LE BLOG ACTUTCHAD VOUS SOUHAITE LA BIENVENUE 

Actutchad

  • : Actutchad
  • : actutchad2008@gmail.com
  • Contact

Tchad, Berceau De L'humanité

  • Actutchad

22 mars 2011 2 22 /03 /mars /2011 18:16

La Mission de l'ONU en Côte d'Ivoire (Onuci) s'est déclarée mardi "extrêmement préoccupée" par l'utilisation "croissante" d'armes lourdes par les militaires fidèles au président sortant Laurent Gbagbo contre les populations civiles à Abidjan.
 
media_xl_4112260-copie-1.jpgL'Onuci "est extrêmement préoccupée par l'utilisation croissante d'armes lourdes, dont des mitrailleuses, des lance-roquettes et des mortiers, par les Forces spéciales du président Laurent Gbagbo contre les populations civiles à Abidjan", indique un communiqué. "Récemment, la Mission a observé que le camp du président Gbagbo réparait un hélicoptère armé MI 24 à l'aile militaire de l'aéroport d'Abidjan, et qu'il apprêtait des BM 21 lance-roquettes multiples à Abidjan", poursuit le texte.
 
Les violences ayant suivi le scrutin présidentiel contesté du 28 novembre ont déjà fait près de 440 morts, principalement des civils, selon l'ONU.
 
L'Onuci a accusé les forces pro-Gbagbo d'avoir pilonné le 17 mars le quartier d'Abobo, dans le nord d'Abidjan, faisant entre 25 et 30 morts parmi les "civils innocents". L'ONU a évoqué un possible "crime contre l'humanité". Le camp Gbagbo a parlé d'un "complot".
 
Abobo est un fief des insurgés favorables à Alassane Ouattara, le président reconnu par la communauté internationale. L'Onuci "suit attentivement les mouvements de ces armes lourdes qui constituent une grave menace pour les populations civiles". Elle "avertit le camp Gbagbo qu'elle ne tolèrera pas les tentatives d'utiliser ces armes et qu'elle prendra l'action nécessaire contre elles, conformément à son mandat". (belga)

Partager cet article
Repost0
22 mars 2011 2 22 /03 /mars /2011 18:14

avion-de-chasse-a.jpg

Kadhafi continue d'attaquer les populations civiles
Les forces loyales au colonel Mouammar Kadhafi continuent de s'en prendre aux populations civiles au troisième jour de l'intervention militaire de la coalition en Libye, a affirmé le commandant de l'opération "Aube de l'Odyssée", l'amiral américain Samuel Locklear.

Un appareil des forces de Kadhafi attaqué par la coalition
Des avions de la coalition internationale ont attaqué mardi un appareil des forces de Mouammar Kadhafi qui volait en direction de Benghazi, le fief de l'insurrection, a rapporté Al Djazira.

Première mission des avions du Charles de Gaulle
Les avions de chasse Rafale du Charles de Gaulle ont conduit mardi une première mission au-dessus de la Libye, a annoncé l'état-major des armées.

"Affrontements violents" à l'ouest, au moins 9 morts à Yefren  
Des "affrontements violents" ont eu lieu lundi et mardi dans la région de Yefren, au sud-ouest de Tripoli, entre les rebelles qui contrôlent la région et les forces du régime libyen, faisant au moins 9 morts, ont indiqué des habitants de cette région.

L'envoi d'une force d'occupation au sol est explicitement exclu  
Le Premier ministre François Fillon a réaffirmé mardi à l'Assemblée nationale qu'une intervention au sol en Libye était "explicitement exclue", et qu'il ne s'agissait pas pour la France de se "substituer" au "peuple libyen", même si elle appelle "au départ" du colonel Kadhafi.

1ère rencontre émissaire ONU/direction rebelle lundi à Tobrouk
L'envoyé spécial de l'ONU pour la Libye, le Jordanien Abdel Ilah Khatib, a eu un premier entretien tard lundi soir avec la direction des forces rebelles libyennes à Tobrouk, a annoncé un communiqué diffusé mardi par l'ONU à Tunis, où se trouve Ban Ki-moon. 

