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Tchad, Berceau De L'humanité

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7 mai 2011 6 07 /05 /mai /2011 20:30

icc-moreno-bashir-.jpgLe président soudanais Omar el-Béchir, qui fait l'objet d'un mandat d'arrêt de la Cour pénale internationale (CPI) depuis 2009, s'est rendu aujourd'hui à Djibouti pour assister dimanche à la nouvelle cérémonie d'investiture du président Ismail Omar Guelleh, réélu en avril.

Premier chef d'Etat en exercice visé par un mandat d'arrêt de la CPI, M. Béchir est poursuivi pour crimes de guerre, crimes contre l'humanité et génocide au Darfour, vaste région de l'ouest du Soudan en proie à la guerre civile. Les statuts de la CPI obligent les pays membres à arrêter le président soudanais s'il se rend sur leur sol.

M. Béchir ne s'était plus rendu à Djibouti, pays membre de la CPI, depuis sa première inculpation. Mais il s'est rendu au Kenya et Tchad, eux aussi membres de la CPI.

Selon le procureur de la CPI, Luis Moreno-Ocampo, Omar el-Béchir a personnellement donné l'ordre à ses troupes d'éliminer des groupes ethniques au Darfour, où la guerre civile est à l'origine de 300.000 morts depuis 2003 selon les estimations de l'ONU -10.000 selon Khartoum.

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28 avril 2011 4 28 /04 /avril /2011 10:20

Le chef du "commando invisible", ancienne milice alliée au président ivoirien, Alassane Ouattara, a été tué lors d'affrontements avec l'armée ivoirienne mercredi soir, a déclaré à Reuters un porte-parole du ministère de la Défense.

ib_0.jpgCette milice a combattu aux côtés des Forces républicaines de Côte d'Ivoire (FRCI) pour renverser le président sortant Laurent Gbagbo. Un commandant des FRCI avait indiqué un peu plus tôt que l'offensive lancée contre "le commando invisible" visait à désarmer cette unité.

"Je confirme qu'Ibrahim Coulibaly a été tué lors des affrontements aujourd'hui", a indiqué le capitaine Alla Kouakou Leon.

 

Une source, proche des efforts de médiation entre Coulibaly et le camp d'Alassane Ouattara, a indiqué que Coulibaly et ses gardes du corps avaient été tués après l'échec des pourparlers.

La mort de Coulibaly pourrait peser sur la réconciliation promise par le nouveau président ivoirien.

 

Coulibaly, qui avait prêté allégeance la semaine dernière à Ouattara, avait déclaré que ses 5.000 hommes étaient prêts à rejoindre l'armée du pays mais avait demandé à être reçu par le chef de l'Etat. Connu sous le nom d'"IB", Coulibaly était l'un des initiateurs de la rébellion de 2002-2003.

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28 avril 2011 4 28 /04 /avril /2011 09:30

images.jpgLe président syrien Bachar al Assad se trouve confronté à un début mouvement de dissidence avec la démission de 200 membres de son parti et un sentiment de mécontentement au sein de l'armée après la violente répression des manifestations pro-démocratie. Deux cents membres du parti Baas au pouvoir en Syrie ont démissionné dans la province de Deraa et les régions voisines mercredi après le déploiement de tanks pour réprimer la contestation dans la ville de Deraa, berceau des manifestations, située dans le Sud à la frontière avec la Jordanie.

 

Au moins 35 personnes ont été tuées lors de l'assaut, selon les organisations de défense des droits de l'homme.

Des diplomates rapportent que des signes de mécontentement émergent au sein de l'armée où la majorité des soldats sont sunnites et la plupart des commandants sont issus de la minorité alaouite, une branche du chiisme, du président Assad. Le chef de l'Etat, qui a succédé en 2000 à son père Hafez, au pouvoir pendant 30 ans, a envoyé lundi à Deraa la quatrième division mécanisée, une unité ultra-loyale commandée par son frère, Maher.

