourd’hui directeur du cabinet à la présidence. Ils ont mobilisé des milliers d’hommes à coup de fortes sommes d’argents, des armes légères et de moyens de communication satellitaires dans le but de provoquer des violences sous prétexte de conflits communautaires afin de provoquer l’exode et le déplacement. Et à chaque fois, annoncer que cela vient du Soudan. Ce fût d’abord dans la région du Salamat ou de centaines de personnes tuées parfois brûlées, des villages incendiés sans que cela n’émeuvent la communauté internationale. Des ONG ont eu à dénoncer cet état de fait mais le système de Deby ayant une cuirasse solide qui est la diplomatie française, celle ci a toujours réussi à lui éviter même des simples réprobations dans les instances internationales.

Aussi, il faut noter que les interventions énergiques des parlementaires et d’autres hommes politiques de la région du Salamat aidés en cela par des gouverneurs et des ministres résidants qui ont refusés d’endosser cette responsabilité historique ont freiné cette machine macabre. Après le coup d’arrêt du Salamat l’opération c’est déplacée à l’Est dans le Dar Tama et au Sud Est du Ouaddaï et qui s’est étendue jusqu’au Dar Sila. Des hommes politiques comme Abdoulaye Affadine ou militaire comme Abdoulaye Sarwa et d’autres acolytes ont mené cette honteuse hécatombe avec cruauté. Ici, le deuxième volet du but de l’opération se révèle au grand jour. En plus des raisons évoquées ci haut il y a aussi une question de terre. Les populations du Nord Est du Tchad, les beris en général qui constituent l’essentiel du pouvoir dans ce pays ont acquis un surplus de bétails qu’elles n’en avaient pas avant 1990. Cette nouvelle richesse exige des terres plus clémentes où il y a le pâturage, l’eau et l’ombre. Ce qui n’est pas donné par leur terre d’origine aride, caillouteuse sans eau ni pâturage ni ombre. Une politique réfléchie et responsable aurait pu trouver éventuellement des solutions qui répondraient à la nouvelle donne à laquelle elles sont confrontées.

Malheureusement comme la violence est l’une des caractéristique qui distingue cette région du reste du Tchad l’instinct naturel, a pris le dessus sur la raison. Et comme l’armée, la police, la gendarmerie, les forces de sécurités et l’administration sont inféodées au clan qui est désormais transformé en véritable bulldozer dans un magasin de porcelaine. La machine est mise en marche pour broyer les citoyens civils chassés de leurs villages, de leurs cultures et de leurs biens. Ils sont accueillis soit comme refugiés au Darfour dans l’anonymat total, ou comme des personnes déplacées dans des camps qui parfois ne sont pas loin de leurs propres villages. Leurs terres sont désormais colonisées par les « groupes armés ».

 Le troisième objectif de cette opération est d’attirer la communauté internationale dans ce grossier piège. L’idée consiste à mobiliser la communauté internationale pour « protéger le Tchad de l’incursion des Djandjawid venant du Soudan qui s’attaquent aux camps de refugiés les multiples rapports des ONG travaillant à l’Est du Tchad ont toujours dénoncé que les camps de refugiés soudanais et des déplacés tchadiens constituent des véritables viviers d’enrôlement forcé au profit du MJE et des milices de Deby Mr Kouchner par l’habilité et le verbe qu’on lui connait, a réussi à concocter la mise en place de l’Eufor malgré les réserves et les interrogations de certains pays. Cette mission créée dans l’ambigüité et des non dits, a vite laisser la place à la nouvelle formule « Minurcat » toujours pilotée par la France qui entretient des rapports particuliers avec le système Idriss Deby.

Le rapport de Human Rights Wach du 19 juin 2009 soulève des interrogations légitimes. En dehors du fait qu’il n’exprime pas une indignation ni inquiétude même pas une simple préoccupation, il passe sous silence l’ appartenance et l’origine des groupes paramilitaires qu’il qualifie parfois de groupes armés à qui il attribue des tueries, l’accaparement des maigres moyens des civils déplacés, la confiscation de leur terre et leur enrôlement forcés dans des groupes paramilitaires etc.…

Ces faits méritent qu’on identifie les responsabilités. Pour nous il est claire comme nous l’avons dit le système clanique de Deby est le seul auteur et coauteur qui entretient cette machine. Nous comprenons le souci de Human Rights Wach lorsqu’elle ne se prononce pas clairement sur l’identification de ces groupes. Mais est- il raisonnable qu’à cause de l’indélicatesse ou la violence d’un système de gouvernement la communauté internationale exerce une impasse totale sur le malheur de tout un peuple ?

Human Rights Wach appelle le gouvernement du Tchad à assumer ses responsabilité, « elle exige de lui que les auteurs des graves violations des droits humains à l’encontre des civils notamment des personnes déplacées retournant chez elles rendent des comptes pour leurs crimes ». Cet appel de bonne intentions ne trouvera aucune suite parce que le gouvernement au Tchad c’est le clan et ce dernier est l’auteur de ces crimes. Le cercle reste vicieux. Personne ne peut siller la branche sur laquelle il s’est assis même pas Idriss Deby. Il s’agit en fait d’un système de gouvernement ayant bâti sa philosophie sur la domination, la terreur et la suprématie d’un clan sur tout un peuple.

Peut-on être juge et partie ? On peut comprendre aisément pourquoi Mr Deby refuse de lier toutes les missions militaires des nations Unies au Tchad à une solution politique négociée avec l’opposition armée. Hier avec l’Eufor et aujourd’hui la Munircat, les résolutions à ce sujet présentées et défendues par la France exclues toute référence à une solution négociées. C’est pourquoi lorsque le rapport du SG de l’ONU sur le Tchad et la déclaration de son adjoint au mois de mai dernier ont évoqué la négociation avec la rébellion ont été accueillie à Ndjamena avec beaucoup de dérisions.

Le Ministère des relations extérieures de Deby avait rétorqué que les SG adjoint des NU ne sait rien des réalités tchadiennes.La perversité de comportement du gouvernement du Tchad ne doit pas le disculper de ses responsabilités. la couverture que lui offre la diplomatie française ne doit pas aveugler le reste de la communauté internationale. L’histoire retiendra le geste et le fait de chacun de nous. La conscience collective de l’humanité brule d’impatience de voir les fossoyeurs de ces règles de dignité et autres hautes valeurs humaines torturés par le retour de la manivelle. L’histoire est un éternel recommencement

AboulAnwar
MAHAMAT DJARMA
email: aboulanwar092@yahoo.fr

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30 juin 2009 2 30 /06 /juin /2009 13:32

Nous avons fait observer dans nos analyses précédentes que l’influence diplomatique du Tchad sur la scène régionale et internationale ainsi que la contribution de sa diplomatie au développement local et national dépendent entre autres :

-          de l’efficacité, de la cohérence et de l’efficience de la politique intérieure et extérieure du Tchad ainsi que de son financement adéquat ;

-          de la volonté de nos décideurs politiques et de leur capacité à placer les personnes qualifiées et compétentes à la place qu’il faut pour mener à bien cette politique ;

-          de l’implication effective et soutenue de chacun(e) de nos compatriotes en général, et nos cadres diplomatiques et techniques en particulier, dans la définition et la mise en œuvre de la politique intérieure et extérieure du Tchad ;

-          de la vitesse de réaction et d’adaptation de chacun(e) de nos concitoyens, plus particulièrement de nos décideurs à tous les niveaux, face à l’évolution de l’environnement international et aux multiples défis qu’elle suscite pour le Tchad.

C’est sur cette base que nous nous efforçons de participer au mouvement de réflexion déjà entrepris par certains de nos concitoyens sur la diplomatie tchadienne et aux efforts de certains de nos dirigeants, en vue de la rénovation  de notre diplomatie et de sa contribution au développement durable du Tchad. Nous ne prétendons pas être le spécialiste de la diplomatie tchadienne, mais nous sommes profondément convaincu que nous pouvons apporter notre contribution – modeste soit-elle – aux efforts individuels et collectifs de nos cadres techniques et diplomatiques. Nos réflexions partent du fonctionnement de la représentation diplomatique du Tchad à Genève, en raison de la position stratégique de Genève sur la scène internationale et du fait que nous avons non seulement participé aux efforts de la mise en place et de l’ouverture de cette représentation, mais aussi nous y avons exercé pendant deux ans.


De ce point de vue, il est contre-productif que certains esprits malintentionnés usent de tous les subterfuges pour saper les efforts constructifs de nos concitoyens et de ternir leur image par des propos calomnieux et mensongers dans l’unique souci de plaire à tout prix aux hautes autorités tchadiennes et de conserver, par conséquent, leurs places et les privilèges y afférents. Ce n’est pas rendre service à ses concitoyens ni à son gouvernement ni à son pays, encore moins à son chef. Ainsi, certaines autorités – jusqu’au plus haut niveau – sont induites en erreur et prennent certaines décisions hâtives et inadaptées, du simple fait qu’elles ne prennent pas le temps de procéder à des vérifications des faits et propos qui leur sont rapportés. Cela est renforcé par l’attitude de certains de nos dirigeants et de nos représentants diplomatiques qui, au lieu de s’occuper des questions pertinentes et des problèmes vitaux du Tchad, passent plus de temps à faire de « la chasse aux sorcières », cherchant des criminels, des ennemis de l’Etat, des bouc-émissaires… là où il n’ y en a pas. Ils préfèrent collaborer avec des bénis oui-oui, manipulables à leur guise. C’est ainsi que, après notre limogeage sous prétexte de notre prétendue appartenance à un mouvement politico-militaire rebelle, de notre origine régionale et de nos liens ethniques, c’est autour du Premier Secrétaire de l’Ambassade, Mission permanente du Tchad à Genève d’être réaffecté ailleurs alors qu’il n’a même pas fini son installation à Genève et qu’il n’a pas sollicité cette mutation.  La principale raison de cette mutation repose sur le fait qu’il n’est pas un béni oui-oui. Et il est surprenant que le Chef de Mission s’étonne de cette mutation et verse des larmes de crocodile alors qu’il est en grande partie responsable : quelle hypocrisie diplomatique ! Il ne serait pas étonnant que demain nous apprenions le rappel ou la réaffectation d’un(e) autre cadre compétent(e) qui se refuse d’être un(e) béni oui-oui.