Un avion de chasse américain s'écrase
Un avion de chasse américain F-15 s'est écrasé dans la nuit de lundi à mardi en Libye, les deux membres d'équipage se sont éjectés et un a été récupéré, a annoncé mardi le commandement américain Africom à Stuttgart, en Allemagne. "L'opération pour récupérer le deuxième membre d'équipage est en cours", a déclaré le porte-parole de l'US Africa Command, qui assure la coordination des opérations depuis Stuttgart. Il s'agit de la première perte officiellement reconnue d'un appareil de la coalition en Libye. L'accident est très probablement dû à un problème mécanique et non à des tirs ennemis, a souligné le porte-parole.

Les marines de l'Otan vont se charger de l'embargo sur les armes
Les pays de l'Otan ont décidé mardi de confier à leurs marines la mission de faire respecter l'embargo sur les armes à destination de la Libye décidé par l'ONU, a annoncé un diplomate.

Nouveaux raids sur et autour de Tripoli
Des explosions et des tirs de la défense antiaérienne libyenne ont de nouveau ébranlé Tripoli, pour la troisième fois d'affilée, dans la nuit de lundi à mardi. La télévision publique libyenne a déclaré que plusieurs endroits de la capitale avaient été visés par "l'ennemi croisé", nom donné à la coalition internationale engagée depuis samedi dans l'opération en Libye. Le ciel nocturne a été zébré par les tirs de la DCA libyenne. Au moins deux explosions ont retenti dans la ville, qui compte deux millions d'habitants. "Ces attaques ne vont pas effrayer le peuple libyen", a déclaré la télévision. Des tirs et des slogans en faveur de Mouammar Kadhafi ont retenti à travers la ville. Un habitant a dit avoir entendu une explosion en banlieue sud, sans pouvoir la localiser précisément. Une base navale située à 10 km à l'est de Tripoli a été touchée par des bombardements lundi soir, selon des témoins qui ont vu des flammes s'échapper de la base.

Les pro-Kadhafi attaquent à l'ouest
Dans l'Ouest, les habitants des villes assiégées de Misrata et Zintan ont dit avoir été attaqués par les forces loyalistes. L'armée libyenne a même annoncé que Misrata, 200 km à l'est de Tripoli, avait été reprise par les forces loyalistes mais que les forces du régime continuaient à y rechercher des "éléments terroristes". Les insurgés confirment pour leur part que des forces de Kadhafi ont pénétré dans la ville, ajoutant qu'elles y ont déployé des snipers et trois chars, tirant sur des manifestants et faisant au moins 40 morts et 300 blessés. Deux témoins ont parlé de bombardements intenses sur Zintan. Plusieurs maisons et le minaret d'une mosquée ont été détruits. "Il y a une quarantaine de chars au pied des montagnes proches de Zintan", a déclaré un habitant, sans que ces informations puissent être vérifiées.

Les rebelles libyens peinent à reprendre du terrain
Les insurgés, repoussés jusqu'à leur fief de Benghazi, dans l'Est, avant l'intervention des aviations et marines occidentales, ont de nouveau progressé vers Ajdabiya, une ville plus à l'ouest. Mais l'armée rebelle n'a guère profité de la campagne de frappes, ce qui fait craindre à certains un enlisement, sur lequel tablerait Kadhafi.

Le régime libyen parle de victimes civiles ; les rebelles aussi
Selon le régime libyen, depuis samedi, la coalition a mené des raids sur Tripoli, Zouara, Misrata, Syrte et a visé lundi Sebha, ciblant notamment des aéroports. Ces attaques ont fait de "nombreuses victimes" parmi les civils, notamment à "l'aéroport civil" de Syrte, ville natale de Kadhafi, a accusé le porte-parole du gouvernement libyen. Les rebelles, pour leur part, accusent également le régime libyen de multiplier les victimes civiles : cinq personnes, dont quatre enfants, auraient ainsi été tuées mardi par des tirs des forces fidèles au dirigeant libyen  à Misrata, a affirmé un porte-parole des rebelles dans cette ville.