 

Selon des figures de l'opposition et des habitants de la ville, plusieurs soldats d'une autre unité ont refusé d'ouvrir le feu sur les civils, une information qui n'a pas pu être confirmée de source indépendante. "Les plus grandes funérailles organisées jusqu'à présent en Syrie ont été celles de soldats qui ont refusé d'obéir aux ordres de tirer sur les manifestants et qui ont été sommairement exécutés sur place", a déclaré un haut diplomate.Selon un autre diplomate, une unité de l'armée a affronté la police secrète ce mois-ci pour l'empêcher de tirer sur des manifestants. "Personne ne dit qu'Assad est en train de perdre le contrôle de son armée mais dès que l'on commence à utiliser l'armée pour massacrer son propre peuple, c'est un signe de fragilité", a-t-il estimé.

 

ÉCHEC DE L'INITIATIVE EUROPÉENNE

Des coups de feu ont retenti à Deraa dans la nuit de mercredi à jeudi. L'eau, l'électricité et les communications restent coupés et les produits de première nécessité commencent à manquer, rapportent des habitants. "Les martyrs ont été placés dans des camions réfrigérants utilisés en temps normal pour transporter des marchandises. Nous avons versé de l'alcool sur les corps pour diminuer les odeurs", a indiqué l'un des habitants. Selon l'organisation syrienne de défense des droits de l'homme Saousiah, la répression des manifestations en faveur de la démocratie par les forces de sécurité a fait au moins 400 morts en six semaines. Les manifestations ont commencé mi-mars après l'arrestation de plusieurs personnes dont des adolescents, qui avaient taggé sur les murs de la ville le slogan des révolutions arabes réclament le renversement du régime.

 

Sur le plan diplomatique, l'initiative européenne en faveur d'une condamnation de la répression a échoué mercredi soir au Conseil de sécurité de l'Onu en raison de l'hostilité de la Russie, de la Chine et du Liban. Le projet rédigé par l'Allemagne, la France, la Grande-Bretagne et le Portugal avait été mis en circulation lundi. Après la résolution autorisant le recours à la force en Libye pour protéger les civils, la Chine et la Russie se sont opposées à ce que le Conseil de sécurité se saisisse d'un autre conflit interne qui relève, selon elles, des affaires intérieures du pays. "Leur tolérance à l'égard des initiatives européennes et américaines pour protéger des civils au Moyen-Orient semble épuisée", a commenté un représentant de l'Onu.

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23 avril 2011 6 23 /04 /avril /2011 14:08

libye-.jpgUn porte-parole des rebelles libyens, Gemal Salem, a annoncé samedi que la ville portuaire de Misrata, assiégée depuis près de deux mois par les troupes de Muammar Kadhafi, a été libérée. Cette annonce n'a pas pu être confirmée par une source indépendante, mais des soldats loyalistes capturés par les insurgés avaient indiqué samedi matin qu'ils avaient reçu l'ordre de se retirer de la troisième ville de Libye.

 

Un peu plus tôt, le gouvernement libyen avait indiqué son intention de s'effacer devant les organisations tribales pour négocier avec les insurgés. "Misrata est libre, les rebelles ont gagné. Certains soldats des forces de Kadhafi ont été tués et les autres sont en fuite", a dit Gemal Salem, joint au téléphone par Reuters dans la ville. Il a ajouté que les forces fidèles au Guide libyen restaient aux abords de Misrata d'où elles pourraient reprendre leurs bombardements.

 

On estime que le siège de cette ville de Tripolitaine devenue le symbole de la résistance aux forces de Muammar Kadhafi s'est soldé par des centaines de morts parmi une population civile affamée. Gelam Salem a indiqué que l'objectif des insurgés de Misrata était désormais de se porter au secours des autres foyers de rébellion en Tripolitaine. Les rebelles, a-t-il précisé, passent actuellement au peigne fin Misrata et débarrassent les rues de leurs débris. Avant de partir, les forces du n° 1 libyen, dit-il, ont dissimulé des charges explosives dans des corps, des véhicules et des habitations.

 

Plus tôt dans la journée, d'intenses combats se sont déroulés dans la ville, faisant au moins 10 morts selon un responsable du principal hôpital de la ville, qui était débordé par une affluence de blessés, dont des soldats pro-Kadhafi. "Depuis huit heures ce matin, nous avons dix morts et une cinquantaine de blessés, ce qui représente habituellement le bilan d'une journée complète, a déclaré ce médecin. Nous sommes débordés, dépassés, nous manquons de tout : personnel, équipement et médicaments".

 

Des ambulances se succédaient toutes les trois ou quatre minutes, déposant notamment des soldats de Kadhafi blessés alors que du personnel médical nettoyait frénétiquement des brancards tachés de sang.