Rappelons tout simplement, d’une part, que ni les manipulés ni les manipulateurs ne rendent service à leur pays, encore moins à eux-mêmes et aux leurs ; ils sont un danger pour la paix, la stabilité, la cohésion sociale et le développement du Tchad. D’autre part, il se pose la question même de la rationalité de cette mutation. Au-delà de la déstabilisation professionnelle, familiale et sociale, y compris la désorganisation de la scolarité des enfants, ce genre de mutation entraîne des dépenses supplémentaires au moment où la gestion rationnelle des ressources humaines et financières est nécessaire.


Le Tchad a des cadres et agents de grande valeur qui, utilisés rationnellement, peuvent apporter
d’importantes valeurs ajoutées à notre pays et renforcer sa crédibilité à l’échelle nationale, régionale et internationale. Il est temps que certaines de nos représentations diplomatiques, plus particulièrement celle de Genève – de par sa position stratégique, les opportunités qu’elle offre et les enjeux dont elle est le théâtre, soient gérées par des cadres et diplomates techniquement et politiquement compétents, ayant le sens des  relations et de l’excellence.


Cela est d’autant plus vital que la multiplication des alliances régionales et d’organismes internationaux ainsi que le développement des relations politiques, économiques, culturelles et scientifiques régionales et internationales poussent les diplomates à l’élargissement de leurs domaines de compétence et à évoluer en permanence. Ce qui ne cadre pas avec l’attitude du Chef de la représentation diplomatique tchadienne à Genève, et nous interroge sur les critères de nomination de nos Chefs de Mission au regard des pratiques d’un autre âge incarnées par certains de ces chefs ; leur attitude rappelle les tristes pratiques des agents de l’ancienne police politique (DDS) et met en péril le respect et la promotion des droits de l’homme auxquels ces Chefs attachent trop de discours qui sont par ailleurs creux. Est-ce parce que les hautes autorités de l’Etat disent être sensibles à la question des droits de l’homme que ces chefs s’agitent derrière elle ? Dans l’affirmative (ce qui nous semble être le cas), cela revient aux pratiques que nous ne cessons et ne cesserons de dénoncer.


En notre connaissance, les agents diplomatiques contribuent à la mise en œuvre de la politique extérieure de l’Etat qu’ils représentent, en la relayant à l’étranger. Ils ont une mission de représentation, d’information et de négociation dans les domaines politique, économique, culturel et social, sur les plans bilatéral et multilatéral. Les informations qu’ils transmettent aux autorités de leur Etat participent à la (re)définition de la politique étrangère. Ils contribuent non seulement à la protection des intérêts nationaux mais aussi à celle des intérêts privés des ressortissants nationaux à l’étranger. Ce que ne peut réaliser, pour reprendre notre compatriote Amine Adoum Baba, « le lobby d’analphabètes politicards en déperdition qui n’ont d’autres objectifs que de détruire les cadres de valeur » ; par cette destruction, ils mettent en péril l’avenir du Tchad et de sa population. Dans le même sens, il est déraisonnable que le Chef de Mission du Tchad à Genève préfère recruter du personnel étranger alors que des tchadiens ayant les mêmes compétences voire supérieures sont frappés par un chômage sans précédent.


Dans la plupart des Etats, la préférence nationale est de mise de manière formelle ou informelle, en cas de situation critique au niveau de l’emploi ; mais notre Chef de Mission exclut les tchadiens ; il va jusqu’à les marginaliser et les stigmatiser par des propos désobligeants. Cette façon de considérer nos concitoyens est indigne de la part d’un représentant de l’Etat, qui se doit en principe d’être au-dessus de la mêlée et de défendre les intérêts de tous. Il en va de même de son attitude consistant à maintenir la représentation du Tchad à Genève dans l’ombre au point qu’il y a des compatriotes (venant du Tchad ou résidant en Suisse) qui ne savent pas que cette représentation existe alors qu’elle est présente sur le territoire helvétique depuis près de 5 ans.


Il est aussi déraisonnable que notre Chef de Mission boycotte des événements importants organisés par l’Union africaine sous prétexte des propos tenus par le Chef de l’Etat à l’égard de cette institution ; un diplomate se doit d’être un pompier qui éteint le feu et non pas un pyromane, d’autant plus que ces propos ont été tenus dans un contexte spécifique. L’avenir du Tchad est lié à celui de l’Afrique, et la participation de tous les Etats africains est nécessaire pour consolider et rendre efficace l’Union africaine, au service du  développement de l’Afrique.


Cela étant, il serait judicieux de renforcer l’Ambassade du Tchad à Genève en ressources humaines et matérielles  afin que notre pays puisse tirer pleinement profit des nombreuses possibilités qu’offre de manière spécifique Genève et de manière générale la Suisse et ses environs. Dans cette perspective et dans le souci de rationalisation de nos ambassades, il serait utile de désengorger certaines d’entre elles, voire même de redéfinir la cartographie et les missions de nos représentations diplomatiques au regard de la transformation des enjeux géostratégiques, politiques, socioculturels et économiques régionaux et internationaux.


Il convient de souligner que tant que la compétence et la performance seront mises aux placards au profit des arrangements et des compromissions, le Tchad aura du mal à se défaire de l’image de « République bananière » ou de « l’Etat-néant » qui lui colle à la peau et à construire un véritable Etat-nation. Ses ressortissants et ses cadres en général, et ses diplomates en particulier seront des éternels frustrés tant que trôneront aux différents échelons des institutions publiques des gens qui ne sont préoccupés que par la protection de leurs postes, de leurs avantages et de leurs cliques, au lieu de réfléchir aux voies et moyens pour faire triompher les priorités du Tchad sur la scène internationale et garantir un meilleur avenir aux tchadiens.


C’est pour contribuer à éviter cela que nous avons entamé une série de réflexions et que nous aimerions solliciter la contribution de nos compatriotes et des lecteurs (analyses, expériences dans une représentation diplomatique ou autre institution étatique….) dans l’optique d’un ouvrage collectif en préparation sur la diplomatie tchadienne.


Talha Mahamt Allim

Genève, Suisse.

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12 juin 2009 5 12 /06 /juin /2009 21:36

Genève est une ville où se cristallisent les débats internationaux les plus importants, un des carrefours essentiels des relations entre Etats ainsi qu’entre Etats et institutions internationales. Ce qui fait de l’Ambassade, Mission permanente du Tchad à Genève une excellente rampe de lancement pour l’ouverture à la modernité et le développement  du Tchad, en lui offrant de multiples opportunités de participer dans l’orientation des relations internationales et de tirer profit de nombreuses possibilités qui s’offrent à lui.


Mais, en restant attentiste, M. Bamanga Abbas Malloum – l’Ambassadeur du Tchad à Genève – va finir par ramener le Tchad à l’époque pré-indépendance, où en matière diplomatique, c’étaient essentiellement les pays colonisateurs qui parlaient et agissaient pour les pays africains. Si cela devient le cas, ce sont les autres pays qui parleront pour le Tchad, et ils ne peuvent le faire qu’en fonction de leurs propres intérêts. Dans ces conditions, le Tchad ne peut que constituer le prolongement des intérêts des autres pays sans aucun impact positif tangible et durable sur son propre développement et le progrès des tchadiens. La politique du refus affichée par ce personnage, en dépit de la pertinence et de l’urgence des questions soulevées par les membres du personnel de l’Ambassade qu’il dirige, empêche le Tchad de prendre pleinement le train de la modernité, il reste sur le quai ; non pas parce qu’il n’en a pas les moyens mais à cause de l’esprit réfractaire de certains de ces représentants qui se complaisent dans la reproduction de l’identique avec l’unique souci de préserver leurs arrangements et compromissions.


Déterminé à refuser de cautionner cela, nous poursuivons et poursuivrons notre démarche consistant à remettre en question le fonctionnement de la représentation diplomatique tchadienne à Genève, dans l’espoir que les plus hautes autorités du Tchad prendront leur responsabilité en vue de faire de cette représentation diplomatique un véritable poste avancé du développement du Tchad, une structure efficace et efficiente de la diplomatie de développement. Ce n’est pas la paresse, l’inaction ou le refus du changement, encore moins le simple travail bureaucratique de rédaction-transmission des courriers, qui nous mènera au progrès.


C’est dans cet esprit que nous aimerions apporter certaines précisions sur les irrégularités, défaillances et anomalies du fonctionnement de la représentation diplomatique tchadienne à Genève, liées à la façon de diriger  de l’Ambassadeur Bamanga Abbas Malloum ; des pratiques qui peuvent se retrouver sous une forme ou une autre dans certaines des représentations diplomatiques tchadiennes à l’étranger (surfacturation, emplois fictifs, détournement camouflé, etc.).


Le budget annuel de fonctionnement de l’Ambassade du Tchad à Genève est estimé autour de deux cents millions de Francs CFA. Ce budget dépasse largement les dépenses effectives de fonctionnement de l’Ambassade en l’état actuel, mais on ne sait pas où vont les excédents. A titre indicatif, les frais relatifs à la logistique (eau, électricité, téléphone-fax-internet, fournitures de bureau, mobilité…) ne dépasse pas le 1/5 de ce budget ; le loyer de la chancellerie étant pris en charge par la Suisse, qui subventionne l’hébergement des bureaux des représentations diplomatiques des pays les moins avancés, à hauteur de trois mille francs suisse pour l’Ambassade, Mission permanente du Tchad à Genève, soit un million deux cents mille francs CFA.


