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Tchad, Berceau De L'humanité

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12 décembre 2010 7 12 /12 /décembre /2010 02:30

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Les autorités tchadiennes ont remis samedi à la commission électorale une liste provisoire de plus de 4,8 millions d'inscrits, qui doit encore être révisée avant la présidentielle et les législatives de 2011, a constaté un journaliste de l'AFP. Au total, 4.832.061 électeurs figurent sur la liste électorale permanente informatisée (Lépi) remise par le Bureau permanent des élections (BPE, relevant du ministère de l'Intérieur) à la Commission électorale nationale indépendante (Céni).

Un décret doit être pris pour permettre à compter du 13 décembre la publication et l'affichage des listes électorales "dans tous les centres de recensement en vue de réclamations éventuelles", a affirmé le président de la Céni, Garmadjal Gami. "Ce travail (de révision) s'effectuera jusqu'au 3 janvier 2011 pour aboutir à la Liste électorale permanente informatisée définitive", a-t-il précisé. Une fois les réclamations examinées, le BPE produira autant de cartes électorales que d'électeurs inscrits sur la liste définitive, cartes qui seront informatisées, a indiqué le directeur général du BPE, Ahmat Ali.

Le Tchad doit organiser des élections législatives le 6 février 2011, ainsi qu'une présidentielle dont le premier tour a été fixé au 3 avril avant des locales programmées pour le 26 juin. Selon un recensement général de la population dont les résultats ont été publiés en octobre 2009, le pays compte 11,1 million d'habitants.

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12 décembre 2010 7 12 /12 /décembre /2010 02:25

Le président Abdoulaye Wade ne veut plus de l'ancien dictateur tchadien Hissène Habré sur son sol. Le Sénégal cherche à se débarrasser du dossier dont il a hérité de l’Union africaine. Le Sénégal avait accepté un mandat de l'Union africaine pour organiser le procès de l'ancien président tchadien qui vit en exil au Sénégal. Mais faute de soutiens financiers pour organiser le procès, le président sénégalais a affirmé lors d’une interview France 24 / RFI qu’il allait demander à l’organisation africaine de reprendre le dossier.

Hissène Habré est poursuivi pour crimes de guerre, crimes contre l'humanité et tortures. Le Sénégal qui devrait organiser le procès de l'ancien président tchadien renonce aujourd'hui à cette mission. Il n’en fallait pas tant pour que les autorités tchadiennes affirment leur aptitude à organiser ledit procès, dans le pays où les présumées exactions ont été commises. Renversé par Idriss Déby en 1990, Hissène Habré est accusé d'avoir commandité des milliers d'assassinats politiques durant ses années de pouvoir entre 1982 et 1990. « Le Tchad est en mesure de juger Hissène Habré », déclare Abdéramane Djasnabaille, le ministre tchadien des Droits de l'homme.

Abdéramane Djasnabaille, ministre tchadien des Droits de l'homme: Le Tchad a décidé depuis toujours de juger Hissène Habré ; nous allons nous battre pour ça.

En 2006, l'Union africaine avait demandé au Sénégal, où vit en exil Hissène Habré de le juger « au nom de l'Afrique » pour crimes de guerre, crimes contre l'humanité et torture, ce que le président sénégalais avait accepté. Cependant, aucune information judiciaire n'a encore été ouverte, suscitant la colère des associations de victimes. Depuis 1999, Human Rights Watch soutient des victimes des exactions de Hissène Habré en vue de le faire traduire en justice. En 2000 Hissène Habré a été inculpé au Sénégal avant que la justice de ce pays ne se déclare incompétente pour le juger. Ses victimes se sont alors tournées vers la Belgique. Mais les Africains mettent un point d’honneur à organiser le procès sur le continent.