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16 avril 2011 6 16 /04 /avril /2011 09:18

1705974.jpgLe ministre de l'Intérieur Claude Guéant a dévoilé vendredi pour la première fois son objectif de réduction de l'immigration légale en France, annonçant vouloir faire passer "dans un premier temps" de 200.000 à 180.000 le nombre d'étrangers admis chaque année dans le pays.Réagissant à ce tout premier objectif chiffré, l'association de défense des droits des étrangers, France Terre d'Asile, s'est montrée dubitative.

 

Interrogé par TF1 au lendemain de l'adoption par le Sénat de la loi sur l'immigration, M. Guéant a déclaré qu'il convenait de "réguler l'immigration, de lutter contre l'immigration irrégulière et de réguler l'immigration régulière". "Aujourd'hui il y a à peu près 200.000 étrangers supplémentaires (par an) qui sont autorisés à séjourner en France (...) Mon objectif, c'est de réduire ce nombre de 20.000, c'est-à-dire de passer de 200.000 à 180.000, dans un premier temps", a révélé le ministre. Il avait promis mardi au Sénat qu'il ferait "dans les prochains jours" des "propositions de réduction du nombre de titres de séjour".

 

Le ministre de l'Intérieur avait déjà dit, pour la première fois la semaine dernière dans Le Figaro magazine, vouloir réduire l'immigration légale, une déclaration inédite depuis l'élection de Nicolas Sarkozy en mai 2007. Reprenant l'expression du président de la République en novembre 2010, M. Guéant a assuré qu'en France "l'intégration est en panne". "Il faut savoir", a-t-il ajouté, "que 24 % des étrangers non européens qui se trouvent en France sont des demandeurs d'emploi. C'est presque trois plus que le taux (de chômage) national".

 

"La question de l'immigration, c'est la question de la capacité de notre pays à intégrer les étrangers. Les étrangers qui sont admis à séjourner sur notre territoire doivent être bien accueillis, doivent trouver du travail. Et les Français doivent se sentir avec eux dans une relation paisible, c'est ça l'intégration", a jugé M. Guéant.

 

Dans un rapport remis cette semaine au Premier ministre François Fillon, le président du Haut conseil à l'intégration (HCI) Patrick Gaubert a estimé que "l'intégration à la française, ça marche". Interrogé par l'AFP, le directeur général de FTA, Pierre Henry, pense aussi que "le modèle d'intégration à la française continue à fonctionner, malgré la crise".Au total, 11,5 millions d'immigrés ou enfants d'immigrés résident en France, soit 19 % de la population et près de 180.000 personnes arrivent dans l'Hexagone chaque année, selon des chiffres du HCI. En 2010, l'immigration légale en France a augmenté d'environ 10,6 % en un an, à 188.780 arrivants, sous l'effet notamment d'une forte hausse du nombre d'étudiants, d'après des statistiques de FTA et de l'Office français de l'immigration (Ofii).

 

Ce chiffre global comprend l'immigration familiale (81.100 personnes, 4 % de plus qu'en 2009), l'immigration professionnelle (31.500 personnes, stable), le droit d'asile (10.340, stable) et les étudiants (65.840 personnes, en augmentation de 28,5%). "En 2010, la hausse de l'immigration légale est due à (15.000) étudiants étrangers" de plus, relève M. Henry en s'interrogeant : "Claude Guéant en dit trop ou pas assez. Qui vise-t-il dans ces déclarations sur la baisse de l'immigration légale: les étudiants? l'immigration de travail? l'immigration familiale?".

 

La semaine dernière, après les premières déclarations de M. Guéant sur l'immigration légale, la présidente du Medef Laurence Parisot avait mis en garde contre les dangers "d'un pays qui se ferme" et plaidé pour une immigration "raisonnable".

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16 avril 2011 6 16 /04 /avril /2011 08:51

Dans un discours télévisé, le président algérien Abdelaziz Bouteflika a annoncé vendredi soir qu'il allait engager des réformes législatives et amender la constitution, initiative destinée à contenir les effets du mouvement de contestation qui secoue le monde arabe.