Par ailleurs, le taux de change présenté par l’Ambassadeur actuel aux autorités tchadiennes compétentes est de 450 F CFA pour 1 franc suisse, alors que le taux standard est de 400 F CFA pour 1 franc suisse ; soit un excédent injustifié de 50 F CFA pour chaque franc suisse dépensé par l’Etat tchadien pour le compte de sa représentation diplomatique à Genève. Où va cet argent ?


En outre, à l’occasion de la célébration de la fête du 1er décembre (fête de la liberté et de la démocratie au Tchad), une enveloppe de vingt-cinq millions de francs CFA a été envoyée en début de cette année par l’Etat tchadien à l’Ambassadeur actuel pour organiser cette fête en l’honneur des ressortissants tchadiens résidant en Suisse. Vérifications faites, les dépenses occasionnées par cette fête se sont élevées à huit millions quatre cents mille de francs CFA. Etant donné que c’est lui seul qui a pris en charge, de manière exclusive, l’organisation de cette fête, on est en droit de se demander où sont passés les millions de francs CFA excédentaires.


Il convient de relever aussi que l’épouse de l’Ambassadeur actuel a travaillé pour l’Ambassade pendant plus de trois ans alors que les textes l’interdisent ; c’est pour cette raison qu’il est prévu une allocation mensuelle des conjoint (e)s des diplomates s’élevant à cent mille francs CFA, indexée au salaire mensuel. Mais, son épouse a été recrutée sous son nom de jeune fille et n’a pas été déclarée au pays hôte en tant qu’employée de l’Ambassade. Ce qui nous semble être une façon de contourner les limites légales. Elle a même continué à percevoir un salaire pendant près d’un an, alors qu’elle avait arrêté de travailler, jusqu’à ce qu’une nouvelle recrue ait récemment pris ses fonctions.


A côté des frais de scolarité et allocations familiales pris en charge par l’Etat tchadien alors que la scolarisation se passe en dehors de la juridiction couverte par l’Ambassade, ce sont autant de faits concernant l’utilisation des fonds publics qui méritent d’être soulevés dans le sens qu’ils constituent un handicap majeur pour le fonctionnement efficace de l’Ambassade ; la capacité d’action étant liée aux ressources disponibles et à leur gestion rationnelle.


Tout cela s’apparente à un pillage des deniers publics, sinon un détournement camouflé des fonds publics, sur le dos non seulement des contribuables tchadiens mais aussi des tchadiens modestes qui croupissent dans la misère. Ce qui est pillé pourrait servir à améliorer le fonctionnement de l’Ambassade et accroître sa capacité d’action et d’influence au profit du développement socioéconomique, culturel et politique du Tchad. Il peut aussi servir à améliorer les conditions de vie de certaines catégories de tchadiens, comme par exemple les conditions de travail des employés tchadiens de la résidence de l’Ambassadeur, dont deux ont récemment démissionné pour raison de mauvaises conditions de vie et de travail.


Même les outils de travail quotidien sont exclusivement utilisés par l’Ambassadeur. C’est le cas par exemple du fax qui reste enfermé dans son bureau, ignorant le fait qu’une urgence peut se présenter d’un moment à l’autre en son absence. Cet outil de travail devrait en principe rester au Secrétariat ; au besoin, un deuxième fax réservé à l’usage exclusif de l’Ambassadeur pourrait être installé. Même au niveau des courriers adressés à l’Ambassade, Mission permanente du Tchad à Genève, ils le sont sous le nom de l’Ambassadeur alors qu’en principe qu’ils devraient porter le nom de l’institution destinataire, en l’occurrence l’Ambassade, Mission permanente du Tchad à Genève. Ce qui permettrait au Secrétariat de remplir une des fonctions pour lesquelles il existe, au lieu que ce soit l’Ambassadeur lui-même qui s’occupe du courrier avant de le transférer au Secrétariat pour enregistrement et classement. Tout cela pourrait fluidifier le fonctionnement de l’Ambassade.


Tout ce qui précède est révélateur d’une gestion privée, de type familial, d’une institution publique. A l’opposé de ce type de pratiques, avec nos collègues de l’Ambassade du Tchad à Genève, aux qualités humaines et professionnelles louables, nous nous sommes efforcé d’investir nos forces, notre temps et nos talents pour servir le mieux possible ce que nous considérons comme les intérêts du Tchad, malgré une réalité complexe de l’environnement international actuel et les embûches du Chef de Mission, Monsieur Bamanga Abbas Malloum. Nous n’avons jamais cessé d’apporter d’importantes valeurs ajoutées pour, à la fois, concourir aux objectifs de notre pays et servir les intérêts des nos concitoyens, en sacrifiant nos familles et notre propre épanouissement au service du progrès du Tchad, le plus souvent en restant au service de l’Ambassade dès son ouverture jusqu’à 22h voire minuit pour traiter les dossiers qui nous étaient confiés.


Le Tchad ne pourra rayonner pleinement aux niveaux national, régional et international que si chacun(e) de ses fils et filles se met corps et âme – avec talent, loyauté, intégrité, le sens du bien public et de l’innovation – au service des intérêts de notre pays. Certains organes de la diplomatie tchadienne sont malades de leur fonctionnement ; un diagnostic de tous leurs maux s’impose, de même qu’un traitement approprié en particulier pour repenser leur fonctionnement et les débarrasser des tares du passé. C’est dans ce sens et surtout pour cette cause, que nous nous battons avec les moyens intellectuels, modestes soient-ils ! On peut emprisonner ou fragiliser le corps, mais pas l’esprit ! Nous en sommes fier, même si les résultats sont maigres au niveau du fonctionnement de cette représentation diplomatique – fenêtre primordiale sur la scène internationale. Nous nous félicitons du fait que non seulement nos discussions avec certaines autorités tchadiennes de passage à Genève mais aussi nos articles ont pu hâter la prise de fonctions de la nouvelle secrétaire et la nomination d’une conseillère économique qui font leur travail avec compétence et professionnalisme.

 

Comme le disait notre compatriote Hassan Mayo Abakaka, « le Général Président, plus préoccupé par les dossiers militaires et les finances, n’accorde pas de l’importance à [une] diplomatie qui ne lui donne pas satisfaction ». C’est une attitude qui donne, à certains de nos Ambassadeurs, l’occasion de tirer au maximum des profits personnels de leur fonction, sachant qu’ils n’ont de compte à rendre à personne ; leur Chef étant occupé ailleurs et la Conférence des Ambassadeurs (tribune révélatrice des dysfonctionnements des représentations diplomatiques tchadiennes) étant jetée aux oubliettes depuis un certain nombre d’années. Qu’ils n’oublient surtout pas qu’ils auront des comptes à rendre à l’histoire, à leur descendance (qui portera les marques de leurs manquements) et à Dieu (puisqu’ils se disent croyants) !

 

Talha Mahamat Allim

Genève, Suisse.

 

Remerciements :

 

Nous tenons à exprimer nos sincères remerciements à tous nos compatriotes de l’intérieur comme de l’extérieur du Tchad qui nous ont apporté leur soutien et ont contribué d’une manière ou d’une autre à la diffusion de nos écrits. Qu’ils trouvent ici l’expression de notre profonde gratitude.

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4 juin 2009 4 04 /06 /juin /2009 19:13

L’Ambassadeur, Représentant Permanent du Tchad à Genève, Monsieur BAMANGA ABBAS MALLOUM : miroir d’un état d’esprit dangereux pour le Tchad.

 

Pendant près de vingt ans, nous nous sommes investi dans la promotion de intérêts tchadiens en étant au service de l’Etat au Tchad. Durant notre séjour à Genève, en tant que fonctionnaire poursuivant ses études universitaires et plus particulièrement, depuis près de deux ans que nous sommes employé au sein de la Représentation diplomatique du Tchad à Genève, nous nous sommes efforcé de véhiculer et de vendre une bonne image du Tchad à Genève et d’attirer des investissements étrangers dans notre pays, en nous appuyant sur les préoccupations prioritaires du Tchad.

 

C’est dans cette optique, et dans le cadre de la recherche permanente du bon fonctionnement de la Représentation diplomatique du Tchad à Genève au service du développement du Tchad et du bien-être de ses ressortissants, que nous avons entrepris les démarches nécessaires pour porter à la connaissance de nos supérieurs hiérarchiques les dysfonctionnements de l’Ambassade du Tchad à Genève qui s’opposent au progrès du Tchad et des tchadiens. Faisant face à une sourde-oreille, nous avons été obligé de le rendre public à travers une série d’articles. Ce qui n’a pas plu à l’autorité dirigeante en place, Monsieur Bamanga Abbas Malloum, qui s’est contenté de nous taxer de connivence avec les rebelles – voire de rebelle, un argument semble-t-il vendeur auprès des hautes autorités actuelles au Tchad, tout en mobilisant ses réseaux pour nous contrecarrer dans nos initiatives novatrices pouvant permettre de tirer profit des opportunités qu’offrent la coopération bilatérale et multilatérale pour le développement de notre  pays. La dite autorité est allé même jusqu’à menacer de rendre notre vie difficile aussi bien en Suisse qu’au Tchad.