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9 décembre 2010 4 09 /12 /décembre /2010 12:17

ory-coast-prime-minister-and-presidential-candidate-for-theLe Conseil de sécurité de l'ONU a annoncé mercredi soir dans une déclaration son soutien à Alassane comme président élu de Côte d'Ivoire, à l'issue d'âpres discussions en raison de réticences de la Russie.  Dans un avertissement clair au président sortant Laurent , "les membres du Conseil de sécurité condamnent dans les termes les plus forts possibles tout effort de renverser la volonté du peuple".

 

Les quinze pays du Conseil de sécurité ont en outre brandi la menace de sanctions contre quiconque menacerait le processus de paix en Côte d'Ivoire. La Russie bloquait depuis vendredi l'adoption d'un texte conjoint des quinze pays du Conseil de sécurité en dépit du soutien affiché à Alassane Ouattara comme président élu par l'Union africaine, l'Organisation régionale ouest-africaine (Cedeao), les Etats-Unis, l'Union européenne et le secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon. Il a ajouté que toutes les parties en présence devaient "respecter" les résultats officiels du scrutin du 28 novembre pour lequel M. Ouattara a été déclaré vainqueur.

 

"Les membres du Conseil de sécurité réitèrent que celui-ci est prêt à imposer des mesures ciblées contre les personnes qui essayent de menacer le processus de paix ou de faire obstruction au travail" de la mission de l'ONU dans le pays, souligne la déclaration. M. Ouattara a été donné vainqueur par la Commission électorale indépendante (CEI) avec 54,1% des suffrages mais le Conseil constitutionnel, acquis à M. Gbagbo, a invalidé ces résultats et l'a proclamé président avec 51,45%.

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9 décembre 2010 4 09 /12 /décembre /2010 11:32

6461.jpgObjet d’un acharnement judiciaire depuis 10 ans par des « présumés » victimes de son régime, et depuis quelques temps par la communauté internationale, l’ex Président Tchadien, nous livre ici sa version des faits. Passant par le lien historique qu’aurait sa famille avec le Sénégal, ses relations avec les Présidents Senghor, Diouf, et les chefs religieux, Hissène Habré relate les faits et les raisons qui l’ont conduit au Sénégal. C’est dans le cadre d’une visite de soutien entreprise par les dignitaires lébou de Ouakam, que ces informations ont été recueillies. Nous vous livrons ici textuellement, sans commentaire le récit de M. Habré.

 

« Mes relations avec le Sénégal sont vieilles. Vous savez au Tchad il y a une très ancienne communauté sénégalaise dans ce pays. Sénégalais qui sont venus à l’époque coloniale, qui sont restés et puis se sont mariés et ont eu des enfants. Leurs enfants ont eu des enfants leurs petits enfants ont eu des enfants. Certains ne connaissent pas le Sénégal. D’ailleurs beaucoup ne connaissent pas le Sénégal. Et parmi les enfants d’origine sénégalaise, certains ont assumé des responsabilités particulièrement importantes dans le Tchad avant l’indépendance et après l’indépendance et aujourd’hui encore. Dieu a fait que moi-même personnellement, mon père avait un ami. Il s’appelait Bachir Sow, d’origine sénégalaise. C’est une famille très connue au Tchad.

 

Et donc, nous sommes devenus une famille. La famille Bachir Sow et la famille Habré, à tel point qu’un de mes fils porte le nom Bachir. C’est une famille originaire de Louga. La souche ancienne familiale de Bachir est toujours à Louga. Et ce monsieur Bachir Sow, il est mort maintenant, fut directeur de cabinet du gouverneur Robé à l’époque coloniale à Fort Lami. Par la suite, il a été ministre et ensuite maire de Fort Lami, actuel N’Djamena, la capitale du Tchad. Aujourd’hui ses enfants et ses petits enfants sont en relation étroite avec nous. Souvent, ils viennent ici. D’autres sont au Tchad et certains en France. Et mes relations avec les Sénégalais ont continué quand j’étais en France comme étudiant. Et ensuite, quand j’étais rebelle ou révolutionnaire (cela va de soi), j’ai continué mes relations avec le Sénégal quand la Libye a occupé le nord du Tchad ».