94570_le-president-algerien-abdelaziz-bouteflika-le-29-nove.jpgLe dirigeant algérien, qui est âgé de 74 ans et n'était pas intervenu en public depuis au moins trois mois, a précisé qu'il demanderait au parlement de "réviser l'ensemble de l'arsenal législatif sur lequel reposent les règles de l'exercice démocratique et le libre choix des citoyens".Il a également promis une nouvelle loi sur la presse, dépénalisant les actuels "délits de presse" passibles de deux à douze mois de prison. "J'oeuvrerai à introduire des amendements législatifs et constitutionnels en vue de renforcer la démocratie représentative" en Algérie, a dit le président Bouteflika dans ce discours retransmis par la télévision nationale.

 

A la différence des révoltes d'ampleur nationale qui ont provoqué la chute des présidents tunisien et égyptien, les manifestations ont gardé en Algérie un caractère local, sans s'étendre au même degré que dans ces pays voisins. Mais elles sont devenues quasi quotidiennes dans la capitale et font planer une menace sur la stabilité du pays.Dans son discours de 30 minutes, le président Bouteflika a également annoncé qu'il modifierait la loi électorale en vigueur pour améliorer la représentativité. La prochaine élection présidentielle est prévue en 2014. "Une fois cette loi électorale adoptée, toutes les mesures seront prises afin de garantir la transparence (...) y compris la supervision des élections par des observateurs internationaux", a dit le chef de l'Etat algérien.

 

La future loi sur l'information, a-t-il dit par ailleurs, "complétera la législation actuelle, notamment à travers la dépénalisation du délit de presse". L'article 144 bis de la loi sur l'information actuellement en vigueur prévoit des peines allant de deux à douze mois de prison et des amendes de 50.000 à 250.000 dinars (entre 500 et 2.500 euros environ).Face au mouvement de contestation dans le monde arabe, la stratégie suivie jusque-là par le gouvernement algérien consistait à utiliser la rente pétrolière pour distribuer des subventions.

 

"Reconnaître que des réformes politiques, et non seulement des réformes sociales et économiques, contribueront à résoudre la crise est essentiel", a commenté Mohamed Lagab, politologue et professeur à l'université d'Alger.Le discours de Bouteflika, estiment des observateurs, représente un engagement fort pour la mise en oeuvre d'une démocratie authentique en Algérie."Mais, souligne Mohamed Lagab, Bouteflika n'a pas fixé de calendrier pour les réformes qu'il a annoncées et n'a pas encore limogé le gouvernement."

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16 avril 2011 6 16 /04 /avril /2011 08:45
1302867633-burkinafaso.jpgUn calme précaire régnait à Ouagadougou en fin de soirée du vendredi 15 avril 2011, après une chaude nuit marquée par une manifestation de militaires du Régiment de sécurité présdentielle (RSP) qui ont tiré dans la nuit du 14 au 15 avril 2011 des coups de feu en l'air pour réclamer des indemnités de logement et des primes journalières d'alimentation.  C'est la 3e mutinerie depuis le mois de mars 2011 où des militaires avaient manifesté en tirant en l'air des coups de feu à Ouagadougou pour exiger la libération de cinq de leurs camarades condamnés dans une affaire de moeurs.

 

Cette mutinerie qui s'était étendue à d'autres camps militaires à Ouagadougou avait été suivie d'une autre mutinerie dans le même mois à Fada N'Gourma (est de Ouagadougou) où des militaires avaient aussi exigé la libération d'un de leur camarade accusé de viol d'une filette de 14 ans.Cette fois-ci, c'est à l'intérieur de la présidence du Faso au quartier huppé de Ouaga 2000 abritant également le palais de la présidence et une caserne du Régiment de sécurité présidentielle ( RSP), que les premiers coups de feu ont été signalés.

 

La mutinerie s'est ensuite étendue à d'autres camps militaires et les mutins sont descendus au centre ville en tirant en l'air avec des armes lourdes et légères jusqu'aux enviros de 4 heures du matin.  Dans leur descente, ils ont saccagé et pillé des magasins aux abords du grand marché, dans les quartiers et saccagé puis incendié le domicile du chef d'état-major particulier du Régiment de la sécurité prsidentielle, le colonel major, Gilbert Diendéré.

