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Tchad, Berceau De L'humanité

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11 août 2011 4 11 /08 /août /2011 12:46

Le premier porte-avions chinois est un ancien bâtiment ukrainien réarmé et modernisé. Acheté en 1998 il était destiné à être transformé en casino à Macao. Son réarmement, un temps secret, est vite devenu un secret de polichinelle.

Détenir un porte-avions est, pour la Chine, la façon de démonter ses ambitions dans un immense territoire maritime très disputé. Détenir un porte-avions n’est cependant pas tout, nous sommes loin d’un groupement aéronaval constitué.

Le porte-avions en question a bien pris la mer, mais l’eau de mer seulement car il est encore loin d’être opérationnel. Il lui faut pour cela, constituer un groupe naval d’accompagnement, ce qui n’est pas encore réalisé.

 

pa-chine-eae44.jpgOn murmure que la Chine aurait, en construction, deux porte-avions supplémentaires ce qui démontre sa volonté d’agir sur les mers de la région (et d’ailleurs) de façon globale, avec un objectif de devenir une grande puissance navale. Cet objectif de multiplier sa puissance, la Chine l’accompagne par des augmentations significatives de budgets dans tous les domaines de la défense avec un bond budgétaire de plus de 70% en cinq ans. Cette montée en puissance inquiète déjà le Japon, en proie à de grandes difficultés économiques et contraint de diminuer son budget défense de façon drastique.

 

Reste, pour équilibrer les forces navales de la région, les puissantes flottes US, seules flottes en capacité de rivaliser avec une Chine aux vues maritimes gourmandes. La parité ne sera pas atteinte avant une bonne dizaine d’années mais les Américains, devant trois groupements aéronavals chinois complets auront bien du souci à se faire. Une des questions clés est quid de la formation des pilotes chinois ? Les centres de formation nécessitent des entraînements à bord de porte-avions et, à part les Américains, nulle nation ne possède ce genre de centre tout au plus une petite succursale comme les Français et les Britanniques tous formés à l’école de l’US navy d’ailleurs.

 

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8 août 2011 1 08 /08 /août /2011 12:27

Les rebelles libyens contrôlent la ville de Bir al Ghanam, à 80 km au sud de Tripoli, après deux jours d’affrontements avec les forces de Mouammar Kadhafi, rapporte, ce lundi, un journaliste de Reuters sur place.

 

 

Ce dernier a constaté l’absence de l’armée libyenne dans cette bourgade située dans le désert. Il s’agit du point le plus proche de la capitale jamais atteint par les insurgés, depuis le début de leur campagne engagée il y a six mois contre le colonel libyen. Le journaliste raconte avoir vu dans la ville trois chars incendiés et une pièce d’artillerie abandonnée par les forces kadhafistes.

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8 août 2011 1 08 /08 /août /2011 12:05

ALeqM5jui.jpgSix chefs d'Etat africains dont le Soudanais Omar el-Béchir, sous le coup d'un mandat d'arrêt de la Cour pénale internationale (CPI), sont arrivés dimanche à N'Djamena en vue de l'investiture du président tchadien Idriss Deby Itno, réélu à son poste en avril. Omar el-Béchir est arrivé vers 15h00 locale (14h00 GMT) et a été accueilli à l'aéroport par son homologue tchadien qui a aussi accueilli personnellement les présidents centrafricain François Bozizé, béninois Boni Yayi, nigérien Mahamadou Issoufou, sénégalais Abdoulaye Wade, et burkinabé Blaise Compaoré.

 

D'autres chefs d'Etat sont attendus en soirée et lundi matin pour la cérémonie qui doit avoir lieu en fin de matinée.

Réélu au premier tour de l'élection du 25 avril (avec 83,59%) qui a été boycottée par l'opposition, le président Deby, arrivé au pouvoir par un coup de force en 1990, va entamer son 4e mandat de 5 ans après avoir été élu en 1996, 2001, 2006 lors de scrutins contestés.

 

Depuis janvier 2010, le Tchad et le Soudan se sont engagés dans un processus de normalisation de leurs relations après cinq ans de guerres par rébellions interposées. Leurs relations sont depuis au beau fixe.