 

« Ce n’est pas par hasard que je suis ici au Sénégal… »

« En Afrique, un certain nombre de chefs d’états m’ont aidé dans ma lutte contre l’invasion libyenne. A l’époque tout le monde avait peur de Kadhafi, parce que c’était un homme qui a énormément de ressources. Il était très riche. Il pouvait déstabiliser à droite à gauche les pays africains les plus faibles. D’ailleurs il a essayé de déstabiliser le Sénégal aussi. Et les présidents qui m’ont vraiment aidé, c’était Houphouët et Senghor, mais particulier Senghor, quand les Libyens nous ont chassés de Ndjamena lors de la bataille de 1980. Parce qu’en fait il y a eu ce qu’on appelle la guerre de Ndjamena qui a duré 9 mois. Nous avions pratiquement vaincu nos adversaires locaux les Goukouni Weddeye et autres. Mais Goukouni a fait appel aux Libyens qui étaient venus massivement à son secours. C‘était près de 10 000 éléments de l’armée libyenne qui se sont déversés sur le Tchad en particulier à Ndiamèna. Donc nous avons fait ce qu’on appelle un retrait tactique. Nous avons quitté Ndiamèna pour aller en province. On leur a laissé Ndiamèna. Et c’est à cette époque que je suis venu au Sénégal. C’était encore Senghor qui était là. Et j’étais venu avec ma délégation. Nous nous sommes installes à la résidence de Médina (NDLR : actuel Douta Seck.).

 

Le lendemain de notre arrivée, le Président Senghor (que Dieu l’accueille dans son paradis) m’a reçu à 8 heures du matin. J’étais étonné. Je ne savais pas qu’il était aussi matinal. Parce que Senghor, je ne le connaissais qu’à travers les livres, la radio et quand j’étais étudiant, mais pas physiquement. Pour moi, c’était un grand homme, je m’attendais à une situation protocolaire. Mais j’ai trouvé un homme humble, comme un homme ordinaire. Il m’a reçu aimablement, m’a mis à l’aise et nous avons discuté. Et il m’a dit ceci « le Sénégal est un petit pays pauvre. Mais le Sénégal, moi-même nous avons des principes. Nous avons des valeurs morales, éthiques. Le Sénégal n’accepte pas, n’acceptera jamais et combattra l’agression libyenne contre le Tchad. Nous accepterons pas l’occupation libyenne ». Parce qu’à l’époque la Libye occupait tout le nord du Tchad. « Le Sénégal va vous aider. Ni par l’argent ni par des armes, mais nous avons des amis. Le Sénégal va vous ouvrir des portes. Nos amis ont les moyens de vous aider ». Effectivement, Senghor nous a ouverts des portes. Je ne vais pas vous citer ces pays. Mais nous avons reçu de l’argent et des armes et nous avons poursuivi la révolution jusqu’à Ndiamèna en 1982 ».

 

« J’avais également des relations avec tous les chefs religieux… »

 

Moustapha Niasse, il est là. Il est vivant, alors ministre des affaires étrangères, a défendu la cause du Tchad bec et ongles, parce que c’est un homme qui parle bien. Il était respecté sur le plan international. Il était pratiquement le ministre des affaires étrangères du Tchad. Tout ça pour vous dire avant même mon arrivée, j’avais des liens très étroits avec le Sénégal. J’avais également des relations avec tous les chefs religieux, la confrérie Tidjanya, Niassène, la famille Tall, la famille de Sergine Touba. Je recevais beaucoup de leurs représentants quand j’étais président à Ndiamèna. Et donc feu Abdoul Aziz Sy Dabakh, c’est mon père pratiquement. Et ce n’est pas par hasard que je suis ici au Sénégal. L’Egypte, le roi Hassan 2 et d’autres pays m’ont spontanément offert l’asile politique. Mais j’ai choisi le Sénégal. Parce que moi, je suis musulman. Je connais le monde arabe. J’ai beaucoup d’amis parmi les Arabes. Je connais presque tous les pays arabes. Mais comme on dit, « on est bien que chez soi ». Et Dieu merci, le président Diouf m’a bien accueilli, je suis chez moi. Les traditions sénégalaises et les traditions tchadiennes sont pareilles. Leurs modes vie sont pareils. Les traditions se ressemblent. Donc on est un peu comme le poisson dans l’eau. Et au Sénégal, je suis en plein milieu de la communauté lébou. Je suis dans ma famille, ma famille est ‘’lébou’’ ».