 

Nous sommes ainsi en droit de nous poser la question de savoir si le fait d’être au service de l’Etat et de promouvoir ses intérêts, le fait de rechercher la performance, l’excellence, l’intégrité, des résultats tangibles… dans le fonctionnement d’une institution publique – dont l’Ambassade, Mission Permanente du Tchad à Genève, … c’est être un rebelle. Cela nous semble paradoxal ! Par ailleurs, certaines connaissances de  Monsieur Bamanga Abbas Malloum sont dans la rébellion ; cela ne fait pas de lui un rebelle. Notre conviction est que l’ennemi de la République est celui ou celle qui s’oppose au bon fonctionnement et à l’efficacité d’une institution publique et à l’intérêt général, qui cherche à promouvoir ses propres intérêts et à s’enrichir sur le dos de l’Etat tchadien, qui se plaît dans l’immobilisme ou le statu quo alors que le contexte national, régional et international évolue considérablement et rapidement tout en redéfinissant les enjeux diplomatiques et en posant de nouveaux défis pour le développement des Etats.

 

C’est pour tenter de mettre fin à l’usage de ce genre de préjugés et de manœuvres nuisibles (pour le Tchad et ses ressortissants) derrière lesquels se cachent les incompétents, les sournois, les sceptiques, les esprits faibles…., que nous nous permettons de poursuivre notre démarche de dénonciation de ce genre de pratiques et de porter à la connaissance de nos concitoyens le contenu de la lettre ouverte, ci-après, adressée au Ministre tchadien des relations extérieures en date du 22 mai 2009. Face à certaines tentatives pour empêcher la transmission de cette lettre à l’autorité concernée par les voies officielles, nous avons été contraint de la lui faire parvenir par courrier électronique ; dans l’espoir que nos observations et recommandations serviraient d’ébauche pour la sensibilisation de certains de nos cadres et la modernisation de certaines de nos institutions publiques au profit du Tchad, par les générations présentes et futures. Comme dirait quelqu’un, les hommes passent mais les institutions demeurent. Animé par cette conviction, nous allons poursuivre notre démarche constructive malgré les intimidations, les menaces, les manœuvres calomnieuses…. Ainsi, de nouveaux articles sur le fonctionnement de l’Ambassade, Mission permanente du Tchad à Genève sont en préparation, dans la perspective de la rédaction d’un livre sur une autre vision de la diplomatie tchadienne.

 

Talha Mahamat Allim.


Excellence Monsieur le Ministre,

En ma qualité de citoyen tchadien et membre du personnel de l’Ambassade, Mission Permanente du Tchad à Genève, soucieux du bon fonctionnement de la Mission au service du Tchad, j’ai l’honneur de vous transmettre ci-joint une lettre relative à certains dysfonctionnements de notre Mission, afin que si possible, d’éventuelles solutions soient trouvées pour la préservation de l’image de l’Etat et le développement de notre pays. Je me permet de vous l’envoyer, parce que toutes les voies habituelles nous ont été fermées.

 

Je profite de l’occasion pour préciser que les observations contenues dans la lettre sont les fruits d’échanges et discussions du personnel en place à la Mission Permanente du Tchad à Genève dont je ne suis que le rapporteur.

Vous trouverez également ci-joints, deux articles en rapport avec ses observations et des propositions éventuelles pour l’amélioration de notre diplomatie en général et de la Mission Permanente du Tchad à Genève en particulier.
Je reste à votre disposition pour d’éventuelles précisions. Veuillez croire Excellence Monsieur le Ministre en l’assurance de notre parfaite collaboration et notre considération distinguée.


Talha Mahamat Allim
Attaché de presse
Ambassade, Mission permanente du Tchad à Genève.
14, Rue Tronchin
1202 Genève
Tél : +41 22 340 59 20
P :     +41 79 765 60 90

 

Genève, le 22 mai 2009

A

L’attention de son Excellence Monsieur
le Ministre des Relations Extérieures

N’Djamena

République du Tchad

 

Objet : Dysfonctionnements au sein de l’Ambassade, Mission Permanente du Tchad à Genève

 

Excellence Monsieur le Ministre,

 

Par la présente, nous avons l’honneur de porter à votre connaissance certaines pratiques au sein de l’Ambassade, Mission Permanente du Tchad à Genève, qui ne permettent pas de tirer profit des compétences et des talents des agents en place, qui freinent les efforts actuels du Gouvernement tchadien pour redynamiser la diplomatie tchadienne, tout en annihilant l’esprit d’équipe, d’innovation et d’adaptation de l’Ambassade face à l’urgence de la stabilité dans notre pays et à l’évolution du contexte international actuel. En effet, l’Etat tchadien et ses cadres déploient continuellement des efforts pour le rayonnement du Tchad sur la scène internationale et sa participation substantielle au processus régionaux et internationaux de prise de décisions, afin de tirer le maximum de profits de la coopération bilatérale et de bénéficier davantage de l’expertise technique et scientifique des institutions internationales.

 

Nous sommes profondément convaincu que dans cette optique, des résultats tangibles peuvent être rapidement réalisés si on obéit au principe de l’intérêt général et que les intérêts du Tchad sont promus et défendus avec conviction, volonté, intégrité, loyauté et excellence. C’est ce que nous nous efforçons de faire quotidiennement dans le cadre de la mission que nous a assignée l’Etat et des orientations tracées par les plus hautes autorités de l’Etat, qui attendent de leurs cadres une implication soutenue pour contribuer aux efforts du Gouvernement dans ses différents chantiers, dans un esprit d’unité et de solidarité, malgré la situation que traverse aujourd’hui notre pays.
 
Cependant, un véritable problème se pose au sein de notre Mission permanente à Genève : la coordination de l’équipe en place par le Chef de Mission est non seulement incohérente, mais tout simplement défaillante. En tant que citoyen et membre du personnel de cette Mission, c’est pour nous un devoir de le soulever. Nos multiples efforts pour entretenir un travail d’équipe et un fonctionnement efficace de l’Ambassade font face à une gestion personnalisée à tendance privative de l’institution publique par le Chef de Mission. Suite à cette gestion, l’Ambassade a connu depuis la nomination de l’actuel Chef de Mission (en 2005) deux démissions, une mutation, des rappels, une suppression puis un rétablissement d’un poste, etc. selon ses humeurs. A la moindre critique du personnel, le Chef de Mission menace de faire appel à ses réseaux pour un renvoi éventuel de ceux qui osent critiquer (pourtant de façon constructive) sa gestion de la Mission. Aujourd’hui encore nous relevons diverses pratiques qui conduisent aux dysfonctionnements de notre Mission et ne participent pas aux efforts de l’Etat tchadien. Les exemples sont multiples, nous pouvons citer entre autres :

  1. le Chef de mission n’encourage pas ceux qui oeuvrent à la promotion de l’investissement au Tchad, avec des projets crédibles.  A titre indicatif, en marge du 5 ème « Forum économique sur l’Afrique » (Genève du 3 au 5 juin 2009),  une journée « Investir au Tchad » était prévue. Le Chef de mission n’a pas voulu recevoir les organisateurs de cette journée, en les qualifiant de « peu sérieux » au lieu de les écouter d’abord et de se renseigner avant de les juger. Le Tchad perd ainsi non seulement une véritable occasion pour promouvoir les investissements étrangers dans notre pays, mais aussi une occasion ratée pour nos opérateurs économiques qui fournissent des efforts pour renforcer les liens de coopération économique et commerciale avec leurs collègues européens. Notre mission, c’est aussi de soutenir de telles initiatives allant dans le sens du développement national prôné par le Chef de l’Etat et le Gouvernement.
  1. les réunions internes qui peuvent permettre de (ré) orienter nos stratégies pour s’adapter à l’évolution du contexte diplomatique et mener à bien la politique étrangère tchadienne, de redynamiser l’action diplomatique, d’entretenir l’élan du personnel et le dialogue interne, d’améliorer le fonctionnement de l’Ambassade…. sont quasi-inexistantes.
  1. la concentration des pouvoirs et des ressources matérielles de l’Ambassade par le Chef de mission, ce qui handicape le bon fonctionnement de la Mission.
  1. sur le plan financier, c’est le Chef de Mission qui est l’ordonnateur et en même temps comptable alors que le bon sens voudrait qu’en l’absence d’un payeur, un autre membre du personnel diplomatique (en l’occurrence le Conseiller économique ou le Premier Secrétaire) se charge des opérations comptables pour éviter des conséquences fâcheuses sur le fonctionnement de la Mission si les deux activités (ordonnancier et comptable) sont menées par la même personne.
  1. mauvaise gestion, voire une gestion « privée », des fonds de la Mission par le Chef de Mission, notamment des fonds destinés récemment à des festivités nationales organisées par l’Ambassade à l’attention de nos compatriotes résidant en Suisse.
  1. en ce qui concerne le parc automobile, l’Ambassade dispose de trois (3) véhicules de service. Mais, d’une part, ces véhicules qui devaient en principe être utilisés dans le cadre des activités diplomatiques servent davantage à des activités de type familial du Chef de Mission. D’autre part, le Chef de Mission monopolise ces véhicules de sorte que le reste du personnel est obligé d’utiliser les transports en commun ou d’autres moyens privés pour s’acquitter de leurs tâches diplomatiques extérieures aux locaux de l’Ambassade, alors que l’urgence et la nécessité exigent un déplacement rapide, notamment par au moins les deux autres voitures.
  1. le secrétariat était, jusque récemment, assuré par l’épouse du Chef de Mission alors que les textes réglementaires l’interdisent. Après constat de cette situation, le Ministère des Relations Extérieures a pris un arrêté nommant une autre secrétaire se trouvant aux USA en remplacement de l’épouse du Chef de Mission. Mais, cette nouvelle recrue n’a pu prendre ses fonctions qu’après plus d’une année depuis sa nomination, suite aux blocages du Chef de Mission qui ne voulait pas que son épouse perd les privilèges que lui procurait ce poste de secrétariat. C’est grâce aux pressions du personnel de l’Ambassade et de notre récent article (« Quelles réformes pour une diplomatie de développement au Tchad ») que la nouvelle recrue a pu rejoindre son poste et a commencé son travail ce 13 mai 2009.
  1. malgré la nomination de cette nouvelle secrétaire, le Chef de Mission s’était autorisé le recrutement d’un agent de saisie (dont la rémunération dépasse les barèmes des diplomates tchadiens) ; ce qui fait que l’Ambassade a deux personnes pour les mêmes tâches de secrétariat alors qu’elle a besoin d’une gestion rationnelle des ressources humaines et financières, et que certains postes manquent de personnel, notamment l’entretien des locaux et un deuxième chauffeur de l’Ambassade, etc.
  1. le refus, par le Chef de Mission, d’entrer en matière sur les frais de transfert salarial, les primes d’assurance-maladie et les remboursements de frais médicaux prévus par les textes réglementaires met le personnel de l’Ambassade dans des situations qui rendent pénible l’accomplissement de ses missions. Certains membres du personnel ont reçu les visites des Huissiers suisses dans l’optique de saisir leurs biens du fait du non- paiement des primes d’assurance-maladie et des frais médicaux. Ce qui ternit l’image et la crédibilité du Tchad tout en entamant la dignité de ses représentants diplomatiques.
  1. les déplacements du Chef de Mission en dehors de la Suisse sans déléguer de pouvoir à qui de droit comme prévu par les textes ou en informer le reste du personnel de l’Ambassade pour que ce dernier, en cas de nécessité, sache où il est ; il se contente de faire croire qu’il est en Suisse alors qu’il n’y est pas. Le dernier en date est sa récente visite à Paris (France) en disant au personnel et à une délégation officielle de haut niveau (en mission de travail à Genève) qu’il se rendait à Berne (Suisse) suite à une convocation. Cette non transparence et ce manque de confiance au personnel diplomatique créent un mauvais climat au sein de la Mission.
  1. Nous n’avons pas un chef de personnel ; la personne qui est censé jouer le rôle ne le joue pas comme si les dysfonctionnements l’arrangeait, alors que cela paralyse la Mission en ce qui concerne certains dossiers, en particulier la gestion des ressources humaines.