Les deux pays ont mis en place des patrouilles communes à leur frontière et ont expulsé de leur pays les chefs rebelles luttant contre le régime voisin.

 

Omar el-Béchir est sous le coup de mandats d'arrêt de la Cour pénale internationale (CPI) pour génocide, crimes contre l'humanité et crimes de guerre au Darfour. Son arrestation dépend de la bonne volonté des Etats qui n'ont l'obligation de l'arrêter que s'il transite par leur territoire. Il s'était déjà rendu au Tchad à N'Djamena en juillet 2010 pour le sommet de la Communauté des Etats sahélo-sahariens (Cen-Sad) qui lui avait apporté leur soutien sur le dossier de la CPI. Le conflit du Darfour a fait en sept ans 300.000 morts selon les estimations de l'ONU -10.000 d'après Khartoum- et 2,7 millions de déplacés.

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8 août 2011 1 08 /08 /août /2011 12:02

Le ministre chinois des Affaires étrangères Yiang Jiechi a promis que son pays continuerait de soutenir le Soudan "quels que soient les changements intérieurs et extérieurs", au début d'une visite de deux jours dans ce pays, ont rapporté les médias soudanais.

 

ALeqM5iP2ej0.jpg"La politique chinoise vis-à-vis du Soudan ne changera pas, quels que soient la pression et les changements intérieurs et extérieurs", a-t-il dit, cité dimanche soir par le Sudan Media Centre (semi-officiel), peu après son arrivée à Khartoum.

"La Chine continuera de soutenir les projets liés aux infrastructures dans les domaines de l'économie et du développement", a-t-il ajouté. La Chine entretient des relations privilégiées avec le Soudan, sous le coup de sanctions économiques américaines depuis 1997. Pékin est un important fournisseur de matériel militaire du régime de Khartoum et le premier acheteur de pétrole du Soudan.

 

Le président soudanais Omar el-Béchir, sous le coup de deux mandats d'arrêt de la CPI pour crimes de guerre, crimes contre l'humanité et génocide au Darfour, s'est rendu en Chine juste avant la sécession du sud du pays, où se trouve la majeure partie du pétrole soudanais, devenu le 9 juillet le Soudan du Sud. M. Jiechi a appelé le Soudan et le Soudan du Sud à trouver "des solutions d'urgence" à leurs différends, deux jours après qu'un conflit sur des taxes douanières a bloqué un chargement de 600.000 barils de pétrole provenant du Soudan du Sud à Port Soudan."Le Soudan et le Sud vont perdre l'équation de la paix s'ils ne coopèrent pas sur les questions communes et disputées", a-t-il ajouté.

 

Le ministre doit rencontrer son homologue soudanais Ali Karti lundi matin, puis M. Béchir à son retour du Tchad, avant de se rendre mardi à Juba, la capitale du nouvel Etat sud-soudanais.

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5 août 2011 5 05 /08 /août /2011 08:24

GENEVE, 4 août 2011 (IRIN) - Des centaines de migrants tchadiens bloqués ont été évacués du sud de la Libye par pont aérien, a déclaré l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) le 2 août à Genève.  « L’opération, qui a pris fin le 30 juillet, a permis d’évacuer 1 398 migrants tchadiens vulnérables et d’autres ressortissants de pays tiers, y compris de nombreuses femmes, enfants et [des] personnes âgées, qui avaient fui les régions autour de Tripoli, Misrata, Benghazi et Sebha », a déclaré aux journalistes Jean-Philippe Chauzy, le porte-parole de l’OIM.

2011062.jpgLes migrants ont été emmenés dans un centre de transit à Sebha puis par avion à N’Djamena, où on les a aidés à rentrer dans leur ville et village. Les rapatriés blessés de guerre ont été envoyés au Comité international de la Croix-Rouge dans la capitale tchadienne.  « Les migrants que nous avons trouvé il y a juste un mois étaient épuisés après avoir passé des semaines à errer et à vivre en plein air, avec un accès limité à la nourriture, à l’eau et aux services de santé », a dit Qasim Suffi de l’OIM, qui a supervisé les 10 vols.