 

« J’ai dit au président Diouf que je suis sûr et certain qu’un jour la Libye et la France vous demanderont la tête d’Hissène Habré »

 

« Quand je suis arrivé, le président et son épouse m’ont rendu une visite d’amitié et de solidarité. Et j’ai dit au Président Diouf que le Sénégal en tant que Etat a des relations internationales, a une politique extérieure, a des intérêts légitimes sur le plan diplomatique. Je ne voudrais pas en quoi que ce soit être un gène pour le Sénégal. Je ferai tout pour ne pas me mêler des affaires politiques du Sénégal. D’ailleurs moi, je n’ai jamais été un politicien de salon. Donc je m’interdirai de faire de l’agitation, des déclarations. Je respecterai les engagements qu’exige mon statut de réfugié politique. Et je lui ai dit j’ai des amis mais j’ai beaucoup d’ennemis. J’ai fait la guerre pendant près de 8 ans et demi, en tant que chef d’Etat et avant d’être chef d’Etat, en tant que révolutionnaire. Et j’ai dit au président Diouf que je suis sur et certains un jour, la Libye et la France vous demanderont la tête d’Hissène Habré. Diouf a dit : « je sais, je sais, je sais, ne vous en faites pas. Je connais l’histoire du Tchad. Même si je ne la connais pas autant que vous ».

 

Malheureusement il est arrivé ce que je savais. Mais pendant longtemps le président Diouf a résisté contre les agressions de Kadhafi. Kadhafi l’a harcelé, Diouf a dit non. Il demandé à Diouf de remettre Hissène Habré à la Libye. Quand Kadhafi a échoué avec Diouf, il a continué en déclenchant cette poursuite judiciaire. Disant que j’ai tué 40 000 personnes, machin !!! machin !!! Comment pourrai-je faire une chose pareille dans mon pays ? »

 

« Toute cette affaire, c’est la Libye et la France qui sont derrière ».

 

« Cette histoire, c’est celui qui m’a remplacé Idriss Deby qui a fait écrire un rapport. Et lui-même quant il a pris le pouvoir, son souhait était qu’Hissène Habré parte le plus loin possible. Mais il n’avait aucune intention de me poursuivre en justice. Nous avons fait lors de cette guerre, plus d’un millier de prisonniers libyens. Quand je suis parti, tous étaient vivants. Les chefs ne voulaient pas retourner en Libye, ils se sont tous réfugiés aux USA. Ce n’est qu’après, quand ils ont décidé de me poursuivre en justice qu’ils ont demandé à Idriss Deby,, de faire ce rapport disant que j’ai tué 40 000 personnes. Toute cette affaire, c’est la Libye et la France qui sont derrière. Tous ces Tchadiens qui crient sont des gens qui ont reçu de l’argent pour crier. Pour dire que toute cette affaire a été montée, c’est une machine politique financière parce qu’il y a beaucoup d’argent dans cette affaire. Et on veut régler des comptes.