 

Les tirs ont repris dans la matinée du vendredi dans les quartiers Tampouy avant de regagner à nouveau le centre ville. Les mutins qui se balladaient à l'aide de Pick up récupérés des mains des civils, ont tapé des citoyens.  Cette descente des militaires a provoqué des mouvements de panique et amené ainsi les commerces, les banques à baissé leurs rideaux. Il en est de même des stations services, des établissements d'enseignement et de l'administration publique.

 

Le président du Faso, Blaise Compaoré qui s'était réfugié à Ziniaré (30 km au nord de Ouagadougou) a pourtant en fin de matinée regagné le palais de la présidence et accordé des audiences à des personnalités dont le représentant spécial du secrétaire général de l'ONU en Côte d'Ivoire, Young Choi.Un communiqué de presse du gouvernement en fin de matinée invitait les populations à vaquer à leurs occupations et promis que tout allait rentrer dans l'ordre puisque, de sources concordantes, des discussions sont en cours entre la hiérarchie militaire et les mutins.

 

Aux dernières nouvelles, les indemnités tant réclamées par les mutins ont commencé à être payées. Dans la recherche de solutions à ces différentes mutineries et pour calmer aussi le front social en ébullition, le chef de l'Etat s'est adressé à la nation dans un discours radiotélévisé et a commencé depuis quelques jours à recevoir les différentes composantes des corps militaires et paramilitaires, des acteurs de l'éducation, des syndicats, des associations des élèves et étudiants.

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13 avril 2011 3 13 /04 /avril /2011 12:31

181879.jpgLa France de Sarkozy a trouvé un nouveau stratagème : celui de signer une vingtaine d’accords de défense et de coopération avec ses anciennes colonies africaines, légitimant ainsi toute intervention militaire de sa part, sous couvert de venir en aide à ses ressortissants. Bref, il s’agit ici d’un post-colonialisme bien adapté aux circonstances régionales internationales de notre époque !

En l’espace d’un demi-siècle, l’armée française est intervenue près de quarante fois sur le sol africain. Ces opérations ont été des coups de force, devenus des symboles d’une certaine France-Afrique en kaki. Pourtant, le président Sarkozy a dit vouloir tourner la page en déclarant que « les temps ont changé et que la France n'a pas à jouer un rôle de gendarme en Afrique ». Seulement voilà, l’histoire contemporaine de la France en Afrique en témoigne autrement. Ainsi, un simple coup d’œil sur les interventions militaires françaises dans le continent africain révèle que leur principal objectif est de décider qui doit rester au pouvoir et qui doit partir pour préserver leurs intérêts face à la concurrence des pays asiatiques ou russes.

Quelques exemples : l’opération Tacaud au Tchad avait pour but de contrer l'avancée du Frolinat (Front national de libération du Tchad) de Goukouni Oueddei (Weddeye). L’opération Barracuda en Centrafrique a destitué le président Bokassa pour le remplacer par David Dacko et l’opération Manta au Tchad a mobilisé 4 000 soldats français pour soutenir le président Hissène Habré face aux rebelles de Goukouni Oueddei !


Principales interventions militaires françaises en Afrique :


‣ 1961 : Opération Bouledogue (transformée en opération «Charrue longue») : pour le maintien de la base militaire navale de Bizerte en Tunisie.

‣ 1964 : Rétablissement du président Léon M'ba dans ses fonctions après le putsch d’une partie de l’armée au Gabon.

‣ 1968-1972 : Opérations Limousin et Bison contre la rébellion du Tibesti au Tchad : L’armée française enregistre des pertes importantes : 39 tués dans les rangs français durant l’opération «Limousin» ainsi qu’une centaine de blessés.

‣ 1978 : Opération Bonite : soutien au maréchal Mobutu contre la rébellion du Shaba (Zaïre).
 
‣ 1978-1980 : Opération Tacaud (voir carte) au Tchad : contre l'avancée du Frolinat (Front national de libération du Tchad) de Goukouni Oueddei (Weddeye).
 
‣ 1979-1981 : Opération Barracuda en Centrafrique : destitue le président Bokassa et replace David Dacko au pouvoir.
 
‣ 1983 : Opération Manta au Tchad : 4 000 soldats français mobilisés en soutien au président Hissène Habré face aux rebelles de Goukouni Oueddei (Weddeye).
 
‣ 1986 : 150 parachutistes français débarquent en renfort au Togo suite à une tentative de coup d'État contre le président Gnassingbé Eyadéma.