Des frappes bientôt moins intenses
Les Etats-Unis, redoutant d'être attirés dans un nouveau conflit qui s'ajouterait aux guerres d'Irak et d'Afghanistan, ont souligné qu'aucune action spécifique ne serait entreprise pour renverser le colonel libyen. "A moins que quelque chose d'inhabituel ou d'inattendu survienne, nous pourrions observer une diminution de la fréquence des attaques", a déclaré le général Carter Ham, qui dirige actuellement les opérations depuis le centre de commandement américain Afrique (Africom) à Stuttgart. Ce qu'a confirmé le secrétaire d'Etat américain à la Défense, Robert Gates, lors d'une rencontre à Moscou avec son homologue russe.

Les Etats-Unis veulent céder la place à l'Otan
Le président Barack Obama, questionné sur l'intervention lors d'une visite au Chili, a pour sa part assuré que les Etats-Unis cèderaient rapidement ce commandement. "C'est une question de jours, pas de semaines", a-t-il dit alors que les républicains expriment de plus en plus ouvertement leurs critiques contre l'opération. Le chef de la Maison Blanche n'a pas dit qui prendrait alors le relais, même si la France et le Royaume-Uni ont joué un rôle de premier plan dans l'intervention. Selon le ministre français des Affaires étrangères Alain Juppé, la Ligue arabe ne souhaite pas que l'opération soit placée sous la responsabilité de l'Otan, ce qu'espèrent au contraire des pays comme le Canada ou l'Italie, qui participent également à l'intervention.

Partager cet article
Repost0
22 mars 2011 2 22 /03 /mars /2011 18:09

Contesté dans la rue et fragilisé par une série de défections au sein de son régime, Ali Abdallah Saleh, au pouvoir depuis 32 ans, a fait, mardi 22 mars, une nouvelle proposition aux opposants qui demandent son départ depuis fin janvier : il a proposé de quitter la présidence du Yémen d'ici à janvier 2012 après des élections législatives.

 

1496700_3_71fe_le-president-a.jpg"Le président Ali Abdallah Saleh a déclaré qu'il remettrait le pouvoir via des élections [législatives] et la formation d'institutions démocratiques à la fin de l'année 2011 ou en janvier 2012", a indiqué Ahmed Al Soufi, responsable des relations avec la presse du président yéménite. Mais il "ne s'effacera pas sans savoir à qui il remet le pouvoir", a-t-il précisé. Selon son porte-parole, M. Saleh aurait informé les responsables yéménites, les officiers de l'armée et les chefs de tribus de son intention, lors d'une réunion lundi soir. Le président a précisé qu'il ne souhaitait pas transmettre le pouvoir aux militaires.

 

Quelques heures après cette proposition, le mouvement de contestation, qui avait déjà rejeté une propostion similaire formulée le 10 mars a, sans surprise, rejeté cette nouvelle offre et demandé le départ immédiat du président, cinq jours après que des tirs attribués à des partisans du régime contre des manifestants à Sanaa ont fait 52 morts et 125 blessés.

 

RALLIEMENTS ET MOUVEMENTS DE BLINDÉS

Les défections d'officiers et de fonctionnaires se poursuivent à Sanaa. Des militaires et des fonctionnaires se sont succédé pendant la matinée à la tribune sur la place de l'Université pour annoncer leur ralliement à la "révolte des jeunes". La veille, des chefs de l'armée, dont le général Ali Mohsen Al-Ahmar, responsable du Nord-Est qui comprend la capitale, avaient annoncé leur ralliement à la contestation populaire d'Ali Abdallah Saleh. De nombreux ambassadeurs du Yémen ont également appelé le président Saleh à quitter le pouvoir.

 

Des chars relevant des unités de l'armée fidèles au général Ahmar étaient déployés autour de la Banque centrale, du siège du Congrès populaire général et d'installations vitales à Sanaa, ont indiqué les témoins. Dans le même temps, des blindés appartenant à la garde présidentielle, dirigée par le fils du président, Ahmed Saleh, et aux forces spéciales, commandées par son neveu Tarek Saleh, étaient déployés autour du palais présidentiel.