 

 Les gens qui n’ont pas pu avoir le pétrole du Tchad, les gens avec qui j’ai eu énormément de problèmes : les Français, les Libyens. La justice sénégalaise a réglé trois fois l’affaire, une première fois devant la Cour d’appel, une autre fois à la Cour de Cassation et une troisième fois devant la Cour des justice. Trois jugements qui m’ont donné raison. L’affaire est morte. Elle est réglée. On a pris l’affaire pour aller à l’UA (NDLR : Union africaine). On n’a jamais vu une chose pareille. Est ce que chaque fois que la justice sénégalaise règle une affaire, on va voir l’UA ? Maintenant c’est la cour de la CEDEAO qui a pris l’affaire et qui par la suite m’a donné raison. Malgré cela, la France, la Belgique la Libye ont décidé d’apporter de l’argent pour me juger. Voilà aujourd’hui où nous en sommes depuis dix ans, six (6) jugements et ça continue. Je n’aime pas que cette affaire soit politisée. Je suis un membre de la famille lébou et en tant que membre de la famille vous avez le droit de dire stop.

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8 décembre 2010 3 08 /12 /décembre /2010 15:22

Nagoum-.jpgLe Mouvement Patriotique du Salut (MPS), parti au pouvoir, le Viva-RNDP et le Rassemblement pour la Démocratie et le Progrès (RDP), ont signé hier, mardi 07 décembre 2010, une alliance en vue des futures élections de 2011. Nagoum Yamassoum, du MPS et Amos Madjipor du RDP, ont apposé leurs signatures respectives au bas du document. Les détails n’ont pas été donnés sur le signataire du Viva-RNDP.

 

Selon Radio France Internationale, dans la mise en œuvre de cet accord, les trois partis s’engagent à présenter des listes communes pour les législatives du 06 février prochain dans une trentaine de circonscriptions. Ensuite, ils devront élaborer ensemble le programme politique du candidat Idriss Déby Itno pour la présidentielle d’avril 2011. Ce qui exclut du coup toute prétention présidentielle pour les deux vieux briscards de la scène politique tchadienne que sont Lol Mahamat Choua et Kassire Delwa Koumakoye. En cas de victoire, ils vont gérer le pays d’un commun accord à tous les niveaux.

 

Cet accord n’est en rien étonnant pour Kassiré Delwa Koumakoye qui avait accompagné le président Idriss Déby Itno à la présidentielle en 2006, pendant que toute l’opposition a boycotté ce scrutin. C’est l’entrée de Lol Mahamat Choua, une des grosses pointures de la Coordination des Partis pour la Défense de la Constitution (CPDC), regroupement de l’opposition, qui étonne.

 

En 1997, au sortir de la présidentielle remportée par Idriss Déby Itno, le RDP avait déjà signé un accord d’alliance avec le MPS, lui permettant de participer au gouvernement. Cependant ce mariage a tourné court. Par la suite, le RDP a regagné l’opposition, notamment la CPDC, qui s’est opposée à toute modification de la Constitution pour permettre à Déby de s’éterniser au pouvoir. Ce fut la traversée du désert pour l’ancien président de la République dont le parti a été fragilisé par une dissidence et la création d’un RDP bis, téléguidé par le MPS.

 

Lors des attaques rebelles de février 2008, Lol Mahamat Choua a été arrêté par les forces de défense et de sécurité avant d’être relâché sur pression de la co mmunauté internationale. Le pouvoir lui a reproché d’être d’intelligence avec la rébellion. Avec cette nouvelle alliance, c’est avec un réel intérêt que l’on se pose des questions sur l’avenir de la CPDC, déjà fortement divisée. « Qui sera le prochain allié de taille de Deby ? », sera-t-on tenté de s’interroger.

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4 décembre 2010 6 04 /12 /décembre /2010 09:44

La « Panthère douce » du Tchad, découverte à Musiques métisses, revient en Charente pour une résidence à La Nef et un concert lundi. Deux apparitions au festival Musiques métisses d'Angoulême ont suffi a envoûté le public. La jeune Tchadienne Mounira Mitchala a installé par petites touches sa voix puissante et douce en Charente. En 2008, elle avait chanté le désert tchadien et l'amour de son pays dans le département, à l'occasion des décentralisations de Musiques métisses. Les gamins du Sud-Charente, qui sont montés sur scène avec elle, s'en souviennent encore.  Cette année-là, Christian Mousset tombe sur une pépite parmi les maquettes envoyées à sa maison de disque Marabi. « C'est une ressortissante Tchadienne qui me l'avait déposée. J'en reçois des dizaines, et parfois je ne les écoute pas. Là, impossible de passer à côté de cette voix magnifique et de cette énergie », disait-il alors.