Ces quelques problèmes, parmi tant d’autres, se répercutent négativement sur le fonctionnement de notre Ambassade, et empêchent de tirer le maximum de profit de la coopération internationale. Il convient de souligner, entre autres, qu’une offensive diplomatique au niveau de la coopération bilatérale avec la Suisse nous permettrait, par exemple, d’aller au-delà de la coopération classique et de bénéficier des atouts suisses dans certains domaines essentiels pour le développement de notre pays : les domaines de l’énergie solaire, de la santé publique, de l’environnement, de l’enseignement supérieur, technique et professionnel, des assurances et des banques, de l’horlogerie, etc. Nous pouvons aussi, sur le plan multilatéral, bénéficier davantage de l’expertise scientifique et technique des institutions internationales. Ce que ne favorisent pas les dysfonctionnements actuels de notre Ambassade à Genève.

 

Si, aujourd’hui, l’Ambassade, Mission permanente du Tchad à Genève apporte certaines valeurs ajoutées à notre pays, c’est grâce au dévouement et à un travail ardu au quotidien d’une équipe technique compétente au prix d’énormes sacrifices (familiaux, sociaux, économiques, sanitaires…). Cette équipe peut en faire davantage et obtenir plus d’efficacité et de résultats importants, si ces lacunes disparaissent.  Un proverbe africain disait : « la plus belle fille du monde ne peut donner que ce qu’elle a ».

Comme nos récents articles (« Quelles réformes pour une diplomatie de développement au Tchad ? » et « Le Tchad et sa diplomatie : quelles perspectives pour sortir des pièges de la diplomatie classique? »), dont copies ci-jointes, la présente lettre n’a d’autre prétention que la recherche d’un bon et rationnel fonctionnement de notre Ambassade, permettant de redynamiser notre diplomatie au service du développement durable du Tchad.

 

Dans ce cadre, il serait souhaitable qu’une mission d’évaluation soit envoyée pour faire état de fonctionnement de la Mission Permanente du Tchad à Genève et mettre en évidence les dysfonctionnements en question afin de situer les responsabilités et prendre les mesures qui s’imposent. Une mission d’évaluation qui pourrait à l’occasion s’entretenir avec les membres du personnel. Elle pourrait éventuellement émettre des recommandations dans l’objectif d’améliorer le fonctionnement de la Mission et rétablir la cohésion harmonieuse de l’équipe en place. Vous remerciant de l’attention que vous porterez à cette lettre qui est d’ailleurs collective, nous vous prions de croire, Excellence Monsieur le Ministre, en l’assurance de notre parfaite collaboration.


Talha Mahamat Allim,
Attaché de Presse,
Ambassade, Mission permanente
du Tchad à Genève

 

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3 juin 2009 3 03 /06 /juin /2009 19:36

La situation qui prévaut actuellement à l’est du Tchad nous interpelle à telle ampleur que nous sommes en train de nous poser un certain nombre de questions sur notre engagement aux côtés de la coalition rebelle, l’Union des Forces de la Résistance (UFR). Cet engagement est-il une erreur de stratégie, un élan euphorique suscitant une alliance de circonstance avec n’importe qui pour constituer un poids proportionnel à l’arsenal que dispose l’ennemi d’en face ou alors est-ce une obligation de se mettre avec les autres groupes rebelles parce qu’un parrain l’exige ? Il convient de s’élever à un niveau supérieur pour voir les choses de façon plus objective. Il faut dire les choses telles qu’elles sont, telles qu’elles puissent être perceptibles du monde impartial.

 

Nous ne cessions de clamer haut et fort, depuis notre entrée en dissidence, que nous sommes en train de lutter pour un changement radical au Tchad. C’est un engagement incontestable et ce choix témoigne notre conviction profonde en la lutte que nous nous sommes évertués à mener jusque-là. Il serait par conséquent utopique pour nous d’être à même de convaincre les Tchadiens en particulier et l’opinion publique internationale en général qu’en l’état actuel des choses notre engagement pour le changement soit un engagement sincère. Aussi, il n’en reste pas moins certain que nous avons des sérieux doutes qui ont commencé par affecter notre profonde conviction à faire l’unanimité autour du bien fondé du combat que nous menons. Et tout a commencé depuis que l’on a annoncé que la coalition rebelle de l’UFR sera dirigée par l’ancien proche collaborateur de Deby et de surcroît son parent devenu son opposant (armé) suite à une querelle de clocher.

 

Il faut rappeler que les conditions dans lesquelles la coalition UFR s’est retrouvée avec, après sa création, Monsieur Timane Erdimi à sa tête, ont suscité beaucoup d’interrogations chez certaines personnes averties, de la stupéfaction générale pour des millions de Tchadiens voire de l’indignation pure et simple pour d’autres encore. Il est disproportionné qu’on fasse de la lutte contre la dictature et pour le changement notre cheval de bataille et être dans une coalition dirigée par un homme que les Tchadiens décrivent comme celui qui a été pendant près de quinze ans l’un des principaux sinon le principal auxiliaire du régime actuel avant de devenir opposant au dernier moment suite à une dispute de partage du pouvoir. La question que tout le monde se pose aujourd’hui est celle de savoir si l’homme qui a planifié et orchestré la mise en place du régime MPS, qui partage un lien avunculaire avec le Président du Tchad et qui réclame à longueur de journées le partage du pouvoir ou encore l’accession au pouvoir au Tchad serait celui par qui le changement tant attendu sera possible un jour dans ce pays ?

 

Il ne faut pas se laisser borner par l’illusion. Avant de prétendre aller combattre ou renverser la dictature contre laquelle nous nous sommes insurgé depuis plusieurs années déjà, nous avons besoin d’être d’abord à la hauteur d’un certain nombre de faits. Il faut dire que s’il n’y avait pas eu de consensus autour de Monsieur Mahamat Nouri pour être à la tête d’une coalition des rebellions, Monsieur Timane Erdimi, lui, ne peut pas faire mieux. Pire, avec lui, tous les ingrédients d’un fiasco annoncé de la Résistance nationale sont réunis. Ce qui assurera certainement une pérennité de la dictature au Tchad. En clair, pour être en conformité avec la lutte que nous sommes en train de mener, pour être convaincants auprès de l’opinion publique nationale et internationale, il nous faut quelqu’un d’autre, un homme qui inspire confiance et non un assoiffé de pouvoir à la tête de l’UFR pour redonner confiance aux forces de la Résistance nationale dans leur ensemble et de l’espoir aux millions des Tchadiens déçus.

 

La mystérieuse aventure qui s'est déroulée du 4 au 9 mai 2009 à l’est du Tchad nous a rassurés sur les doutes que nous avions dès le début. Déjà en janvier-février 2008, le Commandement Militaire Unifié dirigé par Mahamat Nouri était arrivé jusqu’en N’Djamena, mieux, jusque devant le palais de la Présidence. Or Monsieur Timane Erdimi a trahi le CMU pendant que la dictature était en train de tomber et par sa faute à lui tout a été voué à l’échec. Depuis, il s’acharne à vouloir devenir Président au Tchad. Nous sommes étonnés de le voir se comporter de la sorte et sommes, à l’instar de la presque-totalité des Tchadiens, consternés d’apprendre que c’est encore lui qui devait être à la tête de la nouvelle coalition. Ce n’est pas tout. Notre consternation est arrivée au summum en date du 4 mai 2009 avec l’amateurisme notoire dont il a fait preuve. Plus grave, près d'un mois après la débâcle, il s'est reclus dans un mutisme assourdissant sans pouvoir dire un seul mot. C'est à se demander si les cordes vocales ne sont pas parties avec la mallette abandonnée. Nous n’allons pas continuer de tourner en rond. Le temps est venu pour mettre fin à ces aventures et passer aux choses sérieuses.