‣ 1989 : Opération Oside aux Comores : après l’assassinat du président Ahmed Abdallah et la prise de contrôle du pays par les mercenaires de Bob Denard.
 
‣ 1990-1993 : Mission Noroit au Rwanda : pour protéger le régime du président Juvénal Habyarimana contre une attaque des rebelles du Front patriotique rwandais.

‣ 1992-1993 :
Opération Oryx en Somalie (en mission avec l'ALAT, témoignage de Jean-Luc Brissau, pilote d'hélicoptère) : l'opération sera placée ensuite sous le commandement américain de la mission Restore Hope.
 
‣ 1993 : Opération Chimère et Volcan : formation de l’armée rwandaise.
 
‣ Juin 1994 : Opération Turquoise : l’armée française face au génocide rwandais. Enquête, contre-enquête, plaintes contre l’armée française... Seize ans après le génocide rwandais, le rôle de l’armée française au Rwanda est toujours un sujet de controverse. D’une part, parce qu’avant le génocide et en vertu des accords de coopération militaire signés avec le Rwanda, la France avait formé, entraîné et équipé une partie de l’armée rwandaise qui se retrouvera au printemps 1994 impliquée dans les massacres de Tutsis et de Hutus modérés et d’autre part, parce que l’intervention française, à la demande de l’ONU, n’a débuté que le 22 Juin 1994, soit deux mois et demi après le début des massacres à grande échelle.
 
‣ 1995 : Opération Azalée aux Comores : Bob Denard et ses mercenaires ont renversé le président Saïd Mohamed Djohar. L'armée française neutralise Bob Denard, le ramène en France où il est emprisonné.
 
‣ 1996-2007 : Opération Aramis au Cameroun : soutien de l’armée camerounaise en lutte contre le Nigeria pour le contrôle de la presqu’ile pétrolière de Bakassi.
 
‣ 2002 : Début de l'opération Licorne : force de maintien de la paix, en Côte d’Ivoire suite à une rébellion qui menace le pouvoir du président Laurent Gbagbo. Cette intervention précède les accords de Marcoussis entre les forces politiques ivoiriennes, en janvier 2003.
 
‣ 2003 : Opération européenne Artemis dans l’est de la RDC.
 
‣ 2004 : Destruction des aéronefs de l’armée ivoirienne après le bombardement de Bouaké dans lequel 9 soldats de la force Licorne vont trouver la mort et 35 autres seront blessés, évacuation des ressortissants français. Les soldats tirent sur la foule lors de manifestations anti-françaises. L'opération «Licorne» est également entachée par l'affaire Firmin Mahé.
 
‣ 2006 : Soutien à l’armée tchadienne face aux rebelles (dispositif Épervier) : l’aviation française effectue un tir de semonce devant une colonne rebelle à 250 km de Ndjamena.
 
‣ 2008 : Protection de l’aéroport de Ndjamena et évacuation des ressortissants français du Tchad, échange de tirs entre l’armée française et les rebelles près de l’aéroport.
 
‣ 2008 : Soutien logistique à l’armée djiboutienne à la frontière érythréenne.
 
‣ 2011 : L'année de l'ingérence française en Afrique où, en Libye et en Côte d'Ivoire, la France tente d'imposer ses règles dans le jeu des grandes puissances occidentales !

 

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9 avril 2011 6 09 /04 /avril /2011 11:36

Abderaman Koulamallah, cadre de la coalition de l'Union des forces de la résistance (UFR), regroupant plusieurs factions rebelles tchadiennes, et dont il est le porte-parole, a annoncé vendredi à l'AFP à Libreville qu'il renonçait "à la lutte armée" et rentrait au Tchad.

 

23270473.jpg"J'ai décidé de mettre fin à la lutte armée, je rentre au Tchad la semaine prochaine", a déclaré M. Koulamallah qui se trouve en France et souhaite "participer à la consolidation de l'unité nationale et la paix" au Tchad. "Je lance un appel à tous les militants de l'UFR de cesser la lutte armée et de rentrer au Tchad", a-t-il dit, ajoutant que les militants de l'UDC (Union démocratique pour le changement, qu'il préside) avaient reçu "l'ordre de rentrer" du Soudan au Tchad.

M. Koulamallah a indiqué que son retour intervenait après des discussions avec les autorités de N'Djamena. "Je pense que les élections législatives (de février) sont une relative avancée", a-t-il dit, jugeant qu'il y avait eu "une relative transparence".
  