 

257911_.jpgSur la grande scène, malgré un léger trac, Mounira Mitchala a chanté avant la grande Dee Dee Bridgewater… et elle a enflammé le public. Vêtue à l'africaine, bourrée d'énergie quasi électrique, avec Émile Biayenda des Tambours de Brazza aux percussions, la Tchadienne a fait vibrer l'île de Bourgines. Puis Mounira était rentrée au pays avant d'entamer une tournée en Afrique centrale, avec quelques dates en France. Elle voulait suivre des cours pour être formatrice de chant au Tchad. « J'ai dû apprendre seule, je sais à quel point c'est dur. »

 

Parce que là-bas, chanter et en faire son métier revient à lutter contre les idées reçues. Pas de cours de chant, peu de salles de concert et surtout, une femme auteur-compositeur-interprètre, ce n'était pas un pari gagné d'avance. Elle a affronté de nombreux tabous pour son rêve, devenir chanteuse. « C'était dur. Dans mon pays, il n'y a pas d'écoles de musique ni beaucoup d'endroits pour se produire. »  Celle qui, en 2007, a remporté le prix découverte RFI (prix qui a couronné les débuts d'une Rokia Traoré ou d'un Tiken Jah Fakoly), surnommé « La Panthère douce du Tchad », revient à Bourgines en 2009. Un retour chaudement applaudi par un public conquis, qui s'est laissé retransporté vers les terres tchadiennes.

 

La modernité de la batterie

Le Tchad, un espace de 1 284 000 m2, où évoluent plus de 100 ethnies. Une diversité que l'on retrouvait dans le premier album de Mounira Mitchala « Talou Lena ». Un album qu'elle a réenregistré avec trois musiciens français, dont Émile Biayenda toujours à ses côtés pour cette nouvelle venue en Charente.  La jeune femme répète et enregistre actuellement, à La Nef à Angoulême, dix morceaux de son nouvel album. Un opus qu'elle a souhaité teinter, encore une fois, des sonorités de son pays. Mais cette fois-ci, en explorant le domaine des percussions qui existent sous de nombreuses formes au Tchad. « Je veux aussi introduire des instruments à corde avec toujours la kora mais aussi le n'goni et la cithare. »

 

Pour le côté moderne, la jeune femme veut mettre de la batterie sur cet album qui s'annonce plus percutant, tant musicalement qu'au niveau des textes. Après avoir chanté la paix et l'enfance, Mounira durcit le ton et chante le droit des femmes et le celui de l'enfant. « Je m'engage encore plus, c'est vrai. Mais il y a des avancées aussi qui me donnent de l'espoir, comme la paix entre mon pays et le Darfour, ou encore un accord signé au Tchad pour lutter contre l'avancée du désert. »

 

Mounira Mitchala poursuit son chemin qu'elle a elle-même tracé. « C'est dur chez moi pour faire ce chemin-là, il faut du courage. Il y a encore des choses qui n'ont pas changé, mais il y a des femmes qui essaient. Dans ce deuxième disque, je pense à elles. »

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4 décembre 2010 6 04 /12 /décembre /2010 09:38

images-copie-3.jpgLa plus grande confusion règne depuis jeudi soir en Côte d'Ivoire, où Laurent Gbagbo et l'opposant Alassane Ouattara se disputent la victoire à la présidentielle. Vendredi soir, l'ONU, les Etats-Unis, l'Europe et la France ont appelé le chef de l'Etat ivoirien sortant à s'incliner devant «la volonté du peuple». Ils ont formellement reconnu son rival Ouattara comme le président élu;

Jeudi, la Commission électorale indépendante (CEI) avait crédité Ouattara de 54,1% des voix, résultats aussitôt invalidés par le Conseil constitutionnel, proche de Gbagbo. Vendredi après-midi, ce dernier a annoncé la victoire définitive du chef de l'Etat sortant à l'élection du 28 novembre avec 51,45% des suffrages, accusant l'opposition de manœuvres frauduleuses dans les départements du nord du pays.