« Ce pont aérien humanitaire a fourni une solution à tous ceux qui n’avaient tout simplement pas les moyens ou la force de rentrer chez eux », a-t-il dit. « Nous continuerons à surveiller régulièrement la situation à Sebha pour voir si d’autres migrants demandent une assistance à l’évacuation dans les prochaines semaines ». Plus de 78 000 Tchadiens sont rentrés chez eux durant les derniers mois, la plupart les mains vides, selon l’OIM.

De nombreux membres de leurs familles comptaient sur les envois d’argent qu’ils effectuaient depuis la Libye. Maintenant que ces fonds se sont taris, leurs familles seront encore plus vulnérables lors de période d’aggravation de l’insécurité alimentaire. Près de 200 000 Ouest-Africains ont quitté la Libye pour rentrer dans leur pays d’origine, depuis le début des combats entre le dirigeant libyen Mouammar Kadhafi et les rebelles qui essayent de l’évincer.

De plus, des milliers de migrants, la plupart originaires d’Afrique subsaharienne, cherchent à fuir en traversant la Méditerranée sur des petits bateaux délabrés et surchargés. Des centaines d’entre eux sont probablement morts durant ces derniers mois en essayant d’atteindre l’Italie.

Le 1er juillet, les médias italiens ont rapporté que plus d’une vingtaine de migrants africains étaient morts dans un bateau surchargé qui faisait la traversée de la Libye vers l’île italienne de Lampedusa. Le bateau de 15 mètres aurait transporté 296 personnes. Les survivants ont été amenés à terre et transportés dans un abri pour les réfugiés.  En avril, un bateau qui aurait transporté jusqu’à 300 migrants depuis la Libye a chaviré, entraînant la disparition de 250 personnes.

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30 juillet 2011 6 30 /07 /juillet /2011 13:10

Ce document est un ensemble des données qui sont analysées par l’auteur sur l’histoire récente du Tchad. Dans son ouvrage, il présente un répertoire de tous les gouvernements du Tchad, de 1957 à 2010. Avec beaucoup d’illustrations, l’auteur décrit l’évolution politique du Tchad, à travers les différents régimes qui se sont succédés, les hommes qui les ont animés et les grands événements qui les ont marqués. Ce livre a été préfacé par un ancien ministre de la communication du Tchad, Hourmadji Moussa Doumgor qui indique que le livre est une source inépuisable de réflexion sur l’histoire politique du Tchad, une base de données pour qui veut élaborer un projet de société pour un Tchad nouveau. Dans son ouvrage, l’auteur souligne que depuis 50 ans, chaque fois qu’un gouvernement a été formé, chaque communauté se préoccupe, d’abord, de se voir représenté et à certain degré. Selon lui, la sous-représentation ou l’absence de représentation devient ainsi une source de mécontentement. D’après l’auteur, c’est pour éviter de faire des mécontents que les dirigeants tchadiens, à une certaine époque, sont passés maitres dans la formation des gouvernements dits: «d’union nationale», de «réconciliation nationale», «provisoire d’union», «d’entente nationale», «de la démocratie Consensuelle et participative», etc. Il affirme par ailleurs, que cette approche est le seul moyen de préserver l’unité et la concorde nationales, la paix sociale et la stabilité politique.

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De Gabriel Lisette à Hissein Habré (1957-1990)
Gabriel Lisette, chef du Parti Progressiste Tchadien (PPT): (Gabriel Francesco Lisette est né le 2 février 1919 à Puerto Bello, au Panama, de parents guadeloupéens). Vice-président du Conseil du gouvernement (mai 1957-décembre 1958). Premier ministre, chef du gouvernement provisoire (décembre 1958-février 1959). Le cabinet du gouvernement dont Gabriel Lisette en est le vice-président est composé de 10 membres, présidé par René Troadec, chef du territoire. Néanmoins, le Premier gouvernement provisoire d’union (8 décembre 1958) a été dirigé par Gabriel Lisette en qualité de Premier ministre, ministre du Tourisme et de l’Information. Il a été plusieurs fois ministre dans les gouvernements de Sahoulba, Koulamallah et Tombalbaye. Il était, par ailleurs, maire de Fort-Lamy en 1956. La chute du gouvernement de Lisette marque le début d’une instabilité gouvernementale sans précédent. La formation du deuxième gouvernement provisoire fut confiée au président de l’Assemblée législative, Sahoulba Gontchomé.