Partager cet article
Repost0
22 mars 2011 2 22 /03 /mars /2011 13:52

Le Conseil constitutionnel tchadien a confirmé, dans la nuit de lundi à mardi, la victoire du Mouvement patriotique du salut (MPS) du président Idriss Déby Itno aux législatives du 13 février. Selon les résultats définitifs de ces législatives à un tour à la proportionnelle, le MPS obtient la majorité absolue avec 113 des 188 sièges de l'Assemblée nationale.

 

Les alliés du MPS, le Rassemblement pour la démocratie de l'ancien président Lol Mahamat Choua, et le Viva-RNDP (Rassemblement national pour le développement et le progrès) de l'ancien premier ministre Kassiré Coumakoye ont respectivement obtenu 8 et 4 sièges. Du côté de l'opposition, qui a rejeté les résultats annoncés le 28 février par la Commission nationale électorale indépendante, les qualifiant de "mascarade électorale", l'Union nationale pour la démocratie et le renouveau (UNDR) de Saleh Kebzabo est confirmée comme premier parti de l'opposition, avec 9 sièges.

 

L'UNDR est suivie par l'Union pour le renouveau et la démocratie de Wadal Abdelkader Kamougué et le Rassemblement national pour la démocratie au Tchad-Le Réveil d'Albert Pahimi Padacké, avec chacun 7 sièges. Le parti du fédéraliste Ngarlejy Yorongar (FAR, Fédération action pour la République) obtient 4 sièges.

 

MM. Kebzabo, Kamougué, Padacké et Yorongar, ainsi que l'avocat opposant Nadji Madou, président de l'Alliance socialiste pour un renouveau intégral, sont candidats à la présidentielle et ont posé des conditions à leur participation au premier tour, reporté du 3 au 24 avril.

Partager cet article
Repost0
18 mars 2011 5 18 /03 /mars /2011 09:57
Partager cet article
Repost0
17 mars 2011 4 17 /03 /mars /2011 11:23

Ex-ministre tchadien des Affaires étrangères (1989-1990) et ancien chef de guerre soutenu par Kaddafi.

 

Jeune Afrique : Vous avez été un homme de Kaddafi pour combattre le pouvoir de Hissène Habré durant les années 1980. Quelles étaient les formes de ce soutien ?

 

01703201Acheikh Ibn Oumar : Les forces du Gunt [Gouvernement d’union nationale de transition, coalition rebelle tchadienne, NDLR] étaient repliées dans le nord du Tchad, et la Libye constituait une base arrière avec des camps d’entraînement. Les cadres du mouvement et nos familles étaient également logés là-bas. C’était un parrainage total, mais nous avons rapidement eu des relations heurtées avec Kaddafi. Il avait son propre agenda et cherchait surtout à profiter de l’instabilité au Tchad pour accroître son territoire, après l’annexion de la bande d’Aouzou en 1973.

 

Nous avons rompu avec lui en 1984. À l’époque, j’ai notamment pris contact avec Guy Penne, le conseiller Afrique du président Mitterrand, pour plaider en faveur d’un compromis entre Tchadiens. Nous avons chèrement payé cette rupture. Arrêté en Libye, j’ai été remis aux hommes de Goukouni Weddeye [l’ancien chef du Gunt], qui m’ont détenu un an dans le Tibesti. Quant à Weddeye, il a failli être tué. En fait, Kaddafi a sans arrêt exacerbé les rivalités entre les différentes factions du Gunt.

 

C’était en fait un parrain encombrant…

Oui, mais nous n’avions pas le choix. Nous avions face à nous le régime de N’Djamena, soutenu par la France et les États-Unis, et derrière nous la Libye. Kaddafi était un révolutionnaire qui soutenait tous les mouvements de libération, comme l’ANC en Afrique du Sud ou la SPLA au Sud-Soudan. Ensuite, son jeu est devenu clair, mais nous étions coincés.