L'ONU félicite Ouattara

Alors que les partisans du Rassemblement des Houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP) d'Alassane Ouattara dénonçaient un putsch, le secrétaire général de Nations unies, Ban Ki-Moon a officiellement «félicité Alassane Ouattara (...) pour son élection et demande au président élu de travailler pour une paix durable, la stabilité et la réconciliation en Côte d'Ivoire». Auparavant, le représentant onusien en Côte d'Ivoire, Youn-jin Choi, avait assuré que le scrutin s'était «globalement déroulé dans une atmosphère démocratique». La chef de la diplomatie de l'Union européenne, Catherine Ashton, a emboîté le pas à l'ONU.

L'appel d'Obama et de Sarkozy

 son tour, Nicolas Sarkozy a lancé «au président Laurent Gbagbo et à tous les responsables civils et militaires ivoiriens pour qu'ils respectent la volonté du peuple, s'abstiennent de toute initiative de nature à provoquer la violence et coopèrent à l'établissement durable de la réconciliation, de la paix et de la stabilité en Côte d'Ivoire». Dans un second communiqué, l'Elysée précise que le chef de l'Etat s'est entretenu avec Ban Ki-moon, Gbagbo et Ouattara», sans préciser le contenu de ces conversations.

Interrogé vendredi sur la situation de la communauté française en Côte d'Ivoire, le porte-parole du Quai d'Orsay; Bernard Valero a répondu :«Nous sommes très vigilants». Mercredi, la ministre des Affaires étrangères, Michèle Alliot-Marie, avait estimé qu'il n'y avait pas de raison d'être inquiet pour les ressortissants français, malgré la tension post-électorale.

Le président des Etats-Unis, Barack Obama, a lui aussi félicité Alassane Ouattara «pour sa victoire» .«La Côte d'Ivoire est désormais à la croisée des chemins. J'appelle toutes les parties, dont le président sortant Laurent Gbagbo, à reconnaître et respecter ce résultat.»

«On s'en fout de l'ONU, on s'en fout des Blancs»

La décision des Nations unies a été très mal accueillie par la présidence ivoirienne. Un des proches conseillers de Gbagbo a accusé Youn-jin Choi, le représentant local de l'ONU de devenir «un agent de déstabilisation» encourageant aux «violences» et non «un agent de paix». L'ambassadeur ivoirien auprès de l'organisation mondiale a menacé
de demander le «départ immédiat» du fonctionnaire international.

Reste à savoir comment les choses vont évoluer en Côte d'Ivoire où les frontières ont été fermées jeudi soir par l'armée et où la diffusion de chaînes étrangères a été interdite. Cette élection, qui était censée mettre fin à une décennie de crise dans ce pays coupé en deux entre un sud loyaliste et un nord aux mains d'une l'ex-rébellion depuis un putsch raté contre Laurent Gbagbo en 2002, risque de provoquer des affrontements, voire une guerre civile.

Dans des quartiers populaires d'Abidjan, des partisans d'Alassane Ouattara ont dressé vendredi des barricades et brûlé des pneus. «On nous vole notre victoire !», criait l'un d'eux. Mais respectant le couvre-feu mis an place au moins jusqu'à dimanche, ils sont finalement rentrés chez eux avant 20 heures. Des incidents faisant plusieurs blessés avaient éclaté dans la matinée. Dans le bastion d'Alassane Ouattara, à Bouaké (où les résultats ont été invalidés par le Conseil constitutionnel), des avaient dressé des barricades en différents points de la ville, en scandant «Gbagbo voleur». Elles ont été enlevées en fin de journée.