Deuxième, troisième et quatrième gouvernements provisoires
Sahoulba Gontchomé, président de l’Action Sociale Tchadienne (AST), (chef traditionnel des Moundang, intronisé 13ème Gon le 1er mai 1946, Sahoulba Gontchomé est né le 16 octobre 1916): Premier ministre, chef du Gouvernement provisoire (10 février-11 mars 1959). Son gouvernement élu par l’Assemblée législative constituante le 11 février 1959,, son cabinet est composé de 9 membres, dont lui-même occupait le poste de président du gouvernement provisoire et ministre de l’Instruction publique, de l’Enseignement technique, de la Jeunesse, des Sports, de l’Information et du Tourisme.

13 mars 1959: Ahmed Koulamallah, Premier ministre, chef du gouvernement provisoire (12-24 mars 1959), d’abord membre fondateur de l’Union Démocratique Tchadienne (UDT), il fonde, ensuite, son propre parti, le Mouvement Socialiste Africain (MSA), en 1957. Né en 1912 à Massenya, marabout puis commerçant, Ahmed Koulamallah est descendant de l’aristocratie baguirmienne. Elu par l’Assemblée le 13 mars 1959, son cabinet est composé de 12 membres, complétés le même jour, de 6 autres personnalités nommées au gouvernement.

28 mars 1959: François (Ngarta) Tombalbaye, Premier ministre, puis président de la République (1959-1975). Le père de l’Indépendance du Tchad est né vers 1918 à Bessada (Moyen-Chari). Devenu moniteur de l’enseignement, il a servi successivement à Massenya, Mao, Fort-Lamy et Koumra, entre 1939 et 1946. Les gouvernements de l’ère Lisette jusqu’à celle de Tombalbaye sont répartis sur quatre périodes (remaniements). Dans celui formé le 28 mars 1959, issu de l’Acte constitutionnel n° 4, adopté par l’Assemblée législative constituante en sa séance du 24 mars 1959, où il était Premier ministre, François Ngarta Tombalbaye a nommé 9 personnalités comme membres de son gouvernement.

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30 juillet 2011 6 30 /07 /juillet /2011 08:50

photo_-copie-1.jpgBENGHAZI, Libye (Reuters) - Les rebelles libyens ont annoncé vendredi soir que le général Abdel Fattah Younès, commandant militaire des forces insurgées, avait été assassiné par des rebelles l'escortant vers Benghazi, où il devait être interrogé. Ces explications, qui font suite à vingt-quatre heures de confusion sur les circonstances de sa mort, sonnent comme une confirmation des tensions internes au sein de la rébellion en lutte depuis la mi-février contre le régime de Mouammar Kadhafi. Abdel Fattah Younès, ancien compagnon d'armes du dirigeant libyen, avait fait défection et rejoint l'insurrection. Il avait été rappelé de la ligne de front de Brega, à l'ouest de Benghazi, pour comparaître devant une commission judiciaire chargée d'enquêter sur des questions militaires.

 

D'après Ali Tarhouni, membre du Conseil national de transition (CNT) installé par les rebelles, un chef de milice avait reçu l'ordre d'aller le chercher. Ce sont les hommes de l'escorte qui auraient abattu le chef militaire. Ils sont en fuite.

L'assassinat d'Abdel Fattah Younès, annoncé jeudi soir par le président du Conseil national de transition, Moustafa Abdeldjeïl, porte un coup sévère à la rébellion au moment où celle-ci lance une nouvelle offensive dans l'ouest du pays.

Sa mort pourrait aussi révéler de profondes divisions au sein de la rébellion alors qu'elle continue d'engranger des soutiens sur le plan diplomatique - la Grande-Bretagne a à son tour reconnu cette semaine le CNT comme le représentant légitime du peuple libyen, s'ajoutant à la trentaine de pays qui avaient déjà franchi le pas. A Washington, le département d'Etat a estimé que son décès portait un coup à la rébellion mais en a appelé à la solidarité parmi les insurgés. "Ce qui importe, c'est qu'ils travaillent avec diligence et transparence pour assurer l'unité de l'opposition libyenne", a dit le porte-parole du département d'Etat, Mark Toner.