 

Cette période démontre son pouvoir de nuisance. Sa chute est-elle un facteur de stabilité pour l’Afrique ?

Oui, à moyen terme. Mais dans l’immédiat, je redoute une déstabilisation accrue dans la zone sahélo-saharienne, déjà affectée par la présence d’Al-Qaïda au Maghreb islamique [Aqmi, NDLR]. On sait que des officiers libyens se livraient à des trafics d’armes et de drogue. L’effondrement du pouvoir central permet à ces réseaux d’intensifier leurs activités. À la clé : une dissémination d’armes dans toute la région, une aggravation du trafic de drogue et sans doute un réarmement de certains mouvements rebelles. Et puis, en cas de perte de Tripoli, la tactique de Kaddafi pourrait être de sanctuariser le Sud libyen, de Sebha à Koufra.

Partager cet article
Repost0
17 mars 2011 4 17 /03 /mars /2011 11:19

Dis-moi comment tu parles, je te dirai qui tu es. Mardi soir, le nouveau président de la République de Côte d’Ivoire a fait une adresse radiotélévisée à la Nation. C’était la Tous les observateurs, à cette occasion, ont remarqué le ton qu’il a utilisé, les mots qu’il a choisis, les thèmes qu’il a traités. A l’unanimité, ils sont arrivés à la conclusion qu’un homme d’Etat est parvenu à la tête du pays. Jamais, Alassane Ouattara ne s’est départi de son humilité. Quelqu’un d’autre à sa place aurait puisé dans le vocabulaire martial pour sa première prestation. Comme le coq, il aurait chanté sa victoire sur les autres mâles de la basse-cour. Il aurait menacé de disparition tous ceux qui auraient eu l’outrecuidance de n’avoir pas opté pour lui.

 

ory-coast-prime-minister-and-presidential-candidate-for-theLe nouveau président de la République se soucie, au premier chef, du devenir de ses compatriotes. Il réaffirme son respect pour la vie humaine. « L’assassinat d’un seul Ivoirien, l’arrestation et la détention arbitraire d’un seul de nos concitoyens, constitue un motif suffisant d’indignation et de révolte ; aucune conscience humaine ne peut accepter ces graves atteintes aux droits de l’homme et au droit à la vie». Voilà qui nous change du discours dominant jusque-là qui faisait de la vie humaine, le dernier des soucis des princes gouvernants.

 

Conscient de la situation délétère dans lequel se trouve son pays depuis des mois, Alassane Ouattara refuse de mettre de l’huile sur le feu en attisant la haine et en renforçant les rancœurs. Vis-à-vis de ses adversaires politiques, il n’utilisera pas un mot plus gros que l’autre. Sans minimiser la très grande responsabilité de Laurent Gbagbo dans ce qui arrive au pays, il l’interpellera avec courtoisie. Il lui tendra la main sans chercher à l’humilier : « Au président Laurent Gbagbo, je voudrais dire qu’il est temps, dans l’intérêt supérieur de la Nation, qu’il accepte de se confirmer à la volonté des Ivoiriens et aux décisions de l’Union africaine, notre organisation continentale ».

 

 

Malgré les adversités, l’on peut donc parler à son adversaire sans chercher à démontrer qu’il est nul et qu’il ne représente rien au monde. Quant à Yao N’Dré, l’homme par qui le scandale est arrivé, il n’essuiera pas le courroux de la victime. Simplement, il lui sera demandé de réparer la faute qu’il a commise. Pas pour la gloire du président désigné par la voix populaire, mais pour faire respecter la volonté du peuple exprimée dans les urnes. Car, dira-t-il en parlant pour l’avenir qu’« aucune institution n’est au-dessus du peuple souverain ». Alassane Ouattara, ne se veut pas moralisateur. Il est bien dans son rôle de garant des intérêts supérieurs de la Nation.