En octobre 2010, le porte-parole de l'UFR avait affirmé: "la prise de pouvoir par les armes est pour nous dépassée et il n'y a pas d'autre perspectives que la négociation". Il avait ajouté que cette approche était partagée par "les principaux responsables" de l'UFR.
  

Toutefois, deux groupes qui appartenaient à la coalition (l'Union des forces pour le changement et la démocratie, UFCD, et le Front pour le salut de la République, FSR) avaient réagi vivement à ces déclarations, indiquant qu'ils entendaient poursuivre la lutte armée.
  

En mai 2010, des dissensions au sein de l'UFR, créée en janvier 2009 et considérée alors comme la plus importante coalition rebelle, avaient conduit à la création d'une autre coalition, l'Alliance nationale pour le changement démocratique (ANCD).
  

Depuis plus d'un an, le Tchad et le Soudan sont engagés dans un processus de normalisation de leurs relations après cinq ans de guerres par rébellions interposées. En gage de bonne foi, chacun a expulsé des chefs de mouvements armés hostiles à son voisin.

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5 avril 2011 2 05 /04 /avril /2011 12:40

Le chanteur populaire Michel Martelly, surnommé "Tet kalé" (crâne chauve en créole), a remporté lundi soir le second tour de l'élection présidentielle en Haïti, avec 67.57% des voix, loin devant sa rivale Mirlande Manigat.

 

Sweet-Micky-Michel-Martelly.jpgExplosion de joie à Port-au-Prince, quand la foule a appris lundi soir le résultat préliminaire du second tour de l'élection présidentielle proclamant Michel Martelly président d'Haïti, avec 67.57% des voix. Les résultats définitifs seront connus le 16 avril à l'issue d'une période d'éventuels recours. Une victoire inattendue, puisque dans un premier temps, le chanteur populaire ne s'était pas qualifié pour le second tour. La mise au jour de fraudes lui avait permis de prendre la place du candidat du pouvoir Jude Célestin, pour affronter l'ex-Première Dame et intellectuelle Mirlande Maniga.

 

Crâne lisse, costumes croisés et sourire à toute épreuve, Michel Martelly, 50 ans, s'est semble-t-il glissé sans peine dans la peau d'un homme politique. Sa victoire n'est pas vraiment une surprise, tant la popularité de l'homme est grande en Haïti. Jusqu'ici surtout réputé pour ses danses chaloupées, Michel Martelly a profité du soutien des jeunes et du renfort de la star mondiale du hip-hop, Wyclef Jean, ex-membre des Fugees. Il a mené une campagne agressive à l'encontre de sa rivale qu'il avait accusé de faire partie d'un "vieux système" qui aurait contribué à enfoncer le pays dans la crise.

"J'ai les mains propres"

Michel Martelly a conquis les quartiers pauvres en promettant du travail pour les jeunes. Il a fait mouche dans les campagnes avec son programme de réforme agricole. Le nouveau président prévoit dans son programme la mise en place d'un module de sortie de crise post-séisme. "Des centaines de milliers d'enfants, de femmes et d'hommes empilés depuis le (séisme du) 12 janvier (2010), sous des tentes de fortune, devront sortir car à la roulette russe des épidémies, le jeu a trop duré" clame le nouveau président. Ainsi, le pays fait face aux démons du choléra qui a tué près de 5.000 personnes.

 

Le chanteur populaire se veut le président de la rupture. "Je n'ai jamais été impliqué dans la politique. J'ai les mains propres", clame-t-il. Il réclame une place pour une nouvelle génération au pouvoir et rejette les critiques soulignant son inexpérience en politique. Il devrait prendre ses fonctions le 14 mai après la proclamation des résultats définitifs. Les Etats-Unis ont aussitôt salué ces résultats. "L'annonce par le Conseil électoral provisoire des résultats préliminaires du second tour de l'élection présidentielle constitue une autre étape importante, alors que les Haïtiens avancent pour reconstruire leur pays", a déclaré dans un communiqué l'ambassade américaine à Haïti. La foule en liesse a fêté cette victoire sans incident particulier, insufflant sans doute une lueur d'espoir dans le cœur des habitants du pays le plus pauvre, selon l'ONU, des Amériques.

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