 

COMBATS DANS L'OUEST

Le corps criblé de balles d'Abdel Fattah Younès est arrivé vendredi dans Benghazi, où son cercueil a été exposé sur la place centrale de la ville, fief de l'insurrection, entouré de proches et de partisans en pleurs. Un de ses neveux, Abdoul Hakim, a réitéré l'allégeance des siens au mouvement rebelle. "Nous resterons à vos côté jusqu'au bout", a-t-il déclaré en s'adressant au président du CNT, Moustafa Abdeldjeïl. Le bruit a couru que le chef militaire des rebelles était soupçonné d'avoir mené des discussions secrètes avec le gouvernement de Kadhafi. L'annonce de sa mort a provoqué des scènes de liesse chez les partisans de Kadhafi à Tripoli, selon des témoins. La capitale libyenne a été secouée par quatre explosions dans la nuit de jeudi à vendredi.

 

Abdel Younès faisait partie du groupe qui porta Mouammar Kadhafi au pouvoir par un coup de force en 1969. Il avait fait défection pour rejoindre la rébellion en février dernier, devenant le chef des opérations militaires du CNT. "Beaucoup de membres du CNT ont été des fidèles de Kadhafi pendant très longtemps. Ils appartenaient au premier cercle et ont rejoint le CNT dans un deuxième temps", rappelle Geoff Porter, du cabinet de consultants North Africa Risk. Sa mort, estime-t-il, "est révélatrice de schismes qui apparaissent ces derniers mois au sein du CNT (...) On pourrait assister aux exemples les plus extrêmes de ces divisions entre les anciens membres du régime et les pionniers de la rébellion".

 

Certains insurgés n'ont jamais accepté de voir leur armée dirigée par un ancien proche de Kadhafi. Abdel Younès a été tué alors que les rebelles du djebel Nefoussa (ouest) ont lancé jeudi une nouvelle offensive contre les troupes loyales au colonel Kadhafi. La guérilla dit s'être emparée de plusieurs villages, dont Ghezaïa, près de la frontière tunisienne, mais n'ont toujours pas réalisé de percée décisive et les deux camps semblent se préparer à voir perdurer la guerre civile pendant le ramadan, qui intervient cette année au mois d'août. A Tripoli, le gouvernement libyen a affirmé que les forces fidèles au colonel Kadhafi avaient tué depuis mercredi au moins 190 insurgés dans ces combats dans l'Ouest.

Le porte-parole du gouvernement, Moussa Ibrahim, a également attribué à Al Qaïda l'assassinat de Younès.

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28 juillet 2011 4 28 /07 /juillet /2011 15:31

181879Le 31 juillet, 900 des 1 200 soldats qui composaient les Forces françaises du Cap Vert (FFCV), présentes au Sénégal depuis 1974, auront quitté Dakar pour laisser la place, dès le lendemain, aux 300 hommes des Eléments français au Sénégal (EFS). Ce départ massif va de pair avec la dissolution des FFCV conforme au nouvel accord de coopération militaire entre le Sénégal et la France, et à la volonté du président sénégalais Abdoulaye Wade, exprimée en avril 2010, de voir son pays reprendre les bases françaises pour y exercer sa "souveraineté".

Un départ dans la discrétion, aucune cérémonie fastueuse n'étant prévue: les FFCV ont déjà organisé le 10 juin à Dakar une "fête d'adieu" sous la forme d'un spectacle sons et lumières, retraçant les grandes étapes de leur présence au Sénégal et de leur rôle en Afrique de l'Ouest et en Mauritanie.

Deux grandes opérations ont marqué cette présence: en 1977-1978, l'opération Lamentin, menée par des avions militaires en Mauritanie afin de stopper les raids du front Polisario en lutte pour l'indépendance du Sahara occidental (ex-territoire espagnol devenu marocain), puis en 2003 et 2011, l'opération de soutien à la force française Licorne en Côte d'Ivoire.