Pour sa première sortie au retour d’un voyage qui a ajouté une autre palme à sa couronne, Alassane Ouattara s’est montré plus soucieux de la cohésion sociale, de la réconciliation de son peuple, de la nécessité de rassemblement de ses concitoyens Que de chanter et de fêter sa victoire totale sur le président sortant. Et pour cause. «Il nous faut bâtir une nation, construire un pays moderne et développé, en mettant les talents et les compétences de tous nos valeureux fils et filles, au service du bien-être de notre pays, au service du bien-être de l’ensemble de nos concitoyens », affirmera-t-il. Le verbe construit ou détruit, selon son utilisation. Alassane Ouattara a choisi de bâtir son pays avec l’ensemble de ses frères et sœurs. Il a donc parlé en conséquence. En vrai homme d’Etat.

Partager cet article
Repost0
17 mars 2011 4 17 /03 /mars /2011 11:10

Mahamadou Issoufou2-copie-1Le vétéran de l'opposition Mahamadou Issoufou a remporté le second tour de l'élection présidentielle organisée samedi au Niger, selon les résultats provisoires annoncés lundi par la commission électorale. Quelque 6,7 millions d'électeurs nigériens étaient appelés aux urnes samedi pour le second tour de la présidentielle, qui a opposé deux anciens Premiers ministres, Mahamadou Issoufou et Seini Oumarou, membre du parti du président déchu Mamadou Tandja. Ce dernier a été chassé du pouvoir par un coup d'Etat militaire il y a près d'un an.

 

Arrivé en tête du premier tour organisé le 31 janvier dernier, Mahamadou Issoufou était donné favori après s'être assuré le soutien de quatre des candidats de l'opposition. Le président de la commission Abdourhame Ghousmane a annoncé lundi qu'il avait remporté près de 58% des suffrages, contre 42% pour son adversaire. Le conseil constitutionnel a deux semaines pour certifier les résultats. "Le second tour de la présidentielle s'est déroulé dans le calme, et nous avons constaté une participation satisfaisante", a-t-il ajouté. Quarante-huit pour cent des électeurs se sont rendus aux urnes samedi."Mon élection montre l'attachement du peuple nigérien à la démocratie et au changement", a déclaré le vainqueur à la presse devant sa maison à Niamey.

 

Le 18 février 2010, la junte avait renversé l'impopulaire président Mamadou Tandja, qui avait refusé de quitter ses fonctions à l'expiration de son mandat. La nouvelle constitution approuvée par référendum en octobre donne à l'armée jusqu'au 6 avril pour céder le pouvoir à un gouvernement civil et regagner ses casernes.

 

Elu en 1999, Mamadou Tandja était accusé de dérive autoritaire par l'opposition depuis plusieurs mois. Il avait notamment imposé un référendum déclaré illégal par la justice pour prolonger son mandat de trois ans, alors qu'il s'était engagé à quitter le pouvoir comme prévu en décembre 2009, et avait depuis gouverné par décret. Il avait été élu en 1999 après le précédent coup militaire de Daouda Malla Wanke, puis réélu lors de scrutins jugés équitables.

 

Pays d'Afrique de l'Ouest situé au sud du Sahara, le Niger a connu trois coups d'Etat entre 1974 et 1999. Le pays frappé par la sécheresse et la désertification est riche en uranium mais figure parmi les moins développés selon l'index des Nations unies, avec un taux de 70% d'illettrisme parmi sa population, et le plus fort taux de natalité au monde.

 

Emprisonné pour son opposition à Tandja en 2009, Issoufou s'est fait le chantre du changement. Mais les experts ne s'attendent pas à de réels bouleversements après sa victoire. "Ses alliés sont le plus souvent des personnes qui ont gouverné sous l'ancien régime", a observé Souley Adji, professeur de sciences politiques à l'université de Niamey. "Nous espérons que le président sera capable de s'émanciper de son principal allié, Hama Amadou, pour mettre en place un programme politique et économique indépendant et rompre avec les forces politiques du passé".