 

Par ailleurs, nous demandons à tous nos militants (adhérents et sympathisants) de par le monde qui nous interpellent chaque jour qui passe d’être sereins et de garder leur espoir. Nous sommes conscients de leurs inquiétudes. C’est notre préoccupation majeure. Un grand mouvement  n’en est un que s’il prenne en compte les critiques, les observations, les conseils et les exigences de ses militants, de ses compatriotes. Nous mettons tout en œuvre pour satisfaire ces exigences. Les jours à venir seront décisifs.

 

Le débat reste largement ouvert et pour aller plus loin :

 Mohamad Ahmad Kébir

Tél : 0033 6 123 000 95

Source: http://www.tchad-info.net/

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1 juin 2009 1 01 /06 /juin /2009 12:47

Alors que les populations des autres pays exportateurs du pétrole se réjouissent de leur décollage économique, celles du Tchad ressentent douloureusement la malédiction de l’or noir qui ne sert qu’à entretenir la guerre, sans apporter de solution à leur pauvreté. L’an 2008, au-delà des effets de la guerre des 02 et 03 février, les rapports entre la Banque Mondiale et le Tchad s’étaient nettement refroidis, distendus à cause de l’utilisation massive des revenus du pétrole pour le financement de la guerre. Les deux parties ont décidé en Août de la même année « d’effacer le tableau » de leurs différends, sur la base d’un nouvel engagement pris par le gouvernement du Tchad par la voix de son Premier Ministre, M. Youssouf Saleh Abbas, de faire des efforts pour bien gérer les revenus pétroliers dans l’intérêt des populations. Le communiqué final qui a sanctionné le 25 août les discussions entre une importante délégation de la Banque Mondiale et le gouvernement tchadien, précise que les deux parties ont décidé « d’apurer le contentieux né de la participation de la Banque Mondiale au financement du projet pétrole. » Le premier Ministre qui a en outre affirmé, que la lutte contre la pauvreté sera traduite dans la réalité, se fixe pour point de départ le budget 2009. -Voilà que le budget 2009 prouve nettement le contraire de la lutte contre la pauvreté. Sauf si les habitués de la démagogie pourront inventer les projets de développement qu’il innove- Et la délégation de la Banque Mondiale, rassurée semble-t-il par ces nouvelles promesses, est repartie en se réjouissant du travail abattu.

Si la Banque Mondiale a accordé un nouveau « quitus » au gouvernement tchadien malgré sa gestion calamiteuse des revenus du pétrole, ce n’est sûrement pas parce qu’il prend pour argent comptant les promesses faites par le gouvernement, mais bien plus parce qu’il y a de gros intérêts en jeu. Il s’agit de pré server la place du consortium pétrolier piloté par Esso, et dont les investissements ont été cautionnés par la BM. Au moment où la Chine et l’Inde convoitent ouvertement le pétrole tchadien, ce n’est pas le moment de prendre le président Déby à rebrousse poil. Il a fallu ménager le maître de N’Djaména que, le consortium qui exploite le pétrole tchadien est dans une situation idéale. Le consortium est absolument maître de l’exploitation du pétrole de Doba. Il ne filtre que les informations qui lui conviennent, notamment la quantité du pétrole brut extraite, la quantité vendue et le prix de vente ; le Tchad n’a strictement aucun contrôle sur son pétrole.

Dans l’accord qui lie, le Tchad, la Banque Mondiale et le consortium, le prix conventionné du baril du pétrole est de 15, puis 17 dollars. C’est sur cette base que se calculaient les revenus directs du Tchad (17% du total des revenus). Mais la flambée du prix du pétrole, avec le Brent (le pétrole de référence) qui a crevé le plafond de 100 dollars pour être autour de 130 dollars, le consortium a consenti des ajustements, en acceptant que des réunions se tiennent chaque trimestre pour homologuer les prix. Mais rien ne filtre de ces réunions, le secret étant la chose la mieux gardée dans le cercle du pétrole tchadien. Si le consortium gagne énormément d’argent avec le pétrole tchadien, il faut souligner que les revenus provenant du pétrole et reçus par le gouvernement tchadien depuis cinq ans, ne sont pas négligeables. Malgré les difficultés à recueillir des informations, la société civile tchadienne a pu établir qu’en cinq ans, le Tchad a pu engranger plus de 1500 milliards de FCFA, en revenus tant directs qu’indirects. Mais ces chiffres ne recouvrent pas toute la réalité, car les revenus indirects qui sont versés au trésor public, échappent souvent au contrôle.

Si on tient compte du fait qu’il y a quelques années, le budget annuel du Tchad ne dépassait pas 50 milliards de FCFA, investissements compris, les revenus pétroliers sont une « manne » inespérée pour sortir le Tchad de la pauvreté. Réduire la pauvreté, c’était le credo que le gouvernement et la BM ont embouché pour réaliser avec le consortium le projet Tchad-Cameroun. Quel est le constat aujourd’hui ?

Pétrole et impérialisme sous régional

Si la création des foyers de tension a été depuis des lustres, l’un des moyens de pression politique des puissances occidentales sur les dirigeants « insoumis » des pays pauvres, elle s’est contre toute attente inscrite dans la politique sous régionale du « nouveau riche », Idriss Déby. A visage dé couvert, le maître de N’Djaména a fait feu de tout bois pour bouter hors du pouvoir le Centrafricain Ange Félix Patassé pour imposer son frère d’arme le Général François Bozizé. La catastrophe centrafricaine de ces années d’exploitation de l’or noir tchadien n’a point besoin d’être démontrée. Déby se donne tout le plaisir de voir un Chef d’Etat comme lui agir sous son autorité. Viols, pillages, assassinats et autres maux, sont ce qui reste du SALUT apporter par les hommes de Déby - jusque là restés à la protection de Bozizé - aux Centrafricains. Dixit la République du Congo Brazza !

Cependant, l’aventure impérialiste du général tchadien a eu toutes les limites qu’elle est en droit de mériter en terre Soudanaise où il a l’ambition d’imposer une dynastie Zagawa comme c’est le cas au Tchad. Comme d’habitude, Déby n’a certainement pas assez réfléchi pour s’embarquer dans ce suicide. El Béchir est un pétrolier de gros calibre que l’on ne peut défier à midi. Trop tard ! Le retour de la manivelle est riche de leçons pour le Prince tchadien.

Pétrole et guerre

Même si le Tchad a été depuis son accession à l’indépendance, un pays de conflits de toutes natures, le pétrole a indéniablement contribué à les exacerber. Les rebellions de l’Est ont eu pour motivation réelle le renversement du régime de Déby pour le contrôle des richesses provenant du pétrole. Ces rébellions ont coïncidé avec l’arrivée des premières royalties pétrolières. Le président Déby a, pour sa part, grâce à l’argent du pétrole, consolidé son pouvoir tout en s’armant pour faire face à ceux qui veulent lui ravir sa place. Armé jusqu’aux dents, Déby est peu enclin au dialogue avec l’opposition et privilégie l’option militaire. Tous les accords de paix ont échoué, car il a pris de l’assurance avec l’argent du pétrole qui lui procure les moyens de se renforcer politiquement et militairement.

Pétrole et pauvreté

La volonté d’en découdre avec les rebelles de l’Est soutenus massivement par le Soudan, ont jeté Déby dans une course effrénée à l’armement. Le monde entier a eu la preuve lors des différents défilés militaires des fêtes nationales. Le Tchad est une véritable puissance régionale, et il peut toiser les grands de notre continent, mais à quel prix ? Des simulations ont été faites par la société civile. Elles montrent qu’un hélicoptère russe MI 24 dont le gouvernement a acquis deux exemplaires peut construire quatre grands hôpitaux régionaux, et 1 MI 8- il y aurait 5- peut aider le Tchad à construire 32 écoles à cycle complet . Ajoutons qu’un char T55 pourrait coûter 1 milliard et que le Tchad en a acheté une cinquantaine. Un Toyota coûte 27 millions , alors que le Tchad en a acheté plusieurs milliers. C’est donc plusieurs centaines de milliards de nos francs qui ont été engloutis dans l’armement, l’entretien de l’armée et dans la guerre. A voir de près, c’est au minimum la moitié des revenus pétroliers qui est consacrée à la guerre. Comment dans ces conditions prétendre lutter contre la pauvreté.

Une stratégie de réduction de la pauvreté en panne

Si on tient compte de l’analyse de situation de la Stratégie Nationale de Réduction de la Pauvreté (SNRP), le pétrole n’a en rien contribué à la réduction de la pauvreté. Le Tchad reste l’un des pays les plus pauvres de la terre. Il est classé au 171ème rang sur 177 de l’indicateur du développement humain (IDH) publié dans le rapport mondial sur le développement humain 2007. La pauvreté touche 55% de la population, phénomène qui concerne principalement le monde rural qui compte 87% de pauvres. Selon les résultats de l’ECOSIT 2, le seuil de la pauvreté se situe à 396 FCFA par jour, soit 55% de Tchadiens qui vivent avec moins d’un dollar par jour.