La présence militaire française au Sénégal ne date cependant pas de la création des FFCV en 1974, mais remonte à plus de deux siècles, du temps où Saint-Louis du Sénégal était la capitale de l'Afrique occidentale française (AOF). Une présence revisitée après l'indépendance des pays de l'AOF en 1960 qui aboutira à la signature de nouveaux accords de défense entre Dakar et Paris, dont celui du 1er juillet 1974 donnant naissance aux FFCV. Les FFCV, dont le général Olivier Paulus a été le dernier commandant, constituaient avec les forces présentes à Libreville et Djibouti, les trois bases permanentes françaises en Afrique. Libreville restera à partir du 1er août la seule sur la façade Atlantique du continent.

Les nouveaux Eléments français au Sénégal, commandés par le général Grégoire de Saint-Quentin, constitueront "une plate-forme de coopération militaire opérationnelle bilatérale et régionale" au profit des armées des 15 pays membres de la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cédéao).

Une autre "plate-forme de coopération militaire", du même type que celle du Sénégal, sera également basée au Tchad.
Aux 300 soldats français des EFS, s'ajoutent quelque 150 Sénégalais membres du personnel local, nettement moins que les 260 qui assistaient les FFCV et faisaient vivre plusieurs milliers de personnes.

Selon le général Paulus, le licenciement des 110 Sénégalais s'est toutefois fait dans les meilleures conditions possibles, puisqu'ils doivent percevoir "jusqu'à 40 mois de salaires". Les EFS resteront basés à Dakar dans des installations mises à disposition par le Sénégal et déjà occupées par l'armée française.


En février 2010, le Sénégal et la France, qui a entrepris de réduire de manière significative sa présence militaire en Afrique d'ici à 2014, s'étaient mises d'accord sur la dissolution des FFCV. Pour le président Wade, l'idée de conserver des bases terrestre, aérienne et navale françaises au Sénégal, un des rares pays du continent à n'avoir jamais connu de coups d'Etat, "a paru de plus en plus incongrue" et "ressentie comme une indépendance inachevée".La France est présente depuis 350 ans au Sénégal qui fut sa première colonie d'Afrique subsaharienne. Quelque 25.000 Français y vivent, dont près de la moitié de binationaux. Il s'agit de la plus importante communauté française au sud du Sahara avec celle de Madagascar.

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11 juillet 2011 1 11 /07 /juillet /2011 12:29

ALeqM5gP_.jpgN'DJAMENA — Tortures, détentions arbitraires, disparitions: réunies à N'Djamena, des victimes de la répression au Tchad sous Hissène Habré (1982-1990) -- accusé de crimes contre l'humanité -- témoignent, en se demandant toujours pourquoi elles ont été maltraitées. Fatima Mando a été arrêtée à son travail à N'Djamena en 1983 avec trois autres femmes, soupçonnées d'avoir manifesté en faveur de rebelles. "Pour nous nous faire avouer, c'était la bastonnade, on nous a bien tapé. On t'oblige à te déshabiller. Ils m'ont déchiré mes habits. (...) J'ai raconté n'importe quoi, j'ai dit qu'ils me tuent": Mme Mando pense avoir pu sortir après dix jours grâce notamment à l'intervention de son supérieur.

 

"Mon mari est la seule des 40.000 victimes (estimation du nombre de morts en détention ou exécutés par une commission d'enquête) dont le corps a été restitué", dit de son côté Zenaba Galyam, veuve d'un directeur de cabinet d'"Hissène" arrêté en 1983 par deux de "ses propres amis" et mort en camp militaire en 1984. Jean Noyoma Kouvounsouna, alors âgé de 28 ans, a été interrogé pendant trois jours à la Direction de la documentation et de la sécurité (DDS, police politique) en mai 1989. "On m'a attaché et on m'a mis l'eau sous pression dans la bouche pour m'obliger à dire que j'étais un agent de la Libye au Tchad", explique-t-il. Le Tchad a été en guerre contre la Libye de Mouammar Kadhafi dans les années 1980.

 

Transféré au "camps des martyrs", il y passe "sept mois et deux semaines (...), on était (à six) dans des cellules de 1m50 sur 2 m". "On était si serré que pour me tourner, il fallait que tout le monde se tourne", se souvient Clément Abaifouta, arrêté le 12 juillet 1985 à N'Djamena et détenu près de quatre ans. Il déclare que, "fossoyeur", il enterrait 8 à 10 cadavres par jour en moyenne que le geôlier appelait "sacs". "Nous menons cette lutte pour savoir pourquoi nous avons été soumis (...) à un tel traitement", explique-t-il.