Mais à Yopougon, dans le fief du chef de l'Etat à l'ouest du pays, ses inconditionnels avaient exulté aux cris de «Gbagbo président» et «on a installé Gbagbo». «On s'en fout de l'ONU, on s'en fout des Blancs», lançaient quelques-uns après la déclaration de Ban Ki-moon.

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4 décembre 2010 6 04 /12 /décembre /2010 09:36

50540_la-une-des-q.jpgABIDJAN - Des échanges de tirs nourris ont eu lieu dans la nuit de vendredi à samedi au sud et au nord d'Abidjan, a-t-on appris auprès d'habitants, alors que la Côte d'Ivoire était sous haute tension avec un président proclamé, Laurent Gbagbo, et un autre reconnu à l'étranger, Alassane Ouattara.

 

A la lisière du quartier populaire d'Abobo et de la banlieue d'Anyama, au nord de la capitale économique, des tirs nourris se sont longuement fait entendre jusqu'aux environs de 07H00 (locales et GMT), ont rapporté à l'AFP des riverains. Aucune précision n'était disponible pour l'heure sur l'origine des tirs.

 

Vers 04H00, dans le quartier de Port-Bouët (sud) qui abrite la base de la force militaire française Licorne et l'aéroport de la ville, une patrouille de gendarmes et des inconnus en armes ont également échangé des tirs nourris, ont indiqué une source militaire et des habitants.

 

La Côte d'Ivoire est plongée dans une grave crise après la présidentielle du 28 novembre, entre un président proclamé vainqueur par le Conseil constitutionnel, le sortant Laurent Gbagbo qui devait être investi samedi, et son rival Alassane Ouattara, reconnu "président élu" par l'ONU, les Etats-Unis et la France.

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2 décembre 2010 4 02 /12 /décembre /2010 18:09

La commission électorale indépendante donne le challenger de Gbagbo vainqueur, avec 54,1% des voix.

ory-coast-prime-minister-and-presidential-candidate-for-the.jpgAlassane Ouattara aurait recueilli 54,1% des suffrages exprimés ce dimanche, lors du second tour de l'élection présidentielle en Côte d'Ivoire, annonce la commission électorale indépendante, ce jeudi après-midi. Le délai légal pour l'annonce des résultats a expiré ce mercredi soir à minuit, malgré les appels de la communauté internationale à proclamer le vainqueur. 

 

Le Conseil constitutionnel devait rapidement entrer en jeu. Présidé par un proche du chef de l'Etat, Paul Yao N'Dré, il lui revient de proclamer les résultats définitifs. Le camp Gbagbo compte sur le Conseil pour faire annuler des votes "frauduleux" dans le nord ex-rebelle, où Ouattara avait très largement dominé au premier tour le 31 octobre. 

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2 décembre 2010 4 02 /12 /décembre /2010 18:04

alassane-ouattara-le-28-novembre-2010-lors-du-se.jpgAvec un jour de retard, la commission électorale ivoirienne a annoncé jeudi après-midi la victoire d'Alassane Ouattara à l'élection présidentielle du dimanche 28 novembre dernier avec 54,1% des voix. Son adversaire, le président sortant Laurent Gbagbo, a recueilli 45,9% des suffrages.

 

L'annonce des résultats avait été repoussée en raison de la contestation des résultats du nord du pays par Laurent Gbagbo. Ce dernier accusait les ex-rebelles du nord d'avoir tenté de truquer le scrutin au profit de l'opposition et rejetait par avance les résultats. Ce report avait créé de nombreuses tensions, avec notamment l'attaque d'un bureau d'Alassane Ouattara à Abidjan dans la nuit de mercredi à jeudi. Huit partisans du futur président ont été tués lors cette attaque.

 

Repoussé depuis 2005, ce scrutin présidentiel doit permettre à la Côte d'Ivoire de tourner la page d'une décennie de troubles et de division, due à une tentative de coup d'Etat contre Laurent Gbagbo en 2002. 

 

Source: http://lci.tf1.fr/

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