 

 

Partager cet article
Repost0
8 mars 2011 2 08 /03 /mars /2011 21:38

Press17062010Web2.jpgLA HAYE (AFP) - Deux chefs rebelles du Darfour (ouest du Soudan), accusés d'avoir mené une attaque en 2007 contre une mission de maintien de la paix au Darfour qui avait fait douze morts, seront jugés pour crimes de guerre, a annoncé mardi la Cour pénale internationale (CPI).Ce sera le premier procès de la CPI concernant le Darfour. "La chambre préliminaire considère qu'il y a des motifs substantiels de croire qu'Abdallah Banda et Saleh Jerbo sont pénalement responsables, en tant que coauteurs, au sens de l'article 25.3 a du Statut de Rome, de trois crimes de guerre", a indiqué la CPI dans un communiqué.

 

Les juges de La Haye ont considéré qu'"il y a des motifs substantiels de croire que l'attaque était dirigée contre le personnel (...), le matériel qui étaient impliqués dans une mission de maintien de la paix". Ceux-ci "avaient droit à la protection due aux civils et aux objets civils". Les deux chefs rebelles, qui sont libres, sont "renvoyés en jugement" pour attaque contre une mission de maintien de la paix, meurtre et pillage, selon la même source. La date de leur procès sera fixée ultérieurement. Abdallah Banda et Saleh Jerbo n'avaient pas fait l'objet d'un mandat d'arrêt de la CPI mais d'une citation à comparaître, délivrée le 27 août 2009. Ils s'étaient présentés volontairement devant la Cour le 17 juin 2010.Ils avaient ensuite renoncé à leur droit d'assister à l'audience de confirmation des charges qui s'était tenue le 8 décembre 2010. 

 

Les deux chefs rebelles ont "eux-mêmes physiquement participé à l'attaque", contre la Mission de l'Union africaine au Soudan (Muas) sur la base militaire d'Haskanita (nord du Darfour) le 29 septembre 2007, au cours de laquelle 12 soldats avaient été tués, avait alors affirmé le représentant du bureau du procureur. Selon l'accusation, les deux hommes "se trouvaient dans les véhicules de tête" lors de l'attaque et avaient "ouvert le feu". Armés de canons antiaériens, de pièces d'artillerie et de lance-roquettes, les assaillants, un millier environ, avaient pillé et démantelé la base d'Haskanita, selon la même source.

 

La Cour avait refusé le 8 février 2010 de poursuivre un autre chef rebelle du Darfour, Bahar Idriss Abou Garda, pour l'attaque d'Haskanita, estimant insuffisants les éléments de preuve de l'accusation.Le président du Soudan Omar el-Béchir fait l'objet de mandats d'arrêt de la CPI pour crimes de guerre, crimes contre l'humanité et génocide au Darfour. La guerre civile, qui a débuté en 2003, y a fait 300.000 morts et 2,7 millions de déplacés, selon l'ONU. Khartoum parle de 10.000 morts.

Partager cet article
Repost0
7 mars 2011 1 07 /03 /mars /2011 15:56

Combats-.jpgLes habitants ont commencé à fuir lundi Ras Lanouf, poste avancé de la rébellion dans l'Est libyen, avant des raids menés par les forces loyales au colonel Mouammar Kadhafi dans une nouvelle tentative du régime de contrer l'insurrection qui secoue le pays depuis trois semaines. Il est 10h45, devant la raffinerie de Ras Lanouf, quand les bombardements commencent. Les combattants sont rassemblés et prêts à partir au combat quand un missile s'écrase à quelques centaines de mètres d'eux.

 

En tout, deux raids ont été menés lundi matin autour de la ville, visant son port pétrolier, sans faire de victimes. Les combattants ont répliqué avec les canons anti-aériens. A chaque passage de l'avion militaire, un feu nourri a éclaté de toutes les armes au sol, batteries antiaériennes, lance-grenades ou simples armes automatiques, visant l'origine supposée du bruit de l'appareil, sans parvenir à l'atteindre.

Les rebelles attendent des renforts

Les révolutionnaires attendent maintenant des renforts militaires de Benghazi et se disent prêts à marcher jusqu'à Tripoli. Mais le dirigeant libyen, malgré une première proposition de dialogue faite lundi aux insurgés, ne semble pas prêt à lâcher le pouvoir.

Partager cet article
Repost0