 

Le 13 août 1984, des hommes de la Brigade spéciale d'intervention rapide (Bisir, armée), sont venus chercher le grand-frère de Pierre Ngolsou (alors lycéen) et un ami qui aurait hébergé un opposant au Nigeria, se souvient-il. "Depuis on ne sait pas ce qu'on en a fait", regrette M. Ngolsou. Antoinette Mandjere avait 42 ans et vivait à Sarh (sud) en septembre 1984 quand son frère, commissaire, a disparu. Son corps a été retrouvé quelques jours après, abandonné en brousse: "On n'enterrait pas les morts, on laissait les gens pourrir". Des villageois l'ont discrètement enterré. Elle a été à son tour menée chez le directeur de la police, frappée avec des branches et finalement libérée grâce au préfet. S'il n'était par intervenu "ils allaient m'attacher pour me mettre dans le Chari (rivière)", affirme-t-elle. C'est chez elle, dans la capitale, qu'on vient chercher Ginette Ngarbaye en 1985 pour l'emmèner à la DDS, où elle est accueillie par "un monsieur grand, gros, avec une chemise tachetée de sang".

 

Elle est accusée d'avoir vu des opposants dans le sud du pays. "Ils m'ont torturée, ils mettaient les fils électriques partout et je m'évanouissais", se remémore Mme Ngarbaye, alors enceinte de 4 mois. Elle a passé deux ans en détention. "Mon enfant a fait ses premiers pas là-bas", dit-elle. Soudain, les téléphones portables sonnent et les visages s'illuminent: le Sénégal, où s'était réfugié Habré en 1990 après avoir été renversé par Idriss Deby Itno, l'actuel président tchadien, a finalement renoncé à le renvoyer au Tchad, devant la pression de l'ONU qui craint que l'ex-dictateur ne soit lui-même torturé.

 

Les victimes redoutent notamment qu'il ne puisse être jugé équitablement dans son pays. "Nous nous n'avons pas confiance en notre justice", a affirmé à l'AFP M. Abaifouta, président de l'Association des victimes contre la répression politique (AVRP) demandant que Habré soit envoyé en Belgique, "le seul pays qui a demandé à le juger".

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8 juillet 2011 5 08 /07 /juillet /2011 22:41

CPS_SEI12_280509115222_65.jpgLe gouvernement sénégalais a confirmé vendredi le retour au Tchad lundi de l'ex-président tchadien Hissène Habré, poursuivi pour crimes contre l'humanité et réfugié au Sénégal après sa chute en 1990, a annoncé à l'AFP le porte-parole du gouvernement, Moustapha Guirassy.

Je confirme, a déclaré M. Guirassy, sollicité pour une réaction après l'annonce par le gouvernement tchadien de la décision du Sénégal de renvoyer dans son pays d'origine M. Hissène Habré le lundi 11 juillet par un vol spécial affrété par le gouvernement sénégalais.

Le Sénégal a décidé de procéder à l'extradition de Hissène Habré le 11 juillet par avion spécial, en présence d'un représentant du président de la Commission de l'Union africaine (Jean Ping) et d'un représentant de la Conférence des chefs d'Etat, a dit M. Guirassy.

Le Tchad est déjà informé et il s'agit de signifier la décision à Hissène Habré, a ajouté le ministre, sans préciser si ce dernier était encore à son domicile de Dakar où déjà aux mains des autorités sénégalaises.

L'UA a donné un mandat au Sénégal pour juger Hissène Habré ou l'extrader et nous avons signé et ratifié des conventions contre la torture. Nous ne voulons pas être en faute par rapport à cette injonction de l'UA, a fait remarquer le ministre.

Hissène Habré, qui a dirigé le Tchad de 1982 jusqu'à son renversement en 1990, est réfugié Dakar depuis sa chute. Il est accusé de crimes contre l'humanité, crimes de guerre et torture.

Le président sénégalais Abdoulaye Wade avait accepté la demande de l'Union africaine (UA), en 2006, de le juger au nom de l'Afrique. Mais aucune information judiciaire n'a été ouverte.

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