Cette pauvreté se manifeste également sur le plan de l’éducation où malgré un taux de scolarisation de plus en plus élevé, on assiste à une très forte baisse de la qualité de l’enseignement. Sur le plan sanitaire, la situation reste alarmante avec 102 nourrissons qui meurent sur 1000 naissances en 2004 et 191 jeunes enfants qui meurent sur 1000 naissances. Ce qui signifie que 1 enfant sur 10 meurt avant son premier anniversaire et 2 enfants sur 10 n’atteignent pas leur cinquième année. Le Tchad est également très fortement frappé par la malnutrition. Selon l’Enquête Démographique de Santé (EDS 2004), 37% des enfants de moins de 5 ans souffrent d’une insuffisance pondérale, c'est-à-dire dont les poids sont trop bas pour leur âge. Dans ce lot d’enfants, il faut préciser que 14% souffre d’une insuffisance pondérale sévère. L’émaciation, qui consiste pour les enfants à être trop maigre pour leur taille, atteint 13.5% d’enfants tchadiens. Enfin 41% des enfants tchadiens de moins de cinq ans, connaissent un retard de croissance. Dans ce lot, on compte 13% qui ont un retard de croissance sévère. C’est une situation particulièrement bouleversante qui ne semble pas émouvoir nos gouvernants. Comment prétendre lutter contre la pauvreté quand on ne prend pas conscience des drames qui jouent sous nos yeux, quand on privilégie la guerre à la survie, à la croissance de l’avenir des enfants.

Farce ou illusion


Il a fallu attendre des pressions armées de grandes envergures pour qu’enfin, le président Déby comprenne qu’il y a la nécessité de soutenir les étudiants tchadiens à l’extérieur. Et à l’intérieur, une université à construire et d’autres chantiers à entreprendre. Janvier 2009 a été un mois historique pour les jeunes tchadiens qui étudient hors de leur pays. Une surprise digne d’IDI, leur a rapporté une manne dont la moyenne est de 75.000FCFA par étudiant. Un geste certes salutaire dans cette situation de crise, mais qui est bien loin de répondre à l’attente de cette jeunesse presque oubliée depuis les 19 années de règne de Déby, ou alors depuis les cinq années d’exploitation du pétrole. Il est bien tard de chercher à redorer son blason politique à travers de tels actes. Sauf s’ils seront définitifs et mensuels – ce qui est impossible si Déby gagne définitivement la guerre.
Illusion

En 2010, le Tchad aurait un complexe universitaire en mesure d’accueillir entre 20.000 à 50.000 étudiants. C’est ce qu’a promis le président Déby lors de la pose de la première pierre de ce projet en août 2008 et qui engloutira 460 milliards de FCFA. Il faut se réjouir franchement de ce projet qui serait un bon pas en avant dans la formation de la jeunesse tchadienne. Mais ce beau projet sorti du « chapeau présidentiel » soulève quelques interrogations. Quelles sont les ressources qui l’accompagneront ? A-t-on fait une étude de faisabilité ? Cela d’autant plus qu’on a vu ni la maquette, ni plans. Un complexe universitaire, ce n’est pas uniquement du béton à couler, c’est une affaire autrement plus sérieuse.

A construire à tour de bras et sans logique, on se retrouve avec de grands ensembles hospitaliers à l’Est presque sans malades, des établissements scolaires sans enseignants. Et que dire du projet présidentiel de construire un hôtel de luxe sur l’espace réservé dans la capitale pour les manifestations culturelles. La frénésie du président Déby et de son neveu des infrastructures, à construire à tout va, bitumes et bâtiments, ressemble à une course contre la montre pour engranger des réalisations tape à l’œil, dans la perspective bien évidente d’obtenir l’adhésion populaire des populations fatiguées des tares de sa gouvernance et, éventuellement des échéances de 2011. Sauf que pour apprécier le « quinquennat social » de Déby, les populations ne se laisseront pas berner par les constructions de prestige, mais tâteront leur ventre pour apprécier leur contentement du régime Déby…….

Doumlah Moussaye Avenir
Email : doumoussaye1@yahoo.com

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26 mai 2009 2 26 /05 /mai /2009 10:40

Il y’a quelques semaines j’avais écrit deux articles pour critiquer la nomination de Mr Timan à la tête de la rébellion et par l’occasion, j’avais aussi appelé les composantes de l’UFR à rectifier le tir. Ces articles  m’ont valu d’être traité de tous les noms d’oiseau y compris celui d’agent du pouvoir Deby servant à nuire à l’opposition armée.

 

 

Aujourd’hui les événements me donnent raison et plus que hier je lance un appel à l’opposition armée pour enfin ouvrir les yeux et opérer les changements tant nécessaires. Les tchadiens dans leur grande majorité ne supportent  pas le régime Deby  (même ce dernier le sait), mais ils ne sont pas non plus enthousiastes de voir Timan succédé à Deby.

 

Demandez vous pourquoi en dépit de  la conduite catastrophique du pays, il y’a toujours des militaires qui acceptent de combattre pour Deby ?

 

Pourquoi il n’y a jamais eu une défection massive des civils et des militaires pour rejoindre la rébellion et sonner le glas de ce régime impopulaire?

 

Pourquoi le sud du pays ne se sent pas concerné par cette lutte alors que la manière dont le Tchad est gouverné ne peut laisser personne indifférente à une révolte?

 

Pourquoi les éléments de Djibrine Dassert qui, complètement dépourvus des moyens refusent de rejoindre l’UFR?

 

Enfin ! Nous pouvons nous poser toutes ces séries des questions mais la vérité se trouve dans la composition du leadership de la rébellion. Loin pour moi l’idée de dénigrer Timan ou de lui jeter un quelconque discrédit, il n’y a qu’à suivre les discussions que nous avons que ça soit au sein de nos familles ou entre amis, dans nos foyers, au bureau, a l’école, dans les places publics etc. Alors… pourquoi voulons-nous cacher ces vérités.

 

Pendant des années les Erdimi ont contribué à l’enracinement du tribalisme, du népotisme, de détournement des deniers publics, bref de tout ce qui est contraire à la notion de démocratie et de la bonne gouvernance allant jusqu’à offrir des bourses d’études uniquement aux enfants de leur communauté. Je ne vais pas revenir sur ces crimes mais ceci démontre combien est le caractère de ces individus.

 

Je salue le fait qu’ils ont tourné le dos au système qu’ils ont contribué à mettre en place et surtout accepté de le combattre au risque de leur vie (même si nous savons quelle est en réalité la cause de ce revirement)… mais je suis désolé, les Erdimi ne sont pas ces libérateurs que les tchadiens attendent. D’ailleurs le premier bénéficiaire de la désignation de Timan comme leader de l’opposition armée est bien entendu le dictateur Deby. Il lui permet de dire à l’opinion internationale que cette guerre est juste une lutte familiale pour le pouvoir et donc bénéficier de leur soutien comme on le voit actuellement.

 

Il est temps pour l’UFR de sortir de son aveuglement et designer un homme digne, intègre, quelqu’un qui a été un exemple de lutte pour la justice, l’égalité et la bonne gouvernance et surtout quelqu’un qui peut rassembler tous les tchadiens derrière lui. Ce candidat existe bien au sein de l’UFR. Il suffit simplement d’une volonté politique et d’un sens de patriotisme. Autrement je vous garantie, l’UFR ne franchira même pas le seuil d’Abéché.

 

Ali Hissein

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21 mai 2009 4 21 /05 /mai /2009 20:10
Depuis la création de l’UFR et avec  la désignation de Monsieur Timan Erdimi à la commande de l’UFR, cette   principale coalition armée de l’Est du Tchad, ne cesse de nous surprendre  chaque matin par sa défaillance. En effet, si je comprends bien les choses, la discrimination, l'achat des consciences, les campagnes de la discorde et les multiples tentatives d’intimidation entreprises  par Monsieur Timan Eridmi, et  son compère, le général  Mahamat Nouri avec le soutien du régime d’El Béchir a fini par payer et tous cela à l’avantage du criminel d’en face qui n’est  autre  que Idriss Deby.

 

Je pense qu’ils vont rendre compte aux familles des victimes de cette guerre clanique entre Deby, Timan et Nouri. Puisque maintenant tout le monde a compris leur facétie et les circonstances nous démontrent réellement qu’ils ne sont pas à l’Est du pays pour le changement du régime agonissant  de Deby pour   l’instauration définitive d’un Etat de droit, libre et démocratique  comme ils nous laissent entendre, mais tout cruellement ils sont là pour chasser Idriss Deby et garantir un pillage systématique de notre pays, à savoir pour leurs proches parents et autres gourous qui combattent à leurs côtés.

 

Nous sommes trompés et vraiment dupés sur toutes les lignes qu’ils ont tracées et qu’ils continuent de les tracer. Sinon comment des individus qui discriminent sur la base purement régionale et clanique  même ceux qui sont sur le terrain avec eux, pour combattre le régime de Deby, nous promettent le contraire, c’est à dire un changement national. Quelle comédie Timano-Nourien?

 

En outre,   parlant  du FSR de Monsieur  Hassaballah Soubiane, le CAR de Dr Albissaty et de l’UFDD -R, l’allergie du rapprochement demeure incurable pour le moment. Puis l’UFDD-R, qui est incontestablement une nouvelle formation bien mûre sur le champ politique comme militaire et qui rassemble plusieurs  Résistants des diverses régions du Tchad, mais malheureusement pour le Peuple tchadien et le devenir du Tchad,  il y’a bêtement et joulousement  Monsieur Timan et Monsieur Nouri qui s’opposent farouchement à son épanouissement. Ces duos contestent sans cesse l’évolution et la légitimité de cette formation qui est l’UFDD-R, et même auprès des autorités Soudanaise ils continuent de manigancer pour que l’UFDD-R n’y trouve une  dynamique égale à leurs formations tribales. Ceci est un acte de sabotage continuel, alors que si l’on fait référence au morcellement de l’UFDD de Nouri, là encore beaucoup des questions nécessitent des réponses et auxquelles seul Timan et Nouri connaissent les réponses

.

Cependant, sincèrement je pense qu’il est temps pour tous les Résistants de dire  non à ce banditisme de grand chemin pratiqué par Timan et Nouri d’où le seul but est d’empêcher toute autre forme de Résistance qui se veut autonome, nationale et qui ne désire aucunement se soumettre à leurs supercherie de se développer.

 

Alors, Monsieur Timan n’est-il pas complice avec son oncle pour exterminer nos vaillants Résistants véritablement soucieux de notre avenir commun ?  Si quelqu’un me dit que la défaite de l’UFR face aux milices de Deby au début de mois n’a pas été  programmée,  je le prends comme un naïf. Chers compatriotes, ouvrez grandement les yeux et chercher à savoir comment le colonel Hamouda a été arrêté ? 


Un CEMGA doit être bien protégé par ses éléments, autrement dit, tous les résistants n’étaient pas engagés d’une manière collective et que beaucoup des hypocrites ont observé des réserves malines,  et encore connaissant la capacité de l’ennemi en face certains groupes armés n’ont été pris en considération.Pourquoi l’UFR n’a pas fait un communiqué après la guerre pour démontrer aux militants et militantes de l’opposition dans son ensemble qu’ils étaient tous engagés sur le même terrain dans un esprit  patriotique, notamment par une vraie illustration?

 

Pire, certains membres de l’UFR, nous annoncent une reprise des hostilités dans les jours à venir, mais à vrai  dire la situation humaine et citoyenne ne leur permettra  quasiment pas. L’UFR est en détresse politique et stratégique même si on ne nous dit pas, je pense qu’il faut voir autrement la situation de l’UFR. Comme nul n’est sensé connaître la réponse aux multiples questions qui se posent, ici et ailleurs, là encore les tchadiennes et tchadiens attendent d’autres alternatives, s’il y’a alternative emmenant de Vous, sous vos commandes,  Monsieur Timan, Monsieur Nouri.

 

J’appelle à tous les compatriotes dans le monde entier de faire pression sur nos frères combattants et militaires de la Résistance Nationale de demander la démission de Timan, pour l’avenir de notre pays et l’avenir du peuple tchadien, si non mieux vaut aller  rallier les autre formations dignes et citoyennes que de donner vos vies pour un avenir incertain  aux côtés de ces chefs tribaux qui ne cherchent qu’injustement la place de Deby pour régner sur le peuple tchadien à leurs tours.

 

Le Soudan avec son régime décrié par son peuple n’a jamais aidé d’une manière positive et dynamique nos frères de la Résistance nationale. Les soudanais n’y sont pas pour la paix au Tchad, tans disque pour le soudan, c’est d’emblée soit Nouri, soit Timan du fait que ces deux vieux sont là pour les leur, proprement dit en tchadien. Alors, c’est  de la zizanie pure et simple, les soudanais gardent  la rébellion à la frontière pour intimider le malade, criminel  et pédophile Deby avec son clan Itno et sa compagnie des cadres des griots. Le soudan prend les rebelles tchadiens dans son grand ensemble, pour un objet de pression au moment opportun. C’est dommage alors qu’il y’a un réel problème au Tchad.

 

Pourquoi les éléments de l’UFCD qui ont refusé de prendre part à cette énième offensive contre le régime de N’djamena, nous savons tous que Djibrine Assaly ayant quitté le MOSANAT, l’on a bien estimé qu’il ne rendra guère honneur à sa couleur nationale en s’alignant derrière un certain Timan ou encore un certain Nouri. Puis, que l’on sache encore que les anciens de Mahamat Nour n’étant  pas d’accord sur la nomination de Timan à la tête de l’UFR, les raisons des discordes et de cette défaite déplorable pour nous tous révèlent  de ce qu’ils nous ont pendant longtemps cachés. Malheureusement pour le secteur des tribaux, l’UFR est mutilée, politiquement, militairement.

   

Cependant, pour éviter le remplacement du criminel Deby par un autre criminel, je demande aux résistants de l’UFDD R, de FSR et de CAR de conjuguer leurs efforts, et s’unir sagement pour rompre avec cette idéologie tribale afin de faire une vraie force de la résistance nationale, ce qui serait évidement  le seul et l’unique espoir pour le peuple tchadien.Il faut dire sans réserve ce qui ne marche pas dans la rébellion. Il faut dire à  Timan de démissionner et partir là où il le souhaite et sans oublier de  prendre son proche coéquipier et lointain adversaire qui est incontestablement, Nouri (toute fois le grand mal est déjà  fait). Nous demandons à tous ceux qui cherchent un avenir criminel et tyrannique comme celui de Deby de partir sans manipuler et massacrer nos compatriotes, Deby n’est pas le seul Tyran tchadien, je pense que beaucoup estime pareil sur ce sujet et qui sont  sur le terrain et ailleurs.

 

Je n’ai pas un problème contre Timan, ni contre Nouri que j’ai milité pendant 3 ans sous sa direction, mais tout simplement ils ne sont pas démocrates, ils sont des chefs de clans qui cherchent leur propre intérêt et ceux de leurs familles. Or, nous ne pouvons pas accepter ça, et attention aux amalgames, si je dis leur famille, cela ne vise pas du tout leurs ethnies. Il ne faut pas refuser cette triste réalité qui ne cesse de surgir. En outre, j’ai bien compris la combine du Commandant en chef de l’UFR. Parce que l’UFR était vouée à l’échec dès la désignation de Timan. Je ne suis pas contre Timan Ni contre Nouri, mais contre leur idéologie tribale et leur bras de fer contre certains Résistants qui sont là avant que ce duo de vieux prenne même le chemin du maquis.

 

Chers compatriotes combattons ensemble tous les ennemis de la paix et la démocratisation dans notre pays, laisser nos idées tribales et régionales et soyons combattant de la paix, de l’Unité, et de la démocratie dans notre chère patrie le Tchad. Je rends hommage à ceux qui sont tombés dans le piège tendu par Deby, son neveu Timan. Alors, arrêtez  de massacrés nos jeunes compatriotes dans une guerre tribale, qui n’a ni l’intérêt du Tchad et s’il faut remplacer Deby par Timan, Idriss Deby est un tchadien  comme nous tous, nous le contestons par ce qu’il est tribal, pédophile et criminel rien de plus, alors nous ne pouvons pas soutenir des individus tribaux et criminels.

 

Je sais qu’il  y’aura aveuglement des contestations de la part de partisans de l’UFR, mais au-delà de toute lecture partisane, voyons cela autrement. Et sachez aussi que je ne suis pas contre les Résistants, car  j’étais parmi les premiers à dénoncer le criminel Deby dans sa conduite d’ivresse relative à la gestion calamiteuse de notre appareil Etatique. (Comme,  nous avons aussi qu’il y’a des partisans et des espions criminels à la solde de  l’inconscient Deby un peu partout à travers le monde, et y compris dans la rébellion, donc, en toute sincérité et complètement je m’en fou des  manifestation ou des contestation de la part des tribalistes attardés)

 

Nous cherchons un Tchad meilleur, libre et démocratique, nous ne sommes pas pour la dictature, ni pour le pillage du Tchad. Pour sauver notre patrie il est temps de combattre tous les vieux criminels infiltrés dans nos forces de la Résistance Nationale, ils n’incarnent  ni idée politique, ni le sens de patriotisme. Ces vieux tribalistes attardés d’autre fois entravent à la cohésion sociale entre les hommes et à l’évolution de toute formation nationale de la résistante.

 

Pour ma part, en tant que citoyen tchadien libre et souverain de sa lecture dans le climat politique de notre pays, je vous propose le camarade Dr Bichara Idriss Haggar comme Président de la Résistance Nationale UFR. Cet Homme est un bon patriote, nationaliste, intellectuel et il connaît très bien le droit à la vie, à la liberté et à la  vraie véritable démocratie dont notre peuple est assoiffé. Le malaise est profond à l’Est, mais personne ne cherche à savoir, du fait que nous sommes obsédés par la guerre contre notre ennemi commun qui est toujours le criminel Deby sans régler le problème interne. Où allons-nous ainsi?

 

Si par malheur UFR arrive au pouvoir dans cette condition, c’est la guerre civile, d’abord entre  les trio UFCD, RFC, UFDD sans compter ceux qui sont réticents  par patriotisme en vers  l’UFR comme FSR  , CAR de Dr, Albissaty, et UFDD -R. Et en plus de cela chaque groupe va se renforcer en  armes et en hommes après la chute de Deby, alors il faut penser au pire avant de penser à la démocratisation de cette dictature que traverse notre pays depuis tant de décennies.

 

Nous les tchadiens, nous détestons la vérité, mais ceci est la réalité qui nous attend. Une fois de plus, je confirme que si les vieux arrivent au pouvoir, il faut  se préparer au pire, d’abord chacun de nous devrait  faire partir sa famille ou ses proches loin de N’djamena et s’attendre à une guerre de tendance très violente et meurtrière, par ce que chaque groupe rebelle  à son plan B. Monsieur Erdimi Timan n’oubliera pas que Nouri a perdu  sa place du n° 1 de la résistance à cause de sa politique de discrimination et familiale. Si vous pensez  régner après Deby, je crois que vous vous trompez sur toute les lignes, on ne vous laissera pas régner comme Vous le prétendez.

 

Pour la fin, que le bon Dieu protége notre pays et notre peuple de toute forme de piége tendue par les ennemis du Tchad avec la complicité des bandits de tout bord. Ceci est un écrit bien réfléchit et avec une bonne analyse du terrain.

 

Correspond particulier de la vérité qui choque !

 

LT. Abdallah Moussa Idriss

Exilé tchadien à la recherche de la paix et de la démocratie au Tchad

Contact: abdallah.moussa@laposte.net

 

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